•  
     
     
     
     
     
     
    LA POESIE IMPERIALE
     
     
    Néron poète…
     
     
     
     
    numérisation0006Néron 54-68
     
     
     
    Ci-dessous : le plus long fragment conservé de son fameux chant sur la chute de Troie, qu’on l’a accusé d’interpréter durant le grand incendie de Rome.
     
    […] Et le tigre aussi, qui traverse la Perse, puis l’abandonne, disparaît, et coule dans une longue crevasse souterraine, rend finalement son flot, qui a cruellement manqué, à des peuples qui n’y attachent pas de prix…
     
    Néron se considère comme un poète, mais les avis sur son talent sont partagés. Tacite se montre très critique, alors que Suétone qui put étudier les manuscrits eux-mêmes, affirme que Néron a bien composé sa propre poésie. Il en reste trop peu de vers pour que nous puissions nous faire une opinion.
     
     
     

     

    Hadrien poète…

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0001Buste de l’Empereur Hadrien.

    (Musée des Thermes)

     

    L’Empereur Hadrien a des ambitions littéraires et artistiques. Il s’intéresse à la poésie et aux lettres et se vante publiquement de maîtriser le chant et la flûte. Il compose aussi des poèmes d’amour. Très peu de ses œuvres ayant survécues, il est difficile d’évaluer leurs qualités. L’autobiographie, qu’il a tenté de faire passer pour l’œuvre d’un membre de sa suite, a disparu. Il en va de même des Catacannae que l’histoire auguste décrit comme un travail obscur imité d’Antimaque.

    L’histoire auguste est sévère pour le court poème qu’Hadrien a composé sur son lit de mort :

    « Amelette vaguelette, câlinette,

    Hôtesse et compagne de mon corps,

    Qui maintenant t’en va vers des lieux

    Livides, glacés et dénudés,

    Tu ne lanceras plus tes habituelles plaisanteries ! »

     

    L’histoire auguste dit qu’il composa d’autres vers, guère meilleurs et en grec.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

    RUES POPULAIRES DE ROME LA NUIT.

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0001Une rue populaire de Rome reconstituée, que décrit Juvénal.

     

     

    « Passons à une autre variété de dangers, ceux qu’on court la nuit : le trajet qu’une tuile parcours du faîte d’un toit jusqu’au crâne qu’elle assomme, la cadence à laquelle tombent des fenêtres les vases fêlés et les pots de chambre, la griffe et l’impact que leur masse imprime sur la pavé fracassé !

    Tu peux passer pour imprévoyant et insoucieux des catastrophes si tu vas dîner  intestat, tant tes chances de trépas se mesurent aux nombres des fenêtres ouvertes et éveillées sous lesquelles tu passes en une nuit.

    Tiens-t-en donc à un vœu modeste, pries qu’elles se contentent d’épancher le liquide de leurs cuvettes !... »

    Extrait de : Les Satires de Juvénal (satire 3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
    LA MEDECINE 
     
    DES PLANTES, DE LA MAGIE ET… DU COURAGE !
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0005
    Visite médicale.
    Sur cette stèle funéraire, un médecin grec examine un enfant. A leur pied, on peut voir très agrandit un récipient destiné à saigner, pratique supposée délivrer le corps des humeurs malignes originaires du mal.
    (Les malades en réchappaient  parfois)
     
     
    Héritière de la médecine grecque, la médecine romaine se basait à ses débuts sur un mélange de connaissances scientifiques encore limitées et d’obscures croyances religieuses. Néanmoins, la renommée des médecins romains continua d’influer sur la discipline plus d’un siècle après la chute de l’Empire.
    La religion joua un rôle de premier plan dans la médecine romaine. Pour nombre de romains, la maladie n’était que la manifestation de la colère des Dieux, d’où l’intérêt pour le patient de regagner leur confiance à travers la vénération, des incantations et des offrandes.
    Esculape, Dieu romain de la médecine faisait l’objet d’un culte particulier de la part des malades. On se rendait en pèlerinage dans les nombreux Temples érigés en son honneur, baptisé Asclépions. Dans ces sanctuaires chaque malade pouvait espérer la guérison grâce à l’intervention divine d’Esculape. De nombreux témoignage suggèrent que ces pèlerinages aux Asclépions furent à l’origine de guérisons spontanées. Le plus célèbre des Asclépions est celui de l’île Tibérine au cœur de Rome.
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0006Ces bagues sont à l’effigie d’Esculape et d’Hygie, symboles de la santé.
    Ces bagues avaient sans doute un pouvoir prophylactique.
     
