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21 Décembre 2017
Pour accompagner l'hiver qui, officiellement commence aujourd'hui, je vous offre « l'Inverno » de Vivaldi, accompagné par de somptueuses images !
Clic sur le lien ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=uC-USAB530A
(Image internet)
Le vieil hiver
L'on te présente vieil hiver, comme un bonhomme ridé,
Aigri, la barbe hérissée, aussi grise
Que la longue mousse qui grimpe sur le pommier.
Les lèvres bleuies, une goutte de glace à ton nez pointu,
Bien emmitouflé, en ta marche sinistre
Avançant seul, lourdement à travers la grêle et la neige mouvante.
L'on aurait dû te dessiner, vieil hiver,
Auprès de l'âtre bourré, assis dans ton grand fauteuil,
Observant la joie des enfants pour Noël,
Ou bien entouré par eux lorsque tes lèvres racontent
T'arrêtant de temps à autre pour ranimer le feu languissant […]
R. Southey
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Le dimanche 24 décembre, nous allumerons la dernière bougie de l'Avent, avant de recevoir la Lumière de Noël !
Couronne de l'Avent
(image internet)
Lorsque l'hiver arrive et que les jours se font courts, le temps de l'Avent apporte cette sereine et discrète lumière qui déjà annonce la joie de Noël. La coutume de dresser une « couronne de l'Avent » - quatre cierges sur un cercle de rameaux verts - est une belle évocation de ce mystère de l'Avent.
Cette tradition prè-chrétienne devint au XVIe siècle, en Germanie, un symbole chrétien de l'Avent qui se répandit ensuite dans de nombreux pays.
Dans certaines familles, allumer une bougie de cette couronne est l'occasion de prier. La couronne peut en effet nous parler de ces temps précédent Noël.
Je vous offre un très joli cantique du temps de l'Avent, chanté par le « Quire Cleveland, dirigé par Ross W. Duffin à la Trinity Cathedral » pour l'écouter clic sur le lien ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=u3wTNb-ESes
Quelle est cette odeur agréable ?
Quelle est cette odeur agréable,
Bergers, qui ravit tous nos sens?
S’exhale-t-il rien de semblable
Au milieu des fleurs du printemps?
Quelle est cette odeur agréableBergers, qui ravit tous nos sens?
Mais quelle éclatante lumière
Dans la nuit vient frapper nos yeux
L’astre de jour, dans sa carrière,
Fût-il jamais si radieux!
Mais quelle éclatante lumièreDans la nuit vient frapper nos yeux.
Voici beaucoup d’autres merveilles!Grand Dieu! qu’entends-je dans les airs?
Quelles voix! Jamais nos oreilles
N’ont entendu pareils concerts.
Voici beaucoup d’autres merveilles!
Grand Dieu! qu’entends-je dans les airs?
Ne craignez rien, peuple fidèle
Écoutez l’ange du Seigneur;
Il vous annonce une merveille
Qui va vous combler de bonheur.Ne craignez rien, peuple fidèle
Écoutez l’ange du Seigneur.
A Bethléem, dans une crèche
Il vient de vous naître un Sauveur
Allons, que rien ne vous empêche
D’adorer votre rédempteur
A Bethléem, dans une crèche,
Il vient de vous naître un Sauveur.
Dieu tout puissant, gloire éternelle
Vous soit rendue jusqu’aux cieux.
Que la paix soit universelle
Que la grâce abonde en tous lieux.
Dieu tout puissant, gloire éternelle
Vous soit rendue jusqu’aux cieux.Portail de l'église catholique
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La Sybille de Cumes
Domenico Zampieri
Au temps de la Vierge, l'attente des Romains pouvait aussi venir du grand oracle rapporté par Virgile, dans la 4e Eglogue de ses « Bucoliques » :
« Voici les derniers temps marqués par l'oracle de la Sybille de Cumes : -
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La longue série des siècles recommence.
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Voici venir la Vierge, et le règne de Saturne.
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Voici descendre du ciel une race nouvelle.
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Un enfant nouveau-né sous le règne de l'Empereur Auguste éliminera la génération de fer et suscitera par tout le monde une génération d'or. »
La Vierge Marie en qui descendra le Fils de Dieu ne devait certainement pas connaître cet oracle, mais Jésus, qui est bien né sous le règne de l'Empereur Auguste a effectivement transformé le fer de l'oppression.
C'est très intéressant de lire cet oracle de la Sybille de Cumes annonçant en somme la naissance de Jésus dans le monde romain, à l'époque où ils adoraient les dieux de l'Olympe !
Liviaaugustae
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« Servir de bouc émissaire »
Porter les fautes d'un autre
Et depuis le pauvre bouc lâché sur une terre aride ploie sous les fautes des autres...
(image internet)
La Bible a joué un rôle fondamental dans la constitution de notre civilisation. Et même si le processus de déchristianisation est patent aujourd'hui, de nombreuse expressions qui en proviennent restent très vivantes. L'épisode relatif au « bouc émissaire » se trouve dans le chapitre XVI du Lévitique (20-22) :
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« Aaron appuiera ses deux mains sur la tête du bouc vivant et se confessera sur lui de toutes les fautes des fils d'Israël et de tous leur péchés, il les mettra sur la tête du bouc et le lâchera dans le désert. Et le bouc emportera sur lui toutes leurs fautes vers une terre aride ».
C'est de cette idée qu'est venue l'expression « servir de bouc émissaire » parfois aussi il est dit aussi « être chargé de toutes les fautes d'Israël » par ceux qui espèrent ainsi se disculper.
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« Un ange parmi ceux qui se tiennent devant la gloire du Seigneur, fut envoyé dire à la Mère de Dieu : Réjouis-toi ! »
Hymne acathiste
L'art syrien chrétien est l'un des plus anciens du monde, avec la peinture des catacombes de Rome et l'art copte en Egypte, dès le IIIe siècle. Les icônes arabes d'Alep sont réputées, et celle-ci a été peinte par Youssef al Musawwir, un iconographe syrien d'Alep, entre 1650 et 1667. Cet iconographe est d'un prêtre melkite, appartenant à une lignée de peintres d'icônes du XVIe au XVIIIe siècle. Il est connu pour certaines innovations iconographiques.
L'icône comporte vingt-quatre scènes correspondant au vingt-quatre stances de l'hymne. Youssef a ajouté au centre, ce qui est original, le roi David (auteur des psaumes) jouant du luth. La partie narrative commence en haut par les trois étapes de l'Annonciation, de l'Incarnation et de la Visitation. Au deuxième registre, l'incertitude de Joseph, l'Annonce aux bergers, la Nativité, l'Adoration et le retour des mages à Babylone. Au troisième, la Fuite en Egypte, la Présentation au Temple, David. Puis vient la partie théologique, qui est une méditation sur la mystère de l'Incarnation.
L'Hymne acathiste à la Mère de Dieu fut composé en 1626 à Constantinople par Romanos de Mélode. Chaque verset commence par « Réjouis-toi ». Acathistos en grec signifie « non assis », car il doit être chanté debout. Très usité dans la liturgie orthodoxe, ce trésor de poésie et de spiritualité a été découvert assez récemment par certaines communautés et sanctuaires catholiques.
Marie et l'Enfant, montés sur la mule blanche et escortés par saint Joseph, entrent à Babylone d'Egypte, appelée aujourd'hui le Caire, où ils vont faire étape avant de partir vers le sud.
La Vierge porte une torche (c'est le Christ), dans la caverne de notre cœur. « Nous contemplons dans la Vierge sainte le flambeau qui a porté la lumière véritable dans les ténèbres. »
Le Christ déchire un parchemin en deux, représentant le péché originel.
« Il a voulu faire grâce des anciennes dettes à tous les hommes, déchirant leur billet de créance. »
Cette icône de l'Hymne acathiste est présentée jusqu'au 14 janvier 2018 à l'institut du monde arabe, à Paris, dans l'exposition « Chrétien deux mille ans d'histoire ».
Elle appartient à une collection particulière de Londres.
Marie-Gabrielle Leblanc
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