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Le récit biblique de Samson et Dalila est l'un des plus célèbres de l'Ancien Testament. Tout concoure à rendre passionnante cette histoire d'amour et de trahison.
A cette époque de l'histoire d'Israël, certaines tribus sont sous la domination des Philistins. Samson est le fils de Manoah de la tribu de Dan. Le femmes de Manoach jusqu'alors stérile, apprend de l'ange de Dieu qu'elle enfantera un fils et ce fils délivrera Israël des Philistins. Cette enfant devra être consacré à Dieu dès sa naissance. En tant que Nazir, Samson est donc soumis à des lois qui impliquent entre autre, que le rasoir ne passera jamais sur sa tête......
Samson est présenté comme un héros d’une force herculéenne, force qu’il doit, selon le récit biblique, à sa longue chevelure.
Ainsi Samson tue un lion à mains nues. Prisonnier des Philistins, il parvient à défaire ses liens et armé d'une mâchoire d'âne, il défait 1000 Philistins.
Mais l'épisode le plus célèbre est sa séduction par Dalila.
Celle-ci est sollicitée Par les philistins, pour qu'elle les aide à découvrir le secret de la force de Samson. Elle le séduit alors et apprend que sa force lui vient de ses chevelure de nazir, car il est consacré à Dieu. Dalila, après l'avoir rasé le livre aux Philistins, qui lui crèvent les yeux et le font prisonnier à Gaza.
Lors d'un sacrifice à leur dieu Dagon, quelque temps après, Samson est sorti de son cachot, et est attaché entre deux colonnes, il implore Dieu de lui rendre sa force.
Il écarte les colonnes à mains nues afin de le faire s'écrouler et tue avec lui, des milliers de Philistins.
S'inspirant de cette histoire de la bible, Alfred de Vigny, nous a offert ce long et merveilleux poème, qui nous raconte comment certains hommes aussi peuvent être malmenés par les femmes, celui-là en particulier !
Samson et Dalila
Paul Rubens
La colère de Samson
Le désert est muet, la tente est solitaire.
Quel Pasteur courageux la dressa sur la terre
Du sable et des lions? - La nuit n'a pas calmé
La fournaise du jour dont l'air est enflammé.
Un vent léger s'élève à l'horizon et ride
Les flots de la poussière ainsi qu'un lac limpide.
Le lin blanc de la tente est bercé mollement ;
L'œuf d'autruche allumé veille paisiblement,
Des voyageurs voilés intérieure étoile,
Et jette longuement deux ombres sur la toile.
L'une est grande et superbe, et l'autre est à ses pieds :
C'est Dalila, l'esclave, et ses bras sont liés
Aux genoux réunis du maître jeune et grave
Dont la force divine obéit à l'esclave.
Comme un doux léopard elle est souple, et répand
Ses cheveux dénoués aux pieds de son amant.
Ses grands yeux, entr'ouverts comme s'ouvre l'amande,
Sont brûlants du plaisir que son regard demande,
Et jettent, par éclats, leurs mobiles lueurs.
Ses bras fins tout mouillés de tièdes sueurs,
Ses pieds voluptueux qui sont croisés sous elle,
Ses flancs plus élancés que ceux de la gazelle,
Pressés de bracelets, d'anneaux, de boucles d'or,
Sont bruns ; et, comme il sied aux filles de Hatsor,
Ses deux seins, tout chargés d'amulettes anciennes,
Sont chastement pressés d'étoffes syriennes.[...]
L'Homme a toujours besoin de caresse et d'amour,
Sa mère l'en abreuve alors qu'il vient au jour,
Et ce bras le premier l'engourdit, le balance
Et lui donne un désir d'amour et d'indolence.
Troublé dans l'action, troublé dans le dessein,
Il rêvera partout à la chaleur du sein,
Aux chansons de la nuit, aux baisers de l'aurore,
A la lèvre de feu que sa lèvre dévore,
Aux cheveux dénoués qui roulent sur son front,
Et les regrets du lit, en marchant, le suivront.
Il ira dans la ville, et là les vierges folles
Le prendront dans leurs lacs aux premières paroles.
Plus fort il sera né, mieux il sera vaincu,
Car plus le fleuve est grand et plus il est ému.
Quand le combat que Dieu fit pour la créature
Et contre son semblable et contre la Nature
Force l'Homme à chercher un sein où reposer,
Quand ses yeux sont en pleurs, il lui faut un baiser.
Mais il n'a pas encor fini toute sa tâche. -
Vient un autre combat plus secret, traître et lâche ;
Sous son bras, sous son cœur se livre celui-là,
Et, plus ou moins, la Femme est toujours DALILA.
Elle rit et triomphe ; en sa froideur savante,
Au milieu de ses sœurs elle attend et se vante
De ne rien éprouver des atteintes du feu.
A sa plus belle amie elle en a fait l'aveu :
" Elle se fait aimer sans aimer elle-même.
" Un Maître lui fait peur. C'est le plaisir qu'elle aime,
" L'Homme est rude et le prend sans savoir le donner.
" Un sacrifice illustre et fait pour étonner
" Rehausse mieux que l'or, aux yeux de ses pareilles,
" La beauté qui produit tant d'étranges merveilles
" Et d'un sang précieux sait arroser ses pas. "
- Donc ce que j'ai voulu, Seigneur, n'existe pas. -
Celle à qui va l'amour et de qui vient la vie,
Celle-là, par Orgueil, se fait notre ennemie.
La Femme est à présent pire que dans ces temps
Où voyant les Humains Dieu dit : Je me repens !
Bientôt, se retirant dans un hideux royaume,
La Femme aura Gomorrhe et l'Homme aura Sodome,
Et, se jetant, de loin, un regard irrité,
Les deux sexes mourront chacun de son côté.
Eternel ! Dieu des forts ! vous savez que mon âme
N'avait pour aliment que l'amour d'une femme,
Puisant dans l'amour seul plus de sainte vigueur
Que mes cheveux divins n'en donnaient à mon cœur .
- Jugez-nous. - La voilà sur mes pieds endormie.
- Trois fois elle a vendu mes secrets et ma vie,
Et trois fois a versé des pleurs fallacieux
Qui n'ont pu me cacher a rage de ses yeux ;
Honteuse qu'elle était plus encor qu'étonnée
De se voir découverte ensemble et pardonnée [...]
Il dit et s'endormit près d'elle jusqu'à l'heure
Où les guerriers, tremblant d'être dans sa demeure,
Payant au poids de l'or chacun de ses cheveux,
Attachèrent ses mains et brûlèrent ses yeux,
Le traînèrent sanglant et chargé d'une chaîne
Que douze grands taureaux ne tiraient qu'avec peine,
La placèrent debout, silencieusement,
Devant Dagon leur Dieu qui gémit sourdement
Et deux fois, en tournant, recula sur sa base
Et fit pâlir deux fois ses prêtres en extase ;
Allumèrent l'encens ; dressèrent un festin
Dont le bruit s'entendait du mont le plus lointain,
Et près de la génisse aux pieds du Dieu tuée
Placèrent Dalila, pâle prostituée,
Couronnée, adorée et reine du repas,
Mais tremblante et disant : IL NE ME VERRA PAS !
Terre et Ciel ! avez-vous tressailli d'allégresse
Lorsque vous avez vu la menteuse maîtresse
Suivie d'un œil hagard les yeux tachés de sang
Qui cherchaient le soleil d'un regard impuissant ?
Et quand enfin Samson secouant les colonnes
Qui faisaient le soutien des immenses Pylônes
Ecrasant d'un seul coup sous les débris mortels
Ses trois mille ennemis, leurs Dieux et leurs autels ? -
Terre et Ciel ! punissez par de telles justices
La trahison ourdie en ces amours factices
Et la délation du secret de nos cœurs
Arraché dans nos bras par des baisers menteurs !Alfred de Vigny
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Novembre enveloppe toute chose de brouillards tout gris, tant et si bien que la ville grisaille elle -aussi.
Pour oublier cette triste météo je vous offre ce « petit morceaux d'été »...
Car bien que le temps l'été dernier fut couci-couça, nous avons fait une belle promenade en famille à Riantec (Rianteg en breton), une jolie petite ville située dans le Morbihan à quelques encablures de Vannes et dont l'église, Sainte Radegonde possède de magnifiques mosaïques ainsi que des vitraux non moins beaux, issus des manufactures Mauméjean.
Liviaaugustae
Cette « paroisse » fut fondée en l'an 1398 par trois familles de la noblesse : famille de Coizetière , La Fouesnardière et la famille Kerdurand, qui se partageaient ces terres. (wikipédia)
Les alentours sont eux aussi très jolis et comme il faisait beau ce jour-là, nous avons décidé d'aller nous balader sur les bords de la petite mer de Gâvres.
Nous avons donc commencé par la splendide église Sainte Radegonde...
A l'intérieure il y a aussi des merveilles
L'autel de la chapelle Sainte Anne
Un détail de la mosaïque
Nous avons admirer aussi le petit château de Kerdurand
Au bout d'un joli sentier, le majestueux dolmen de Kerporel nous attendait.
