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    Dans l'excellent livre d'Alberto Angela, qui nous invite à un extraordinaire voyage chez les romains, j'ai découvert tout ce que nos ancêtres romains nous ont légué, j'ai découvert un fabuleux héritage dont nous nous servons encore beaucoup aujourd'hui !

     

    Tant de choses qui nous paraissent aller de soi de nos jours et que nous pensons être « moderne », datent bien des romains, j'ai lu ce bouquin offert par ma fille avec beaucoup de plaisir allant de découverte en découverte.

     

    Ce bouquin m'a tenu compagnie durant plusieurs jours de mauvais temps et m'a comblé.

     

    Malheureusement nous avons gardé aussi certaines choses qu'il aurait fallut oublier....

     

    Je vous en offre un petit échantillon ci-dessous :

     

    Livia

     

     

     

     

    Legs romains...

     

    « En suivant l'itinéraire d'une pièce de monnaie à l'effigie de l'empereur Trajan, nous sillonnons tout l'Empire romain à l'époque de son extension maximale et découvrons toutes les couches de la société au travers de ses propriétaires successifs : un véritable docufiction sur papier qui rend l'Histoire plus passionnante qu'un roman.

     

     

     

     

     

    Les portes des habitations romaines s'ouvrent toujours vers l'intérieur, jamais vers l'extérieur côté rue.

     

    Pourquoi donc ?

     

    C'est très simple, si elle s'ouvraient vers l'extérieur, les battants empiéteraient sur l'espace collectif. Cette règle a traversé les siècles et s'est perpétuée jusqu'à nos jours.

     

    Vérifiez-le chez vous, c'est vrai que toutes nos portes s'ouvrent vers l'intérieur de l'immeuble ou de l'appartement.

     

     

     

     

     

    L'un des gestes le plus insultant de notre époque, à savoir le doigt d'honneur, n'est pas le fruit de notre vulgarité moderne, mais remonte à des temps ancestraux, puisque les romains y recouraient déjà. Le poète Martial nous le confirme dans ses épigrammes, qui dépeignent la société romaine

     

    Et bien sûr ce geste discourtois à traversé les siècles et se pratique couramment aujourd'hui

     

     

     

     

     

    Les noms des jours de la semaines, qui se réfèrent aux planètes connu dans l'antiquité romaine, sont également issus du système romain :

     

    Le lundi renvoie à la lune

     

    Le mardi à Mars

     

    Le mercredi à Mercure

     

    Le jeudi à Jupiter

     

    Le vendredi à Vénus

     

    Le samedi à Saturne

     

    Et le dimanche au Soleil. Ce jour-là, les empereurs romains avaient décidé que c'était un jour de repos.

     

    Cependant, « Le dimanche jour du Seigneur » découle d'une modification chrétienne quand l'Empire se convertit.

     

     

     

    Nous leur devons encore :

     

    Les ciseaux – On a toujours besoin de ciseaux chez soi !

     

    Le chauffage central – Indispensable en hiver, autrement je m'en retournais chez mois au soleil tropical.

     

    Les affiches électorales – Je vous en avait déjà parlé de ces affiches qui enlaidissent tant les villes au moment d'élections !

     

    La presse à vis – Heureusement, j'aurai été perdue sans livres !

     

    Les beignets de carnaval – Ils sont arrivés jusqu'en Guadeloupe, nous en faisons toujours le mardi gras !

     

    Le béton – De cela aussi nous sommes bien contents aujourd'hui pour construire nos grattes ciel et nos immeubles bon marché !

     

    Les égouts – Si les romains ne nous avaient pas légué lesdits égouts, nous aurions pataugé dans les détritus avec les rats, qui s'y sont réfugiés

     

    Le fer à friser – Les coiffeur et les fabricants de Babylis peuvent les remercier !

     

    La loupe – Indispensable aux Sherlock Holmes, et à ceux qui ne voient pas très bien même avec leur lunettes, c'était le cas de ma mère.

     

    Les verres des lunettes. Les romains furent les premiers à s'en servir pour améliorer la vue. Pline l'ancien, rapporte que Néron recourait à une pierre précieuse concave (probablement une émeraude) pour corriger sa myopie – Merci aux romains, sans eux on ne pourrait pas faire grand chose, l'âge arrivant, lire par exemple !

     

    Le bikini – Les femmes d'aujourd'hui seraient bien marries s'il n'existait pas !

     

    Les chaussettes – Là aussi on les remercie, avec leur invention nous avons chauds aux petons... et si vous rencontrez dans la rue des gens en chaussettes et sandales sachez que les romains pratiquaient cela, ils portaient des chaussettes dans leurs galigae (sandales en latin), ce n'est pas très classe, je leur aurai bien laissé cette pratique là !

