•  

     

     

    Vendredi 23 septembre 2022

     



     

    Aujourd'hui, 1er jour de l'automne qui s'installent en douceur et sans bruit, sous un ciel bleu et un soleil encore très présent.

     

    Adieu l'été !

     

    L'automne à l'œuvre dans la nature...

    (image internet)

     

    Dans le silencieux automne



    Dans le silencieux automne
    D’un jour mol et soyeux,
    Je t’écoute en fermant les yeux,
    Voisine monotone.

    Ces gammes de tes doigts hardis,
    C’était déjà des gammes
    Quand n’étaient pas encor des dames
    Mes cousines, jadis ;

    Et qu’aux toits noirs de la Rafette,
    Où grince un fer changeant,
    Les abeilles d’or et d’argent
    Mettaient l’aurore en fête.

    Paul-Jean Toulet,

     

     

     

     

     

    Adieu l'été !

     


    22 commentaires
  •  

     

     

    Lundi 1er août 2022

     

     

     

    Aimez-vous les mouches ?

     

    Bien que je trouve ce poème amusant, je dois avouer que je déteste les mouches – en ce moment il y en a beaucoup – et souvent, non par distraction comme le poète, mais avec vindicte, je m'emploie à supprimer ces bestioles dans la maison, armée d'un vieux journal, je les écrase la plupart du temps contre les vitres, il me faut bien sûr après nettoyer la vitre sur laquelle la bouillie de mouche dégouline, mais leurs « jeux d'été » vrombissements et atterrissages intempestifs indéfiniment au même endroit sur moi, m'énervent au plus haut point.

     

    Cependant, bien que j'ai beaucoup danser – autrefois – que je continue à boire (de l'eau) et que j'aime chanter, je ne me prends pas pour une « petite mouche », je laisse ce privilège à William Blake !

     

    Livia

     

     

     

    «L'été se marque non moins par ses mouches et moustiques que par ses roses et ses étoiles... »

     

    Marcel Proust

     

    La mouche...
    (image pixabay)

     

     

     

    Petite mouche

     

    Petite mouche
    tes jeux d'été
    d'un geste étourdi
    ma main les a détruits.

    Ne suis-je pas
    une mouche comme toi?
    ou n'es tu pas
    un homme comme moi?

    Car je danse
    et bois ou chante
    jusqu'à ce qu'une main aveugle
    détruise mon aile

    Si la pensée est vie
    force et souffle
    et si son absence
    est la mort

    Alors je suis
    une heureuse mouche
    que je vive

     

    Ou que je meurs.

     

    William Blake

     

    (Chants d'innocence)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    12 commentaires
  •  

    Vendredi 1er juillet 2022

     

    Et nous voilà déjà en juillet.

     

    L'été a vidé la ville tandis que sur les côtes vacanciers et touristes sont déjà arrivés et l'on ne trouve plus un iota de sable et la mer indifférente, continue son va et vient et s'étale sur le sable...

     

    Livia

     

     

    Fleurs de cactus dans la fournaise du désert...

     

    (Image pixabay)

     

     

     

     

     

    Fleurs de feu

     

    Bien des siècles depuis les siècles du Chaos,
    La flamme par torrents jaillit de ce cratère,
    Et le panache igné du volcan solitaire
    Flamba plus haut encor que les Chimborazos*.

    Nul bruit n'éveille plus la cime sans échos.
    Où la cendre pleuvait l'oiseau se désaltère ;
    Le sol est immobile et le sang de la Terre,
    La lave, en se figeant, lui laissa le repos.

    Pourtant, suprême effort de l'antique incendie,
    A l'orle* de la gueule à jamais refroidie,
    Éclatant à travers les rocs pulvérisés,

    Comme un coup de tonnerre au milieu du silence,
    Dans le poudroiement d'or du pollen qu'elle lance
    S'épanouit la fleur des cactus embrasés.

     

    José-Maria de Heredia

     

    *Chimborazo : Le Chimborazo est un volcan d'Équateur culminant à 6 263 m d'altitude et situé près de Riobamba, à environ 180 km au sud de Quito.

     

    *Orle : Bordure d'une pièce héraldique qui ne touche pas les bords de l'écu.

     

     

     

     

     

     


    12 commentaires
  •  

     

     

    Hier c'était officiel, l'été commençait sur le calendrier, alors que sans tralala, en douce et plein de chaleur, l'été s'est installé depuis le début de juin.

     

    Dans la nuit déjà, des éclairs griffaient avec rage la voûte du ciel, tandis que Jupiter faisait tonner l'orage.

     

    Pour ce premier jour d'été le ciel était plutôt chagrin, on ne savait pas très bien si l'on devait porter un chapeau pour se protéger des feux de Phébus, qui, têtu, voulait encore nous irradier, ou prendre un parapluie pour éviter les averses violentes et fréquentes de Borée qui échevelaient le gros marronnier du jardin et tordaient voluptueusement les catalpas du Boulevard ?

     

    Apparemment personne ne se souvient du mois de juin de l'année 2003, qui avait été très, très chaud sur toute l'Europe et au cours duquel nous avions flirté avec les 40°, tandis que les médias font des tonnes sur « la vague de chaleur » soi-disant exceptionnelle d'aujourd'hui...

     

    Prenons la clé des champs et partons sur les sentiers durant les soirs bleus d'été avec Rimbaud.

     

    Livia

     

     

    Un sentier d'été en Dordogne...
    (photo de mon fils)


    Sensation

    Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
    Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
    Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
    Je laisserai le vent baigner ma tête nue.


    Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
    Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
    Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
    Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

    Rimbaud

     

     


    18 commentaires
  •  

     

    Mercredi 1er juin 2022

     

    « C'est la saison rouge.

    Cerises et coquelicots.... »
    Albert Camus

     

     

    Les cerises du jardin...

    (photo de ma belle-fille)

     

    Les Cerises

    Le banc serait de lierre et de pierre effritée.
    Auprès du vieux parterre où de tristes ricins
    Ombrageraient la poule et ses petits poussins
    Je vous dorloterais, ô mon enfant gâtée.
    Les roses cerisiers à l’écorce argentée,
    Dont les fruits sont pareils aux coraux abyssins,
    Pleurant leurs larmes d’or au-dessus des fusains,
    Nous diraient la chanson des moineaux enchantée.
    Et je vous cueillerais sur ces frais cerisiers
    Des cerises qu’un brin de bois lierait pareilles
    Pour vous les mettre ainsi que des pendants d’oreilles :
    Et, me baissant un peu pour que vous me baisiez
    Au front, je vous rendrais dans vos cheveux en boucles
    Vos baisers, en mordant vos rouges escarboucles.
    Francis James


    Blog en pause pour quelques jours

    Je pars pour la première communion de ma petite fille, qui aura lieu dans la jolie petite église de saint-Avé dont on voit le clocher poindre au-dessus des arbres .
    A lundi
    Livia
     

     


    21 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique