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    Je vous ai présenté hier,  une des fresques peinte au plafond de la salle de théologie du monastère  de Strahov,  j’ai désiré connaitre ce monastère, qui est d’une grande beauté.

    Liviaaugustae

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Le monastère vu depuis le parc Petrin au sud.

     

    Le monastère de Strahov situé à Prague, est l'un des plus anciens monastères du pays incluant une célèbre bibliothèque.

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Façade ouest de l’église.

    Johann Antonn Quitainer réalisa les statues baroques en 1758.

     

    Le monastère a été fondé en 1140 par Vladislav II et l'ordre des Prémontrés. L’église abrite la dépouille de saint Norbert, fondateur de l’ordre.

    Détruit par le feu en 1258 et reconstruit dans le style gothique, le couvent de Strahov connut un important remaniement baroque au XVIIe siècle qui lui donna l'essentiel de son aspect actuel.

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Bibliothèque, la salle philosophique.

     

    Sa célèbre bibliothèque, vieille de plus de huit cents ans, reste une des plus importantes de Bohême malgré les pillages effectués par bien des envahisseurs. Elle renferme des manuscrits enluminés, des cartes, des globes et des gravures du Moyen Âge.

    La salle philosophique fut construite pour accueillir les livres du couvent de Louka, en Moravie, fermé en 1782. Les fresques du plafond par Franz Maulbertsch retracent la lutte de l'humanité pour la connaissance.

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    La salle théologique

    (C’est au plafond de cette salle qu’est peinte la fresque des vierges folles)

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Atlas astronomique. Milieu du XIVe siècle

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Bible de Jan de Slemberk (1440)

     

    La salle théologique, ornée de fresques exaltant l'amour du savoir, abrite des globes astronomiques réalisés au XVIIe siècle par William Blaeu.

    La pinacothèque de Strahov comporte une des plus importantes collections conventuelles de peintures médiévales.

    En 1783, sa transformation en institut de recherche par Joseph II,  évita la fermeture du monastère. Depuis 1953, le Musée de la littérature tchèque est dans les bâtiments du monastère de Strahov.

    Des expositions sont organisées dans les salles romanes et dans le réfectoire d'été.

    Le monastère est toujours un monastère des Prémontrés qui dans la brasserie du couvent fabriquent une bière locale.

     

    (Texte et images wikipédia)

     

     

     

     

     

     


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    « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

    Mathieu 25, 13.

     

     

     

    Sages ou insensées ?

    Les vierges folles de la parabole, sont une fresque de la voûte de la salle de la théologie du monastère de Stahov, peinte par le religieux prémontré tchèque Siard Nosecky de 1721 à 1727.

     

    Le monastère de Strahov à Prague, fondé par les prémontrés, est un des trésors architecturaux de la capitale tchèque. Il possède une prestigieuse bibliothèque comportant deux galeries, la salle de théologie et la salle de philosophie. C’est une des plus belles bibliothèques d’Europe centrale.

    Saint Mathieu relate la parole des vierges sages et des vierges folles racontées par Jésus. Les vierges prudentes, qui avaient de l’huile dans leurs lampes, sont entrées dans la salle des noces. Les autres qui n’avaient pas d’huile, arrivent lorsque la porte est fermée.

    « Nescio vos » (je ne vous connais pas), leur dit le maître de maison par le guichet. « Qui ignora ignorabitur » (Celui qui ignore sera ignoré), précise la banderole.

    La leçon est que le savoir théologique est la sagesse sont acquis certes par l’étude, mais d’abor par la piété et la fidélité aux sacrements. L’huile des lampes représente la pratique régulière de la confession et de la communion, qui permet d’éclairer le chemin de nos vies, au lieu d’être plongés dans les ténèbres du péché qui conduit au malheur.

    Des allégories se succèdent à la voûte de la salle de théologie, tirées du livre des Proverbes et du livre de la Sagesse ? Loin d’être moralisantes, elles sont une invitation à la conversion, puisque la bibliothèque n’est fréquentée que par des gens vivants appelés à se convertir et à progresser.

     

     

     

    Sages ou insensées ?

    « Nescio vos » (je ne vous connais pas), dit le maître de maison par le guichet de la porte entr’ouvert. Elles restent dans les ténèbres extérieurs pour l’éternité, n’ayant pas assez pratiqué les vertus chrétiennes.

     

     

     

    Sages ou insensées ?

    La lampe que tient l’une des jeunes filles est presque éteinte par manque d’huile et éclaire à peine la nuit, par contraste avec la chaude lumière de la salle du banquet qui filtre par la petite lucarne.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     

     

     


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    « D’Egypte, j’ai appelé mon fils. »

    Osée 11, 1.

     

     

     

    La fuite en Egypte...

    Fuite en Egypte

    « Cette Fuite en Egypte, peinte par Martin Ryckaert (1587-1631), flamand d’Anvers, met en scène deux des trois miracles qui figurent en Occident sur les représentations de la fuite en Egypte. »

     

    Dans un paysage accidenté qui n’évoque pas l’Egypte mais plutôt le nord de l’Italie, la Sainte Famille, Joseph en tête, chemine au premier plan. D’autres voyageurs, chargés d’enfants, suivent ce chemin fréquenté, à l’arrière-plan. Sur l’âne Marie tient Jésus dans ses bras. Au centre est évoqué le « miracle d’Hermopolis » une statue de la déesse Diane-Artémis chute de son piédestal.

    Au centre et à droite se déroule dans un vaste champ de blé une scène de moissons. Il s’agit du « miracle des blés ». Selon des textes apocryphes, lorsque la Sainte Famille, talonnée par les soldats d’Hérode, sortit de Judée, elle rencontra un paysan qui semait. Marie lui demanda de dire s’il venait des soldats, qu’il n’avait vu personne depuis qu’il avait semé son blé. Le lendemain, le blé avait poussé et mûri, y compris en travers du chemin, et il était tant de moissonner. Les soldats arrivèrent et le paysan leur dit qu’il n’avait vu personne depuis les semailles, c’est-à-dire normalement depuis 8 mois.

    Un torrent alpin coule le long du chemin ; ses cascades, à droite, ne ressemble en rien au large et majestueux Nil, que notre peintre n’avait jamais vu.

     

     

     

    La fuite en Egypte...

    Le superbe paysage dans des tons délicats de verts et turquoise, n’est ni flamand et encore moins égyptien. Il évoque la traversée des Alpes que faisaient tous les artistes qui se rendaient en Italie à l’époque de la Renaissance et au XVIIe siècle.

     

     

     

    La fuite en Egypte...

    Sur l’âne, Marie tient Jésus, représenté comme un nourrisson, ce qui est presque toujours le cas en Occident.

     

     

     

    La fuite en Egypte...

    Les moissonneurs sont une allusion au « miracle des blés » grâce auquel la Sainte Famille aurait pu passer en Egypte et échapper à Hérode.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     


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     Femme de l’Ancien Testament…

     

    « Le secours me vient de Dieu, qui a fait le ciel et la terre.

    (Cantique il ne dort point ni ne sommeille, d’après le psaume 120)

     

     

     

    Judith...

    Judith

    Carlo Saraceni peint vers 1610)

    Saraceni, est un vénitien qui a travaillé toute sa vie à Rome où il suivit le courant de Caravage, le grand peintre inventeur du réalisme et du clair-obscur : un éclairage fortement contrasté entre ombre et lumière, qui accentue les atmosphères tragiques ou violentes.

     

    Judith est l’une des héroïnes de la Bible, avec Esther, Yaël, Deborah, Rebecca, Rachel. On les appelait autrefois « femmes fortes ».

    Son histoire est le sujet du livre de Judith. Holopherne, général du roi assyrien Nabuchodonosor, mène campagnes militaires autour de Ninive en massacrant les populations. Les israélites, qui venaient juste de rentrer à Jérusalem après la captivité à Babylone et de reconstruire le Temple, prirent peur. Judith, une jeune veuve inspirée par Dieu, réussit à séduire Holopherne, à l’enivrer et à le décapiter avant qu’il ait péché avec elle.

    Judith est d’une beauté éblouissante, comme le dit la Bible, mais le peintre a insisté sur son intelligence, son courage incroyable et sa confiance en Dieu.

    Tenant la tête coupée par les cheveux, elle l’enfourne dans un sac sans la regarder, car il reste encore une étape délicate à accomplir : sortir du camp philistin sans être repérée. Elle est accompagnée de son vieux serviteur, qui la regarde avec une grande admiration, l’éclaire avec la bougie et tient le sac ouvert avec ses dents.

     

     

     

    Judith...

    Judith fait preuve d’une grande assurance, car elle a prié, et elle croit avec une certitude inébranlable que Dieu la protège dans sa dangereuse mission.

     

     

     

    Judith...

    La bougie tenue par le nain sert bien sûr à éclairer Judith, puisqu’il fait nuit, mais symbolise aussi toujours dans l’art chrétien la présence de Dieu.

     

     

     

    Judith...

    L’artiste n’a pas insisté sur le côté sanguinolent de la scène, comme l’ont fait d’autres peintres, mais sur la victoire du faible sur le fort. Holopherne était un géant d’après la taille de la tête, cette scène fait penser à David et Goliath.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     


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    La croix de Melk...

    La croix de Melk, de 1362, est une célèbre croix d’orfèvrerie figurant d    ans le trésor de la grande abbaye bénédictine de Melk en Autriche.

     

    Cette extraordinaire croix-reliquaire gothique du XIVe siècle est en argent doré, ornée de filigrane d’or très finement ouvragé, de perles et de pierres précieuses authentiques : émeraudes, saphirs, aigue-marine, améthystes, rubis, grenats, béryl, péridot et un camée antique vers le haut.

    L’autre côté de la croix représente le Christ entre les quatre évangélistes.

    La forme de la croix de Melk est latine, avec  les extrémités trilobées (symbole de la Sainte Trinité), selon le style de l’époque gothique que l’on retrouve aussi dans les vitraux et les enluminures. Le XIV e siècle est l’un des âges d’or de l’orfèvrerie. Son goût raffiné et ses techniques ont rarement été égalés.

     

     

     

    La croix de Melk...

    Un reliquaire de la croix.

    Un tel luxe n’étonne pas quand on sait que ce reliquaire contient un fragment de la vraie croix du Christ, offert à l’abbaye par le margrave Adalbert d’Autriche.

    Ce que l’on appelle « reliques du Christ » ne sont bien évidemment pas  des ossements, mais des reliques de la Passion : épines, clous, linceul, bois de la croix.

    C’est le duc d’Autriche Rodolphe le Fondateur qui offrit, en 1363, le somptueux reliquaire aux moines, pour qu’ils puissent y vénérer cette précieuse relique.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     


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