     
    La plupart des médecins de la Rome Antique étaient d’origine grecque. Sous la République, la profession restait encore une activité considérée comme mineure car exercée par des esclaves ou des affranchis. A l’avènement de l’Empire, les médecins forts du soutien d’Auguste gagnèrent en considération. L’Empereur disposait d’un médecin attitré et l’activité élevée au rang de profession fut introduite dans l’armée.
    En l’absence de gratuité des soins, un certain nombre de charlatans offraient leurs services aux citoyens les plus démunis. Cette situation prit fin en 100 après J.C., quand le gouvernement assura le paiement des soins aux plus pauvres (la sécurité sociale était née).
    Si la médecine romaine se révélait plutôt rudimentaire, la chirurgie quand à elle faisait preuve d’une sophistication remarquable. Pionnier de la discipline le célèbre médecin grec Galien encourageait ses étudiants à saisir toutes les opportunités d’observer l’intérieur du corps humain. Il rédigea près de 500 traités consacrés à la médecine. Des ouvrages de référence pour la science médicale qui s’en inspira jusqu’au XVe siècle. Ces théories furent admises à la fois par les chrétiens et les musulmans.
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0001Le célèbre médecin grec : Galien.
     
    Les chirurgiens romains pratiquaient avec succès certaines interventions basiques, comme les amputations, mais aussi d’autres plus délicates comme la trépanation ou les opérations de la cataracte. Des interventions couronnées de succès comme le laissent supposer de nombreux témoignage de l’époque. Mais des maladies comme l’appendicite étaient toujours mortelles.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    HERBES MEDICINALES.
     
    A cause des vertus médicinales des herbes, les romains les utilisaient beaucoup pour fabriquer drogues et onguents.
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002
    Fenouil…
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0004Diverses plantes servants à la confection d’onguents… de tisanes…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
     
     
     
    MOURIR A ROME.
     
     
    La mort peut être considérée d’un point philosophique. Pour les stoïciens, élèves de Sénèque, Caton ou Cicéron, elle n’est pas une fin en soi. C’est une suite logique de notre existence. Il ne faut par conséquent ni la craindre ni la célébrer.
    C’est ce que rappelle Cicéron dans le De Senectute : « Il existe un mot du sage Solon dans lequel il dit ne pas vouloir que sa mort ne sois pas accompagnée de la douleur et des lamentations de ses amis. Il veut, je crois, être chers aux siens. Mais à mon sens, Ennius parle mieux : que personne ne m’honore par ses larmes et ne célèbre mes funérailles en pleurant. Il ne pense pas qu’on doit s’affliger de la mort si elle est suivie de l’immortalité. » La mort et plus précisément le chagrin qu’elle engendre, doit être tenue à distance. S’en détacher garantit la paix de l’âme.
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002Disparus, mais pas oubliés. De J.W. Waterhouse (1873)
     
    (Collection particulière)
     
     
     
     
     
    Pour les citoyens romains la mort est l’ouvre des Parques, filles de Jupiter et de Thénis elles sont associées directement à la mort.
     
    La mort, l’heure finale, est donc décidée par les Dieux. Les romains évoquaient le Fatoum autrement dit la fatalité. Les Dieux ont en quelque sorte le droit de vie et de mort sur les hommes et sont donc à considérer lors des funérailles.
     
    Extrait de : Histoire antique et Médiévale, de Pauline  Ronet.
     
     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
    LES RITES FUNERAIRES A ROME.
     
     
    La mort faisait partie du quotidien de la Rome antique. Au taux de mortalité infantile élevé (dans la famille impériale de Marc-Aurèle, sur 13 enfants 2 seulement arriveront à l’âge adulte) s’ajoutaient les décès résultants de maladies aujourd’hui considérées comme bénignes mais autrefois incurables, sans oublier les nombreux décès liés aux suites de l’accouchement.
    En réalité, plus que la mort elle-même, les romains redoutaient de ne pas pouvoir s’offrir des sépultures honorables.
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0004Stèle funéraire de la famille de P. Longidienus, constructeur de bateaux, Ier siècle après J.C.
     
    (Museo Nazionale de Ravenne)
     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0011Rome, Via Praenestina, le tombeau du boulanger M. Virgilius Eurysaces, fin du Ier siècle avant J.C.

    (Près de la Porta Maggiore in situ)

     

     

     

    LE DEVOIR DE LA FAMILLE.

     

    Le mort, qu’il soit Empereur, Patricien ou plébéien, bénéficiait de funérailles dignes de son rang.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0013L’Apothéose de l’Empereur Antonin et de l’Impératrice Faustine, 160-161 après J.C.

    (Musée du Vatican)

     

     

    L’Apothéose pour l’Empereur et sa famille, oraison funèbre et images des ancêtres pour le Patricien.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0008Statue de citoyen en toge portant des bustes d’ancêtres, Ier siècle avant J.C.

    (Musée du Capitole)

     

    Les commerçants, artisans et soldats, ils cotisaient auprès d‘une caisse qui se chargeait d’assurer leurs funérailles.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Inscription en mosaïque à l’entrée d’un columbarium, qui donne le nom du fondateur de l’association funéraire, Ier siècle.

    (Via Latina in situ)

     

     

     

    LA PREPARATION DU CORPS.

     

     

    Les libitinaires, ou professionnels des pompes funèbres, commençaient par préparer le corps, qui était lavé et oint d’huile. Dans certains cas l’embaumement du corps entraient dans les rituels, exemples : les momies du Fayoum.

    Le défunt était ensuite revêtu des habits qu’il avait coutume de porter. La pièce de monnaie qui était placée dans sa bouche servait à payer Charon (Le Nocher des Enfers, qui n’ont rien à voir avec l’Enfer des Chrétiens).

    Le corps une fois préparé était exposé sur un lit funéraire afin que chacun puisse lui rendre un dernier hommage. La dépouille de personnalité de haut rang (Germanicus restera exposé nu sur le Forum d’Antioche) ou de personnage public important pouvait rester ainsi exposée durant plusieurs jours.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0007Procession funéraire, seconde moitié du Ier siècle avant J.C.

    (Musée National San Vittorino, anciennement Amiternum)

     

     

    En tête du cortège funéraire formé par les parents, amis et clients (le clientélisme à Rome : ce sont les citoyens plébéiens ou affranchis, qui pour leur soutient à une personnalité, profitent de l’évergétisme de cette personnalité. Plus un romain à de clients plus il est puissant) du défunt prenaient parfois place des pleureuses louées pour l’occasion, qui entonnaient des complaintes funèbres, et célébraient les louanges du disparu. Pour les personnalités de haut rang, les imagines (portrait des ancêtres) accompagnaient le défunt. Toujours pour ces mêmes personnalités des jeux funèbres étaient célébrés.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0014Decursio funèbre, base de la colonne d’Antonin le pieux, 160-161 après J.C.

    (Musée du Vatican)

     

     

     

    CREMATION ET INHUMATION.

     

     

    La loi des Douze Tables, interdisaient que l’inhumation ou la crémation des dépouilles se déroulent au sein de la Cité. Pour les Empereurs, elles avaient lieux sur le Champs de Mars. Le cortège se dirigeait vers le lieu de sépulture souvent situé à proximité d’une voie principale menant à la Cité.

    Les rites funéraires romains évoluèrent au fil du temps. A l’origine, les romains procédaient à la crémation des dépouilles et enterraient les cendres. Les rites changèrent sous l’Empire, et l’inhumation devint plus populaire, au détriment de l’incinération. La dépouille était souvent portée en terre drapée dans un simple linceul. Seules les familles les plus riches, inhumaient leurs morts dans des sarcophages en pierre, finement sculptés.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0012Sarcophage avec des Amours 120-140 après J.C.

    (Musée d’Ostie)

     

     

    Différents objets étaient enterrés au côté du corps ou avec les cendres, comme des insignes témoignant du rang du défunt, ou des accessoires plus personnels (des jouets pour les enfants, ou des chaussures pour les adultes).

    La pratique de l’enterrement ne s’interrompit pas à l’avènement du christianisme, mais la coutume voulant que des offrandes soient placées aux côtés du défunt, disparut.

     

     

    STELES GRAVEES, TOMBEAUX MONUMENTAUX OU BAS-RELIEFS OU AUTELS FUNERAIRES.

     

     

    De nombreuses tombes étaient agrémentées de pierres gravées. Les exemples qui nous sont parvenus, montrent des inscriptions renvoyant notamment au nom ou au statut du disparu. Il pouvait figurer des bas-reliefs présentant des scènes mythologiques, des aspects de la vie du défunt et les mémoires de son métier. Il existait aussi, des autels funéraires pour rendre hommage aux Mânes du disparu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0010Autel funéraire de Vitellius successus, l’autel est dédié par l’épouse du défunt fin du Ier siècle après J.C.

    (Musée du Vatican)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Stèle funéraire.

    Buste de femme de la famille Patricienne des Haterii, 100-110 après J.C.

    (Musée du Latran)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique