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    Cuisine zoologique...

     

    File d'attente devant une boucherie parisienne

     

    Dessin d'Edouard Manet

     

     

     

    Du 19 septembre 1870 au 28 janvier 1871 Paris est assiégée par l'armée allemande. Personne n'avait envisagé un siège aussi long. La pénurie s'installe les enseigne de la gastronomie vont devoir s'adapter, car nourrir une population d'environ deux millions d'habitant n'est pas chose aisée en période de crise. Les viandes de bœuf et de mouton sont rationnées dès la mi-octobre, celle du cheval, de l'âne et du mulet, trouve alors faveur auprès du public. « La cuisinière assiégée où l'art de vivre en temps de siège par une femme de ménage en 1871 : la viande de cheval à le même goût que celle du bœuf ; bien cuisinée il serait difficile d'en apprécier la différence ou de ne pas la préférer. ». Mais bientôt le noble animal ne suffira plus à la consommation des parisien affamés. Théophile Gautier évoque les boucheries canines et félines qui arborent hardiment leur enseigne et vers lesquelles affluent les clients.

     

    Un marché aux rats est même ouvert Place de l'Hôtel de ville.

     

    L'hiver est rude et la situation critique. En décembre les regards se tournent vers les animaux des jardins des plantes et d'acclimatation. La ville lumière va inventer la cuisine zoologique : côtelettes de tigre, jambon d'ours, bosse de bison, pied d'éléphant à la poulette, filet de lama, entrecôte de chameaux, civet de singe, serpent boa à la tartare, fricassé de flamants roses, foie d'autruche truffé etc... ces animaux furent sacrifiés pour les fêtes de Noël et du Nouvel an.

     

     

     

    Cuisine zoologique...

    Menu du siège de Paris en 1870-71

     

     

     

    J'ai rencontré aux détour des pages d'une de mes revues cet article qui m'a beaucoup appris sur ce siège de 1870-71.

     

    Je pense que je me serai abstenue de manger car tous ces plats - menus de luxe des grands restaurants - sont loin de me mettre l'eau à la bouche et je n'aurai pas eu le cœur en train pour célébrer ces deux fêtes de fin d'année...

     

    Mais comme je n'ai jamais souffert de la faim, je ne sais pas vraiment ce que j'aurai fait !

     

    Livia

     

     


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    Après ces jours de pluie et de vent, le soleil est revenu enfin, pas pour

     

     

    longtemps nous avertit Météo France.

     

     

    Profitons donc de ces quelques jours pour fêter le soleil en compagnie de Francis

    Jammes.

     

     

    Livia

     

     

    Hymne au soleil...

     

    (Image internet)

     

     

     

    La maison serait pleine de roses

     

     

     

    La maison serait pleine de roses et de guêpes.

     

     

    On y entendrait, l’après-midi, sonner les vêpres ;

     

     

    Et les raisins couleurs de pierre transparente

     

     

    Sembleraient dormir au soleil sous l’ombre lente.

     

     

    Comme je t’y aimerais ! Je te donne tout mon cœur

     

     

    Qui a vingt-quatre ans, et mon esprit moqueur,

     

     

    Mon orgueil et ma poésie de roses blanches ;

     

     

    Et pourtant je ne te connais pas, tu n’existes pas.

     

     

    Je sais seulement que, si tu étais vivante,

     

     

    Et si tu étais comme moi au fond de la prairie,

     

     

    Nous nous baiserions en riant sous les abeilles blondes, près du ruisseau frais, sous

     

    les feuilles profondes.

     

     

    On n’entendrait que la chaleur du soleil.

     

     

    Tu aurais l’ombre des noisetiers sur ton oreille,

     

     

    Puis nous mêlerions nos bouches, cessant de rire,

     

     

    Pour dire notre amour que l’on ne peut pas dire ;

     

     

    Et je trouverais, sur le rouge de tes lèvres,

     

     

    Le goût des raisins blonds, des roses rouges et des guêpes.

     

     

    Francis Jammes

     

     


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    Adieu Madame...

     

    Doris Day est décédée à l'âge de 97 ans.

     

    J'ai vu pratiquement toutes les charmantes comédies dans lesquelles elles chantait et dansait aussi parfois en compagnie de Roc Hudson.

     

    Elle apportait de la gaieté dans toutes ses interprétations, cependant elle savait aussi interpréter des rôles plus durs, car c'était une actrice accomplie, elle était aux dires des réalisateurs, une perfectionniste.

     

    Le cinéma a encore perdu une de ses perles !

     

    Livia

     

     

     


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    Hier je vous ai présenté un azulejos représentant les Béatitudes, extrait du mur du cloître du monastère de la Sainte-Croix de Coïmbra, je vous offre aujourd'hui l'histoire de ce monastère édifié par saint Théoton, les églises et les monastères émaillent l'Europe qui était chrétienne autrefois, .

     

    Livia

     

     

     

    Monastère de la Sainte-Croix...

    Façade de l'église du monastère de la Sainte-Croix

     

     

     

    Monastère de la Sainte-Croix...

    Dans l'église se trouve un orgue flamboyant de style dit : ibérique

     

     

     

    Monastère de la Sainte-Croix...

    Pentecôte de Grào Vasco

     

     

     

     

     

    Le monastère de la Sainte-Croix (en portugais : Moistero de Santa Cruz) se trouve dans la freguesia (commune) de Santa Cruz à Coïmbra au Portugal. Ce monastère de chanoines réguliers a été fondé par saint Théoton et ses compagnons en 1132.

     

    Le roi Alphonse Ier fait don d'un terrain à saint Théoton, moine bénédictin, qui va dès lors, avec ses compagnons, y fonder l'ordre des chanoines de la Sainte-Croix, reconnu par le pape Innocent II en 1135. Le monastère accueille la sépulture d'Alphonse Ier et de Sanche Ier.

     

     

     

    Monastère de la Sainte-Croix...

    Tombe d'Alphonse Ier

     

     

     

    Monastère de la Sainte-Croix...

    Tombe de Sanche Ier

     

    (on aperçoit des azulejos derrière la tombe)

     

     

     

     

    Les azulejos de l'église



    Le premier édifice avec l'église de la Sainte-Croix est de style roman. Il est achevé en 1223. Son école devient une des écoles les plus prestigieuses du pays. Elle forme des clercs et envoie des missionnaires dans les terres espagnoles demeurées sous le joug musulman, ainsi qu'en Afrique du Nord.

    Son scriptorium (conservé en grande partie au musée municipal de Porto) est l'un des plus riches de l'époque médiévale. Saint Antoine de Pasoue, qui était chanoine de la Sainte-Croix avant de devenir franciscain, y étudia.

    Le roi Manuel Ier ordonne la reconstruction de l'ensemble monastique en 1507 dans un style flamboyant dit aujourd'hui « style manuélin ».

     

     

     

     

     


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    Regard sur l'art chrétien...

     

    « Bienheureux les Miséricordieux » : cette étonnante composition en azulejos (tableau en carreau de faïence bleu au Portugal) date du XVIIe siècle dans le Cloître du Silence, au monastère de la Sainte Croix à Coïmbra au Portugal.

     

    Comme il a représenté séparément chacune des Béatitudes, l'artiste a varié les lieux et décors.... Ici, Jésus est assis devant une riche demeure en pierre , ornée d'une belle balustrade sur son perron... le Christ montre de la main droite les pains posés sur la balustrade, et il se tourne de l'autre côté pour enseigner une assistance invisible. Sur le seuil de la porte, un homme âgé à la longue barbe est vêtu d'une riche pelisse de drap et de fourrure, et coiffé d'un chapeau. Il s'apprête à distribuer les pains, est pour l'instant en train d'enfiler un vêtement à un homme en haillons et quasi nu. Une femme d'un certain âge, un jeune homme et un vieillard attendent leur tour et le regarde d'un air suppliant.

     

    Comme la miséricorde au sens de pardon, oublie des offenses, ou bienveillance envers un coupable ou un ennemi vaincu, est difficile à représenter concrètement, l'artiste a tiré le sens de cette parabole vers les œuvres de miséricorde, qui se prête au contraire très bien à la figuration. Les œuvres de miséricorde sont un thème qui fut souvent traitées par les peintres du Nord et sont pratiquées assidument par les chrétiens au Moyen-âge :

     

    • Nourrir ceux qui ont faim

    • Donner à boire à ceux qui ont soif

    • Accueillir les étrangers

    • Vêtir ceux qui sont nus

    • Visiter les malades et les prisonniers

    • Enterrer les morts (ce qui était méritoire au Moyen-Âge en cas d'épidémies)

     

    Chaque épisodes des Béatitudes est présentée comme un tableau, dans un cadre ovale en trompe l'œil ornementé (têtes d'angelots, lions, guirlandes de fleurs...) Chaque scène comporte en bas, dans un cartouche plus petit encadré de feuilles d'acanthe et de laurier, le titre et la référence dans l'Evangile...

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     


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