     

    Le jambon cru – Le jambon cru, c'est délicieux, nous les remercions là encore !

     

    Le roulement à bille – Bien pratique aussi pour empêcher les tiroirs de grincer.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un mot sur l'auteur

     

     

     

    Legs romains...

    Alberto Angela

     

     

     

    Alberto Angela né le 8 avril 1962 à Paris c'est un paléontologue, écrivain et journaliste italien.

     

    Dès son plus jeune âge, Alberto Angela accompagne son père Piero Angela journaliste à la télévision italienne, dans ses voyages au cours desquels il acquiert la maîtrise de nombreuses langues européennes et une culture cosmopolite. Après avoir étudié en France, il s'inscrit en sciences naturelles à l'Université de Rome « La Sapienza », d'où il sort diplômé avec un prix pour sa thèse. Il a également étudié dans plusieurs universités américaines notamment à Havard, Colombia et à l'UCLA,  avant de se spécialiser en paléontologie et paléoanthrologie. Ses études universitaires achevées, il travaille dans la recherche et participe à des fouilles paléoanthropologiques sur différents sites dans le monde au Zaïre, en Tanzanie et beaucoup d'autres pays.

     

    Il est membre de l'institut italien de Paléontologie Humaine à Rome et du Centro Studi e Ricerche Ligabue de Venise.

     

     


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    A l'époque gallo-romaine, le fromage pouvait constituer à lui seul un repas complet avec du pain. IL était sucré avec du miel ou aromatisé avec des herbes condimentaires. Le fromage proposé fait parti du répertoire de la cuisine romaine antique et était connu sous le nom de « moretum « , terme dérivé de mortier. La recette peut être modifiée en fonction des ingrédients dont vous disposez : feuille de laitue, noix, noisettes, amandes.

     

    Les fouilles des fosses à détritus, retrouvées sur différents sites, à l'instar de celles de Bibracte, ont permis de mettre à jour des sédiments et des restes de nourriture. A partir de ces données ont a pu imaginer ce que mangeaient les populations locales.

     

     

     

    Cuisine en Gaulle romaine...

    Fouilles de Bibracte, photo prise s en 2014 lors de vacances en Bourgogne.

     

    Si le ciel est rose, rassurez-vous, il n'est pas du au réchauffement de la planète, c'était l'appareil qui cafouillait et qui a finit par rendre l'âme !

     

     

     

     

     

    J'ai réalisé ce « moretum », qui s'est révélé délicieux.

     

    Si le cœur vous en dit, je vous donne la recette ci-dessous :

     

     

     

    Cuisine en Gaulle romaine...

    Moretum (fromage gallo- romain aux herbes)

     

    Ingrédients pour 4 à 6 personnes.

     

    1 fromage frais de chèvre ou brebis 300grs

     

    1 poignée de pignons de pin

     

    10 feuilles de menthe (j'ai mis à la place de la ciboulette)

     

    1 cuillerée à soupe d'huile d'olive

     

    1 cuillerée à café de vinaigre (balsamique pour moi)

     

    1 bonne pincée de poivre

     

    1 cuillerée à café de miel

     

     

     

    Faites griller les pignons au four chauffé à 160° afin de les dorer. Mettez le fromage dans un saladier (autrefois un mortier) et écrasez-le avec une fourchette jusqu'à obtention d'une pâte lisse. Ajoutez les pignons dorés, l'huile d'olive, le vinaigre, le poivre. Mélangez bien le tout ensemble.

     

    Hachez finement les feuilles de menthe. Ajoutez-les au fromage.

     

    Ajoutez enfin le miel en mélangeant toujours.

     

    Mettez le « moretum » dans un petit moule. Lissez le dessus. Placez au réfrigérateur pendant au moins 2 heures.

     

    Au moment de servir, démoulez le fromage et arrosez-le d'un filet d'huile d'olive et parsemez de pignons dorés.

     

    Accompagnez ce « moretum » tartiné sur une baguette fraîche et d'un petit cabernet rosé (pour nous)

     

    Bon appétit.

     

     

     


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    Le banquet de Cléopâtre

     

    Jacob Jordaens (1653)

     

     

     

    Pline l'Ancien narre un épisode qui s'est déroulé lors des nombreux banquets organisés par Cléopâtre, qui est devenu une véritable légende.

     

    Un jour, pour mater l'orgueil de son amant, la reine lui déclare qu'elle est capable de dépenser dix millions de sesterces pour un seul dîner. La nuit suivante elle organise un banquet splendide, mais pas plus qu'à l'accoutumée. Viens le moment du dessert, Cléopâtre demande alors qu'on lui serve une coupe de vinaigre. Elle prend une perle de grande valeur qu'elle porte comme boucle d'oreilles et la jette dans la coupe. Elle attend qu'elle se dissolve et boit, avalant ainsi les richesses promises.

     

    Cette histoire est-elle vraie ? Il pourrait s'agir d'une invention de Pline pour discréditer Cléopâtre.

     

    IL existe toutefois des arguments de la véracité de ce passage chez Pline.

     

    Traditionnellement, les perles n'étaient pas utilisées dans la joaillerie égyptienne. En revanche le goût pour les perles étaient très diffusé à Rome au 1er siècle avant J.C.

     

    Des expériences ont été menées pour savoir si le vinaigre pouvait dissoudre des perles : cela est possible mais pas instantanément.

     

    Certains ont suggéré que le breuvage ingéré par Cléopâtre était un digestif ou un anti acide prit à la fin du banquet. Il est probable que cette pratique est été adoptée à Rome en provenance de l'Inde où les perles broyées étaient utilisées dans ce but.

     


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    Les premiers pas de la médecine...

     

    Galien (à gauche)  et Hypocrate, sur une fresque du Moyen-Âge

     

    (Image wikipédia)

     

     

     

    Galien est l'auteur d'une somme de connaissances sur la médecine et les sciences de son temps : il laisse 500 ouvrages bien ordonnés formant une véritable encyclopédie. Beaucoup de ses travaux ont été préservés par des intellectuels juifs.

     

    Galien a beaucoup puisé chez Hippocrate et Aristote : il étudie l'anatomie, la physiologie, l'hygiène, la pharmacologie, mais traite aussi de philosophie et de philologie : on lui doit un traité de dialectique sur Platon.

     

     

    Les premiers pas de la médecine...

    La statue de Galien, Faculté de médecine de Bologne

     

    (Image wikipédia)

     

     

     

    Concernant la médecine, il est l'auteur de travaux sur le système nerveux, la myologie (muscles), l'hygiène, la diététique.

     

    Pour lui (comme pour Aristote, Hippocrate mais aussi pour la médecine chinoise, la physiologie humaine repose sur les quatre éléments (air, terre, eau, feu), qui influent sur les quatre humeurs (sang, bile, pituite et atrabile).

     

    L'être humain est classé aussi selon quatre tempéraments : les colériques, les sanguins, les lymphatiques et les atrabilaires. La maladie, selon lui, résulte du déséquilibre de ces éléments...

     

    Un de ses ouvrages sur les vertus des aliments est un traité technique de la diète, il s'intéressa donc aussi à la cuisine car Galien a le goût des bonnes choses comme en témoignent la plupart de ses recettes. IL recherchait l'authenticité, arpentant les campagnes afin de découvrir les goûts de ses compatriotes....

     

     


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    « Un ami est un autre soi-même »

     

    Aristote

     

     

     

    L'histoire d'une amitié...

    Statue de Pline Le Jeune

     

    (Façade de la cathédrale Santa Maria Maggiore à Côme)

     

     

     

    Pline le Jeune, nous a laissé de nombreuses lettres, dont celles célèbres qu’il écrivit à son ami l’empereur Trajan.

     

    Lettre de Pline à Trajan, (lettre XIII livre X)

     

     

    L'histoire d'une amitié...

    L’empereur Trajan.

     

    • « Sachant, Maître, que les distinctions accordées par un si bon prince sont le meilleur témoignage et le meilleure éloge que je puisse recevoir de ma conduite, je te demande de bien vouloir rajouter au rang que je dois à ta bonté l’augura ou le septemvirat puisqu’il y a des places vacantes, afin que je puisse adresser officiellement aux dieux comme prêtre les prières que je leur adresse aujourd’hui par piété personnelle. »

    • « Excellent prince, je te félicite pour ta victoire si importante, si belle et si lourde de conséquences qui vous honorent l’Etat et toi ; je prie les dieux immortels d’accorder semblable succès à toutes tes entreprises puisque tu parviens, par de si grands mérites, à ressusciter la gloire de l’empire et à en étendre la portée. »

     

    (Trajan a célébré son triomphe sur les Daces le 26 décembre 102 après J.C. cette victoire est illustrée sur la colonne Trajane).

     

     

    L'histoire d'une amitié...

    Détails du bas-relief de la colonne Trajane.

     

     

     

    Qui aurait l’idée aujourd’hui d’adresser une missive aussi amicale et élogieuse à l’un de nos « empereurs »  de la laïcité ?

     

    Pas moi en tout cas !

     

    Liviaiaugustae

     

     

     

     


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