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    J'ai lu presque tout les livres de Guy de Maupassant, et je n'ai jamais pensé en le lisant qu'il pouvait être mystique, mais je n'avais jamais lu ses recueils de poésies.

     

    Livia

     

     

     

    Dieu au bout du chemin ?

     

    (image internet)

     

     

     

     

     

    "Il a toujours à l'âme un rayon d'espérance"

     

    Seigneur, Dieu tout-puissant, quand je veux te comprendre,
    Ta grandeur m’éblouit et vient me le défendre.
    Quand ma raison s’élève à ton infinité
    Dans le doute et la nuit je suis précipité,
    Et je ne puis saisir, dans l’ombre qui m’enlace
    Qu’un éclair passager qui brille et qui s’efface.
    Mais j’espère pourtant, car là-haut tu souris!
    Car souvent, quand un jour se lève triste et gris,
    Quand on ne voit partout que de sombres images,
    Un rayon de soleil glisse entre deux nuages
    Qui nous montre là-bas un petit coin d’azur;
    Quand l’homme doute et que tout lui paraît obscur,
    Il a toujours à l’âme un rayon d’espérance;
    Car il reste toujours, même dans la souffrance,
    Au plus désespéré, par le temps le plus noir,
    Un peu d’azur au ciel, au cœur un peu d’espoir.

     

    Guy de Maupassant, (Poésie Diverses)

     



     



     

    Un mot sur le poète

     

    Guy de Maupassant

     



     

    Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain et journaliste littéraire français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourneville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1890 à Paris.

     

    Lié à Flaubert et à Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Maupassant se limite à une décennie — de 1880 à 1890 — avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et meure peu avant ses quarante-trois ans. Reconnu de son vivant, il conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres.

     

     


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    Regard sur l'art chrétien...

     

    La Naissance de Marie

     

     

     

    Le maître de la vie de Marie, dont le vrai nom est hélas inconnu, est un des plus séduisants des maîtres de Cologne inspirés par l'art flamant. Il peignit sur bois vers 1460 un grand retable sur la vie de la Vierge Marie pour l'église Sainte Ursule à Cologne.

     

    Si la Nativité de Jésus est toujours représentée dans une grotte ou une cabane, la naissance de Marie, et celle de Jean-Baptiste, se déroulent dans une chambre d'une maison. C'est l'évocation d'une naissance au Moyen-Âge : on présente la petite fille toute souriante, à sa mère sainte Anne, couchée dans un vaste lit à courtine du XVe siècle. La petite Marie est un gracieux nouveau né ; le peintre a voulu faire comprendre sa pureté et son immaculée conception. Elle n'a pas encore été baignée ni langée et vient de naître. Cette naissance va changer le cours de l'histoire du monde.

     

    Huit femmes, servantes, sage-femme, voisines, amies et parentes s'affairent autour du lit pour verser le bain, chercher du linge propre dans le coffre... L'une des femme tête de la main la température de l'eau du bain qui n'a pas encore été donné au bébé, un geste courant sur les peintures de l'époque. A cette époque les hommes sont exclus des accouchements.

     

    Ces détails narratifs sont en réalité des symboles théologique de ce moment capital de l'histoire du Salut, d'où les expressions recueillis des visages. Chaque détail est peint avec le plus grand réalisme, mais a aussi un sens caché allégorique.

     

    La jeune servante qui verse l'eau du bain de l'enfant est un symbole du sacrement du Baptême. Autre symbole du Baptême mais aussi de l'Eucharistie, l'aiguière en étain sur le buffet, qui peut contenir de l'eau ou du vin. La coupe posée à côté fait penser soit à la coupelle du baptême, soit à la patène à la messe. La boîte en copeaux oblongue, contenait au Moyen-Âge des remèdes. Et la naissance de la Mère de Dieu est bien le prélude de l'incarnation et de la Rédemption, remède apporté par Dieu au mal causé par le péché et la désobéissance. La beauté des visages, le dessin harmonieux, les couleurs employées : la somptuosité chatoyante des détails, font out le charme de ce peintre attachant.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     


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    Regard sur l'art...

     

    Portrait de Paul-Marie Dubufe sur fond de paysage

     

    Par Pierre Duval Le Camus

     

    Claude-Marie Dubufe est un peintre français, né à Paris en 1790 et mort à la Celle-Saint-Cloud le 24 avril 1864.

     

     

     

    Regard sur l'art...

    La famille Dubufe

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Louise d'Orléans

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Apollon et Cyparisse

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Les regrets

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Adam et Eve

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Le Paradis perdu

     

     

     

    Regard sur l'art...

    Anne-Louise-Alix de Montmorency avec sa fille

     

     

     

    Regard sur l'art...

    La discrétion

     

     

     

     

     

     

     

     


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    « Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde »

     

    Albert Camus

     

    SOS français en péril...

    SOS..

    (image internet)

     

    Bien que beaucoup de personnes ont déjà des difficultés à bien écrire et parler le français, ne voilà-t-il pas que « Le Robert » insère encore entre ses pages des nouveaux mots, qui viennent de ci et de là . Des mots incongrus entre chaque année subrepticement dans nos dicos français.

    A nous français, de ne pas utiliser ces « nouveaux mots », la langue française est si riche et si belle, pourquoi vouloir lui insérer ces mots puisés dans toutes les langues de l'Univers ?

    Et l'on continue à déconstruire petit à petit le français, comme un tricot qui se détricoterait si nous lâchions des mailles.

    Il y a de quoi perdre notre français !

    Livia

     

    Je vous en offre la liste ci-dessous de ces nouveaux mots qui affectent tant notre langue :

     

    • Tout d'abord ! Aimez-vous les beignets ? Alors il faut donc vous rendre dans une « beignerie », car c'est l'endroit où vous pourrez les acheter, (mais... il faut aller au Québec)

    • Si vous voulez faire des économies pour la location d'un espace de travail et en partager les frais, il vous faudra faire du « coworking ». Ce coworking est né en Allemagne en 1999. (Cependant le Robert, conseille d'employer le mot « cotravail » à consonance plus française, c'est vraiment sympa!)

    • Avez-vous besoin de faire un cadeau à quelqu'un ? Alors vous allez « cadeauter », c'est un mot africain, qui signifie faire un don. (je préfère de beaucoup : « offrir un cadeau », c'est plus classe!)

    • Pour être heureux, vivons « Hygge » ! Mot d'origine norvégienne qui désigne un art de vivre valorisant qui procure bien-être et réconfort, les plaisirs simples du quotidien ? il se traduit en anglais « cosy », qui est assez fréquent chez nous. (restons français et comme l'adage disons: « pour vivre heureux vivons caché »)

    • Et pour faire preuve de bon sens, il faut tout simplement « jarnigoiner ». Un mot qui nous arrive encore du Canada, qui signifie intelligence, bon sens et jugement. (Alors pourquoi ne pas continuer à dire bon sens et jugements, tout simplement ?)

    • Nous souhaitons une belle vie aux « millénials », à tous ceux qui sont nés entre 1980 et 1985, car ils sont devenus adultes aux environs de l'année 2000. Et quand à ceux qui sont nés après 1995, ils font partie de la génération Z. (De quoi perdre son latin si jamais on le possédait !)

    • Au restaurant, si vous commandez des « sobas », vous mangerez des pâtes japonaises, consommées chaudes ou froides, ce sont des pâtes très fines à la farine de sarrasin. D'autres plats de la gastronomie japonaise intègrent l'édition 2020 du Petit Robert, exemple : le « ramen » qui sont des nouilles japonaise servies dans un bouillon et puis aussi les « udons » encore des nouilles mais épaisses celles-là qui ont une constance élastique.

      (Alors que la cuisine française est délicieuse et la meilleure du monde, sans chauvinisme exagéré, voilà que l'on nous incite à manger des pâtes élastiques, et pourquoi pas le « riz gluant » le plat de fête des vietnamiens ?)

    • Et puis il paraît que nous « scrollons » (faire défiler), sans le savoir quand nous naviguons sur internet et que nous faisons défiler une page à l'aide de notre souris. sur notre ordinateur. Ce mot vient de l'anglais « scroll », qui veut dire : rouleau, manuscrit. (Mais là, nous ne dirons rien, cette invention nous vient des USA!)

     


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    Je vous offre l'histoire de Narcisse, vu par Ovide dans « les Métamorphoses ».

     

    A la mort de Narcisse, à la place de son corps, on découvrit une fleur qui fut appelée : narcisse.

     

    Livia

     


    Narcisse vu par Ovide...

    Narcisse

     

    Benvenuto Cellini

     

     

     

    Narcisse vu par Ovide...

    Tête de Narcisse (détail)

     

     

     

     

     

    Là le jeune homme, qu'une chasse ardente et la chaleur du jour avaient fatigué, vint se coucher sur la terre, séduit par la beauté du site et la fraîcheur de la source. Il veut apaiser sa soif ; mais il sent naître en lui une soif nouvelle ; tandis qu'il boit, épris de son image, qu'il aperçoit dans l'onde, il se passionne pour une illusion sans corps ; il prend pour un corps ce qui n'est que de l'eau ; il s'extasie devant lui-même ; il demeure immobile, le visage impassible, semblable à une statue taillée dans le marbre de Paros. Etendu sur le sol, il contemple ses yeux, deux astres, sa chevelure digne de Bacchus et non moins digne d'Apollon, ses joues lisses, son cou d'ivoire, sa bouche gracieuse, son teint qui a un éclat vermeil unit une blancheur de neige ; enfin il admire tout ce qui le rend admirable. Sans se douter, il se désire lui-même ; il est l'amant et l'objet aimé, le but auquel s'adresse ses vœux ; les feux qu'il cherche à allumer sont en même temps ceux qui le brûlent. Que de fois il donne de vains baisers à cette source fallacieuse ! Que de fois, pour saisir son cou, qu'il voyait au milieu des eaux, il y plongea ses bras, sans pouvoir s'atteindre ! Que voit-il ? Il l'ignore ; mais ce qu'il voit le consume ; la même erreur qui trompe ses yeux les excite. Crédule enfant, pourquoi t'obstines-tu vainement à saisir une image fugitive , ce que tu recherche n'existe pas ; l'objet que tu aime,s, tournes toi et il s'évanouira. Le fantôme que tu aperçois n'est que le reflet de ton image....

     

    Il laissa tomber sa tête lasse sur le vert gazon ; la mort ferma ses yeux, qui admiraient toujours la beauté de leur maître. Même après qu'il fut entrer au séjour infernal, il se regardait encore dans l'eau du Styx... déjà on préparait le bûcher, les torches qu'on secoue dans les airs et la civière funèbre ; le corps avait disparu ; à la place du corps, on trouve une fleur couleur de safran, dont le centre est entouré de blancs pétales.

     

    Ovide

     

     

     

    Narcisse vu par Ovide...

    Et c'est ainsi que naquit le narcisse...

     

     

     

     


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