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Le goût des mots...
(image internet)
Fier comme Artaban
(c'est une locution proverbiale synonyme de « fierté poussée à l'extrême » et souvent ridicule.)
Cette expression est d'origine littéraire.
Artaban est ici un personnage important d'un roman, une épopée historique (12 volumes), intitulé « Cléopâtre » écrit par Gautier de la Calprenède au milieu de XVIIe siècle.
Du succès de ce roman à l'époque n'est resté que la fierté et l'arrogance de son personnage, la sonorité de son nom ayant probablement aidé à la conservation.
Un mot sur l'auteur
Gautier de Costes, Sieur de la Calprenède, de Toulgou et de Vatimény, né au château de Tougou à Salignac (communément appelé la Calprenède) en 1609 et mort au Grand Andely en octobre 1663, est un romancier et un dramaturge français.
Madame de Sévigné écrivait à sa filles : « Cléopâtre va son train, sans empressement toutefois ; c'est aux heures perdues. C'est ordinaire sur cette lecture que je m'endors. Le caractère m'en plaît beaucoup plus que le style. Pour les sentiments, j'avoue qu'ils me plaisent et qu'ils font d'une perfection qui remplit mon idée sur la belle âme. Vous savez aussi que je ne hais pas les grands coups d'épée. »
Et tout en blâmant leur exagération, Boileau rendit, en quelque sorte, justice des sentiments de la Calprenède à propos de ce roman :
« Souvent, sans y penser, un écrivain qui s'aime
Forme tous ses héros semblable a lui-même
Tout a l'humeur gasconne en auteur gascon
Calprenède et Juba parlent du même ton.
(L'Art poétique)
En mars 1663, La Calprenède fut grièvement blessé et défiguré par l'explosion d'un fusil avec lequel il s'amusait dit-on, à donner des preuves de son adresse au tir. Dans sa « Muse historique », du 31 mars 1663, Jean Loret parle de l'accident qui lui est arrivé :
L'illustre de la Calprenède ,
Dont l'excellent esprit possède
Des talents rares et charmants
Pour les vers et pour les romans,
Et qui d'ailleurs est fort brave homme,
Ou plutôt brave gentilhomme ,
Ces jours passés, en un cadeau
Contenant maint objet fort beau,
Voulut par un coup de justesse
Montrer aux Dames son adresse.
Mais, soit que le canon
De son fusil crevât ou non
(L'on ne m'a pas dit bien la chose)
Qui s'enflamma, qui s'emporta,
Droit au visage lui sauta...
La Calprenède survécut six mois à cet accident, mais celui-ci fut suivit d'un plus grave encore et plus fâcheux.
Dans sa gazette du 20 octobre, Loret relate la mort de la Calprenède, revenant de Normandie, où sa femme possédait de belles terres, lorsque son cheval fit un faux pas ; La Calprenède le releva trop vivement et en reçut un coup de tête dont il mourut peu de jours après, chez des amis où on l'avait transporté.
(texte et image wikipédia)
Je découvre aujourd'hui, ce Monsieur de La Calprenède, qui nous laissa cette locution que nous employons souvent : « Fier comme Aratban !
Liviaaugstae
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Commentaires
Je ne connaissais pas l'origine de cette expression Livia. Quand nous étions gamines, nous l'avions transformée avec ma frangine en "fière comme un p'tit banc" !
Bises et bon mercredi
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Mercredi 25 Avril 2018 à 10:31
Bonjour Zaza,
Je l'ignorai aussi il n'y a pas longtemps, et puis je l'ai employé à propos d'une personne arrogante et méprisante, j'ai donc été chercher d'où cette expression venait pour trouver au bout le Sieur de la Calprenède tout aussi inconnu de moi.
J'aime bien ton "fier comme un petit banc"...
Bises et belle journée à toi aussi
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Je ne connaissais pas l'origine de cette expression que j'emploie quelquefois.
Merci pour ce partage
La pluie est revenue ce matin
bisous bisous
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Mercredi 25 Avril 2018 à 10:33
Bonjour lili,
Je viens de découvrir aussi d'où venait cette expression en découvrant aussi le Sieur de la Calprenède qui est tombé complètement dans l'oubli...dommage pour lui.
Chez nous, la pluie n'est pas encore arrivée, mais le ciel est un peu nuageux, ce n'est plus le beau bleu de la semaine dernière, durant laquelle j'étais malade... tant pis on fera avec.
Bisous bisous
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Un peu d'amourLe vautour est de retourIl cherche une copineDans les collines,Il en aperçoit uneEn train de manger une prune,Mais celle-ciN'est iciQue pour un autre vautour,Qui, lui, aussi,N'est iciQue pour faire l'amour.Alors que va faire la copine ?Et bien, elle danse, vole etPense;Alors que les deux vautoursS'exhibent tour à tourPuis font la guerreJusqu'à la tombée du jour,Et ce, pour le plaisir de satisfaire son désirDe faire l'amourAvec la copine de toujours.-
Mercredi 25 Avril 2018 à 12:09
Joli poème fannane !
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Je connaissais l'expression, mais pas son auteur et évidemment le roman qu'il a écrit...
Merci, j'aime découvrir en tous domaines, apprendre est un enrichissement de chaque jour!
Bisous
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Mercredi 25 Avril 2018 à 12:07
Bonjour maryline,
Je ne connaissais l'origine du mot ni son auteur mais il n'est jamais trop tard pour bien faire!
Bisous
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onjour Chantal. je ne connaissais pas du tout cet auteur à la vie tumultueuse. Bisous
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Mercredi 25 Avril 2018 à 17:03
Bonjour Brigitte,
Ce fut une découverte pour moi aussi, ce Calprenède m'était inconnu!
Bisous et belle après midi
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Merci pour cette découverte Livia
J'ai toujours rêver de ramasser un jour une plume de paon, elles sont tellement belles
Douce soirée
Bises
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Mercredi 25 Avril 2018 à 18:04
Je ne crois pas qu'on laisse traîner les plumes de paon, ceux qui les soignent s'en occupent, il y en avait en vente autrefois dans certaines boutiques à Nantes, à l'époque on les mettait dans des bouquets secs, c'était très joli, mais...ces bouquets ne sont plus à la mode!
Bises et belle après midi
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Vous l'avez sorti des poussières de l'histoire.
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Mercredi 25 Avril 2018 à 23:11
Bonsoir Dr WO?
Bien qu'apparemment il ne soit connu d'aucun de nous, il figure cependant sur wikipédia, vive inernet!
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Art et histoire, tout est là. Demain sur mon blog le spectacle.
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Mercredi 25 Avril 2018 à 23:12
Bonsoir Christian
Alors à demain pour le spectacle!
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voilà un volatile que j'aimerai bien savoir peindre, mais en le regardant de très près les couleurs ne sont pas facile à faire.....en tout cas on peut dire qu'il a une fière allure....passe une agréable journée
Bonjour Monique,
C'est un magnifique volatil, et si j'ai illustré mon article avec une photo de paon, c'est parce que je le trouve beau, les oiseaux n'ont pas de sentiment ils n'ont qu'un instinct, il fait la roue juste pour sa paonne et non pas par orgueil comme les hommes l'ont décidé..
Je l'ai peint autrefois sur de la soie durant 1 mois mais cela valait la peine car cela fait un très beau tableau que j'ai offert à ma soeur il trône dans sa chambre, alors lance toi !
Belle journée