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    « Il est grand au milieu de toi, le saint d'Israël. »

     

    Isaïe 12, 6

     

    Regard sur l'art chrétien...

     

    Cette délicate et attachante « Visitation », peinte an 1490 par un artiste siennois assez peu connu, Pietro degli Orioli, est le panneau central d'un triptyque sur bois conservé à la Pinacothèque de Sienne (Ombrie, Italie centrale), et dont les deux autres volets représentent saint Michel terrassant le démon et saint François.

     

    Nous sommes dans la cour d'un palais italien de la Renaissance. Sur la corniche de marbre rose, sont gravées en lettres d'or sur fond de marbre noir les paroles d'Elisabeth : « Comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne me voir ? » (Lc1, 43). Marie, toute jeune, ravissante dans sa simple robe blanche, a les yeux baissés en écoutant les salutations de sa cousine. Elisabeth, vêtue de brun foncé, la regarde avec affection et respect en prononçant sa prophétie, la reconnaissant pour la mère du Messie attendu depuis des siècles par Israël.

     

    Quelle sobriété et quelle douceur dans cette représentation du Magnificat, sous le regard bienveillant de Zacharie, à droite, et à gauche, de deux charmantes jeunes filles, parentes, amies, voisines ou servantes... Tout en raffinement et discrétion, Orioli n'insiste pas sur la grossesse de Marie et d'Elisabeth, que les peintres du Moyen-Âge se plaisaient à souligner en montrant m^me souvent, les deux bébés dans le sein de leur mère.

     

    Tout est dans le recueillement un peu solennel du moment.

     

    Nous avons chez cet artiste au style très personnel une élégance raffinée (qui est le propre de la peinture siennoise du XIIIe au XVIe siècle) combiné à la piété et a la douceur.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Marie, jeune et ravissante, baisse les yeux par modestie en entendant la salutation de sa cousine Elisabeth.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Elisabeth, âgée et très belle, s'avance avec dignité à la rencontre de sa cousine Marie pour la saluer avec respect.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Les quatre mains jointes de Marie et d'Elisabeth, au centre du tableau, qui expriment leur salutation mutuelle, sont aussi à le Renaissance une allégorie de la vertu de concorde.

     

     

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     

     


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    Regard sur l'art...

     

    Gaston La Touche

     

     

     

    Gaston de la Touche dit aussi Gaston La Touche, est né le 24 octobre 1854 à Saint-Cloud et mort le 12 juillet 1913 à Paris, est un peintre français, pastelliste, aquarelliste, graveur, illustrateur et sculpteur français.

     

     

    Regard sur l'art...

    Dîner au Casino

     

     

    Regard sur l'art...

    Dans le jardin

     

     

    Regard sur l'art...

    Le Pardon

     

     

    Regard sur l'art...

    Fontaine aux Tuileries

     

     

    Regard sur l'art...

    Ennui

     

     

    (Texte et images wikimédia)

     

     

     

    Encore un peintre dont je n'avais jamais entendu parler, je l'ai découvert récemment au détour des pages d'une de mes revues et j'ai été éblouie par ses tableaux.

     

    Liviaaugustae

     


     

     

     

     

     

     

     

     


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    « La musique creuse le ciel... »

     

    Charles Baudelaire

     

     

     

    Schubert le magnifique...

     

     

     

    Le frère aîné de Schubert, Ignaz, aidera le jeune Frantz à l'apprentissage de la musique, mais quand ce dernier eut huit ans, il sut qu'il ne pouvait plus rien lui enseigné et le confia à l'organiste de la paroisse, Michaël Holzner, qui lui donna sa première pratique de l'improvisation et du développement. Les premiers ouvrages qui subsistent date de sa treizième année, mais ils furent sûrement précédés par d'autres que le jeune garçon détruisit sans doute. En 1808, il rentre au Stadtkonvikt, école formant des petits chanteurs . Si Frantz y brille par sa voix et par ses progrès étonnants en musique, il est moins assidu dans les matières d'enseignement générale, et souffre beaucoup de la dure vie d'internat, qui exacerbe son côté indépendant, mais il retire un bénéfice essentiel de cette communauté : ils y noue des liens amicaux solides qui deviendront plus tard des partenaires des « schubertiades ».

