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    31 Décembre 2015

     

    C’est « la Saint Sylvestre »…

     

     

     

    Saint Silvestre...

    Place du chenil à Marly effet de neige (1876)

    Alfred Sisley

     

    La mort de la vieille année  

     

    La neige s’amoncelle dans les rues

    Et les vents d’hiver soupirent de lassitude

    Sonnez, cloches d’églises, tristes et lentes

    Allez doucement, parlez bas

    Il se meurt, l’an chenu […]

     

     Laisse entrez l’an neuf

    Qui se tient là, seul.

    Et patiente sur le seuil.

    Tennyson

     

     

     

     

    Le 31 Décembre.

     

    C’est aussi la fête de « Saint Sylvestre ».

     

     

     

    Saint Silvestre...

    Saint Sylvestre 1er, (33e pape)

     

     

    Il est fêté le 31 décembre.
    Il fut le premier pape de la paix constantinienne. Il est souvent accusé d'avoir été trop effacé dans ses interventions, ne venant ni au concile d'Arles (314), ni au concile de Nicée (325) mais il les confirma par ses légats.
    Ces réticences avaient peut-être pour raison qu'ils n'étaient pas convoqués par le Pape lui-même, mais par l'empereur Constantin. Il fut très respectueux de l'autonomie des Eglises orientales. Il entreprit de grands travaux dans la Rome impériale.
    C'est sous son pontificat que
    Constantin fait édifier la basilique Saint-Jean de Latran, la basilique de Sainte-Croix de Jérusalem, la basilique de Saint-Paul hors les Murs, la basilique de Saint Laurent.

    Saint Silvestre intervient pour le mobilier liturgique, les ornements. Il aménagea les catacombes.
    Il eut la tâche d'organiser l'Église dans une société enfin pacifiée. Il est un fait indéniable : il reste l'un des premiers confesseurs non martyrs dont le culte fut établi très tôt à Rome.
    Mémoire de saint Silvestre Ier, pape qui dirigea saintement l’Église durant de longues années à l’époque où l’empereur Constantin fit construire les basiliques vénérables et où le Concile de Nicée acclama le Christ Fils de Dieu. Il fut mis au tombeau en ce jour, en 335, à Rome, au cimetière de Priscille sur la nouvelle voie Salarienne.

    Martyrologe romain

     

     

    La fête brouillonne à laquelle nous assistons tous les ans, le 31 décembre,  « boissons, danses et bouffes à gogo », n’a aucune attache avec « Saint Sylvestre ».

    Saint Sylvestre pourrait cependant être rattaché à  la paix du 1er janvier, - devenue journée mondiale de la paix -,  puisqu’il  fut un bâtisseur de paix sous l’empereur Constantin.

    Liviaaugustae 

     

     


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     25 Décembre 2015

    BON  NOËL !

    Une pensée et une prière  pour tous ceux qui sont dans la peine aujourd’hui…

     

    Je vous offre une prose poétique de Marcel Pagnol, pour fêter Noël !  C’est une fête qui irradie tous les ans sur le monde, la joie,  la bonté, la générosité, l’amour et la paix !

    Liviaaugustae

     

     

     

    Bon et Joyeux Noël...

    Mon sapin…

     

    On trouve dans ce texte de Marcel Pagnol : l’harmonie familiale, l’amour et l’amitié…

     

    […] Sous un petit soleil d’hiver, qui était pâle et tondu comme un moine nous retrouvâmes le chemin des vacances.

    Il était grandement élargi : Décembre, cantonnier nocturne avait brûlé les herbes folles, et dégagé le pied du mur.

    La molle poussière de l’été, cette farine minérale dont un seul coup de pied bien placé pouvait soulever de si beaux nuages, était maintenant pétrifiée, et le haut-relief des ornières durcies se brisait en mottes sous nos pas. A la crête des murs, les figuiers amaigris dressaient les branches de leurs squelettes, et les clématites pendaient comme de noirs bouts de ficelle. Ni cigales, ni sauterelles, ni larmoyeuses. Pas un son, pas un mouvement. Seuls, les oliviers des vacances avaient gardé toutes leurs feuilles, mais je vis bien qu’ils frissonnaient, et qu’ils n’avaient pas envie de parler. […]

    Ce fut une soirée mémorable ; je me gavais de dattes, de fruits confits, et de crème fouettée…

    L’oncle Jules fit son entrée dans un pardessus à long poils, il déposa sur la table un gros paquet en disant : « Joyeux Noël !» […]

    « J’ai choisi d’entendre la messe de Noël dans l’église de la Treille, et de monter célébrer avec vous la naissance du Sauveur ! […}

    « Cette messe, dit l’oncle, a été très belle. Il y avait une crèche immense, l’église était tapissée de romarins en fleur, et les enfants ont chanté d’admirables Noëls provençaux du quatorzième siècle. C’est pitié que vous ne soyez pas venu ! » […]

    Alors mon père se leva pour lui serrer la main. L’oncle se leva, lui aussi : ils se regardèrent en souriant, et l’oncle dit : « heureux Noël, mon cher Joseph ! »

    Il saisit l’épaule de mon père dans sa grosse main, et l’embrassa sur les deux joues.

    Les enfants ne connaissent guère la vraie amitié. Ils n’ont que des « copains » ou « complices », et changent d’amis en changeant d’écoles, ou de classe, ou même de banc.

    Ce soir-là, ce soir de Noël, je ressentis une émotion nouvelle : la flamme du feu tressaillit, et je vie s’envoler, dans la fumée légère, un oiseau bleu à tête d’or.

    Marcel Pagnol : (Le Château de ma mère).

     

     

     

    Bon et Joyeux Noël...

    Au pied de mon sapin, une envolée de petits anges rêvent …

     

    Quelques jours de pause, pour de petites vacances familiales.

    Bonne fête de Noël !

    Liviaaugustae

     

     


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    Une bûche pour Noël...

    La bûche sur les chenets…

     

     

    La bûche de Noël.

    Noël ! la bûche est allumée !
    Et je suis seul, chez moi, la nuit.
    Causons avec le feu, sans bruit,
    Porte fermée.
    Il peut trouver longs mes discours ;
    Moi, j'estime les siens trop courts.
    Noël ! la bûche est allumée !

    Noël ! la bûche est allumée !
    Ô bûche de Noël, es-tu
    Le rameau d'un cèdre abattu
    Dans l'Idumée ?
    Mais non ; je sais bien qu'autrefois
    Tu fus un chêne dans les bois.
    Noël ! la bûche est allumée !

    Noël ! la bûche est allumée !
    Parle-moi de nos jours heureux :
    Tu descends des coteaux ombreux,
    Tout embaumée,
    Apportant dans notre cité
    Les parfums du dernier été.
    Noël ! la bûche est allumée !

    Noël ! la bûche est allumée !
    As-tu vu des amants s'asseoir
    En attendant l'heure du soir
    Accoutumée ?
    Chut ! on entend un bruit de pas...
    Non : c'est un cerf qui fuit là-bas.
    Noël ! la bûche est allumée ! […]

    Gustave Nadaud.

    (Chansons et poésies (1862)


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    Rêves d'arbres...

    Arbres au jardin…

     J’ai pris ces  photos il y a quelques années, lors de vacances dans le Finistère au Parc botanique de Cornouailles situé à Combrit,

     

     

    Les trois arbres…

    Il était une fois trois arbres qui rêvaient de ce qu'ils seraient une fois devenus grands.

     

    Le premier s'imaginait être un coffre à trésor, renfermant ce qu'il y a de plus précieux au monde.

     

     

     

    Rêves d'arbres...

     Parc de Cornouailles

     

    Le deuxième rêvait d'être un vaisseau grandiose faisant traverser les océans aux plus grands rois de la terre.

     

     

     

    Rêves d'arbres...

    Parc de Cornouailles


    Le troisième se voyait grandir et dépasser la cime des plus grands arbres. Tout le monde alors le regarderait avec respect.

     

     

     

    Rêves d'arbres...

    Parc de Cornouailles


    Le jour arriva où trois bûcherons vinrent couper les arbres...

    Las, leurs rêves furent vite évanouis lorsque le premier fut transformé en une auge grossière pour animaux, le deuxième en une vilaine barque de pêcheur et le troisième débité en grosses poutres imparfaites. Et les jours passèrent et avec eux les souvenirs de gloire.



