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    Littérature

    Portrait de : A. de Musset par Charles Landelle.

    (Image wikipédia)

     

    Alfred De Musset, est né à Paris en 1810.

    Lycéen très brillant, il reçoit un grand nombre de prix : le prix d’honneur au Collège Henri IV et le deuxième prix d’honneur au concours général en 1827. Il cherche sa voie : il aborde des études de médecine, de droit et songe même à la peinture.

    Cependant, il envoie au journal « Le Provincial », à Dijon, une poésie qui est acceptée. C’est une longue ballade intitulée « Un rêve » qu’il signe de ses initiales A. D. M.

    Comme il faut bien vivre, bien que poète, il s’engage dans une entreprise de chauffage militaire aux appointements de 1.200 francs par an.

    Dès lors, il donne libre cours à sa vocation d’écrivain ; il collabore au Temps, à la Revue de Paris, et début 1833, à la Revue des Deux Mondes.

    Parallèlement à la carrière de poète s’ouvre une vie amoureuses chargées d’aventures toujours pittoresques, mais pas toujours heureuses – sa liaison avec Georges Sand entre autres.

    Vers 30 ans, il devint alcoolique et dépressif, il écrit de moins en moins.

    Il reçoit la légion d’honneur en 1845 et est élu à l’Académie française, en 1852. Il écrit des pièces de commande pour Napoléon III. Sa santé se dégrade très vite du fait de son alcoolisme, il meurt à 46 ans le 2 mai 1857, il est enterré au Père-Lachaise en toute discrétion, après une cérémonie d’obsèques en l’église Saint-Roch.

    Sur sa tombe sont gravé dans la pierre, sur la face avant les six octosyllabes de son élégie « Lucie ».

    Mes chers amis, quand je mourrai,

    Plantez un saule au cimetière.

    J’aime son feuillage éploré ;

    La pâleur m’en est douce et chère,

    Et son ombre sera légère

    A la terre où je dormirai.

     

    Et sur la face arrière, le poème « Rappelle-toi »

    A la terre où je dormirai.

    Rappelle-toi, quand sous la froide terre

    Mon cœur brisé pour toujours dormira ;

    Rappelle-toi, quand la fleur solitaire

    Sur mon tombeau doucement s’ouvrira.

    Je ne verrai plus ; mais mon âme immortelle

    Reviendra près de toi comme une sœur fidèle.

    Ecoute, dans la nuit,

    Une voix qui gémit ;

    Rappelle-toi.

     

     

     

    Littérature

    Tombe d’Alfred de Musset au Père-Lachaise.

    (Image wikipédia)

     

    Il a laissé une quantité impressionnante d’œuvres : des pièces de théâtre célèbres (Un caprice, Il ne faut jurer de rien), des romans, des essais et plusieurs volumes de poésies.

    En fait c’est principalement dans le genre lyrique qu’il a gagné une gloire durable.

    Que de vers restent en nos mémoires !

    Musset, en poésie a la place que Chopin occupe en musique.

    Extrait du dictionnaire des œuvres.

     

     

    Alors que la musique de Chopin est toujours connue et appréciée, qui connaît les vers de Musset aujourd’hui ?

    Liviaaugustae.

     


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    Poème

    Le pèlerinage à l’île de Cythère. Watteau (détails)

    (Musée du Louvre)

     

     

    A Ninon…

     

    Si je le disais pourtant, que je vous aime,

    Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?

    L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ;

    C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;

    Peut-être cependant que vous m’en puniriez.

     

    Si je vous le disais, que six mois de silence

    Cachent de longs tourments et des vœux insensés :

    Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance

    Se plaît, comme une fée, à deviner d’avance ;

    Vous me répondriez peut-être : je le sais.

     

    Si je vous le disais, qu’une douce folie

    A fait de moi votre ombre, et m’attache à vos pas :

    Un petit d’air de doute et de mélancolie,

    Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ;

    Peut-être diriez-vous que vous n’y croyez pas.

     

    Si je vous le disais, que j’emporte dans l’âme

    Jusqu’aux moindres mots de nos propos du soir :

    Un regard offensé, vous le savez, madame,

    Change deux yeux d’azur en deux éclairs de flammes ;

    Vous me défendriez peut-être de vous revoir.

     

    Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,

    Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ;

    Ninon, quand vous riez, vous savez qu’une abeille

    Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ;

    Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.

     

    Mais vous n’en saurez rien. – Je viens, sans rien en dire,

    M’asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;

    Votre voix, je l’entends ; votre air, je le respire ;

    Et vous pouvez douter, deviner et sourire,

    Vos yeux ne verront pas de quoi m’être moins doux.

     

    Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :

    Le soir, derrière vous, j’écoute au piano

    Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,

    Et, dans les tourbillons de vos valses joyeuses,

    Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau.

     

    La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,

    Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,

    De mille souvenirs en jaloux je m’empare ;

    Et là seul devant Dieu, plein d’une joie avare,

    J’ouvre, comme un trésor, mon cœur tout plein de vous.

     

    J’aime, et je sais répondre avec indifférence ;

    J’aime, et rien ne le dit ; j’aime, et seul je le sais ;

    Et mon secret m’est cher, et chère ma souffrance ;

    Et j’ai fais le serment d’aimer sans espérance,

    Mais non pas sans bonheur ; -je vous vois, c’est assez.

     

    Non, je n’étais pas né pour ce bonheur suprême,

    De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds.

    Tout me le prouve, hélas ! jusqu’à ma douleur même…

    Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,

    Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?

    Alfred de Musset.

     

     

    Ce poème, Musset l’avait-il dédié à Georges Sand, avec qui il eut une liaison tumultueuse, ou à quelque autre femme ?

    Sa vie amoureuse fut très remplie.

    Ecoutez jean Piat réciter ce poème, avec le lien ci-dessous :

    http://www.youtube.com/watch?v=RhXY0d2Kkpw

    C’est un régal, bonne dégustation…

    Liviaaugustae


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    Billet

    Alexandre et Thaïs par Lodovico Carracci.

     

    Thaïs la courtisane :

    Thaïs, est une courtisane athénienne du IVe siècle avant notre ère.

    Cette hétaïre très belle régnait sur les cœurs des jeunes athéniens. Elle séduisit notamment Ménandre le poète qui donna son nom à une de ses pièces.

    Elle fut aussi la maîtresse d’Alexandre le Grand qu’elle accompagna dans ses conquêtes asiatiques.

    La tradition veut que ce fut elle qui, à l’issu d’une nuit orgiaque, mit dans la main d’Alexandre la torche qui allait embraser Persépolis en – 330.

    A la mort de ce dernier, elle devint la première épouse du roi d’Egypte Ptolémée Ier  Sôter auquel elle donna trois enfants.

     

    Thaïs la sainte :

    Thaïs est une pécheresse repentie en Egypte IVe siècle. Dans le ménologe grec son nom se trouve au 8 octobre, mais ne figure pas dans le martyrologue romain. Il existe deux récits de sa vie : l’un à l’origine écrit en grec, l’autre en vers par Marbode, évêque de Rennes mort en 113.

    On la représente souvent en train de brûler ses richesses et ses parures, ou en train de prier dans une cellule en montrant un rouleau de papier portant ces mots : « Toi qui m’a vraiment créée, aie pitié de moi. »

    Selon la légende Thaïs était une pécheresse publique en Egypte. Elle possédait une telle emprise sur les hommes que leurs querelles faisaient verser le sang jusqu’à sa porte. Nombreux furent ceux qui se ruinèrent pour elle. Elle fut convertie par un ermite, saint Paphnuce. Si la légende à un fond historique l’ermite doit avoir été Paphnuce. Elle fut amenée dans un couvent et placée dans une cellule (au couvent). Après trois ans de pénitence elle eut le droit d’en sortir et d’aller avec les autres religieuses.

    On fête sainte Thaïs le 8 octobre.

     

    Thaïs le Roman :

    Thaïs c’est aussi un roman d’Anatole France, inspiré de la vie de sainte Thaïs.

     

    Thaïs l’Opéra :

    L’histoire de Thaïs, inspirée du roman d’Anatole France, fut transcrite en musique (opéra), par Jules Massenet en 1894.

    « C’est une œuvre d’un caractère plutôt intime qui allie le sacré et la sensualité, la gravité et le comique, d’une manière surprenante sans doute, mais parfaitement originale, et l’appréciation de cette œuvre fut faussée. » (Dictionnaire de la Musique, Larousse)

     

     

    Billet

    Fragment de l’affiche de l’opéra à sa sortie.

     

    Texte et image de Wikipédia

     

    Ci-dessous lien pour écouter un des grands airs de Thaïs :

    http://www.youtube.com/watch?v=Z_G_5Qb1FBA

     

    Paroles du couplet :

     

    « Dis-moi que je suis belle

    Et que je serai belle

    Eternellement, éternellement

    Que rien ne flétrira le rose de mes lèvres

    Que rien ne ternira l’or pur de mes cheveux,

    Dis-le moi, dis-le moi…

    Dis-moi que je suis belle,

    Et que je serai belle

    Eternellement,  éternellement

    Que je serais jeune éternellement… »

     

    C’est le rêve de toutes les femmes, depuis que le monde est monde !

    Rester jeunes et belles, éternellement… éternellement…

    Malheureusement, malgré : crèmes, liftings… la vie passe et la femme trépasse !

    L’Homme cherche à se mesurer au temps, de tout temps, en vain !

    Impavide, le temps passe, emportant jeunesse, beauté…

    Mais, si l’Ame est belle, la femme restera belle jusqu’à son dernier soupir, la beauté vient de l’intérieur, de l’Ame et du Cœur !

    Liviaaugustae

     

     


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    Poème

    Au cœur des orages, le Mont-Saint-Michel veille en permanence !

     

    FRANCE, REVEILLES-TOI !

    France, réveilles-toi !

    France, lèves-toi !

    France, révoltes-toi !

    Retrouve tes forces et ton génie !

    Retrouve tes gloires et ton honneur !

    France courageuse, France libérée, France légitime,

    Retrouve  tes rêves et ta grandeur !

    Soulève haut et fier l’étendard de ta fierté et de tes combats,

    Contre l’orgueil et l’arrogance,

    Contre la suffisance et la haine,

    Contre l’indifférence de la petitesse,

    Contre l’irrespect de l’inculture,

    Contre l’ignominie de la trahison,

    Contre l’hypocrisie de la mollesse coupable,

    Contre l’indifférence des nantis,

    Contre la cohorte diabolique des lâches, des collabos, des ambitieux et des opportuniste,

    Contre cette France honteuse, soumise et dégénérée !

    France courageuse,

    France combattante,

    France redoutée et respectée,

    France des Rois,

    France aimée de Dieu

    France fille ainée de l’église,

    France que j’aime, 

    BATS –TOI !

    M.D.

    Offert par mon ami le scrutateur

    Voir lien : http://www.lescrutateur.com/

     


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    La vérité existe. On n’invente que le mensonge."
    Georges Braque (1882-1963)

     

     

     

    Litterature

     

    Tartuffe, est une comédie en vers de Molière conçue en cinq actes. En 1664 elle fut interdite, la pièce fut représentée le 5 août 1667 sous le titre de « L’imposteur », puis à nouveau interdite le lendemain.

    Elle ne fut autorisée qu’en 1669.

    Résumé de la pièce :

    Orgon a introduit en sa demeure Tartuffe, personnage dont l’apparente dévotion l’a séduit. Mais son fils Damis, son beau-frère Cléante et la servante Dorine suspectent en Tartuffe un méprisable aventurier. Fort de la confiance que lui témoigne Orgon, Tartuffe va tenter d’obtenir la main de Marianne sa fille, de séduire sa femme Elmire, et de le déposséder de ses biens.

    Au moment où, convaincu de son infamie par une ruse de l’honnête Elmire, l’hypocrite se voit démasqué et contraint de fuir, il se dresse, menançant , et fort de son bon droit : Orgon acommis la faute de lui faire une donation générale de ses bieens. Déjà, le sergent, M. Loyal, s’apprête à expulser Orgon et les siens de leur propre demeure. Mais le roi qui a tout appris, fait appréhender Tartuffe.

    Satire véhémente dirrigée contre les faux dévots et leurs dupes complaisantes et trop naïves, avec la peinture haute en couleur qu’elle offre d’un hypocrite, cupide et jouisseur, et d’un milieu social etonnament vivant, la pièce est sans doute la plus audacieuse que Molière ait éccrite, celle aussi dont le pouvoir de scandale demeure intact.

     

    Le parallèle de cette pièce avec ce que nous vivons frappe l’esprit fortement !

    Comment Mariane a-t-elle pu être assez sotte, pour introduire en ses palais les « Tartuffes »  qui s’y vautrent aujourd’hui, et menacent de nous expulser de notre demeure la France ?

    Malheureusement point de roi pour nous en défaire…

    Liviaaugustae

     

     


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