     

    Quand à sa formation théorique de compositeur, il l'a complète avec Salieri, qui lui assura une parfaite connaissance des fondements de art (...)

     

    (dictionnaire Larousse de la Musique)

     

     

     

    Heureusement pour notre plus grand plaisir, malgré le refus catégorique de son père, qui ne trouvait pas honorable le métier de musicien, Schubert écrivit en cachette ses premières compositions.

     

    On parle souvent de la précocité de Mozart, mais nous constatons que Schubert l'est aussi, et sa musique est aussi merveilleuse que celle de Mozart (à mon goût du moins).

     

    Avant l'été, je me suis offert le coffret des concertos pour piano, violon et violoncelle de Schubert, c'est une pure merveille, les frères Capuçon et Franck Braley sont de merveilleux interprètes !

     

    Vous pourrez écouter ce merveilleux trio n°2, en cliquant sur le lien ci-dessous :

     

    https://www.youtube.com/watch?v=3kuFzjkUcLw

     

    Liviaaugustae

     

     


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    La barbe !

     

    Statue de Moïse

     

    Michel Ange

     

    (Une barbe à faire pâlir d'envie tous nos barbus d'aujourd'hui...)

     

     

     

     

     

    On raconte « qu'un baiser sans moustache, est une soupe sans sel », tant pis je déteste embrasser les hommes barbus (je n'aime pas le sel), elles ne fleurent pas toujours très bon, et parfois quand ils transpirent, c'est carrément beurk !

     

    Mais c'est la mode, et presque tous les hommes sont peu ou prou barbus, les bruns, les blonds les roux et même ceux qui ont les poils blancs.

     

    Et ces poils-là font couler beaucoup d'encre, tout le monde écrit à leur sujet !

     

     

     

    J'ai lu dans une de mes revues, d'un écrivain que j'apprécie beaucoup, un article qui traitait de la barbe, je vous en offre un extrait :

     

    « Sans doute est-ce la mode, sans doute donne-t-elle des airs « *hipster » décontractés, et sans doute ne compte-t-on plus les saintes barbes – de saint Joseph au Padre Pio, en passant par le Christ Lui-même - , mais tous les physiques ne s'y prêtent pas, et si certains ont la barbe Romanov, d'autres seraient plutôt Ben Laden.

     

    « La barbe n'est pas seulement une élégance, mais une résistance ...à une société « dégenrée ». Elle st un moyen d'affirmer sa virilité » ! (dixit le figaro Madame)

     

    Dans la nouvelle de Maupassant « La Moustache », le héros se rase pour tenir le rôle d'une soubrette. Ce serait dans l'optique inverse que les barbes fleurissent aujourd'hui comme pâquerette au printemps (…)

     

    La barbe met à mal les présupposées féministes, et notamment celui de revoir dans la grammaire un outil d'oppression machiste ; rien de plus masculin que la barbe et pourtant le mot est féminin. Preuve que vouloir lier genre des noms et guerre des sexes pour y trouver l'illisible écriture inclusive trouve ses limites. (…)

     

    Gabrielle Cluzel

     

    *Hipster : mot anglo/américain apparu en 1940, désignant à l'origine les amateurs de jazz et de bebop dans les boîtes de nuits branchées. Depuis le début des années 2000, hipster, est de nouveau utilisé pour désigner des individus rejetant le consumériste et qui se démarque par un style vestimentaire, les cheveux savamment désordonnés, moustache à la papa et barbe...