    Un beau jour, une maman au visage rayonnant se pencha au-dessus de la mangeoire pour y déposer un enfant nouveau-né. A cet instant, le premier arbre sût que son rêve s'était accompli et qu'il ne trouverait pas au monde de Trésor plus précieux que celui qu'il accueillait aujourd'hui.

     

     

    Rêves d'arbres...

    La Sainte Famille avec l’Enfant au berceau dévoilé par Marie  

    Lubin BAUGIN (1610-1663) 

    (Image wikipédia) 



    Beaucoup plus tard, un homme monta dans la barque. Au milieu de la mer, alors que le vent s'était levé, l'homme se mit debout et, d'un geste de la main, apaisa la tempête. Alors le deuxième arbre sut qu'il ne pourrait transporter à travers les mers de Roi plus puissant et plus grand.

     

     

     

    Rêves d'arbres...

    Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée.

    Rembrandt (1632)

    (image wikipédia) 



    Enfin, encore plus tard, des soldats vinrent ramasser les poutres pour en faire une grande croix sur laquelle on vint clouer les mains d'un homme. Le troisième arbre ne comprit pas tout de suite ce qui se passait...

     

     

     

    Rêves d'arbres...

    L’invention de la Croix

    Agnolo Gaddi (1830)

    (image wikipédia)

    Mais le dimanche matin, à la lueur de l'aube, il comprit que pour lui aussi, le rêve s'était accompli. Désormais en tout endroit du monde, les hommes le regarderaient avec les yeux remplis d'Espérance.

     

     

     

     

     


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    22 Décembre.

    Nos premiers pas officiels en hiver !

     

     

     

    L'hiver...

    Mosaïque romaine.

    L’hiver personnifié par un buste de femme ailée, la tête recouverte d’un châle sombre, couronnée de roseaux, elle tient une plante aquatique, allusion à la chasse hivernale dans les marais. Allusion aussi aux jours sombres, sans soleil et à la froidure.

    L’hiver, les bateaux romains ne prennent pas la mer, la navigation étant jugée trop dangereuse, car  en hiver, Neptune est en colère.

     

     

    Fantaisies d’hiver…

     

    Le nez rouge, la face blême,

    Sur un pupitre de glaçon,

    L’Hiver exécute son thème

    Dans le quatuor des saisons.

     

    Il chante d’une voix peu sûre

    Des airs vieillots et chevrotants ;

    Son pied glacé bat la mesure

    Et la semelle en même temps ;

     

    Et comme Haendel, dont la perruque

    Perdait sa farine en tremblant,

    Il fait voler de sa nuque

    La neige qui la poudre de blanc.

     

    Dans le bassin des Tuileries,

    Le cygne s’est pris en nageant,

    Et les arbres, comme aux féeries,

    Sont en filigrane d’argent.

     

    Les vases ont des fleurs de givre,

    Sous la charmille aux blancs réseaux ;

    Et sur la neige on voit se suivre

    Les pas étoilés des oiseaux.

     

    Au piédestal où, court-vêtue,

    Vénus coudoyait Phocion,

    L’Hiver a posé pour statue

    La frileuse de Clodion.

     

    Les femmes passent sous les arbres

    En martre, hermine et menu-vair,

    Et les déesses, frileux marbres,

    Ont pris aussi l’habit d’hiver.

     

    La Vénus Anadyomène

    Est en pelisse à capuchon ;

    Flore, que la brise malmène,

    Plonge ses mains dans son manchon.

     

     

    Et pour la saison, les bergères

    De Coysevox et de Coustou,

    Trouvant leurs écharpes légères,

    Ont des boas autour du cou. […]

     

    Théophile Gautier

     

     

    Dans trois jours, la famille va se retrouver autour de la crèche, du sapin déjà habillé de guirlandes et de boules scintillantes…

    Cette année, sera le premier repas de Noël, avec la chaise vide de  l’absent autour de la table familiale, nous aurons le cœur serré, mais… nous resterons souriants pour les petits enfants, qui ne comprendraient pas nos larmes en ce beau jour de Noël.

    Liviaaugustae

     

     


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