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    Durocortorum devient Remi au IVe siècle

     

     

    La naissance de Reims...

    Durocortorum (Reims)

     

    (reconstitution par Jean-claude Golvin)

     

     

     

    Le site de Reims est occupé depuis plus de deux millénaires par l'habitat humain et il est donc difficile d'en écrire une histoire et de mener de grandes fouilles archéologiques.

     

    Dès la conquête de César, la ville prend un remarquable essor.

     

    Dès 27 avant J.C. L'empereur Auguste témoigne un vif intérêt pour cette riche région. La Province de Belgique est créée avec le choix voulut par Auguste, de Reims comme capitale.

     

    Reims est une cité pérégrine (étrangère au droit romain), libre et dotée d'un statut privilégié de cité fédérée.

     

    La cité des Remes et ses dirigeants semblent avoir témoigné durant tout l'empire romain d'une vraie fidélité à l'égard de Rome.

     

     

    La naissance de Reims...

    La Porte de Mars telle qu'on peut la voir aujourd'hui.

     

    (Arc de triomphe dédié à l'empereur Auguste)

     

     

    La naissance de Reims...

    Mercure

     

    (détail sur la Porte de Mars)

     

     

     

    Le deuxième siècle est l'apogée de la prospérité de Reims. Les quatre arcs de triomphe dont il ne reste que la Porte de Mars étaient tous comparables et d'une taille inégalée dans le reste de l'empire. Jusqu'au milieu du troisième siècle, elle demeure une ville importante fortement romanisée, mais à partir de 250 après J.C. La Gaule du nord-est est touchée par de très violent raids barbares. En 276, Reims est dévastée par les invasions des Francs, des Burgondes et des Vandales.

     

    Les réformes territoriales lancées par Dioclétien, place Reims et Amiens au cœur du dispositif militaire chargé d'assurer la défense militaire du nord est de la Gaule. Constantin prolonge l'œuvre de restauration et ses effets se mesurent concrètement dans la reconstruction de Reims.

     

    Dès la fin du IVe siècle, les évêques jouent un rôle de premier plan dans la Province, et la ville continuera de briller durant l'époque médiévale et ensuite deviendra le lieu des sacres des Rois de France.

     

    La naissance de Reims...

     

    Cathédrale de Reims

     

    Domenico Quaglio

     

    L'actuelle cathédrale est à l'emplacement du complexe thermal au nord-est du Forum

     

     

     

     


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    Tout comme ceux d'aujourd'hui, les touristes romains quittaient leur pays pour aller visiter le Bassin Méditerranéen.

     

    Comme on le constate, rien ne changent sous le soleil, 2000 mille ans après, les hommes continuent de crapahuter de par le monde pour... visiter, sans prendre le temps de visiter ce qu'ils ont chez eux !

     

    Mais, « Ailleurs l'herbe est-elle vraiment plus verte ? »

     

    Livia

     

     

    Les touristes de l'Antiquité...

    Le Colisée à Rome

     

    (image internet)

     

     

    Les touristes de l'Antiquité...

    Temple de Zeus Olympien à Athènes

    (image internet)

    Les touristes de ce temps-là privilégient d'avantage la partie orientale du bassin méditerranéen, pour la simple raison que les villes d'art se trouvent dans le monde hellénique et en Egypte.

    Tout ce qui est situé à l'ouest de la péninsule italienne ne présente guère d'intérêts à leurs yeux. Quels sont les destinations à l'époque romaine, mis à part la capitale Rome : la Grèce arrive en tête suivie par l'Asie mineure et l'Egypte.

    Ces régions de l'Empire ont un parfum d'exotisme et toute la magie des terres lointaines. A ces hauts lieux du tourisme antique il convient d'ajouter la Sicile, où gravir l'Etna au début de notre ère est une aventure digne de l'ascension du Kilimandjaro aujourd'hui. Mais l'endroit le plus visité est bien sûr la ville de Rome. Ceux de ses habitants qui la quittent pour jouer eux-mêmes aux touristes s'attirent les railleries de Pline le Jeune. Il leur reproche d'entreprendre de longs voyages en Orient pour admirer des œuvres lointaines alors qu'ils ignorent celles qu'ils ont chez eux : « Des curiosités qui nous font mettre en route, passer la mer, nous laissent indifférents si elle se trouvent à la portée de nos yeux. Nous recherchons ce qui est éloigné, peu soucieux de ce qui est proche de nous... » En somme, rien n'a changé depuis 2000 ans.

    Alberto Angela

    (Extrait de Empire)

     

     


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    Les chiens de garde de Rome à nos jours...

     

     

    Cave Canem...

    Cave Canem (Attention au chien)

     

    Cet avertissement se trouvait dans la Maison du Poète Tragique, et a été retrouvé lors de fouilles archéologiques effectuées dans la cité ensevelie de Pompéi.

     

     

     

    "Notre regard est attiré par un chien, Mais il est immobile, impassible. Aucun bruit ne saurait l'effrayer, et pour cause ! Son corps se compose de centaine de tesselles noires et blanches sous lesquelles deux mots sont inscrit en mosaïque : Cave Canem (Attention au chien)... Ce chien est sans doute le plus célèbre de toute l'antiquité ! Loin d'inspirer la crainte il semble nous inviter à entrer."

     

    Alberto Angela (Exrait de : Les trois jours de Pompéi )

     

     

    Cave Canem...

    Plusieurs autres mosaïques figurant un chien de garde ont d'ailleurs été mises au jour à Pompéi, mais pas nécessairement avec l'inscription.

     

    Il semble en fait que ce type de mise en garde était fréquent aussi sur le seuil des demeures romaines.

     

     

     

    Mais Cave canem a aussi été au Moyen-Âge une des devises des marins de Saint-Malo, en référence aux « chiens du guet » ces dogues que l'on lâchait la nuit pour protéger la ville.

     

     

    Cave Canem...

    Blason de Saint-Malo avec les chiens du guet

     

    Les navires malouins contraints à la bataille déployaient leur bannière de combat représentant un dogue prêt à mordre : c'était leur Cave canem, dernier avertissement avant le début des hostilités.

     

     

     

    Cave Canem...

     

    Le cabinet de travail d'Alexandre Dumas – dit château d’If – qui est situé à Port-Marly, sur la propriété du château de Monté Christo, minuscule château au style néogothique, érigé sur un petit îlot. Devant ce cabinet, une statue représente un chien dans sa niche, avec l'inscription Cave canem.

     

    Cave Canem...

     

    Et bien qu'elle soit moins Jolie et moins bien présentée, cette inscription existe encore aujourd'hui, on annonce toujours, dans toutes les langues les chiens méchants.

     

     

     

     

     


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    C'est encore dans "Empire" d'Alberto Angela, que j'ai extrait ce texte car ce passage m'a beaucoup amusé, les superstitions des romains sont vraiment désopilantes : départs reportés pour ne pas exciter la colère des dieux... dates et geste à éviter,

     

    Livia

     

     

    Superstitions à Rome pour les voyages...

    Trière romaine

     

    (mosaïque)

     

     

     

    […] A Rome le calendrier religieux interdit de travailler ou de conclure des affaires certains jours, considérés comme néfastes, par exemple le 24 août et le 8 novembre.

     

    Quand on prend le bateau on risque de ne pas appareiller même lorsque l'on est dans un jour faste et que les vents sont favorables : le commandant doit procéder au préalable au sacrifice d'un taureau ou d'un mouton pour savoir ce qu'en pensent les dieux. S'ils n'en pensent rien de bon, le départ est reporté. En admettant que tout aille pour le mieux, météo et avis des dieux, restent les mauvais présages.

     

    Veillez par exemple à ne pas éternuer sur la passerelle au moment où vous montez à bord, sinon se serait très mauvais signe. En revanche, n'hésitez pas à éternuer vers la droite pendant un sacrifice. Un corbeau ou une pie se pose sur la mâture et croasse ou jacasse ? Voilà de quoi faire frémir un marin, tout comme l'apparition de bois flottant avant le départ.

     

    Viennent ensuite les rêves prémonitoires : la vision d'une clé ou d'eau trouble dissuade de s'en aller. Une chèvre symbolise une mer agitée, un taureau ou un sanglier, une tempête.

     

    Les hiboux , chat-huant et chouette annoncent une attaque de pirates ou un naufrage. Il est aussi de mauvais augure de jurer, de danser, et lorsqu'il fait beau de se couper les ongles ou les cheveux, qui cependant peuvent être jetés dans les flots agités pour apaiser la colère des dieux. [...]

     

     


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    Des lecteurs m'ont demandé, comment et avec quoi les romains fabriquaient l'encre avec laquelle ils alimentaient leurs calames (stylos) pour écrire sur leur tablettes de cire ?

     

    Voilà la réponse aujourd'hui.

     

    Livia

     

     

    L'encre des romains...

    Le calame était le principal outil d'écriture dans l'Antiquité classique

     

    (ici représentation byzantine de l'évangéliste Luc, Xe siècle).

     

     

     

    L’encre antique noire est constituée de gomme arabique et de noir de fumée . Mais tout est question de proportions !

     

    Il existe également de l'encre rouge.

     

    L’encre est faites aussi de divers tanins d'origine végétale et aurait débutée vers l'an 420.

     

    Cylindriques, les encriers sont en terre sigillée ou en métal (alliage de cuivre, bronze) parfois à double récipient, comme on le voit notamment sur la fresque de Pompéi.

     

    Un très bel et rare exemplaire d’encrier en bronze, damasquiné, comportant une frise de dix figures a été découvert à Vaison-la-Romaine, qui se trouve aujourd'hui au Musée du Louvre.

     

     

    L'encre des romains...

    Encrier du Ier ou IIe siècle découvert à Vaison-la-Romaine (Vaucluse) représentant Vénus et ses suivantes ainsi que des petits amours.

     

     

     


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