Croyez-vous aux extraterrestres ?

Avez-vous déjà vu des Ovnis et autres soucoupes volantes ?

J'avoue pour ma part n'en avoir jamais observé, ni dans le ciel et encore moins sur terre posés dans les champs de maïs, comme dans la soupe au chou.

Mais la Nasa aurait paraît-il observé des engins, styles soucoupes et OVNIS dans le ciel américain enfin des objets volants non identifiés !

J'ai lu un texte très intéressant sur tout ces machins volants qui paraissent, disparaissent sans laisser de trace et qui exalte l'imagination des hommes, et cela depuis l'Antiquité !

Cependant on sait que tous les astronautes qui ont mis le pieds sur la lune, ont ramené des allergies respiratoires, comme j'en ai déjà, je ne rêve pas d'aller marcher sur la lune... le plancher des vaches me suffit !

Livia

Soucoupe avec bien entendu...un martien vert !

(image pixabay)

On n'a pas attendu X-Files pour croire aux extraterrestres. Dès l'Antiquité, certains en sont persuadés : la Terre n'est pas le seul monde habité.

Sommes-nous seuls dans l’Univers ? David Vincent n’est pas le premier à se poser cette question. Cinq siècles avant notre ère, en contemplant la voûte étoilée, des philosophes grecs évoquent déjà la possibilité d’autres formes de vie. Cette idée, développée par Leucippe et Démocrite, sera reprise par Épicure : "Il y a un nombre infini de mondes semblables au nôtre et un nombre infini de mondes différents" écrit-il à Hérodote vers -290. On ne parle pas encore d'extraterrestres – le terme n’apparaîtra qu’au XIXe siècle –, mais l'idée d'autres formes de vie est sous-jacente. Lucrèce le formulera au Ier siècle av.J.-C. : "Il te faut avouer qu’il y a dans d’autres régions de l’espace d’autres terres que la nôtre, et des races d’hommes différentes, et d’autres espèces sauvages." L'alien pointe déjà son nez ! Mais le système géocentrique de Ptolémée va le maintenir à distance pendant plus d’un millénaire. Puisque la Terre est le centre de l'Univers, il n’y a pas de place pour d’autres.

Au XVIe siècle, la révolution copernicienne, qui place le soleil au centre, déboulonne l’humanité de son piédestal. Mais l'Inquisition veille. Lorsque, en 1584, le philosophe dominicain Giordano Bruno ose suggérer qu’"il est impossible qu’un être rationnel puisse imaginer que ces mondes innombrables […] soient dépourvus d’habitants semblables et même supérieurs", il sera envoyé au bûcher ! L’époque n’est pas encore prête pour Spielberg. Et pourtant…

Des récits peuplés de monstres et de créatures étranges

Loin des débats savants, d’étranges récits circulent dans les chaumières. Dans La fabuleuse histoire des Ovnis (éd. de l'Opportun), les journalistes Christian Doumergue et David Galley sont allés dénicher de vieux "canards" – des imprimés de quelques pages colportés dans les villages par des vendeurs ambulants. Certains, fantaisistes, décrivent des combats dans le ciel dignes des Avengers qui mettent en scène d’horribles créatures pourvues d’écailles. Les habitants de Gênes et de Martigues en auraient été témoins en 1608. On y trouve aussi, en 1615, le récit d'un monstre semant la terreur dans les rues de Sedan "la tête deux fois plus grosse qu’un boisseau, la face jaune comme du Safran, un œil au milieu du front". D’autres canards décrivent plus sobrement des phénomènes célestes : des apparitions lumineuses au-dessus de Nîmes et Montpellier en 1621, des nuées blanches au-dessus de Paris et Saint-Denis la même année…

Rencontres du troisième type ? Hystéries collectives ? Ou naissance de la science-fiction ?

Le mystère reste entier mais quitte le domaine des récits populaires pour gagner les cercles scientifiques. En 1665, dans son Theatrum Cometicum, l’astronome polonais Stanislaw Lubieniecki relate l’observation de lueurs célestes qui ne se comportent pas comme des comètes. Ovnis ? Il n’en tire pas de conclusions. Vingt ans plus tard, Fontenelle ne fera pas preuve de la même réserve dans son essai de vulgarisation d’astronomie, Entretiens sur la pluralité des mondes. L’écrivain et scientifique imagine les habitants des planètes du système solaire : ceux de la lune bâtissent leurs villes dans des puits, sur Mercure le soleil tape si fort qu’ils sont à moitié fous, contrairement aux occupants de Saturne qui, faute de lumière, sont si Rencontres du troisième type ? Hystéries collectives ? Ou naissance de la science-fiction ?

Au XIXe siècle, c’est un astronome qui laissera baguenauder son imagination. Camille Flammarion se pique d’étudier ces "autres humanités" sous le prisme de la science. En 1892, au faîte de sa gloire, il publie Mars et ses conditions d’habitabilité, allant jusqu’à avancer que les Martiens pourraient être "une race supérieure à la nôtre". Ses thèses sont loin de faire l’unanimité parmi ses collègues : "Monsieur, vous n’êtes pas savant, mais poète !" lui dira le directeur de l’Observatoire de Paris, en le poussant vers la sortie. Il n’empêche, la question intrigue, d’autant que ces "manifestations étranges" attirent de plus en plus de journalistes et curieux. C’est le cas à Cherbourg, en 1905, où un halo lumineux traversant le ciel chaque soir pendant quinze jours réunit des milliers de personnes et met les autorités militaires sur le pied de guerre. Le phénomène fera la une des journaux pendant plusieurs semaines.

La grande invasion extraterrestre de Kenneth Arnold

Si le mot ovni n’est pas encore prononcé, les habitants de la planète Terre sont mûrs pour la grande invasion. Celle-ci se produira le 14 juin 1947. Kenneth Arnold, un pilote américain, observe dans le ciel neuf objets brillants en forme de soucoupes traversant le ciel à une vitesse prodigieuse. Relayée par l’AFP, l’information fait le tour du monde. C'est le début d'une fièvre extraterrestre : les soucoupes volantes atterrissent dans les champs de maïs, des "petits hommes gris" entrent en contact avec les humains, voire les "abductent" (traduisez : les enlèvent) pour de mystérieuses raisons.

L’ufologie, une nouvelle science qui se consacre à l'étude des objets volants non identifiés

Le phénomène envahit les médias, la littérature et le cinéma. La fièvre des ovnis s’empare des Terriens et une science, l’ufologie, se consacre à l’étude de ces phénomènes. Elle rassemble convaincus et sceptiques qui s’affrontent dans un débat sans fin, notamment incarné par les personnages de Mulder et Scully dans la série X-Files qui fascinera le public des années 1990.

Persuadés qu’"ils sont déjà parmi nous", certains revisitent l’histoire de l’humanité. Et si les anciens dieux étaient en réalité des êtres venus d’ailleurs pour apporter le savoir aux humains ? Comment expliquer autrement les géoglyphes de Nazac au Pérou, visibles seulement depuis le ciel ou encore les statues de l'Île de Pâques et les pyramides, miracles de technologie ? Et ces personnages étranges gravés sur les parois des grottes du massif du Tassili en Algérie ne sont-ils pas la preuve que les extraterrestres étaient déjà là ? Les défenseurs de cette théorie des "Anciens Astronautes", populaire dans les années 1970, trouveront même des indices dans la Bible, car après tout quoi de plus ressemblant à la descente de l’Esprit-Saint qu’un escadron de soucoupes volantes !

La fièvre s’éteint avec le millénaire. Si les observations d’ovnis se poursuivent, elles ne résistent pas à l’analyse scientifique. En cause : des phénomènes météorologiques ou astronomiques, des sondes, des satellites ou de simples lanternes chinoises. Mais, 4% de phénomènes demeurent inexpliqués... du moins en l’état actuel de nos connaissances. En 2023, les scientifiques sont quasi-unanimes pour dire que l’Univers abrite forcément d’autres formes de vie. Mais si lointaines dans l’espace et dans le temps qu’une rencontre est impossible. Il faut se résigner, E.T n’appellera pas à la maison.

Rencontre du troisième type au pays du soleil levant

Ovni au goût japonais...

(image internet)

L’Occident a ses ovnis, le Japon ses vaisseaux-fantômes, les utsuro-bune. Ces légendes circulent depuis le début de l’ère Edo (1603-1867). L’une d’elle plus particulièrement intéresse les ufologues. Des documents et gravures décrivent avec précision un épisode qui se serait déroulé en 1803 : l’arrivée d’un objet volant en forme de disque échoué sur une plage dans la région de Hitachi. Une femme aux cheveux rouges, portant un habit étrange et parlant une langue inconnue en serait sortie. Avant de reprendre son chemin…

Des navires aériens venus de la mystérieuse Magonie

Agobard, l’archevêque de Lyon a eu bien du mal avec ses ouailles. Dans un manuscrit du IXe siècle, il raconte que des villageois sont persuadés de l’existence parmi eux de "tempestaires", des êtres dotés de pouvoirs surnaturels comme celui de contrôler la météo. Ces hommes et ces femmes seraient venus de Magonie à bord de "navires aériens" voguant sur les nuages… Cette contrée mystérieuse ne sera plus jamais mentionnée par la suite. De quoi régaler les théoriciens des Anciens astronautes.

Valérie Kubiac