•  

     

     

     

     

     

    Clair Cline et son violon au stalag

     

    (image internet)

     

    J'ai lu cette belle histoire dans les infos de Radio Classique :

     

    Un violon, fabriqué en 1944 par un pilote de chasse américain détenu dans un camp de concentration en Allemagne, sera bientôt exposé dans le nouveau pavillon de la Libération du Musée national de la Seconde Guerre mondiale à la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis.

     

    En février 1944, un avion bombardier B-24 est abattu aux Pays-Bas. Le jeune pilote de chasse, un Américain, Clair Cline, est fait prisonnier et transféré au Stalag Luf I, un camp du nord de l’Allemagne réservé aux officiers anglais et américains.

     

    Dans le Guidepost Magazine en 1997, Clair Cline a raconté que, Convention de Genève oblige, les officiers-prisonniers étaient exemptés de travaux forcés. Pour tromper l’ennui et supporter les conditions de vies épouvantables, chacun s’occupe comme il peut. Le pilote américain se met alors à sculpter des reproductions d’avions mais ce violoniste amateur se lance rapidement le défi de fabriquer son propre instrument avec les moyens du bord.

     

    Un violon fabriqué avec les lattes des couchettes des prisonniers

     

    Il récupère des morceaux de bois issus des lattes des couchettes des prisonniers et de la colle présente sous les chaises du réfectoire. Il recycle des boyaux de chats donnés par un gardien compatissant et avec un simple canif, le lieutenant Cline, en quelques coup fabrique son violon.

     

    L’ancien pilote a même pu en jouer à l’occasion du réveillon de Noël 1944 organisé par ses co-détenus. Libéré en mai 1945, Clair Cline emporta avec lui son instrument qui fut présenté à travers les Etats-Unis dans plusieurs expositions consacrées à la vie quotidienne des prisonniers de guerre. Surnommé « The Prison Camp Violin », l’instrument fut même joué en 1995 par Glenn Dicterow, violon solo du Philharmonique de New York, lors d’une cérémonie militaire.

     

    Après la guerre, à son retour à Tacoma, dans l’état de Washington, Clair Cline quitte l’armée et reprend une activité d’ébéniste. Décédé en 2010, il a transmis à sa descendance sa passion pour la musique. Son fils aîné Roger a été violoncelliste avec l’Orchestre Symphonique d’Arkansas et deux de ses petits-enfants jouent pour le National Symphony Orchestra (NSO) et l'Orchestre Symphonique de Chicago. (CSO).

     

    Philippe Gault

     


    16 commentaires
  •  

     

     

     

     

    Paul Claudel en 1927

     

     

     

    Paul Claudel

     

    Une lettre à Louis Gillet, datée du 10 novembre 1941, relate bien ces difficultés : « D’une part le monde de la réalité sensible qui était pour ma jeune vocation poétique le monde de la

     

    beauté et de la joie, celui aussi des désirs et des passions, et cet autre hors de lui, si puissant, si poignant, mais en même temps si redoutable qui venait se présenter à mon âme avec une

     

    autorité invincible».

     

    Quatre ans plus tôt, il avait exprimé son désarroi en parlant de la fulgurance de sa foi comme d’un enfantement, ou plus précisément d’un enfant dont on doit soudain avoir la

     

    charge : «Cette espèce d’énorme enfant entre les bras, et informe paquet d’absurdes et révoltantes certitudes (…) ce ballot qu’on venait de me planter entre les bras de choses folles »

     

    .(Lettres à l’ange gardien, 1937). Si donc son âme est libérée, il sent néanmoins le poids qu’implique un engagement chrétien total.

     

     

    Gilbert Keith Chesterton en 1909

     



     

    Gilbert Keith Chesterton

     

    Avec l'âge, il s'intéresse de plus en plus au christianisme, pour finalement se convertir au catholicisme en 1922 à l'âge de 48 ans;

     

    : «En ce temps-là, je n’avais pas plus l’idée de devenir catholique que cannibale», «Ce n’était pas que je commençais à croire à des choses surnaturelles.

     

    C’était que les incroyants commençaient par ne pas croire à des choses normales.

