•  

     

     

     

    Les mots oubliés...

     

    Au fond de nos dictionnaires dorment des mots oubliés, qui s'ennuient faute d'être utilisés...

     

     

     

     

     

    Il y a moult mots oubliés entre les pages des dictionnaires, des mots laissés pour compte, des mots qui ne nous inspirent plus. Et si nous en feuilletions quelques pages ?

     

    • Par exemple, connaissez-vous l'abaca ? C'est une matière textile qui est appelée aussi « chanvre de Manille ou Tagal » tirée des pétioles des feuilles du bananier.

    • Ou bien encore l'abacule ? Qui n'est qu'un petit cube constituant l'élément d'une mosaïque ou tesselle.

    • Nous avons aussi, l'abréaction, qui est une brusque libération émotionnelle ; une réaction d'extériorisation par laquelle un sujet se libère d'un refoulement affectif.

    • Mais nous pouvons toujours espérer avec l'Apotropaïque, il s'agit d'un objet, ou d'une formule servant à détourner vers quelqu'un d'autre les influences maléfiques. En fait c'est un adjectif, qui conjure le mauvais sort. (Celui-là peut être intéressant)

      Nous allons en rester là pour les A !

     

    Et que nous ferons découvrir les B ?

     

    • La  Baissière ? Qui n'est rien d'autre qu'un enfoncement d'une terre labourée, d'un champs retenant l'eau de pluie (les agriculteurs connaissent et l'emploient peut-être)

    • Quand à la Batture, c'est la partie du rivage que la marée descendante laisse à découvert. (les pêcheurs doivent aussi employer celui-là)

    • Et avez-vous déjà entendu parler du Boucan ? Peut-être, mais pas de ce boucan-là, c'est un gril de bois utilisé aux Caraïbes pour fumer, et griller la viande et le poisson. (En Guadeloupe, on allume encore des « boucans », nous les utilisons surtout pour brûler les mauvaises herbes, ou tout autre chose dont on veut se débarrasser.)

    • Je pense que vous aimez le soir entendre le hibou Boubouler dans les jardins, le mot a une consonance assez amusante qui a beaucoup plu aux petits.

    • Avec ce drôle de nom le Boustrophédon fait penser à une grosse bête, mais... c'est une écriture primitive du grec et de l'étrusque dont les lignes allaient sans interruption de gauche à droite et de droite à gauche à la manière des sillons d'un champ.

     

    Quand aux C, ces ronds inachevés, que nous cachent-il ?

     

    • Une Catachrèse, n'est rien d'autre qu'une figure de rhétorique qui consiste à détourner un mot de sens propre. (Les démolisseurs de la langue française en font leur beurre il « catachrèsent » à tire larigot de nos jours).

    • Le Caudataire, se contente quand à lui de soutenir la queue d'une robe d'une personnalité (pape, roi), on appelle aussi caudataire les gens obséquieux et flatteurs.

    • La chayotte est une plante grimpante et vivace originaire du Mexique cultivée pour son fruit en forme de poire à peau verte ou blanche. (Elle est appelée aussi christophine en Guadeloupe)

    • Chikungunia, là c'est un affreux. Zoonose transmit par les moustiques, il vaut mieux l'éviter, il provoque des douleurs articulaires atroces !

     

    Et voici les D

     

    • Va-ton Déchaperonner ? Sûrement pas nous, car il s'agit ici d'enlever au faucon son chaperon.

    • Pas plus d'ailleurs que nous Décreuserons, puisqu'il s'agit de lessiver un fil textile brut avant tissage et teinture

    • Et j'espère que personne n'est atteint de Dystasie, car ils ne pourraient tenir debout.

     

    Que nous propose les E ?

     

    • Va-ton Epreindre, ceux que l'on aime ? Certainement pas, ce verbe sert juste à presser les fruits.

    • Et non, on ne nous enfermera pas dans une Ergastule ! c'était les prisons souterraines chez les romains.

     

    J'espère que ce petit tour en « dicorama » vous aura plu, je me suis beaucoup amusé à l'écrire.

     


    21 commentaires
  •  

     

     

    Alors que l'on consulte les boules de cristal, le marc de café, le tarot et les « gurus », pour connaître l'avenir, alors que l'on croit dur comme fer à toutes les imbécillités proposés par internet  et par les médias , Dieu est relégué dans les greniers, on n'y croit guère, et pire, on discute de son existence, beaucoup s'évertuent, sans succès jusqu'à aujourd'hui, à prouver son inexistence, car l'homme moderne ne croit qu'en sa puissance personnel, au fric et à la jouissance intégrale sur cette terre...

     

    Monsieur de Lamartine, dès le XIXe siècle a perçu cet état de chose il nous offre un hymne sublime au Christ.

     

    Liviaaugustae

     

     

     

    Les croyances d'aujourd'hui...

    Nativité

     

    Giotto

     



     

    Hymne au Christ

     

    L’astre qu’à ton berceau le mage vit éclore,
    L’étoile qui guida les bergers de l’aurore
    Vers le Dieu couronné d’indigence et d’affront,
    Répandit sur la terre un jour qui luit encore,
    Que chaque âge à son tour reçoit, bénit, adore
    Qui dans la nuit des temps jamais ne s’évapore,
    Et ne s’éteindra pas quand les cieux s’éteindront !

     



     

    *Ils disent cependant que cet astre se voile,
    Que les clartés du siècle ont vaincu cette étoile ;
    Que ce monde vieilli n’a plus besoin de toi !
    Que la raison est seule immortelle et divine,
    Que la rouille des temps a rongé ta doctrine,
    Et que de jour en jour de ton temple en ruine
    Quelque pierre en tombant déracine ta foi !

     

    (J'ai mis en gras la deuxième strophe, qui montre bien l'état d'esprit de notre monde, que Monsieur de Lamartine, avait déjà perçu à la fin XIXe siècle).

     

    Ô toi qui fis lever cette seconde aurore,
    Dont un second chaos vit l’harmonie éclore,
    Parole qui portais, avec la vérité,
    Justice et tolérance, amour et liberté !
    Règne à jamais, ô Christ, sur la raison humaine,
    Et de l’homme à son Dieu sois la divine chaîne !
    Illumine sans fin de tes feux éclatants
    Les siècles endormis dans le berceau des temps !
    Et que ton nom, légué pour unique héritage,
    De la mère à l’enfant descende d’âge en âge,
    Tant que l'œil dans la nuit aura soif de clarté,
    Et le cœur d’espérance et d’immortalité !
    Tant que l’humanité plaintive et désolée
    Arrosera de pleurs sa terrestre vallée,
    Et tant que les vertus garderont leurs autels,
    Ou n’auront pas changé de nom chez les mortels !
    Pour moi, soit que ton nom ressuscite ou succombe,
    Ô Dieu de mon berceau, sois le Dieu de ma tombe !
    Plus la nuit est obscure et plus mes faibles yeux
    S’attachent au flambeau qui pâlit dans les cieux ;
    Et quand l’autel brisé que la foule abandonne
    S’écroulerait sur moi !… temple que je chéris,
    Temple où j’ai tout reçu, temple où j’ai tout appris,
    J’embrasserais encor ta dernière colonne,
    Dussé-je être écrasé sous tes sacrés débris !

     

    Alphonse de Lamartine, (Harmonies poétiques et religieuses)

     

     


    18 commentaires
  •  

     

     

     

     

    23 septembre 2018

     

    L'automne  commence aujourd'hui, mais avec l'équinoxe* d'automne, il nous a amené de la tempête...

     

    *Chacune des deux périodes de l'année où le jour a une durée égale à celle de la nuit (parce que le Soleil traverse l'équateur céleste) d'un cercle polaire à l'autre.

     

    Équinoxe de printemps (21 mars), d'automne (23 septembre).

     

     

     

    Rouge gorge

     

    (image internet)

     

     

     

    L’automne

     

    Sous les buissons colorés par l’automne

     

    Le rouge-gorge exhale son regret,

     

    Timide avec des pauses, des reprises,

     

    Comme une eau qui sourcille, intermittente,

     

    Voix familière et sauvage ou depuis

     

    La naissance des jours, l’automne rêve.

     

    Périé

     

     


    14 commentaires
  •  

     

     

     

     

     

    John Singer Sargent

     

    Autoportrait (1906)

     

     

     

    John Singer Sargent né le 12 janvier 1856 à Florence et mort le 14 avril 1925 à Londres est un peintre américain qui vécut essentiellement en Europe.

     

    Eleve de Carolus-Durant, de Léon Bonnat et d'Adolphe Yvon, il étudie à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il est ami avec les grands artistes de l'époque, Monet, Fauré, Besnard, Helleu et bien d'autres encore.

     

    Il est particulièrement connu pour son habileté dans les portraits, caractérisé par un style sophistiqué, une virtuosité visuelle et une certaine audace théâtrale, qu'il réalise sur commande. Il est proche de l'impressionnisme américain.

     

     

     

    Lady Agne

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Carnation Lily Rose

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Paul Helleu avec sa femme

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Madame X

     

    Regard sur l'art...

    Mrs Henri en blanc

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Capri

     

     

    (Textes et images wikipédia)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     


     


    12 commentaires
  •  

    Je suis égoïste, irréfléchie et j’en suis fière !

     

    Polluants atmosphériques...

