•  
     
     
     
     
     
    « JOLIE PETITION DE LIBERTE »
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002Dorothée Gilbert
     
    Danseuse étoile de l’Opéra National de Paris.
     
     
     
    On distingue habituellement l’essentiel de l’accessoire.
     
    Mais en matière d’habillement, l’accessoire pourrait bien être l’essentiel. C’est le sentiment que l’on a en visitant certains Musées archéologiques : de ces civilisations perdues, que reste-t-il sinon des accessoires ? Fibules, torques, anneaux, broches, ceintures, couronnes, tous les objets qui ornaient ces beautés immémoriales ont survécu aux corps qui passent, aux étoffes qui se défont. Si le corps d’une femme était une phrase, les accessoires en seraient les virgules : essentielles à la ponctuation, faisant respirer les mots. Pour un petit garçon, les accessoires sont souvent le secret mystérieux de sa mère. Dans des boîtes à bijoux, il voit scintiller des bagues, des agrafes, des colliers. Ces objets prennent forme lorsqu’ils sont portés, comme un parfum incarné, un dessin vivant. Pour ne pas parler des sacs à main, qui sont le labyrinthe portable de toute femme élégante et intrigue passablement les hommes, ces béotiens.
     
    Je confesse un goût presque fétichiste des accessoires. Le cuir d’un sac, la ligne d’un collier, les bracelets qui tintinnabulent, c’est comme une jolie pétition de liberté. Mais l’accessoire le plus essentiel à l’allure d’une femme, ce sont à mon avis ses chaussures. Croyez-vous que les hommes ne s’en avisent pas ? Détrompez-vous, ils sont sensibles à la façon dont une démarche s’enlève, dont un clic-clac résonne sur le pavé. La hauteur d’un talon, la courbure d’un galbe, l’ourlet d’un décolleté sur la naissance des orteils, autant de détails qui composent une grâce. Avec le printemps revient la plus ancienne des formes, qui est celle de la sandale. Le jeu des brides et des entrecroisements, l’habillé et le dévêtu, l’attaque du bitume par la pointe, voilà un joli programme pour les jours où luira le soleil.
     
    En ce moment, les candidats à la présidentielle se targuent de débattre de l’essentiel. Eh bien, pour le charme du printemps, n’oublions pas de nous en remettre à l’accessoire.
     
    Marc LAMBRON
     
    Extrait de : Le Figaro Madame.
     

    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
    « LE SONDAGE EST A L’ELECTION CE QUE LE FLIRT EST A L’AMOUR »
     
    Longtemps, le peuple souverain n’a eu d’autre exutoire que les scrutins, décisifs certes, mais pas assez fréquents pour étancher la soif de démocratie des vrais républicains.
    Et puis, un Américain nommé Gallup, plus porté sur la sexualité des individus que sur le suffrage universel, a inventé les sondages.
    Aujourd’hui, cette prise de température de l’opinion publique est devenue si quotidienne que le corps électoral conserve en permanence le thermomètre dans la bouche.
    En fait, les sondages est à l’élection ce que le flirt est à l’amour. Une façon de se connaître à l’aide de galipettes préliminaires, sans garantie d’orgasme final. Le principal attrait du sondage réside dans le fait de pouvoir changer de partenaire chaque matin. Car le gâteau électoral est comme l’amour d’une mère chanté par Victor Hugo : »Chacun à sa part et tous l’ont tout entier ». Au moins jusqu’à ce qu’on ouvre les urnes.
    En attendant ce moment fatidique, il n’existe pas de meilleure manière d’exister pour des leaders qui n’iront pas plus loin qu’une déclaration de candidature annoncée dans leur cuisine ou sous un pont.
    Bien sûr, l’exercice coûte cher en argent gâché, en soirées perdues, en déplacements inutiles mais même si l’on n’est pas remboursé, le retour sur investissement se présente sous la forme des intentions de vote recueillies par des tâcherons et corrigées par des arithméticiens.
    Si, pour prolonger la comparaison sexuelle, les 0% font figure d’impuissants, les candidats qui passent de 2 à 9% accèdent au statut d’apprentis séducteurs, et les mieux placés, à celui de la réincarnation de Don Juan.
    De leur côté, les citoyens interrogés (si depuis ma naissance on ne m’a jamais posé ce genre de questions, c’est sans doute qu’on ne m’a pas jugé assez « représentatif » sur le plan socioculturel) s’en donnent à cœur joie en se jetant au cou de leur tribun préféré ou –pour les plus volages- en pratiquant l’échangisme idéologique.
    Hélas ! en dépit des avancées de la biologie, les instituts de spécialisées sont incapables d’opérer le moindre distinguo entre les rigolos qui disent n’importe quoi, les pudiques qui cachent leur leurs véritables inclinations, les honteux qui n’osent avouer leur choix, les bougons peu disposés à confier à de jeunes enquêteurs supposés anars et les pervers qui n’aspirent qu’à embrouiller un peu plus une situation, déjà confuse.
    En fin de parcours, lorsque les indécis auront pris leur décision, la fuite ou l’éviction de nombreux dragueurs de voix ne laissera plus en lice que tête d’affiche dont l’une n’ouvrira plus les lèvres pendant cinq ans et dont l’autre, protégée par un rempart de gardes du corps, ne se laissera plus embrasser jusqu’à la fin de son règne.
    Philippe BOUVARD
    Extrait de : Figaro Magasine
     
     
    […] « A l’origine, les enquêtes de l’Américain Georges Gallup n’ont qu’un but : aider les entreprises à aller au-devant des souhaits du consommateur. Et puis soudain, à la faveur du duel présidentiel Roosevelt-Landon (1936), Georges a une intuition géniale : et si les électeurs n’étaient rien d’autre que des consommateurs de politique, et les partis leurs fournisseurs ? La sondologie a trouvé un nouveau marché ; elle ne le lâchera plus. » […]
    Basile de KOCH
    Extrait de : Valeurs Actuelles.
     
     
     
     
     
    numérisation0001Le Temple de la « Pensée Unique » !
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
     
    LA NOUVELLE… NOUVELLE CUISINE…
     
     
    IL y a quelques années, nous étions confrontés à la « nouvelle cuisine » !
    Les artistes se déchaînaient en cuisine : assiettes, carrées, isocèles… ; avec dessus quelques petits morceaux de viande ou de poisson, entourés de deux ou trois feuilles de salade, un tout petit fagot, de haricots verts (pas cuits), quelques bâtonnets de carottes (toujours pas cuits), trois petits carrés de pommes de terre (encore pas cuits)… Si le coup d’œil était plaisant, en bouche ça l’était beaucoup moins !
    Aujourd’hui, les « chefs » continuent à se déchaîner en cuisine : assiettes carrées, isocèles… etc… le contenu est différent !
    Ils nous proposent de manger « des fleurs » !
    Giroflée, lavande, hibiscus et tant d’autres, les plats sont devenus de vrais bouquets parfumés…
     
     
     
     
     
    numerisation0004-copie-1.jpgIci : aile de raie parsemée de fleurs de thym…
     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Tartine de chèvre : parfumée à la gelée d’hibiscus, et décorée de fleurs de fenouil…

     

     

     

     

     

    numérisation0006Tarte aux abricots, napée  de miel de lavande, et décorée de quelques brins de lavande…

     

     

    Si l’œil y trouve son compte… Le palais…

     

    Dans le même temps, nous avions eu :

    - Le nouveau cinéma… Avec ses Icônes !

    - Le nouveau roman…

    - La nouvelle pensée (à sens unique)...

    C’est ennuyeux, lassant, bassinant…

     Si vous n’aimez pas toutes ces nouveautés ; vous êtes un « réac » donc quelqu’un de bien !

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    numérisation0002 

    Mais j’aurai évité de m’encombrer de cet horrible et géant chandelier…

    Pas minimaliste pour un sou !

     

     

     

    ETRE OU AVOIR…

     

    Se débarrasser du superflu et garder uniquement l’essentiel…

    Au lieu de continuer à accumuler, certains jettent, donnent, vendent avec un immense soulagement !