Puis nous avons longé la petite mer de Gâvres, au bord des plages les chardons bleus se laissaient caresser par la brise marine.
Nous avons clôturer l'après midi par une dégustation de crêpes arrosées de cidre...
(images wikipédia)
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L'année dernière, pour le jeu Café/thé N° 80, d'écureuil bleu, j'ai écrit ce petit poème, m'inspirant de films et de photos de mes frères, ces derniers allaient presque tous les ans au Canada, chez des cousins qui possèdent une maison sise dans une forêt : ils ont vu des biches boire dans le ruisseau, et des aubes glacées se lever, tandis qu'autour la forêt rutilait d'or et de rubis emmêlés...
Liviaaugustae
L'automne tout en rubis...
(Image internet)
Là-bas, l'automne...
Prends ma main, viens, suis-moi.
Je t'emmène par delà les mers
Dans ma cabane au Canada,
Nichée sous les grands arbres.
L'automne y est déjà,
En habits d'or et de rubis emmêlés,
La forêt embrasée, rutile à l'infini.
Un ruisseau chante tout près de là,
Et les biches, le matin, viennent s'y désaltérer.
Tu verras se lever les aurores glacés,
Le soleil filtrer entre les feuilles dorées,
Et le temps bon enfant, s'arrêtera.
Devant l'âtre chaud, lovés l'un contre l'autre,
Nous regarderons les flammes danser.
Liviaaugustae
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« Un souvenir, il faut lui rendre visite de temps à autre. Il faut le nourrir, le sortir, l'aérer, le raconter aux autres ou à soi-même. Sans quoi il dépérit. »
Nancy Huston
Les choses du temps passé... Souvenirs de bonheur !
(image internet)
Hier, je voulais préparer une recette, que m'avait donné « Marguerite », une tante de mon mari, avec laquelle j'avais beaucoup d'affinités, et pour laquelle j'avais beaucoup d'affection. Une bouffée de souvenirs m'a assailli en reconnaissant son écriture, se sont finalement des souvenirs que j'ai concocté dans ma cuisine ce jour-là.
Des souvenirs de bonheur d'antan, alors que toute la famille était réunie en joyeuse tablée autour de ce plat délicieux, et je humais les effluves du souvenir.
Ah ! Marguerite ! C'était un monument de fantaisie, pince sans rire, elle racontait avec un petit sourire en coin, les aventures qui leur étaient arrivées durant l'année, il y en avait beaucoup, chez eux c'était naturel. Ils habitaient Bordeaux pour le travail de son mari, et rejoignaient leur Bretagne natale pour les mois d'été, et l'oncle qui était aussi pince sans rire que son épouse, mettait un grain de sel judicieux dans la conversation, lequel grain éclatait, un peu comme les grains de sel dans le feu, avec de grandes flammes colorées... et nos rires en faisaient tout autant, nous étions toujours hilares chez eux, on dirait aujourd'hui : « MDR ».
J'ai en mémoire deux anecdotes cocasses :
- Il y eut la fois où se rendant à la messe alors qu'il pleuvait, son parapluie récalcitrant, refusa de se refermer, elle le laissa donc au fond de l'église. Mais en sortant, il faisait grand soleil . Tant pis, elle se rendit jusqu'à la boulangerie avec son parapluie ouvert ! Cependant ce coquin de pépin, se referma brusquement, pris d'on ne sait quel esprit facétieux, emportant le chapeau d'un Monsieur qui passait...
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Un autre jour de fête des mères ses enfants lui offrirent, entre autres choses, un couteau électrique, taquins et connaissant bien leur maman, ils avaient insérer dans la boîte, le n° de téléphone des Urgences, avec cette mention : « on ne sait jamais » ! Marguerite s'en alla donc à la cuisine découper le rôtie avec son nouveau couteau...
Clac ! Le compteur sauta et la maison fut plongée dans le noir. Un court-circuit, provoqué par Marguerite qui avait couper par mégarde le fil électrique du couteau. Et toute la famille hilare, se mit à la recherche d'une lampe électrique afin de réenclencher le compteur.
Dès que l'on évoque aujourd'hui le nom de Marguerite en famille, ce sont tous ces joyeux et souriants souvenirs d'été plein de soleil et de bonheur qui nous reviennent, souvenirs de jeunesse que l'on caresse en rêvant... avec une petite pointe de mélancolie et l'on se dit : « Dieu que la vie était belle en ce temps-là ! »
Liviaaugustae
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