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    Le goût des mots...

     

    (image internet)



    Ce sont de vieux mots français, qui ne sont plus usités de nos jours, des mots tombés en désuétude et restés au fond des dictionnaires.

    J'en ai retenus quelques uns, nous allons les découvrir ensemble avec « sémillance » (vivacité de l'esprit), pour notre plaisir.



    Commençons par ces deux jurons d'autrefois que je trouve charmants : « Tudieu » : Ancien juron familier aux XVIe et XVIIe siècles, et aussi « Saperlotte ou saperlipopette » : Jurons familiers et vieillis. Ces jurons ne sont-ils pas plus jolis et plus amusants que ceux que l'on entend de nos jours et qui sont plus ou moins grossiers ?



    Quand à « Pardieu » : Il renforce l'affirmation.



    Aujourd'hui, malheureusement, il n'y a plus de « Gandin » ni de « dandy » : Jeune homme qui a un soin excessif de son élégance. Ce serait plutôt jean déchiré, pans de chemise dépassants, pull en accordéon, barbe et cheveux plus ou moins propre et tennis défraîchies, (même pour se rendre à un mariage)...c'est un bien triste spectacle !



    Que diriez-vous d'aller « croustiller » ? : Manger légèrement, grignoter...



    Mais il ne faut pas « avoir la tête à l'évent » : être très étourdi. Cela peut parfois être grave.



    Ne vous laisser jamais refiler une « Happelourde » : fausse pierre qui a l'apparence et l'éclat d'une pierre précieuse. Aujourd'hui on dit « toc », mais avouons-le , c'est moins rigolo que « l'happelourde ».



      « Emberlucoter : c'est séduire par la ruse . . . çà c'est à la portée de tout le monde et beaucoup de personnes se font « emberlucoter » !



    Nous sommes tous aussi plus ou moins « ébaubis » : grandement étonnés, stupéfaits. Nous le sommes souvent quand il s'agit des discours politiques qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes !



    Etes-vous « Éplapourdi », il veut dire à peu près la même chose que le précédent : étonné, et stupéfier. Sans doute toujours pour les mêmes raisons !



    Quand au « Croque-lardon », je pensait qu'il s'agissait d'un ogre dévorant les enfants et bien non ! : C'est tout simplement un pique-assiette, une personne qui cherche des invitations à dîner ou qui remplit ses poches de petits fours dans tous les cocktails mondains.



    La « Remembrance » : il s'agit ici de souvenir !



    « S’acagnarder » : ne signifie pas se tirer dessus à coup de fusil comme je le supposais : mais paresser, mener une vie fainéante.



    Avec le « Margouillis » : nous y sommes tous passés et nous y repasserons peut-être un jour ou l'autre, car cela veut dire : Être dans la m****



    Mais on va préférer (s')ébaudir : il vaut mieux (s')amuser, (se) réjouir ; de l'ancien français bald, baud (origine francique bald = hardi > anglais bold) = joyeux, fier, plein d'ardeur. D'où aussi baudet, qui est un dérivé plaisant et ironique de bald, baud ; utilisé comme nom propre par Rabelais. L'emploi de Baudouin au XIIIème et au XVIème encore pour désigner l'âne a pu favoriser la formation de baudet. J'avoue que j'aime beaucoup m'ébaudir !



    On va aimer aussi celui-ci (se) gaudir : se moquer ; de gaudere (= se réjouir) ; des gaudisseries sont des mots plaisants, émis par un gaudisseur ou une gaudisseuse. D'où aussi la gaudriole, croisement de gaudir et cabriole. Par contre il vaut mieux éviter la gaudriole, qui parfois peu être lourde et pesante !

     

     

    Et puis on peut aussi jober certaines personnes qui parfois le méritent bien : railler, moquer. Du nom de Job, qui fut raillé par sa femme (personnage biblique qui perd sa fortune et finit sur son fumier). D'où jobard = naïf, qui donne barjo en verlan. Mais jobard est peut-être aussi une altération de gobard, celui qui «gobe tout».

     

     

    On a aussi très souvent envie d'accagner certaines personnes qui nous gonflent sévèrement : de ad = contre + canis = chien ; poursuivre quelqu'un en l'injuriant, aboyer après lui comme font les chiens. Une cagne est un mauvais chien ; cagnard (nom ou adjectif) = qui a la fainéantise du chien couché ; cagnarder = faire le nonchalant, le paresseux ; acagnarder = rendre mou, lâche.

     

    Et voilà nous avons fait le tour des ces quelques mots oubliés, ces mots que je trouve charmants et que je vais essayer d'utiliser, mais il va falloir en expliquer le sens, car l'autre jour chez mon kiné, j'ai dit être « marrie » d'avoir cassé mon épaule, à ma grande surprise, deux personnes m'ont demandé ce que cela voulais dire !

    J'en ai été un peu «éplapourdie, et ébaubie » je dois l'avouer ! Mais je n'ai pas oser me « gaudir ni « jober » ces deux personnes, elles n'auraient pas été contentes et je les retrouve deux fois par semaine dans la piscine... donc pas de vagues !

    Livia


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    Lundi 24 juin 2019

     

    Fête de Saint Jean le Baptiste.

     

     

     

    Jean naît d’une vieille femme stérile. Il est au terme des prophètes. Le Christ naît d’une jeune vierge. Il est l’avenir Dieu. La naissance de Jean affronte l’incrédulité et son père devient muet. Marie croit à la naissance du Christ et elle l’engendre par la foi.
    (Saint Augustin – Sermon sur la naissance de Jean-Baptiste)

     

     

     

    Les feux de la Saint Jean...

     

     

    Dans la demi obscurité de la crypte de la cathédrale Saint-Bavon (Sint Baafskathedraal) de Gand en Belgique est conservé ce très beau et saisissant reliquaire en argent et argent doré d’une taille imposante qui nous présente la tête de saint Jean Baptiste sur un plateau orné d’amples volutes, de grappes de fruits et de chérubins porté par quatre anges agenouillés vêtus de dalmatiques.

     

    Les anges hérités du Moyen-âge donnent à cette grave figuration de la tête apaisée du martyr une légèreté divine.

     

     

     

     

     

     

     

    Les feux de la Saint Jean

     

     

     

    Filles et garçons en se tenant la main,

     

    Dansent autour du feu pour célébrer l'été.

     

    La nuit chaude les enveloppe,

     

    Les tient serrés dans sa cape brune,

     

    Cache leurs baisers et retient leurs serments,

     

    Gravés sur les troncs des arbres alentours...

     

    Livia

     

     

     

    Les feux de la Saint Jean...

    La fête de la Saint Jean

     

    Jules Breton

     

     

     

    Chaque année, le 24 juin, des milliers de bûchers s'embrasent à la tombée de la nuit. Trois jours après le solstice d'été, ces feux de joie célèbrent un personnage majeur du Nouveau Testament. Le Jean en question n'est pas l'évangéliste mais Jean le Baptiste, cousin de Jésus, ultime prophète annonciateur de sa venue. Sa naissance fait l'objet d'un culte depuis au moins le VIe siècle.

     

    La Nativité de Jésus est célébrée le 25 décembre dans la foulée du solstice d'hiver (c'est-à-dire le jour où la lumière triomphe des ténèbres). Une cohérence symbolique explique alors le choix de lier le solstice d'été à Saint Jean le Baptiste, le précurseur, la voix dans le désert qui annonce : « Il faut qu'il croisse et que je diminue ».

     

    Temps fort du calendrier liturgique, cette fête demeure très populaire dans les campagnes, où le cycle saisonnier revêt une importance particulière.
    En 1648, le jeune Louis XIV est le dernier roi de France à allumer le bûcher parisien dressé Place de Grève.

     

    Et au Québec, en 1977, le gouvernement a fait de la Saint Jean, sa fête Nationale.

     

     


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    « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, alors il prendra place sur son trône de gloire. »

     

    Mathieu 25, 31

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

     

    Le portail du Jugement est le troisième et dernier de la façade principale de Notre-Dame à avoir été achevé aux alentours de 1230. L'événement a été souvent représenté au Moyen-Âge et à la Renaissance par des chefs-d'œuvre qui suivent le récit du chapitre vingt-cinq de l'évangile de Mathieu. Un discours de Jésus juste avant la Cène. Mathieu précise même que c'était deux jours avant la Pâques.

     

    Au registre inférieur du linteau, dans la partie horizontale du tympan gothique, c'est la résurrection des morts qui sortent de leur tombe. Au-dessus, l'archange Michel pèse les âmes. Les élus sont conduits vers le Paradis à dextre (à gauche pour le spectateur) mais à la droite du Christ. Au contraire à senestre, (à droite pour le spectateur), un démon emmène les damnés, enchaînés vers l'enfer. « Alors le Roi dira à ceux de droite : venez, les bénits de mon Père, recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé. Et il dira à ceux de gauche : loin de moi maudits, allez au feu éternel. » C'est selon l'amour de Dieu et de leur prochain qu'ils sont jugés.

     

    Plus haut, dans le tympan proprement dit, le Christ revient « pour juger les vivants et les morts ». Les anges qui présentent les instruments de sa Passion rappellent qu'Il est venu sur terre pour sauver les hommes : la croix, la lance, les clous, et cette couronne d'épines conservée à Notre-Dame et qui fut sauvée des flammes le 15 avril 2019 au péril de la vie des pompiers. La Vierge Marie est agenouillée à droite de son Fils, saint Jean l'évangéliste à sa gauche, comme au pied de la Croix.

     

    Autour et au-dessus du tympan, les voussures sont occupées par la cour céleste : la hiérarchie angélique, les patriarches, prophètes, docteurs de l'Eglise, martyrs, et vierges sages et vierges folles sur les pieds droits (pilastres entre les statues colonnes et les vantaux de la porte)

     

    Au dessous, le trumeau, statue colonne entre les deux vantaux de la porte, représente le Christ enseignant, entouré sur les ébrasements par les douze apôtres.

     

    De graves mutilations se produisirent au XVIIIe siècle, pour des raisons opposées. En 1771, sous Louis XV, on n'appréciait absolument plus l'art gothique. Pour honorer le Saint Sacrement, on portait au-dessus de l'ostensoire, durant les processions, un haut dais qui ne pouvait passer sous ce porche. L'archevêque fit donc tout simplement supprimer le trumeau de Christ, taillant sans états d'âme dans la sculpture du XIIIe siècle. Puis, en 1792, au-début de la terreur, les révolutionnaires, pour les motifs inverses, détruisirent toutes les statues des embrasements des trois portails. C'est Violet-Le-duc, au cours de la grande restauration du milieu du Ixe siècle, qui fit reconstituer scrupuleusement, d'après les gravures, les deux linteaux, le trumeau et les apôtres, et les vierges sages et folles. Le travail fut si bien fait qu'il est impossible à un non spécialiste de distinguer ce qui est du XIIIe et ce qui est du XIXe.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     


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    Regard sur l'art...

     

    Autoportrait

     

     

     

    David est indéniablement le grand nom du néo classicisme en France. Ce mouvement directement issu de l'Antiquité naît de la découverte des ruines de Pompéi au milieu du XVIIIe siècle.

     

    L'art de Jacques-Louis David est difficilement dissociable de l'histoire de France, ne serait-ce que par ses tableaux comme le « Serment du jeux de Paume » ou le « Sacre de Napoléon ».

     

    Fervent révolutionnaire (il fut un proche de Robespierre, ce qui faillit lui coûter sa tête) mais il suivit ensuite avec enthousiasme Napoléon (révolutionnaire lui aussi).

     

    Il s'est exilé à Bruxelles à la chute de l'Empire, et bien que le roi Louis XVIII (frère de Louis XVI dont David à voté la mort), lui proposa de l'amnistier afin qu'il revienne France, il refusa catégoriquement, il est donc enterré en Belgique.

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Le serment du jeu de paume

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Le sacre de Napoléon

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Madame de Verninac

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Madame Récamier

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Mademoiselle Guimard en Therpsichore

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Mars et Vénus

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    21 juin 2019

    L'été !

    On l'attend toute l'année,

    On en rêve surtout l'hiver aux arbres dépouillés,

    Et quand le ciel tout gris pleure inlassablement.

    Aujourd'hui, l'été est de retour,

    Pourtant le ciel est chaotique,

    Et le vent et la pluie sont souvent de la partie.

    Livia

     

     

     

    L'été...

    Summer (été)

    Andrea Casali

     

    Sensation

    Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
    Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
    Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
    Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

    Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
    Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
    Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
    Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

    Arthur Rimbaud


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