    Et si le minimaliste constituait la clé de la sérénité et de l’équilibre ?

     

     

    Halte aux idées reçues, les adeptes du minimalisme ne vivent pas comme des ascètes. Ne pas posséder de placards débordants de nourriture et des robots ménagers n’empêche pas de bien vivre. Au contraire… puisque la qualité est privilégiée.

     

    Consommer à l’excès, satisfaire la moindre envie, remplir son caddy de superflu, les mauvaises habitudes rassurent et entretiennent l’illusion de vivre intensément. Par automatisme, certaines personnes acceptent tout ce qu’elles peuvent obtenir gratuitement.

    Même si elles ne répondent pas à un besoin, leurs acquisitions donnent l’impression plaisante de réaliser une bonne affaire, de gagner quelque chose. Paradoxalement, la peur de perdre de l’argent représente un frein de taille au minimalisme, souvent assortie d’une projection perpétuelle dans l’avenir. Et si j’en avais besoin un jour ? Et si cela prenait de la valeur ? Sans oublier que pour beaucoup, la possession de multiples objets,  chers et imposants, permet de prouver sa fortune et donc son bonheur.

    Logique erronée d’une société en quête de sécurité et de confort…

    Il faut savoir lâcher prise !

    Philosophie autant qu’art de vivre, le minimalisme est un état d’esprit qui accepte l’éphémère, la fugacité et la fuite du temps. Car la peur du changement incite parfois à s’accrocher artificiellement au matériel dans une vaine tentative de retenir le passé : argenterie familiale, peluches poussiéreuses, souvenir de vacances, décorations qui ne nous plaisent plus depuis longtemps…

    L’encombrement de nos foyers n’est souvent que le reflet de celui de nos vies.

    Pour lâcher prise et respirer avec plus de légèreté, il faut accepter que la vie soit synonyme de mouvement, d’évolution perpétuelle. Se libérer du superflu, c’est vivre dans l’instant, pleinement et sans entraves.

    Aérer notre espace vital allège aussi notre esprit !

    Fanny Courtiau : extrait de NANTES MADAME.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
    NOSTALGIE…
    Souvenir d’une mère ou d’une grand-mère soulignant ses lèvres de rouge carmin devant le miroir, la poursuite d’un idéal de féminité intemporel, la tentation du glamour…
    (Malgré les jeans troués payés les yeux de la tête les vieux tee-shirts qui pendouillent, les tennis sans lacets, les chiffons que les d’jeunes et moins d’jeunes se mettent autour du cou…)
    La beauté s’affranchit des modes et nous séduit encore et toujours !
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0001
    (Beauté glamour façon années 50, Katy Perry égérie de la marque ghd)
     

     

     

     

    Se poudrer le nez avec une vraie houppette, laquer ses boucles d’un nuage parfumé, nouer un ruban de mousseline : le charme naît d’abord d’un état d’esprit délicieusement suranné, s’épanouit dans une atmosphère façon boudoir ou s’échappe d’un flacon à l’ancienne…

    Les coiffures : elles sont généralement très structurées, avec des boucles serrées, des ondulations sophistiquées, des coques défiant l’apesanteur et des chignons savamment élaborés.

    Le parfum : son sillage nous évoque la distinction, l’extravagance ou la sensualité de ses beautés figées sur des clichés en noir et blanc.

    Certaines fragrances nous promettent d’en saisir la féminité et l’élégance accomplie… Pour cela on choisira de préférence un parfum poudré et suave, alliant subtilement la violette et l’iris…

    Le maquillage : la poudre est incontournable pour une vraie mise en beauté rétro. Celles qui n’admettent pas les concessions choisiront une véritable poudre de riz, à l’ancienne. Aux autres nous conseillons les violettes de Guerlain, une poudre qui a su conserver le parfum  inimitable de la violette…

    Alors n’hésitons plus remontons le temps !

    Et peut-être retrouverons-nous au bout du temps, le bon temps de nos grand-mères…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique