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    Regard sur l'art chrétien...

     

    L'Enfant Jésus Sauveur du monde

     

     

     

     

     

    Il ressemble à un Mignard ou un Rigaud, mais c'est un peintre peu connu de nos jours, il s'agit de Jean Daret, né à Bruxelles en 1615 et mort à Aix-en-Provence en 1688, qui peignit vers 1650, L'Enfant Jésus Sauveur du monde.

     

    L'iconographie du Salvador mundi au XVe siècle avec le Christ adulte, au XVIIe siècle plus souvent avec l'Enfant âgé d'une dizaine d'années, est différente du Christ enseignant et du Pantocrator, en ce qu'il ne tient ni un livre, ni un rouleau de parchemin, mais le globe terrestre.

     

    Ici Jésus, âgé d'environ huit ans, bénit de la main droite et tient de l'autre main le globe en cristal de roche, qui depuis la peinture médiévale représente le monde. Ce gloge surmonté d'une croix (globus cruciger), est le signe que l'Evangile doit aller jusqu'aux extrémités de la terre, et que le Christ est l'unique Sauveur de tous les hommes sans exception. C'est la raison pour laquelle plusiuers monarchie européennes avaient adopté ce globe comme des insignes royaux ou impériaux, rappelant au souverain qu'il tient son pouvoir de Dieu., et que le Christ-Roi est le Souverain du monde, non seulement spirituel mais aussi temporel. A partir de Constantin, la Croix remplace l'antique Victoire dans l'imagerie impériale.

     

    Le globe est cerclé d'or, un cercle horizontal et un demi-cercle vertical. Ce détail apparaît spécialement dans la peinture allemande du Xve siècle. Il symbolise les trois continents alors connus : Europe, Afrique et Asie. Lorsque l'Amérique fut découverte, personne ne pensa à compléter le demi-cercle sur me globe du Christ, et il resta tel quel, même au XVIIe siècle...Le reflet d'une fenêtre sur le cristal vient de la peinture flamande du XVe siècle...

     

    Tout autour du Christ, figurent tous les instruments de sa Passion, selon une iconographie répandue depuis le Moyen-Âge franco-flamand. Dans le ciel apparaît un rayon de lumière surnaturelle entre les nuages et la main de la Providence présentant le calice, allusion à la future agonie du Christ à Grethsémani.

     

    A gauche, le coq qui chanta au troisième reniements de Pierre, comme Jésus le lui avait prédit, est campé sur ses ergots et s'égosille, perché sur le voile de Véronique où est imprimé la Sainte Face du Christ couronnée d'épines.

     

    En bas, se trouve l'aiguière et la bassine de Pilate, la fiasque de vin ou de vinaigre, ainsi que l'échelle.

     

    A droite la croix, les cordes, les fouets […]

     

    Cette œuvre délicate reflète la spiritualité christocentrique de « l'Ecole française » au XVIIe siècle, qui mit en honneur la dévotion au Verbe incarné, à l'Enfant Jésus « Petit Roi » de grâce » et à l'oraison sur l'enfance du Christ...

     

    Daret, bien oublié à notre époque, était fort apprécié en Provence où il s'était établi. Membre de la confrérie de la Sainte Famille de l'Oratoire, il peignit beaucoup pour les églises et les couvents, ainsi que pour les châteaux et hôtels nobles...

     

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La main droite de Jésus bénissant le monde

     

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Tandis qu'il tient dans sa main gauche, le globe de cristal de roche représentant le monde

     

     

     

    Maie-Gabrielle Leblanc

     

     

     


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    Regard sur l'art...

     

    Autoportrait

     

    Jean Edouard Vuillard

     

     

     

    Jean-Edouard Vuillard, né le 12 novembre 1868 à Cuiseaux, mort à la Baule le 21 juin 1940 est un peintre, dessinateur, graveur et illustrateur français.

     

    Il fut un des membres fondateur du mouvement Nabi avec, entre autres Maurice Denis, Cézane, Bonnard, Maillol et Valloton.

     

    Il s'illustre dans la peinture de figure, de portrait, d'intérieur, de scène intimistes, de composition murales et de décor de théâtre.

     

    C'est grâce à Jos Hessel, qui fut son mécène et son ami qu'il connut la notoriété, il peignit tous les membres de la famille Hessel.

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Madame Vuillard et Grand-mère Roussel à l'Etang-la-ville

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Corsage rayé

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Bouquet de fleurs

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Au jardin public

     

     

     

    Regard sur l'art...

    La pâtisserie

     

     

    (images wikipédia)

     

     

     

     

     

     

     


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    J'ai terminé durant mes vacances en mars, « Caractériel », le dernier livre écrit par Denis Tillinac.

     

    Bien que le titre soit un peu bizarre, la lecture du livre est très agréable, c'est un écrivain que j'apprécie énormément.

     

    On remonte le temps dans les années d'enfance d'un petit garçon passionné, mais aussi dans la France des années 50/60, où l'on retrouve, pour notre plus grand plaisir ces années de bonheur durant lesquels il faisait bon vivre dans la « doulce France » .

     

    Je n'ai pu m'arrêter je l'ai dévoré en deux jours.

     

    J'ai eu très envie de faire ma valise et partir pour Térilhac... 

     

    Liviaaugustae

     

     

     

     

    « Toujours imaginer sera plus grand que vivre. »

     

    Gaston Bachelard

     

    (C'est la citation que Denis Tillinac a mis en exergue sur la page de garde)

     

     

     

     

     

    « C'est l'histoire d'un cancre qui n'en finissait pas d'imaginer des paradis multicolores pour fuir l'enfer gris de l'école.

     

    C'est l'histoire d'un sale gosse emprisonné dans la camisole d'une sensiblerie maladive.

     

    C'est l'histoire d'un « caractériel » qui a autant désorienté les psys que ses parents et ses copains de classe.

     

    L'enfer, c'était le Paris de Doisneau. Le paradis : les deux villages de ses ancêtres, le chant nocturne des grillons, le rouge vénéneux d'une floraison de coquelicots. L'histoire d'un enfant qui n'était pas fait pour devenir un adulte. »

     

    On retrouve le talent si particulier du romancier Denis Tillinac dans ce portrait d'un môme indiscipliné, prêt à tout sacrifier pour sa liberté . Un môme qui nous est bien familier.

     

     

     

    Quelques extraits :

     

    • « Dès les dernières maisons régnait l'obscurité d'une vraie nuit de campagne, avec les hululements des hiboux, les coassements des grenouilles, les crissements dans les taillis et surtout le concert des grillons, leur mélopée à une seule note, ce grelot tendre , roucoulant, peut-être douloureux, peut-être résigné, qui montait vers le ciel comme un cantique. Par instants l'orchestre respectait une plage de silence, un grillon le rompait soudain, si près de moi qu'il semblait me dire avec une humilité poignante : « Je t'aime ne m'oublie pas. » « Je t'aimerai toujours », lui répondais-je, le cœur à nu, dans ces nuits aux parfums de foin coupé, où apparaissaient des vers luisants sur les bas-côté et où la lune si elle était pleine éclairait les croix du cimetière adossée à un bois de chênes et de bouleaux. Parfois une étoile filante traversait le ciel et j'émettais un vœu, toujours le même : ne pas repartir à Paris. »

    • « Le soir tombait... j'avais envie d'aller voir le soleil s'enfuir derrière un bois à l'autre bout du village. Passé le cimetière, un chemin atteint le sommet d'une colline... Depuis cet endroit se profilent les toits du bourg autour du clocher, et les crêtes bleutées au-delà. Un bleu embué de mauve. L'angélus sonnait. Le vert pâlissant des près, le vert sombre des forêts, les nuages roses duveteux ou d'un gris cendré, le soleil rougeoyant, cette symphonie me chavirait. J'aurai voulu étreindre les arbres ; chaque sauterelle, chaque fleur, chaque brin d'herbe... »

    • « Quand l'été revient, je vais retrouver mes coquelicots aux Escloses. Rien ne m'importe d'avantage, je les contemple religieusement. Leur naturel, leur désinvolture, le miracle de ces pétales d'un rouge velouté encorbellant un cœur noir semblent vouloir me révéler le code secret qui m'ouvrirait les portes du Paradis selon mes goûts et mes couleurs. »

     

     

     

     

     

     

     


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    Et passent les jours...

     

    Mon ciel aujourd'hui...

     

     

     

    Le Carême est fini, la Semaine Sainte couronnée d'épines aussi . Pâques a ramené la joie sur la terre et dans les cieux !

     

    Aujourd'hui, le printemps a décider enfin de se montrer, le ciel est bleu et le soleil brille, les oiseaux chantent, les bourgeons s'ouvrent. Alléluia !

     

    Et pourtant, le train-train de la vie quotidienne a repris ces droits, si le ciel est bleu les nuages de la vie s'amoncellent, il y a des grèves, des heurts et des échauffourées dans les Universités. On discute pour savoir si c'est bien ou mal, mais on espère pourtant que la raison l'emportera sur la passion...

     

    On ne peut qu'espérer que les choses s'arrangent !

     

    Liviaaugusae

     


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    J'avais découvert dans une revue cette recette de magret et pour changer et laisser l'agneau pascal brouter en paix dans le pré, je l'ai préparée le dimanche de Pâques pour le déjeuner et j'ai eu raison, elle est délicieuse et très facile à réaliser.

     

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

    Le magret de canard au miel

     

     

     

    Le canard de Pâques...

    (image internet)

     

     

     

     

     

    Ingrédients :

     

    • 1 magret de canard par personne (je n'en ai mit qu'un demi par personne, celui que j'ai acheté était énorme)

    • 3 cuillères à soupe de vinaigre balsamique

    • 3 cuillères à soupe de miel d'oranger

    • sel – poivre

     

     

     

    Préchauffez le four à 60°.

     

    Incisez la peau des magrets en quadrillage.

     

    Dans une sauteuse, faites cuire les magrets 5mn de chaque côté.

     

    La cuisson achevée, versez dans un plat et recouvrez de papier alu et réservez au four.

     

    Dans la sauteuse, à feu moyen, faites réduire le vinaigre, puis ajoutez le miel, le sel et le poivre en mélangeant, la préparation ne doit pas bouillir, laissez mijoter à feu doux, quelques minutes.

     

    Coupez les magrets en tranches, disposez-les sur une assiette et nappez-les de sauce.

     

    J'ai accompagné ce magret de pommes noisettes, cela va très bien ensemble

     

    Bon appétit !

     

     


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