     

     

     

    Mais déjà Plutarque parlait de la barbe dans ses œuvres morales :

     

    « La barbe ne fait pas le philosophe. »

     

     

     

    Un proverbe français nous dit aussi que :

     

    « La barbe ne fait pas l'homme »

     

     

     

    Alors que beaucoup de ses contemporains en portaient une, Lucien de Samosate (120 après J.C.) est anti barbe :

     

    « Si la barbe suffisait à la sagesse, un bouc vaudrait Platon. »

     

     

     

    Un proverbe arménien va dans cette même direction :

     

    « Si derrière toute barbe il y avait de la sagesse, les chèvres seraient toutes prophètes. »

     

     

     

    Jonathan Swift (1667-1745), n'aime pas non plus les barbes, et les moque :

     

    « Les vieillards et les comètes ont été vénérés pour la même raison : leur longue barbe et leurs prétentions à prédire les événements ! »

     

     

     

    Et Pierre Dac, se demande avec humour si :

     

    « Les hommes à barbe doivent-ils porter une cravate, puisqu'on ne la voit pas ? »

     

     

     

     

     

    J'espère ne pas vous avoir  rasé  avec toutes ces barbes !

     

    Liviaaugustae

     


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    Cet instant-là...

     

     

     

    Le résumé :

     

    « Ecrivain new-yorkais, Thoma Nesbitt, reçoit à quelques jours d'intervalle deux courriers qui le replongent dans son passé : les papiers de son divorce après vingt ans de mariage, puis le journal de son premier amour.

     

    En 1984, partit à Berlin pour écrire, Thomas arrondit ses fins de mois en travaillant pour Radio Liberty. Il y rencontre Petra, sa traductrice. Entre eux va naître une passion dévorante, et Petra, peu à peu lui confie le récit de son passage à l'Ouest. Thomas est bouleversé et rien désormais ne semble pouvoir séparer les deux amants... »

     

    Extrait :

     

    « L'instant s'est présenté, et il est passé.... »

     

    « Au milieu de de toutes les forces discordantes, il y a aussi l'instant.

     

    L'instant qui peut tout bouleverser ou ne rien changer. L'instant qui nous induit en erreur ou nous révèle qui nous sommes, ce que nous cherchons, ce que nous voulons obstinément approcher et qui restera peut-être à jamais hors d'atteinte.

     

    Peut-on vraiment échapper à l'instant ? »

     

     

     

    Le sujet est une belle histoire d'amour tout près du mur, qui n'est pas encore tombé dans ce Berlin de 1984, ce mur gris lourd de malheur sous la férule des communistes qui cache les drames de la vie de tous les jours des allemands de la RDA, Petra (personnage central du livre) va heureusement pour elle, être échangée contre trois communistes, elle arrive donc à Berlin ouest pleine d'appréhension, mais elle va rencontrer Thomas ...

     

    La « bienpensance » parle aujourd'hui, beaucoup d'Hitler et traite ceux qui ne pensent pas comme elle de « nazis », en passant sous silence les horreurs commises par les communistes.

     

    L'histoire de Petra est épouvantable, non seulement par la grisaille de sa vie de tous les jours derrière ce mur, mais aussi par les atrocités commises sur elle et sur bien d'autres dans les prisons. Et il en fallait peu pour aller en prison, le fait d'écouter de la musique dite « occidentale », de lire des livres venant de l'Ouest, on était accusé de traîtrise envers la patrie et pour remettre dans le droit chemin ceux qui ne gouttaient pas la vie offerte par le Parti , on les enfermait chez les fous ou en prison, peut en réchappaient !

     

    Et sous prétexte de prendre en photos les détenus, on les irradiait pour mieux les « suivre » s'ils sortaient de prison, Petra va mourir de leucémie à 37 ans.

     

    Je trouve pour ma part, que cela vaut les camps d'Hitler !

     

    Comme vous pouvez le voir, ce livre m'a été offert pour l'achat de deux Pocket, je l'ai choisi après avoir lu le résumé au dos du livre et je n'ai pas regretté. Je l'ai littéralement dévoré, c'est passionnant.

     

    Je retiens donc cet auteur découvert en lisant ce livre.

     

    Liviaaugustae

     

     

     

     


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