     

    Ce furent les laïques qui me poussèrent vers une morale théologique, en détruisant eux-mêmes toute possibilité saine ou rationnelle de morale laïque.» (L’Homme à la clef d’or)

     

    C’est aussi à cette même période qu’il se met à lire la théologie chrétienne, et s’aperçoit que «ses paradoxes mêmes correspondaient aux paradoxes de la vie». Il se rend compte que le

     

    rationalisme et le matérialisme, loin d’être «terre-à-terre», conduisent à la déraison.

     

    Il estime que chaque chapelle protestante, aussi sincère soit-elle, ou même chaque courant politique et économique, correspond à une idée catholique, mais dévoyée car séparée de la

     

    totalité cohérente du dogme.

     

    Et seul le dogme permet l’alliage de la Raison et de la Liberté. Il constate, enfin, cette chose essentielle : depuis son enfance, il était «catholique» dans son rapport au monde, sauf qu’on

     

    ne le lui avait pas dit !

     

     

    Alfred Döblin en 1930

     



     

    Alfred Döblin (10 août 1878 Stettin – 26 juin 1957 à Emmendingen) était un médecin et écrivain allemand.

     

    Il a acquis la nationalité française en 1936.

     

    Né de parents juifs non pratiquants, il s'est converti au catholicisme en 1941.

     

    Il est notamment l'auteur du roman «Berlin Alexanderplatz.» Son frère aîné était l'acteur Hugo Döblin.

     

    Berlin Alexanderplatz, roman qui raconte la misère berlinoise des années 1920, eut le sinistre honneur de compter parmi les ouvrages livrés aux autodafés par le régime nazi, dès 1933.

     

    C’est d’ailleurs à cette date que Döblin, de confession juive, part avec sa femme et son enfant en direction de la France.

     

    Il en obtient la nationalité en 1936, et travaille au ministère de la propagande lorsque la guerre éclate.

     

    En juin 1940, il fuit Paris en direction du sud, à la recherche de sa femme, qui est partie quelques jours plus tôt avec leur plus jeune enfant.

     

    C’est pendant cette recherche, dans l’angoisse et la solitude, qu’Alfred Döblin se convertit au catholicisme. Le baptême se fera en exil à Los Angeles, en novembre 1941.

     

    L’événement majeur advient dans la cathédrale de Mende. Devant un crucifix, alors qu’il avait pénétré machinalement dans l’édifice, il reste figé devant le Christ en croix. «Je me disais : voilà la misère humaine, notre sort, cet objet fait partie de notre existence, il en est le véritable symbole»

     

     

     

     

     

    Gustave Malher en 1907

     

    Gustav Malher

     

    Gustav Mahler voit le jour le 7 juillet 1860 dans une famille juive du village de Kaliště en Bohême.

     

    « Je suis trois fois étranger sur la terre! Comme natif de Bohême en Autriche, comme Autrichien en Allemagne, comme juif dans le monde entier», dit-il.

     

    Dès sa jeunesse, le mysticisme catholique attire beaucoup Mahler alors que les rituels juifs le laisseront toujours indifférent.

     

    «Il aimait l'odeur de l'encens et les chants grégoriens et ne pouvait jamais passer devant une église sans y entrer».

     

    Il se fait baptiser à Hambourg au début de 1897, mais la question juive le touche de près, notamment lorsque Cosima Wagner tente d'annuler son engagement à Vienne alors qu'il vénère et défend son mari.

     

    Selon le peintre et décorateur Alfred Roller, il ne cachera jamais son origine juive, mais ne s'en vante pas particulièrement et, à la fin de son mandat à l'opéra de Vienne, il a certainement souffert de l'antisémitisme larvé ou déclaré d'une partie du public.

     

    Sa musique fut bannie sous le IIIe Reich. L'inspiration chrétienne se fait jour dans les Symphonies n°2 et 8 alors que l'élément juif est plus difficile à cerner.

     

     

     

     

    Je pense que si la religion catholique était si tordue, si sévère et si coincée, comme l'affirme les « libres penseurs et les athées de tous poils » croyez-vous que tous ces grands penseurs et musiciens, s'y seraient convertis et certains au risque de leur vie ?

     

    N'est-ce pas plutôt parce que cette religion transcende le long chemin de la vie et donne de l'espoir, mais comme le dit si bien Paul Claudel, elle appelle aussi à se dépasser, c'est là que le bât blesse c'est pourquoi certains s'y refusent et préfèrent rester englués dans leur douillet petit train-train !

     

    Livia

     

     

     

     

     



     


    10 commentaires
  •  

     

     

     

     

    Portrait de Fabre d'Eglantine

     

    Avec l'églantine d'argent

     

    Pierre Augustin Thomire

     

     

     

    L’Académie des Jeux floraux (occitan, Académia dels Jocs Florals) est une société littéraire, reconnue comme académie royale en 1694 par Louis XIV, qui a pris la suite du Consitori del Gay Saber fondé en 1323 à Toulouse par sept troubadours, avec la protection des capitouls.

     

    Elle doit son nom aux Jeux Floraux, fêtes célébrées à Rome en l'honneur de la déesse Flore, et aux cinq fleurs d'or ou d'argent: la violette, l'églantine, le souci, l'amarante et le lys qui récompensent chaque 3 mai les auteurs des meilleures poésies en français et en occitan. Celui qui reçoit trois de ces fleurs porte le titre de «maître des Jeux», tandis que les membres de l'Académie sont appelés «mainteneurs».

     

    Elle a été reconnue d'utilité publique par décret du 1er mars 1923.

     



     



     

     

     

    Un joli cadeau pour Noël, le nouveau livre de Madame Marie-Gabrielle Leblanc (29€)., en librairie à partir du 30 novembre.

     

     

     

     

     

     

     


    14 commentaires
  •  

     

     

     

     

    Miam-miam !

    (image pixabay)

    Fruité et gourmand, le clafoutis est un incontournable des desserts. C'est un gâteau traditionnellement composé de cerises entières non dénoyautées (C'est le côté déplaisant du clafoutis, on risque de se casser les dents sur les noyaux, quand j'en fais je dénoyaute les cerises) et entièrement recouvertes d'un appareil à flan. Pour les puristes, le clafoutis est à la cerise !

    En juin, les cerisiers du Limousin croulent sous les fruits. C’est ici qu’est né le clafoutis. Repéré dans cette région au milieu du XIXe siècle, le mot viendrait de l'occitan clafir ("remplir") ou serait dérivé de l’expression latine clavo figere ("fixer avec des clous"). Les cerises sont en effet plantées comme des clous dans la préparation de farine aux œufs et au lait, cuite au four. Certaines variantes incluent du beurre ou de la crème. Traditionnellement, les cerises ne sont pas dénoyautées, afin que le jus des cerises ne se mélange pas à la pâte. La cerise de Montmorency est spécialement réputée pour les clafoutis. Même s'il est préparé avec les mêmes ingrédients (lait, œufs, sucre), le clafoutis n'est pas un flan, car on ajoute de la farine à sa préparation, et on n'utilise pas la même pâte.

    Les différents noms du clafoutis

    En occitan, on appelle aussi parfois ce mets pelhaire ("chiffonnier") à cause de son aspect dépenaillé, négligé, avec son jus qui déborde durant la cuisson… Le clafoutis a également été surnommé "J’y fous tout" car, selon la saison, on peut le garnir de pêches, de mirabelles, d'abricots, de poires, de pommes, bref tout fruit que le pâtissier trouvera en abondance ! Dans le Limousin, on nomme cette variante flognarde : ce terme signifie "molle" et est utilisé depuis au moins 1733.


    10 commentaires
  •  

     

     

     

     

    J'ai toujours entendu dire que c'est le grand cuisinier Vatel qui avait inventé cette crème, mais d'après une de mes lectures, il paraîtrait bien non.

     

    J'adore la crème chantilly dans le Saint-Honoré, que mon pâtissier fait divinement bien, c’était le gâteau préféré de mon grand-père et de mon père c’est aussi c'est le gâteau que j'aime déguster le jour de mon anniversaire.

     

    Livia

     

     

    Crème chantilly…

     

    (image internet)

     

     

     

    Mais a-t-elle vraiment été inventée à Chantilly ? 

     

    L’invention de la crème chantilly est fréquemment et à tort attribué à Vatel en 1671 dans les cuisines du château de Chantilly.

     

    Mais il faut en réalité attendre le XVIIIe siècle pour voir apparaître l’appellation « Chantilly » dans les livres de cuisine et ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que l’on arrive à situer la crème dite « chantilly » à Chantilly grâce à la baronne d’Oberkirch, lors d’un festin au Hameau qu’organisa le prince de Condé.

     


    16 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique