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    Noël

    La Sainte Famille avec l’Enfant au berceau dévoilé par Marie

    de Lubin BAUGIN (1610-1663)

    (Musée du Louvre)

     

    25 Décembre : C’est NOËL

    Les enfants ont posé une paire de souliers au pied d’un sapin rutilant et mis dans une soucoupe, près de l’âtre, une orange et un verre d’alcool pour sustenter le Père Noël. Il descendra du ciel par la cheminée « avec des jouets par milliers ». Jusqu’à cinq ou six ans ils y croient. Après ils font semblant. Après ils ont des enfants qui y croient. On a disposé les personnages de la crèche, l’Enfant Jésus sur son lit de paille, la Vierge Marie, Joseph, les Rois mages, l’âne et le bœuf. Bergers et moutons facultatifs.

    Messe de minuit obligatoire. Sans elle la féerie n’aurait pas cet arrière-goût de surnaturel « pour de vrai » qui la distingue des fêtes de famille ordinaires. Parfois le Père Noël fait tomber la neige. Parfois il l’oublie. Dans l’église on chante : les Anges dans nos campagnes, Douce nuit, puis, Il est né le divin enfant, çà réchauffe les cœurs. Les cloches ont l’air heureuses de sonner son avènement. Sur le seuil de l’église, où des senteurs de boudins blancs commencent à supplanter les relents de spiritualité, l’histoire triste et drôle des Trois Messes basses de Daudet me revient en mémoire.

    Nuit agitée, réveil précoce. Les voilà : récapitulés autour du sapin, ouvrant les cadeaux enrubannés du Père Noël avec une fébrilité qui émeut les parents.

    Dehors l’aube pointe, et déjà s’effiloche l’aura mystérieuse qui nimbait les émotions. Retour au profane avec la dinde farcie, les chocolats et les marrons glacés.

    Ce rituel fortement teinté de paganisme, c’est l’apothéose joyeuse de la chrétienté. Jésus est né dans une étable, ce qui fait plaisir à des tas de gens inaccessibles à la théologie la plus rudimentaire. Mais pas insensible à la présomption de Salut que la magie de cette naissance laisse entrevoir. Jésus est né, les jours vont rallonger, çà pourrait changer la donne et cette espérance très vague suffit à réjouir les âmes. A les attendrir brièvement.

    Juste pour cautionner la goinfrerie d’huîtres et de foie gras arrosé de champagne promise par le nouvel an. On pourrait s’en passer : cotillons et chapeaux pointus du réveillon n’installent aucune féerie, c’est juste une ripaille avant le retour au boulot.

    Pâques et la Pentecôte sont les vraies fêtes d’un chrétien conséquent.

    J’avoue avoir une préférence pour Noël, parce que sa religiosité enrôle les enfants, et par ricochet effleure les incroyants. Les guirlandes et les boules d’or sur le sapin, les billes rouges du houx, la hotte du père noël, son traîneau si nécessaire, ces adjuvants ne me gênent pas du tout, c’est du merveilleux à portée de loupiot. Enfants ou adultes, nous avons tous besoin d’imageries pour décorer le Royaume de Dieu, n’en déplaise aux puristes. J’ai un faible pour les crèches, elles inspirent une piété populaire que le baroque a tirée vers les cimes de l’art en construisant les incroyables Nativités exposées à Naples dans le couvent dominicain de San Bernardo. Ma propre crèche est plus sommaire, plus populaire, et il arrive que d’un Noël l’autre le bœuf ait perdu sa queue, l’âne une oreille. Je me promets toujours d’y adjoindre quelques santons, afin que Jésus se sente moins seul devant tant de jouets. C’est lui tout de même le héros de la fête. Chaque Noël les âmes en herbes – ou en jachère – accèdent à l’innocence, le temps d’une messe de minuit, un peu avant, un peu après. Pas longtemps. Cela ressemble à un miracle ; en vérité, çà relève du miracle.

    Denis TILLINAC : Le Dictionnaire amoureux du Catholisisme

     

     

    Comme Denis Tillinac, j’ai une préférence pour Noël, quand il y a des enfants autour de la crèche, c’est une fête merveilleuse !

    J’ai changé l’âne et le bœuf l’année dernière, l’âne n’avait plus d’oreilles, et le bœuf avait une patte cassée, il ne tenait debout qu’appuyer sur le fond de la crèche ! Cela faisait désordre et n’avait pas échappé à l’œil vigilant de ma petite fille.

    Cette année, toute la famille de Noël est en bon état.

    Nous mettrons au pied de l’arbre «de vie», les cadeaux, enveloppés dans des papiers rutilants enrubannés d’or ou d’argent. Nous ferons tout bien cette année.

    C’est peut-être « la dernière année », où nous pourrons fêter Noël !

    Joyeux Noël à vous tous.

     

    Liviaaugustae sera en pause durant les fêtes.

    A l’année prochaine !

    Liviaaugustae


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    JOYEUX NOËL

     

     

     

    Joyeux Noël

    « Ces fleurs qui n’apportent rien, sauf l’essentiel dont vit chaque être : l’Amour… »

    Armand Marquiset,

    (1900-1981)

    (Fondateur des petits frères des pauvres)


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    Nature

    Une jolie fleur irisée ? …

     

    Le Ramaria botrytis, en français : la Clavaire chou-fleur, est une espèce de champignon comestible de la famille des Gomphaceae.

    C’est l’espèce type du genre Ramaria. La partie aérienne, (pouvant mesurer 15 cm de diamètre et 20 cm de hauteur), ressemble à du corail.

    Son pied massif porte des branches denses, divisées au sommet en plusieurs petits rameaux, d’abord blanchâtres, mais devenant chamois ou brun en vieillissant, avec des pointes roses à rougeâtres. La chair est épaisse et blanche.

    L’espèce a été décrite pour la première fois en 1797 par Christian Hendrik Persoon sous le nom de Clavaria botrytis. Son nom actuel, lui a été donné par Adalbert Ricken en 1918.

    C’est un champignon cosmopolite, puisqu’il est présent en Amérique du Nord, en Afrique du Nord, en Europe centrale et orientale, en Australie et en Asie.

    Le Ramaria botrytis est une espèce comestible, les jeunes spécimens ont un goût fruité. Mais il faut faire attention, aux effets laxatifs, si on est sensible.

    Ce champignon contient plusieurs composés chimiques ayant une activité biologique in vitro. Il présente également une activité antimicrobienne contre plusieurs espèces et souches de bactéries pathogènes, résistantes aux médicaments.

     

    C’est en me baladant sur wikipédia, que j’ai découvert le Ramaria botrysti, j’ai d’abord cru que c’était du corail, ou une fleur, et c’est en lisant le texte que j’ai découvert derrière ces jolies formes et jolies  couleurs : un champignon !

    Liviaaugustae

     


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    Apogtheme

    Navire dans la tempête, vague sur l’Atlantique nord.

    (Image wikipédia)

     

    « Temps difficiles,

    Temps affreux, disent les hommes,

    Mais le temps c’est nous !

    Tels nous sommes, tels sont nos temps ! »

    SAINT AUGUSTIN


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    HIVER

     

    Aujourd’hui, 21 décembre…

    Nous voici arrivé au terme de l’automne.

    L’hiver est là, gelé, frissonnant dans le petit matin.

    Mais le ciel reste clément et le soleil nous offre encore un reste de lumière, un reste de chaleur…

     

     

     

    Des Saisons et des Jours

    Vue sur la vallée du Drac, depuis le sommet en hiver.

    (image wikipédia)

     

    […] Le matin, à six heures, il faisait encore nuit. Je me levais en grelottant, et je descendais allumer le grand feu de bois ; puis je préparais le café que j’avais moulu la veille, pour ne pas réveiller ma mère. Pendant ce temps, mon père se rasait. Au bout d’un moment on entendait grincer au loin la bicyclette de l’oncle Jules, ponctuel comme un train de banlieue ; son nez était rouge comme une fraise, il avait de tout petits glaçons dans sa moustache, et il frottait vigoureusement ses mains l’une contre l’autre, comme un homme très satisfait.

    Nous déjeunions devant le feu, en parlant à voix basse. […]

    Dans le ciel de velours violet, les étoiles brillaient, innombrables. Ce n’étaient plus les douces étoiles de l’été. Elles scintillaient durement, claires, et froides, cristallisées par le gel de la nuit… Sur la Tête-Rouge, que l’on devinait dans l’ombre, une grosse planète était pendue comme une lanterne, si proche que l’on croyait voir l’espace derrière elle. Pas un bruit, pas un murmure, dans le silence glacé […]

    Nous rentrions de la chasse à la tombée de la nuit : installés à plat ventre devant le grand feu de bois résineux, nous faisions des parties de dames, de dominos, de jeu de l’oie […]

    A partir de six heures et demie, la broche tournait, et la graisse rousse des grives fondantes attendrissait d’épaisses rôties de pain de campagne…

    Marcel Pagnol : Le Château de ma mère.

     

    On aimerait, se mettre à plat ventre devant la cheminée, déguster ces épaisses rôties de pain de campagne attendries par la graisse des grives, en si agréable compagnie, où l’on sent l’amour et l’amitié si présents…

    Liviaaugustae

     


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