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    La maîtresse du roi

    Madame de Pompadour, par François Boucher (1759)

    (Londres, Wallace Collection)

     

    Elle protégeait ce peintre, François Boucher avait du talent, on lui pardonne d’avoir reproduit cette dame…

    Se voulant mécène, elle dépensait sans compter, protégeant aussi les philosophes des « Lumières », lesquels écrivaient contre la royauté… ils ont selon certains historiens préparé le lit de la révolution !

     

    Les Poissonnades…

     

    Et contre la Marquise de Pompadour (née Poisson), qui voulait gouverner la France, sous prétexte qu’elle était la maîtresse du Roi Louis XV, il courait dans Paris de nombreux pamphlets, brocardant cette femme venue du peuple et que le peuple n’aimait point.

     

    « Le poisson n’est pas frais

    C’est la marée qui monte au nez du Roi

    Le Bien-aimé n’est point satisfait

    D’avoir baisé du hareng de la halle

    Il aurait mieux valu pour Versailles

    Que ce poisson demeure sur l’étal.

    Là est sa vraie place. »

     

    Ce petit refrain courait aussi dans Paris :

     

    « Un poisson règne à Versailles

    Vite, remettons-le à la baille. »

     

    Alors que cette « poisson » exigeait que ses appartements soient toujours impeccablement nettoyés, le Dauphin Louis de France, (père de Louis XVI), fit remplir ses appartements d’arrêtes de poissons.

    Elle en pleura de rage et s’en plaignit au Roi, qui réprimanda son fils.

    Tandis que la Reine Marie Lezinska, demanda à son époux moins de sévérité arguant de la jeunesse du Dauphin !


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    Billet

    Le premier dimanche de janvier, jour des rois

    Les magasins commencent à proposer des galettes des rois dès la mi-décembre. Autrefois, ce fameux gâteau ne se partageait et ne se mangeait que le premier dimanche de janvier, jour anniversaire de l'adoration des Rois mages devant l'enfant Jésus, dans la crèche. Fêter les rois, c'était se souvenir de ces rois d'il y a deux mille ans et de leur longue marche depuis la Perse.

     

     

    Billet

    De quand date la galette ?

    On ne sait pas au juste depuis combien de temps existe la galette des rois. Au moins depuis 1311, car elle est évoquée cette année-là dans un texte rédigé à Amiens. Elle a la forme ronde du soleil, puisque Jésus est décrit comme la lumière de Dieu donnée aux hommes. On devenait roi ou reine d'un jour, la fève et la galette étant en quelque sorte le dernier cadeau du cycle de Noël, depuis le début de l'Avent jusqu'à l'Épiphanie.

     

     

    Billet

    Et la fève ?

    Si elle porte ce nom, c'est parce qu'on plaçait à l'origine une véritable fève, un haricot blanc ou un pois chiche dans le gâteau. Les premières fèves en porcelaine ne sont apparues qu'après le Second Empire, en 1875. Au départ, elles étaient fabriquées selon des modèles en nombre restreint, évoquant la chance (trèfle, fer à cheval), la richesse (voiture), l'amour (roi ou dame de cœur), le pouvoir (reine, couronne, château) ou, bien sûr, la vertu (Enfant Jésus).

    À partir des années 1960, les formes, les motifs, les couleurs et les matières se sont multipliés à tel point que tout est possible ! L'imagination est laissée libre et des collectionneurs rassemblent désormais des milliers de figurines différentes.

    Enfin, la fève n'était pas autrefois cachée dans la galette mais dans un sac où l'on mélangeait par exemple un haricot noir ou rouge au milieu de haricots blancs, autant au total que de personnes présentes. C'était, comme aujourd'hui, un enfant qui " tirait les rois " : il plongeait la main dans le sac et sortait un par un les haricots du sac en nommant les convives. Lorsqu'il sortait la fève noire ou rouge, on s'écriait " Vive le roi ! " et on fêtait tout le jour celui que le sort avait désigné. Le gâteau n'était partagé qu'ensuite.

     

     

    Billet

    La part du pauvre

    On dit souvent qu'il faut découper la galette en prévoyant une part de plus qu'il n'y a de convives : c'est la fameuse " part du pauvre ". Autrefois en effet, les plus malheureux allaient ce jour-là de porte en porte demander  " La petite part, La petite bouchée, La part du Bon Dieu, Pour l'amour de Dieu ". Gare à celui qui ne voulait rien offrir ! Les quêteurs chantaient férocement :

    " Si vous ne voulez rien nous donner,
    Nous irons au jouc aux poules,
    Nous prendrons tous vos chapons. " (Poitou)

    Ou bien :

    " Que Dieu vous donne
    Diarrhée mortelle
    Jusqu'à l'autre Noël ! " (Charentes)

    En revanche, les pauvres chantaient un remerciement s'ils étaient bien reçus :

    " Salut à Messieurs et Dames d'honneur,
    Je vous donne le bonsoir de grand cœur 
    Divertissez-vous bien dedans ce saint jour. "

     

    Textes images Internet

     

    Je ne sais si ces choses sont vraies !

    Que l’on donne aux pauvres, c’est très bien, mais si ces derniers, vouent aux gémonies les gens qui ne leur donnaient rien, pour une raison X, je trouve cela un peu déplacé.

    La charité ne s’extorque pas, elle s’offre !

     

    Cette année, mon pâtissier, a choisit des petits « bibis », en guise de fèves. J’ai déjà récolté : une capeline ornée de fleurs, un bonnet de marin à pompon rouge, et un joli panama… Ma petite fille en fait collection.

    J’ai vu sur internet, qu’une collectionneuse, avait gardé depuis sa plus tendre enfance, toutes les fèves trouvées dans les galettes. Les dites fèves remplissaient, une pièce entière sur les murs de laquelle courraient des étagères tapissées de rose bonbon. C’était hallucinant !

    Il paraît que cette collection vaut des millions d’euros, tant mieux pour ses héritiers…

    Liviaaugustae

     

     

     

     


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    Le commandant Hélie de Saint-Marc est mort. Il laisse orphelins les Français aimant leur pays, et ayant gardé le sens de l'honneur. Dont j'aurais été fier d'être l'ami.  

     

    Histoire

     

     

     

     

     

     

    «  Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, quelles que soient les circonstances, ne pas faiblir, ne pas tomber, voilà le véritable sens de la vie. ». 

    Fédor Dostoïevski (Lettre de Sibérie). 

    (Placé en exergue de son livre Les champs de braises, par Hélie Denoix de St-Marc. ). 

     

    Quel meilleur hommage, en effet, aurions nous pu rendre à Elie de Saint Marc que de publier ce texte puissant, inspiré, actuel et pourtant empreint d'humilité face à la destinée humaine ?

    "Que dire à un jeune de 20 ans ?". 

    Quand on a connu tout et le contraire de tout,
    quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie,
    on est tenté de ne rien lui dire,
    sachant qu’à chaque génération suffit sa peine,
    sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause
    font partie de la noblesse de l’existence.

    Pourtant, je ne veux pas me dérober,
    et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci,
    en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain :

    «Il ne faut pas s’installer dans sa vérité
    et vouloir l’asséner comme une certitude,
    mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère».

    A mon jeune interlocuteur,
    je dirai donc que nous vivons une période difficile
    où les bases de ce qu’on appelait la Morale
    et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique,
    sont remises constamment en cause,
    en particulier dans les domaines du don de la vie,
    de la manipulation de la vie,
    de l’interruption de la vie.

    Dans ces domaines,
    de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir.
    Oui, nous vivons une période difficile
    où l’individualisme systématique,
    le profit à n’importe quel prix,
    le matérialisme,
    l’emportent sur les forces de l’esprit.

    Oui, nous vivons une période difficile
    où il est toujours question de droit et jamais de devoir
    et où la responsabilité qui est l’once de tout destin,
    tend à être occultée.

    Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela,
    il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine.
    Il faut savoir,
    jusqu’au dernier jour,
    jusqu’à la dernière heure,
    rouler son propre rocher.

    La vie est un combat
    le métier d’homme est un rude métier.
    Ceux qui vivent sont ceux qui se battent

    Il faut savoir
    que rien n’est sûr,
    que rien n’est facile,
    que rien n’est donné,
    que rien n’est gratuit.

    Tout se conquiert, tout se mérite.
    Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu.

    Je dirai à mon jeune interlocuteur
    que pour ma très modeste part,
    je crois que la vie est un don de Dieu
    et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît 
    comme l’absurdité du monde,
    une signification à notre existence.

    Je lui dirai
    qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves,
    cette générosité,
    cette noblesse,
    cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde,
    qu’il faut savoir découvrir ces étoiles,
    qui nous guident où nous sommes plongés
    au plus profond de la nuit
    et le tremblement sacré des choses invisibles.

    Je lui dirai
    que tout homme est une exception,
    qu’il a sa propre dignité
    et qu’il faut savoir respecter cette dignité.

    Je lui dirai
    qu’envers et contre tous
    il faut croire à son pays et en son avenir.

    Enfin, je lui dirai
    que de toutes les vertus,
    la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres
    et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres,
    de toutes les vertus,
    la plus importante me paraît être le courage, les courages,
    et surtout celui dont on ne parle pas
    et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse.

    Et pratiquer ce courage, ces courages,
    c’est peut-être cela

    «L’Honneur de Vivre» 

    Hélie de Saint Marc

     

     

    Un beau texte, écrit par un grand homme ! Offert par mon ami le Scrutateur, lien ci-dessous :

    http://www.lescrutateur.com/


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    MADAME ELISABETH.

     

     

     

    Histoire

    Portrait de Madame Elisabeth en 1782, par Madame Vigée-Lebrun

    (Château de Versailles)

     

     

    Histoire

    Madame Elisabeth jouant de la harpe (1783) par Charles Leclercq.

    (Château de Versailles)

     

    Née en 1764, Elisabeth, Philippe, Marie, Hélène de France fut orpheline de père à l’âge de 1 an, puis de mère avant d’avoir attient l’âge de trois ans. La mort de sa grand-mère, la Reine Maie Leszczynska, puis celle de son grand-père Louis XV, achevèrent de couvrir son enfance d’un voile de deuil.

    Lorsque son frère Louis XVI monta sur le trône, Madame Elisabeth, avait seulement 10 ans. Elle fut éduquée avec sa sœur Clotilde de 4 ans son aînée. Les deux sœurs se séparèrent en 1775, lorsque Clotilde se maria avec le Prince de Piémont, elles ne devaient plus jamais se revoir.

    En 1778, la première grossesse tant attendu de Marie-Antoinette, coïncida avec la fin de l’éducation de Mme Elisabeth et la création de sa Maison. La princesse fut remise par sa gouvernante entre les mains du Roi, son frère. Madame de Polignac favorite de Marie-Antoinette, fut nommée Dame d’honneur de Mme Elisabeth et dirigea désormais sa Maison.

    Bien que les Dames pour accompagner fussent nommées par le Roi, la princesse parvint à faire obtenir cette fonction très enviée à ses amies les plus chères. Etre Dame de Mme Elisabeth n’était pas de tout repos. Il fallait pouvoir suivre la princesse, très sportive et excellente cavalière, lors des chasses ou des promenades à cheval qu’elle menait à un rythme effréné, et parfois mélancolique détestait rester seule.

    Elle devint en 1783, la maîtresse du Domaine de Montreuil, situé à quelques centaines de mètres du Château de Versailles. Où elle rentrait dormir chaque soir.

    Des projets de mariages avaient été évoqués, mais aucun n’aboutit. Elle obtint du Roi son frère, de ne point se marier.

