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    Bras droit de Colbert, il est chargé de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en 1663 en tant que secrétaire de séance de la Petite Académie, puis en 1672 en tant que contrôleur général de la Surintendance des bâtiments du roi. Dès lors, Perrault use de la faveur du ministre au profit des lettres, des sciences et des arts. Il n'est pas étranger au projet d’après lequel des pensions sont distribuées aux écrivains et aux savants de France et d’Europe.

     

    Perrault contribue également à la fondation de l'Académie des sciences et à la reconstitution de l'Académie de peinture. Il fait partie, dès l’origine, de la commission des devises et inscriptions qui devint l'Académie des inscriptions et belles-lettres, mais à la mort de Colbert en 1683, il perd sa charge de contrôleur général et est exclu de cette Académie. Entré à l'Académie française en 1671, il y donne l’idée des jetons de présence, de rendre publiques les séances de réception et de faire les élections « par scrutin et par billets, afin que chacun soit dans une pleine liberté de nommer qui il lui plairait. » C’est lui encore qui rédige la préface du Dictionnaire de l'Académie en 1694. (Les académiciens y travaillent encore aujourd'hui)

     

    La postérité a préféré ne garder que ce que Perrault appelait le « conte tout sec », c’est-à-dire le conte de fée, en oubliant les moralités. Or, les moralités de Perrault sont tout aussi essentielles à ses contes que ne le sont les moralités des Fables de La Fontaine.

     

     

     

    Charles Perrault cet inconnu...

    Charles Perrault

     

    (Portrait par Philippe Lallemand en 1671 dans sa bibliothèque entouré des symboles des Arts et de la Musique)

     

     

     

     

     

    Perrault amoureux de sa femme.

     

    La gloire nous ravi par sa beauté suprême,

     

    L'or nous rend tout puissant et nous charme de même ;

     

    Mais malgré tout l'éclat dont il frappe nos yeux,

     

    Des biens le plus solide et le plus précieux

     

    Est de voir pour jamais unir sa destiné

     

    Avec une moitié sage, douce et bien née,

     

    Qui couronne sa dot d'une chaste pudeur,

     

    D'une vertu sincère et d'une tendre ardeur. (…)

     

    Il n'est rien ici-bas de plus digne d'envie,

     

    Qui mêle tant d'or au tissus d'une vie.

     

    Les malheurs les plus grands n'ont rien d'âpres, d'affreux,

     

    Quand deux cœurs bien unis les partagent entre eux,

     

    Et le moindre bonheur que le ciel leur envoie,

     

    Les inondent à l'envie d'un océan de joie. […)

     

    Charles Perrault

     

    (L'apologie des femmes 1694)

     

     


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    L'impératrice Eugénie, acheta aussi ce magnifique meuble qui sert... à ranger les bijoux tout simplement.

     

    Je ne pourrait même pas remplir un des petits tiroirs de ce meuble avec ce que je possède comme bijoux... ce serre-bijoux est vraiment très beau.

     

    Livia

     

     

     

    Les collections d'Eugénie...

    Serre-bijoux de la reine Marie-Antoinette

     

    En acajou, bronze, porcelaine par Jean-Ferdinand Schwerdfeger et Pierre-Philippe Thomire

     

    (Château de Versailles)

     

     

     


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    La princesse Mathilde...

     

    Portrait de Mathilde (1861)

     

    par Eugène Giraud

     

     

     

     

     

    Nièce de Napoléon Ier, elle est la fille de Jérôme Bonaparte roi de Westphalie et de Catherine de Wurtemberg, Mathilde Bonaparte a été l'une des personnalités à part dans la famille impériale et marquantes du second Empire. Amie des peintres et des écrivains, elle a joué un rôle de premier plan dans la vie artistique de son temps.

     

    Elle était amoureuse de son cousin, le futur Napoléon III et rêvait de l'épouser, mais il lui a préféré Eugénie.

     

     

     

    La princesse Mathilde...

    Le Salon littéraire de Mathilde

     

     

     

     

     

    Archétype de la maîtresse de salon du second Empire, elle a forgé un style tout en petits abat-jour, canapés confortables et des tableaux dans des grands cadres dorés. Elle a créé l'appartement cosy pour la conversation et pour la culture.

     

    Son salon est fréquenté par le jeune Marcel Proust, ainsi que Flaubert. Elle va aider le poète Théophile Gautier qui q de gros soucis financiers, mais aussi Sainte-Beuve, elle le fera sénateur. Son dernier éclat sera de faire élire Edmond Rostand à l'Académie française.

     

    Peintre elle-même, elle est l'amie des peintres, toutefois elle n'aime pas les impressionnistes et tourne le dos à Courbet et Manet. Elle sera surnommée à partir des années 1860 « Notre-Dame des Arts ».

     

     

     

    La princesse Mathilde...

    Salambö

     

    Peint par Mathilde

     

     

     

    La princesse Mathilde...

    Mathilde à la fin du XIXe siècle

     

    peinte par Lucien Doucet

     

     

     

    Féministe, elle rêve d'un monde où chacun y compris les femmes pourrait avoir son utilité autre que celle de poupée ou de cocottes. Elles souhaite que les femmes existent par elle-mêmes. […]

     

     

     

    Nous sommes toutes d'accord avec cette princesse qui voulut que les femmes de son époque soient considérées pour elles-mêmes et non comme une ménagère, mais nous n'allons pas jusqu'à haïr les hommes et vouloir les mettre en isolement comme le fond les féministes d'aujourd'hui.

     

     

     

     


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    Pour commencer la semaine je vous offre un poème d'Armand Sylvestre, c'est un poète oublié aujourd'hui et découvert par hasard au cours d'une lecture.

     

    Mais Dieu que ses aurores brodées d'or, d'argent et de carmin, sont belles !

     

    Livia

     

     

    Les aurores d'Armand Sylvestre...

     

    Lever de soleil...

     

    (image internet)

     

     

     

     

     

    Matutina

     

     

     

    IV

     

    Des jardins de la nuit, s’envolent les étoiles.
    Abeilles d’or qu’attire un invisible miel,
    Et l’aube, au loin tendant la candeur de ses toiles,
    Trame de fils d’argent le manteau bleu du ciel.

     

    Du jardin de mon cœur qu’un rêve lent enivre
    S’envolent mes désirs sur les pas du matin,
    Comme un essaim troublé qu’à l’horizon de cuivre
    Appelle un chant plaintif éternel et lointain.

     

    Ils volent à tes pieds, astres chassés des nues,
    Exilés du ciel d’or où fleurit la beauté
    Et, cherchant jusqu’à toi des routes inconnues,
    Mêlent au jour naissant leur mourante clarté.

     



     



     

    V

     

    L’aurore frange de carmin
    La robe grise de la nue
    Et brode, en passant, l’avenue
    D’un double feston de jasmin

     

    Une aiguille d’or à la main,
    Comme une fée elle est venue
    Mettre leur parure connue
    Au ciel d’azur au vert chemin.

     

    Comme Pénélope, sans trêve,
    Elle recommence le rêve
    Qu’emportera la fin du jour.

     

    Renaissante et mourante flamme,
    Ainsi recommence dans l’âme
    L'œuvre éternelle de l’amour.

     

    Armand Sylvestre

     



     



     

    Un mot sur le poète

     

     

     

    Les aurores d'Armand Sylvestre...

    Armand Sylvestre

     

     

     

    Armand Silvestre, ou Paul-Armand Silvestre, est un écrivain, romancier poète, conteur librettiste et critique d'art français, né le 18 avril 1837 à Paris et mort le 19 février 1901 à Toulouse.

     

    Fils d'un magistrat parisien, il est d'abord destiné à la magistrature. Mais l'étude des mathématiques le conduit à l'Ecole polytechnique dont il sort, en 1859, officier du génie, après avoir publié quelques mémoires scientifiques. Il quitte rapidement la carrière militaire et se consacre à la littérature.

     

    Certains poèmes d'Armand Sylvestre ont été mis en musique par Gabriel Fauré, sous forme de mélodies pour une voix et piano (Le Secret, L'Automne, ...).

     

    Pour l'écouter, clic sur le lien ci-dessous :

     

    https://www.youtube.com/watch?v=DAEnKy1yee4

     

    Son poème Jours Passés a été mis en musique par Léo Delibes sous le titre Regrets.

     

    Pour L'écouter, clic sur le lien ci-dessous :

     

    https://www.youtube.com/watch?v=cVy_i1g_NCU

     

     


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    « Les anges célèbrent ta grandeur, les esprit bienheureux adorent ta gloire. »

     

    (Préface commune II)

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Tobie conduit par l'ange Raphaël est un tableau peint sur bois, en 1515, par Antonio di Francesco Sogliani. Il est conservé au musée des Beaux-Arts de Nancy.

     

    C'est une des plus charmantes représentation de Tobie et de son protecteur Raphaël, dans un paysage suave où apparaît une église, sans crainte de l'anachronisme. Tobie, en bottes de voyage, se laisse conduire par son compagnon de voyage qui ne lui a pas encore révélé qu'il est un archange. Tous les détails représentés sont racontés dans le livre de Tobie dans l'Ancien Testament.

     

    Raphaël ou un ange gardien ? Certains artistes ont représenté Tobie comme un enfant et non comme un jeune homme en âge de se marier comme dans la Bible. C'est donc aussi une figuration de l'âme chrétienne avec son ange gardien, car le Christ à dit que nous devions redevenir comme des petits enfants, et les enfants font confiance à la personne qui les tient par la main. Confiance chez l'enfant, tendresse infinie et sagesse chez l'ange, irradient cette ouvre attachante. Les coloris sont d'une douceur qui s'accordent avec l'atmosphère de confiance et d'espérance de la scène. 

    L'œuvre fut achetée par Louis XIV pour orner à Versailles son cabinet des Médailles, où il plaçait ses tableaux préférés et les plus précieux.

     

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Le poisson que tient Tobie va lui servir, sur le conseil de l'archange, a rendre la vue à son père. Le poisson est un symbole du Christ.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

     

    L'archange a soigneusement prélevé le fiel du poisson dans un coffret en or qui représente la grâce divine, qui ne fait jamais défaut à ceux qui gardent la Foi.

     

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    L'amusant petit chien plein de vie, compagnon de voyage de Tobie est dans l'art l'emblème de la fidélité. Il est mentionné dans le livre de Tobie.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     

     

     

     

     


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