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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

     

     

     

    Jacob Abraham, Camille Pissaro, dit Camille Pissaro, est né à Saint Thomas (Îles Vierges) le 10 juillet 1830, il meurt à Paris le 13 novembre 1903.

    C’est un peintre impressionniste, puis néo-impressionniste français.

     

     

    Art

    Toits rouges, coin d’un village en hiver (1877)

     

     

    Art

    Châtaigniers à Louveciennes (1870)

     

     

    Art

    Printemps, pruniers en fleurs à Pontoise (1877)

    (Musée d’Orsay)

     

     

    Art

    Le Jardin à Pontoise (1877)

     

     

    Art

    La Moisson (1882)

     

     

    Art

    Paysanne poussant une brouette (1874), Pontoise Maison Rondest.

     

     

    Art

    Entrée du Village de Voisin (1872)

     

    Il règne dans ces tableaux, une grande paix, la vie y semble tranquille, et les saisons passent doucement, tandis que les hommes vaquent à leurs occupations !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     


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    Antiquité

    Arula 1er siècle avant ou après J.C.

    (Pompéi)

     

    ARULA…

     

    C’est un petit autel au corps parallélépipédique sur une base quadrangulaire fortement saillante, constituée d’une haute plinthe surmonté de moulures.

    Il s’agit d’une pièce qui par sa morphologie, est proche d’un véritable autel, d’où l’appellation d’arula, diminutif d’ara, dont la fonction était étroitement lié aux sacrifices et aux rites du culte domestique, destiné à honorer les Lares et autres divinités protectrices de la maison et de la famille.

    La surface de cet arula utilisé pour les sacrifices porte encore des traces de combustion.


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    Poème

    L’ekonting des Diolas en Casamance.

    (image wikipédia)

     

    Je t’ai filé une chanson douce comme un murmure de colombe à midi

    Et m’accompagnait grêle mon khalam tétracorde.

    Je t’ai tissé une chanson, et tu ne m’as pas entendu.

    Je t’ai offert des fleurs sauvages, dont le parfum est

    Mystérieux comme les yeux de sorcier

    Et leur éclat a la richesse du crépuscule à Sangomar.

    Je t’ai offert mes fleurs sauvages. Les laisseras-tu faner

    Ô toi qui te distrais au jeu des éphémères.

    Léopold Sédar Senghor : (Nocturnes.)

     

     

    J’aime beaucoup, cette chanson de colombe à midi, et les fleurs sauvages au mystérieux parfum…

    Liviaaugustae


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    Littérature

     

    Le sommet du Garlaban.

     

     

     

    Avec l’amitié de Lili, une nouvelle vie commença pour moi. Après le café au lait matinal, quand je sortais à l’aube avec les chasseurs, nous le trouvions assis par terre, sous le figuier, déjà très occupé à la préparation de ses pièges. […]

    Tout en rabattant le gibier vers nos chasseurs, nous placions nos engins sur le sol, au bord des barres, ou sur une branche fourchue, au cœur d’un térébinthe que Lili appelait « pétélin ».

    Cet arbre qui pousse si bien dans les poèmes bucoliques, fait des grappes de graines rouges et bleues, dont tous les oiseaux sont friands : un piège dans un térébinthe, c’est la capture assurée d’un cul-rousset, d’un merle, d’un pinson vert, d’une grive…

    […] Les carniers étaient toujours bien garnis, mais nous dévorions jusqu’aux miettes. Pendant que nous mangions l’omelette aux tomates – délicieuse quand elle est froide – les côtelettes grésillaient sur une braise de romarin. […]

    Quand il ne restait plus rien d’autre que les os des côtelettes et la croûte du fromage, les chasseurs, étendus sur un lit de baouco, faisaient la sieste, un mouchoir sur le visage, à cause des petites mouches, tandis que nous remontions vers les barres, pour la première visite de la « tendue ». […]

    Après la première tournée, il fallait attendre jusqu’à cinq ou six heures, pour laisser nos pièges « travailler ».

    Alors pendant l’après-midi, nous allions explorer des crevasses, cueillir le pèbre d’aï des Escaoupré, ou la lavande du Taoumé. […]

    Lili savait tout ; le temps qu’il ferait, les sources cachées, les ravins où l’on trouve des champignons, des salades sauvages, des pins- amandiers, des prunelles, des arbousiers ; il connaissait, au fond d’un hallier, quelques pieds de vignes qui avaient échappé au phylloxéra, et qui mûrissaient dans la solitude en grappes aigrelettes, mais délicieuses. Avec un roseau, il faisait une flûte à trois trous. Il prenait une branche bien sèche de clématite, il en coupait un morceau entre les nœuds, et grâce aux mille canaux invisibles qui suivaient le fil du bois, on pouvait la fumer comme un cigare. […]

    Marcel Pagnol : Le Château de ma mère.

     

    Encore une escapade dans les collines ensoleillées des alentours d’Aubagne, collines de Marcel Pagnol, (ils les avaient achetées, et y a tourné : Regain, Manon des sources) pour retrouver le soleil, le temps d’une lecture, durant cette journée si grise…

    Liviaaugustae


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    La Vénus à la fourrure…

     

     

     

    Littérature

    Léopold Sacher-Masoch (vers 1860-70)

     

    La pire mésaventure qui puisse arriver à un artiste est de rencontrer un professeur. Le professeur, pour les besoins de ses petites classifications, colle une étiquette sur l’artiste, et l’artiste disparaît derrière l’étiquette. L’exemple du pauvre Chevallier Léopold de Sacher-Masoch est effrayant. Voilà un écrivain attachant et curieux, un romancier qui a eu l’audace de décrire quelques formes extrêmes de l’amour, un esprit brillant, complexe, caustique, ironique, une sorte de poète pervers à la Baudelaire, bref quelqu’un qu’il est impossible de résumer d’un mot.

    Hélas ! Ce mot, le docteur Krafft-Ebing l’a fabriqué : c’est « masochisme ». Freud s’en est abondamment servi par la suite et il est entré dans le langage courant, masquant une des œuvres les plus originales du XIXe siècle. Le dernier des analphabètes à présent dit d’un individu qui semble rechercher les embêtements : « il est maso ! ».

    Sacher-Masoch (1836-1895) était très célèbre de son vivant. En 1883, à l’occasion de ses 25 années de vie littéraire, il reçut un album d’hommages dont les signataires étaient Zola, Daudet, Pasteur, Dumas fils, Ibsen, Saint-Saëns, etc… En 1886, il fit un voyage triomphale à Paris, au cours duquel on lui remit  la légion d’honneur, à lui homme de lettres autrichien. Si ce terme pédant et diffamatoire de masochisme n’avait pas existé, Sacher-Masoch n’aurait pas connu ce long purgatoire posthume dont il commence à sortir.

    Quel dommage que Stendhal n’ait pas pu lire la Vénus à la fourrure ! Il aurait raffolé de ce roman qui se donne pour la confession d’un suprasensuel. Le héros Séverin, trouve sa félicité à être maltraité par une femme. Il faut que celle-ci soit belle, impérieuse, slave de préférence, revêtue de fourrures et armée d’un fouet.

    Ce qui est particulièrement profond et même beau, c’est la façon dont l’auteur montre comment la victime pervertit le bourreau. Au début, la belle Wanda Dunajew est une femme toute normale, amoureuse de Séverin le plus clairement et le plus simplement du monde. Mais peu à peu Séverin, par ses théories, par ses extravagantes soumissions, par la sensualité avec laquelle il exprime ses souffrances, libère en elle des forces obscures. « Je crois qu’en moi sommeillent de dangereuses dispositions, di-t-elle. Tu es en train de les réveiller. »

    A la vérité, Séverin n’est rien d’autre qu’un tentateur, et qui réussit parfaitement dans son entreprise. Il conduit Wanda à des paroxysmes dignes de lui. Elle accepte qu’il lui signe un contrat d’esclavage, le traite comme un chien et va jusqu’à le faire fouetter par un autre amant. Tout cela coupé de retour enivrant  de tendresse. « L’amour ignore vertu et mérite, dit Séverin dans une de ses méditations à la fois humoristiques et mélancoliques. Il tolère tout parce qu’il le doit. »

    Il y a eu dans la vie de Sacher-Masoch quelques épisodes semblables à ceux de la Vénus à la fourrure. Du reste, en lisant le roman, on sent une espèce de palpitation autobiographique, comme dans Manon Lescaut. A mon avis, c’est un des plus grands livres sur l’amour, avec Manon Lescaut justement, les Liaisons Dangereuses, Adolphe et une demi-douzaine d’autres.

    Jean Dutourd

    Extrait de : Contre les dégoûts de la vie.

     


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