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Epistolière du grand siècle...
Elisabeth-Charlotte, princesse palatine.
Jeune princesse allemande de dix-neuf ans, sacrifiée aux ambitions de son père sur l'autel de la politique franco/palatine.
Contemporaine de la marquise de Sévigné, du duc de Saint Simon, et tout aussi prolixe, la princesse Palatine est un autre témoin du Grand Siècle. Une épistolière de talent femme de lettre sans le savoir, qui de sa plume verte a dénoncé les ridicules mais aussi la grandeur de la cour de Louis XIV son radieux beau-frère.
Mariée à Monsieur, frère du roi, qu'elle surnomme « le précieux petit mari », elle fut très malheureuse, car délaissée par son mari qui avait de nombreux amants.
Cultivée, d'une nature joyeuse, Elisabeth-Charlotte, ne manque pas d'esprit. Comme le notera Saint-Simon dans ses mémoires : « Ce qu'elle voyait, elle le voyait très bien ! »
Elle croque avec humour les travers de ses contemporains sans oublier de se moquer de ses propres travers.
Dans un courrier à Madame de Wartemberg, sa gouvernante, elle décrit avec une verve épique le désespoir qui la saisie, six jours durant, dans le carrosse qui la mène, jeune fille, vers son futur mari : « J'ai tant bramé, que j'en ai le côté enflé. Depuis Strasbourg jusqu'à Chalons, je n'ai fait que bramer toute la nuit. »
Au plus profond de son cœur, sans doute est-elle amoureuse de Louis XIV son beau-frère, le seul homme qu'elle admire : « grand dans sa fortune et plus encore grand dans ses malheurs. » Le Roi lui porte une grande amitié, car elle est la seule à la cour à ne pas lui dissimuler ses pensées, de plus Liselotte l'amuse. Tous deux partage la passion de la chasse. Excellente cavalière, Madame court le cerf avec lui pendant des heures et avec elle on ne le suspecte pas de galanterie.
Elisabeth-Charlotte à la cour de Louis XIV
Une honnête femme qui nous laisse soixante mille lettres. Un trésor pour l'histoire que saluera Sainte-Beuve : « Telle qu'elle est, avec toutes ses crudités et ses contradictions, sur ce fond de vertu et d'honneur, Madame est un utile, un précieux et un incomparable témoin des mœurs. Elle a du cœur ; ne lui demandez pas l'agrément, mais dites : il manquerait à cette cour une figure et une parole des plus originales, si elle n'y était pas. »
A la mort de son mari elle est ruiné, celui-ci laissant sa fortune par testament à ses amants. Son beau-frère Louis XIV, l'aidera financièrement à tenir son rang à la cour.
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Commentaires
Bonjour Chantal. Je ne connaissais ni cette truculente dame ni ses écrits. Bisous
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Mercredi 6 Juin 2018 à 17:37
Bonjour Brigitte,
Ses écrits lui ressemblent, ils sont aussi truculents!
Bisous et belle soirée
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Ah tiens, tu me donnes envie d'aller voir chez l'ami Google ! Pauvre femme, quand même ! Certains maris ne méritent vraiment pas leurs femmes !
Merci Livia ! un bel article très intéressant ! on en apprend chez toi, c'est fou !
Bisous
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Jeudi 7 Juin 2018 à 01:25
Bonsoir Luciole,
La vie de cette pauvre femme n'est pas drôle du tout, on l'a mariée à cet homosexuel qui leui a quand même fait des enfants, mais à la mort de ce dernier, si le roi son beau-frère ne l'avais pas aidée, elle se serait retrouvée à la rue.
Bisous
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C'est bien d'avoir les histoires et les toiles sont magnifiques
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Jeudi 7 Juin 2018 à 01:26
Bonsoir Christian,
Je plais cette pauvre femme mariée contre son gré par son père, elle fut très malheureuse.
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Merci pour ce portrait ! Une grande dame dans le sens humain du terme, capable d'être elle-même, même si être la deuxième dame du royaume derrière la reine a pu l'aider, elle ne s'est pas complètement laissée entraver par le protocole. Elle a été très malheureuse de la destruction de sa ville Heidelberg et sa région par son beau-frère Louis XIV.
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Lundi 11 Juin 2018 à 14:28
Bonjour Sigrid
J'aime bien cette figure de notre histoire, ce fut une grande Dame, malgré tous les malheurs qui l'ont frappés !
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Une dame étonnante, je n'ai jamais lu un de ses écrits.
Bisous bisous
Bonjour lili,
J'ai lu dernièrement un de ses écrits, (traduit en français, car il était en françois), c'est truculents comme cette Dame!
Bisous bisous