    Madame Elisabeth fêta ses 25 ans (date de sa majorité le 03 mai 1789) et pouvait désormais résider à temps plein à Montreuil. Et c’est de là qu’elle apprit que la foule marchait sur Versailles en 1789.

    Elle quitta définitivement Versailles et Montreuil et fut incarcérée avec la famille royale. Et monta sur l’échafaud le 10 mai 1794, sa mort fut perçu comme le sacrifice d’une âme innocente, elle entra au rang des martyrs de la Révolution.

     

     


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    Histoire

    Armand Jean Du Plessis Cardinal de Richelieu.

     

     

    L’EMINENCE ROUGE… LE CARDINAL DE RICHELIEU.

     

     

    Peu nombreux sont les hommes d’Etat qui, comme Richelieu, ont marqué l’Histoire de France du sceau de leur légende. Admiré ou haï, cet adorateur de Machiavel demeure un grand réformateur politique.

    Armand Jean Du Plessis naît le 9 septembre 1585 à Paris. Il est issu d’une famille noble qui le destine à une carrière militaire. Il étudie au collège de Navarre, puis à la prestigieuse école d’équitation d’Antoine de Pluvinel qui forme également le jeune Louis XIII. Lorsque son frère Alphonse Louis décidé de devenir chartreux, Armand Jean doit embrasser la vie religieuse pour conserver l’évêché familial. En 1606, le Roi Henry IV le nomme évêque de Luçon. Attaché à la défense de l’église catholique, il la dirige en bon théologien.

    Armand Jean est remarqué par Marie de Médicis lors des états généraux de 1614 où il se fait le brillant porte-parole du clergé. L’évêque se sert alors (pas au lit) de la Régente pour gagner sa place à la cour. En 1615 il est nommé grand aumônier auprès de la future Reine Anne d’Autriche, l’épouse de Louis XIII. L’année suivante, il entre au conseil comme ministre de la guerre et des affaires étrangères. Entraîné dans le tourbillon de la disgrâce de Marie de Médicis après le coup de force de Louis XIII en 1617, Richelieu n’a plus l’opportunité de montrer l’éventail de ses talents politiques. Il s’exile à Luçon où dans l’ombre il œuvre patiemment et avec brio à la réconciliation entre le Roi et sa mère. De retour au conseil royal Louis XIII le consacre alors cardinal en 1622 et lui offre un siège au conseil en 1624. Cette nomination marque le début d’une politique inflexible visant à rétablir la pleine autorité du Roi qui doit être le garant de l’unité de l’état.

    Richelieu fixe le cap de la centralisation en réformant les institutions. Il prend des mesures radicales afin de soumettre la noblesse indocile, de briser le pouvoir politique des huguenots et d’affaiblir la Maison d’Autriche. Pendant 18 ans, Il écarte tous ceux qui sont susceptibles de porter ombrage aux grands dessins qu’il imagine pour le Roi et le royaume. Mais ce programme ambitieux fait de lui l’homme à abattre. Il doit alors déjouer nombres de conspirations et incite le Roi a se montrer plus sévère envers ceux qui bravent l’autorité royale. Il se repose sur son éminence grise, le père Joseph, qui joue un rôle diplomatique secret pour briser l’influence des Habsbourg.

    Le cardinal s’illustre au commandement de l’armée royale pendant le siège de la Rochelle face aux huguenots. Il maintient l’ordre mais ne va jamais céder au parti dévot, mené par la Reine mère, qui réclame la suppression du protestantisme en France.

    Si Richelieu laisse l’image du personnage fourbe, cruel et machiavélique décrit par Alexandre Dumas, sa politique, toujours en accord avec la volonté de son Souverain, permet à la France de se hisser au tout premier rang des puissances européennes.

     

     

    La réputation de Richelieu, fut défaite par A. Dumas, qui disait : « On peut faire des enfants à l’histoire, du moment que ce sont de beaux enfants ! »

    En ce qui concerne le Cardinal, il eut mieux fait de n’en point faire…

    Liviaaugustae


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