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    1er Juin

     

     

     

    Aux portes de l’été ?

     

     

     

     

     

    « L’amour est à l’image du vent, nous ne pouvons le voir, mais nous pouvons le sentir »

     

    Anonyme

     

     

     

    Junius, sixième mois du calendrier...

    Scène romantique dans les jardins du Belvédère

     

    Julius Victor Berger

     

     

     

     

     

    Juin

     

     

     

    Pendant avril et mai, qui sont les plus doux mois,

     

    Les couples, enchantés par l'éther frais et rose,

     

    Ont ressenti l'amour comme une apothéose ;

     

    Ils cherchent maintenant l'ombre et la paix des bois.

     

     

     

    Ils rêvent étendus sans mouvement, sans voix ;

     

    Les cœurs désaltérés font ensemble une pause,

     

    Se rappelant l'aveu dont un lilas fut cause

     

    Et le bonheur tremblant qu'on ne sent pas deux fois.

     

     

     

    Le soleil riait sous une fine écharpe,

     

    Et, comme un papillon dans les fils d'une harpe ,

     

    Dans ses rayons encore un peu de neige errait.

     

     

     

    Mais aujourd'hui ses feux tombent déjà torride,

     

    Un orageux silence emplit le ciel sans ride,

     

    Et l'amour exaucé couve un premier regret.

     

    Sully Prudhomme

     

     

     

     

     

     

    Pas de joli mois de mai cette année, le ciel était en colère et avait ouvert ses vannes, les orages grondaient comme des fauves en lâchant des éclairs...

     

    Nous espérons que juin sera plus clément et que le soleil brillera dans un grand ciel tout bleu...

     

    Mais nous espérons surtout que la folie et la violence du mois de mai, se calment aussi !

     

      Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     


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    1er Mars

     

    Il  fait froid, et le ciel est gris, le printemps va-t-il  bientôt sourire comme nous l’annonce

    si joliment le poète ?

     

     

     

    Mars frileux...

    La terrasse à Saint-Germain au printemps (1875)

    Alfred Sisley

     

    Premier sourire du printemps

    Tandis qu'à leurs œuvres  perverses
    Les hommes courent haletants,
    Mars qui rit, malgré les averses,
    Prépare en secret le printemps.

    Pour les petites pâquerettes,
    Sournoisement lorsque tout dort,
    Il repasse des collerettes
    Et cisèle des boutons d'or.

    Dans le verger et dans la vigne,
    Il s'en va, furtif perruquier,
    Avec une houppe de cygne,
    Poudrer à frimas l'amandier.

    La nature au lit se repose ;
    Lui descend au jardin désert,
    Et lace les boutons de rose
    Dans leur corset de velours vert.

    Tout en composant des solfèges,
    Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
    Il sème aux prés les perce-neiges
    Et les violettes aux bois.

    Sur le cresson de la fontaine
    Où le cerf boit, l'oreille au guet,
    De sa main cachée il égrène
    Les grelots d'argent du muguet.

    Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
    Il met la fraise au teint vermeil,
    Et te tresse un chapeau de feuilles
    Pour te garantir du soleil.

    Puis, lorsque sa besogne est faite,
    Et que son règne va finir,
    Au seuil d'avril tournant la tête,
    Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "

    Théophile Gautier 

     


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    22 Décembre.

    Nos premiers pas officiels en hiver !

     

     

     

    L'hiver...

    Mosaïque romaine.

    L’hiver personnifié par un buste de femme ailée, la tête recouverte d’un châle sombre, couronnée de roseaux, elle tient une plante aquatique, allusion à la chasse hivernale dans les marais. Allusion aussi aux jours sombres, sans soleil et à la froidure.

    L’hiver, les bateaux romains ne prennent pas la mer, la navigation étant jugée trop dangereuse, car  en hiver, Neptune est en colère.

     

     

    Fantaisies d’hiver…

     

    Le nez rouge, la face blême,

    Sur un pupitre de glaçon,

    L’Hiver exécute son thème

    Dans le quatuor des saisons.

     

    Il chante d’une voix peu sûre

    Des airs vieillots et chevrotants ;

    Son pied glacé bat la mesure

    Et la semelle en même temps ;

     

    Et comme Haendel, dont la perruque

    Perdait sa farine en tremblant,

    Il fait voler de sa nuque

    La neige qui la poudre de blanc.

     

    Dans le bassin des Tuileries,

    Le cygne s’est pris en nageant,

    Et les arbres, comme aux féeries,

    Sont en filigrane d’argent.

     

    Les vases ont des fleurs de givre,

    Sous la charmille aux blancs réseaux ;

    Et sur la neige on voit se suivre

    Les pas étoilés des oiseaux.

     

    Au piédestal où, court-vêtue,

    Vénus coudoyait Phocion,

    L’Hiver a posé pour statue

    La frileuse de Clodion.

     

    Les femmes passent sous les arbres

    En martre, hermine et menu-vair,

    Et les déesses, frileux marbres,

    Ont pris aussi l’habit d’hiver.

     

    La Vénus Anadyomène

    Est en pelisse à capuchon ;

    Flore, que la brise malmène,

    Plonge ses mains dans son manchon.

     

     

    Et pour la saison, les bergères

    De Coysevox et de Coustou,

    Trouvant leurs écharpes légères,

    Ont des boas autour du cou. […]

     

    Théophile Gautier

     

     

    Dans trois jours, la famille va se retrouver autour de la crèche, du sapin déjà habillé de guirlandes et de boules scintillantes…

    Cette année, sera le premier repas de Noël, avec la chaise vide de  l’absent autour de la table familiale, nous aurons le cœur serré, mais… nous resterons souriants pour les petits enfants, qui ne comprendraient pas nos larmes en ce beau jour de Noël.

    Liviaaugustae

     

     


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    1er Décembre 

     

    « Le temps vole et m’emporte malgré moi ; j’ai beau vouloir le  retenir, c’est lui qui m’entraîne. »

    Madame de Sévigné

     

     

     

    Un petit air d'hiver...

    Les fleurs de cheminée…

     

     

    Le feu de joie de décembre…

    Ah ! qu’il est doux, lorsque la pluie à petit bruit tombe des cieux, d’être au coin de son feu, à tenir des pincettes, à faire des bluettes. C’était surtout mon passe-temps, tout à l’heure ; j’aime fort : les bluettes sont si jolies ! Ce sont les fleurs de cheminée.

    Vraiment il se passe de charmantes choses sous la cendre…

    Ce sont mille petites figures de braise qui vont, qui viennent, grandissent, disparaissent, tantôt anges, tantôt démons cornus, enfants, vieilles, papillons, chiens, moineaux : on voit tout sous les tisons… Ecoute surtout ce petit sifflement qui sort parfois de dessous la braise comme une voix qui chante. Rien n’est plus doux et plus pur, on dirait que c’est quelque petit esprit du feu qui chante.

    Voilà mes soirées et leurs agréments.

    Guérin

     

     

    Après de nombreuses recherches, j’ai trouvé beaucoup d’artistes : des peintres, ainsi que de nombreux écrivains, portant ce patronyme, mais  je n’ais pas trouvé à quel Guérin, attribuer ce charmant texte, sur les bluettes du feu…

    Liviaaugustae

     


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    « Je crois au soleil, même quand il ne brille pas ! »

    Anonyme

     

     

     

    Retour sous la pluie...

    La flèche et l’archange dorés de la chapelle du Mont Saint Michel...

     

     

     

    Retour sous la pluie...

    Retrait de la mer…

     

    Une balade iodée au Mont Saint-Michel, il faisait beau, l’air était doux, nous avons bien profité de nos petites vacances  familiales.

    Malheureusement le retour est moins drôle, il pleut…c’est le  temps de saison !

    Liviaaugustae

     

     


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