     

    Parfois, vous savez, dans les journaux, il y a des reportages sur de belles œuvres humanitaires. Aujourd’hui, je lis dans Le Point, sous le titre « Faire moins d’enfants, le geste écolo ultime ! », que « par convictions écologiques, des hommes et des femmes du monde entier ont choisi de renoncer à avoir des enfants pour sauver la planète » : « Aux États-Unis, on les appelle les GINK, pour Green Inclinations, No Kids. » Il y en a aussi en France (notons que le message semble s’adresser préférentiellement aux Occidentales, les fécoloministes, avec le racisme bienveillant qui les caractérise, jugeant sans doute les autres inaptes à l’entendre), et l’une de ces Françaises témoigne : elle a eu deux enfants mais elle le regrette (merci pour eux). Elle était jeune, sans doute, pardonnez-lui, elle ne savait pas ce qu’elle faisait.

     

    Le Point a dressé un petit tableau de pourcentages implacable : seriez-vous végans, renonceriez-vous à acheter une voiture, à prendre un chien, ne consommeriez-vous que de l’énergie renouvelable, tout cela serait négligeable comparé au gaz carbonique que dégage votre enfant, vous êtes coupables, coupables, coupables ! Ce devrait être inscrit en lettres capitales sur les tests de grossesse : PROCRÉER TUE !

     

    Au passage, on remarquera que rien n’est dit, en revanche, de la pollution – non pas dans l’air, mais dans l’eau, cette fois – induite par la pilule contraceptive, outil fétiche des GINK, une étude britannique relayée en avril 2017 par BFM TV révélant, par exemple, que 20 % des poissons d’eau douce seraient, à cause d’elle, hermaphodrites. Le Point nous en parlera sûrement une prochaine fois. Ou pas.

     

    La fondatrice de GINK affirme que « la maternité devrait être plus réfléchie. Il s’agit d’un choix qui va au-delà d’un besoin personnel égoïste, mais qui doit aussi prendre en compte l’intérêt de tous ».

     

    Alors, oui, je le confesse, j’ai pollué, j’ai pollué, j’ai beaucoup pollué. Par pensée (je rêvais tellement d’avoir des bébés), par action (donc je les ai faits) et par omission (j’ai oublié de demander la permission aux écolos). Et, pire, j’en suis fière ! Plus vicieux encore, j’aime mes polluants atmosphériques, je ne pourrais pas m’en passer, je les trouve beaux, gentils et je les embrasse le soir. Jusqu’où, quand même, peut aller la perversion ! Je fais partie des abominables BIMK (Baby Inclinations, Many Kids) qui n’ont pas réfléchi, qui ont fait un choix égoïste sans prendre en compte l’intérêt de tous. C’est égoïstement que les BIMK se lèvent la nuit pour leur bébé, quand les GINK dorment du sommeil du juste après s’être verni les ongles des doigts de pied – dans l’intérêt de tous, bien sûr. Et c’est égoïstement que les BIMK mettent leur carrière entre parenthèses pour élever des enfants qui paieront les retraites… des GINK. Mais pas la leur, ou si peu, parce qu’elles n’auront pas assez cotisé.

     

    Un responsable associatif interviewé par Le Point dit militer pour « le plafonnement des allocations familiales à deux enfants par couple ». Et pourquoi pas, plutôt, les verser carrément aux GINK, au titre de subvention publique pour une œuvre d’intérêt général ? Mieux : si l’on créait une redevance bébé dont on ferait don à la fondation Hulot ? Nous sommes tous des Chinois communistes.

     

    Cet article vous semble grotesque ? À moi aussi. Il devient, pourtant, d’une grande banalité. Il ne se passe pas un mois sans que le refus de maternité n’ait les honneurs de la presse, la seule variante étant l’argument mis en valeur : dégoût de la grossesse ou de l’accouchement, envie de rester libre, de réussir son couple ou, plus raffiné et abouti, comme ici, du fait de sa dimension altruiste, écologie. On pourrait l’appeler l’escroquerie intellectuelle ultime.

     

    Gabrielle Cluzel

     



     

    J'ai lue cette nouvelle quelque peu fracassante, ignorée par moi jusqu'à aujourd'hui et j'avoue que les bras m'en sont tombés.

     

    Mais comme Madame Gabrielle Cluzel, je suis très irréfléchie et d'un d'un grand égoïsme, car j'aime aussi énormément tous mes polluants atmosphériques, les grands (puisque j'ai commis deux enfants) et mes trois adorables polluants blonds aux yeux bleus, commis par mon fils et son épouse.

     

    Il y a quelques années, on s'en prenait aux vaches péteuses, aujourd'hui, ces GINK complètement malades, s'en prennent aux enfants ! Et çà, il paraît que c'est le progrès !

     

    Michel Onfray affirme que les cathos, relèvent de la psychiatrie ?

     

    Alors de quoi ou de qui relèvent ces gens-là ?

     

    Liviaaugustae

     

     


    21 commentaires