• Le monde d'hier...et d'aujourd'hui!

     

     

     

    « Le monde d'hier ».

     

    Un beau livre qui prête à réfléchir, ô combien !

     

    Stefan Zweig nous raconte la vie, avant et durant la « Grande Guerre » et ces conséquences dévastatrices, alors que l'Europe s'en remet doucement, la 2em guerre mondiale arrive et le nazisme manque de détruire l'Europe.

     

    Il rédigea ce livre en 1941 alors qu'il est exilé au Brésil pour fuir les exactions nazis. Et en 1942 il mettra fin à ces jours ainsi que sa femme.

     

    J'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêts, j'en ai relevé quelques passages que je vous offre ci-dessous.

     

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

    « Toute la génération décidait d'être plus juvénile ; au contraire de ce qui se passait dans le monde de mes parents, chacun était fier d'être jeune ; les barbes disparurent soudain, tout d'abord chez les cadets, puis leurs aînés les imitèrent, afin de ne pas passer pour vieux. Le mot d'ordre devint d'être jeune, d'être frais, et de ne plus affecter des airs de dignité. Les femmes jetèrent les corsets qui avaient comprimé leur poitrine, elle renoncèrent à leurs ombrelles et à leur voiles, parce qu'elles ne craignaient plus l'air et le soleil, elles raccourcirent leurs robes afin de mieux mouvoir leurs jambes au tennis, elles n'eurent plus honte de laisser voir leurs mollets bien faits. La mode se fit toujours plus naturelle, les hommes portaient des culottes de cheval, les femmes se risquaient sur des selles d'hommes, on ne se cachait plus des autres.

     

    Le monde n'était pas seulement plus beau, il était aussi devenu plus libre.

     

    Stefan Zweig

     

    Du moins c'est ce que toute l'Europe croyait, au début de la guerre de 14/18, ce temps où les soldats partaient au front en chantant au son de la fanfare !

     

    Après tout le monde a déchanté, l'Allemagne, l'Autriche et tous les pays d'Europe en ressortirent exsangues !

     

     

     

     

     

    « Presque touts les écrivains allemands, se croyaient obligés, comme au temps des anciens Germains, de jouer les bardes et d'enflammer de leurs chants et de leur runes les combattants qui allaient au front. Les philosophes ne connaissaient soudain plus d'autre sagesse que de déclarer la guerre un « bain d'acier » bienfaisant, qui préservait du relâchement les forces des peuples. A leurs côtés se rangeaient les médecins, qui vantaient leurs prothèses avec une telle emphase qu'on avait presque envie de se faire amputer une jambe afin de remplacer le membre sain par un appareil artificiel. Les prêtres de toutes les confessions ne voulaient pas rester en retrait et mêlaient leur voix au chœur.

     

    Il semblait parfois qu'on entendait vociférer une horde de possédé, et cependant tous ces hommes étaient les mêmes dont nous admirions encore une semaine, un mois auparavant, la raison, la force créatrice, la dignité humaine. »

     

    Stefan Zweig

     

    L'homme dans toute son horreur emporté par la passion, où l'on pu voir les vrais visages !

     

     

     

     

     

    « Les jours marquants de notre existence ont en eux plus de luminosité que les jours ordinaires. »

     

    Stefan Zweig

     

    Un rayon de lumière, qui s'est fracassé malheureusement trop vite !

     

     

     

     

     

    « J'avais reconnu l'adversaire que j'avais à combattre [...] l'optimisme facile des prophètes sans conscience, qui promettant sans scrupules la victoire, prolongeant la boucherie ; et derrière eux le chœur stipendié de tous ces phraseurs... Quiconque exprimait un doute les gênait dans leur commerce patriotique ; quiconque prodiguait des mises en garde, ils le traitait de pessimiste ; quiconque combattait la guerre, dont eux-même n'avaient pas à souffrir, ils le stigmatisaient comme un traître. C'était toujours la même bande, la bande de ceux qui bafouaient Cassandre à Troie, Jérémie à Jérusalem, et jamais je n'avais compris le tragique et la grandeur de ces figures comme en ces heures pareilles à celles qu'elles avaient vécues. » […]

     

    Stefan Zweig

     

    Nous avons ce même genre de prophètes aujourd'hui, qui veulent nous faire prendre les vessies pour des lanternes...certains les suivent en chantant !

     

    Gare à la chute, elle sera aussi effroyable qu'en ce temps-là  !

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 10 Avril 2017 à 06:28

    Bonjour Chantal,

     

    L'être humain porte en lui autant de lumière que d'ombre. j'aimerais que la part de lumière prenne de plus en plus d'importance. Le monde ne s'en porterait que mieux.

    Bisous

      • Lundi 10 Avril 2017 à 10:57

        Bonjour Martine,

        Hélas, on ne voit plus aujourd'hui que l'ubac des hommes et ce n'est pas gai !

        Bisous

    2
    Lundi 10 Avril 2017 à 06:38

    hier journée idyllique, le soleil, la chaise longue et le farniente, que demander de plus par cette belle journée ensoleillée.....je te souhaite un bon début de semaine

      • Lundi 10 Avril 2017 à 11:00

        Bonjour moqueplet,

        Hier c'était merveilleux, j'ai passé le weekend chez des cousins à la Baule, nous avons été à la plage, et mangé des grillades au jardin, et le soir nous nous sommes baladés sur le remblai, il y a vait plein d'étoiles, et un ami des cousins nous a "expliqué les étoiles" comme il dit...

        Belle journée qui se présente encore belle aujourd'hui

    3
    Lundi 10 Avril 2017 à 09:56

    L'horreur de la guerre et de la folie des hommes.

    Cent ans plus tard, toujours la guerre et la même folie

    bisous bisous

      • Lundi 10 Avril 2017 à 11:01

        Bonjour lili,

        La folie des hommes ne désarme pas, depuis qu'ils ont décidés que Dieu c'était eux!!!

        J'espère que tu as passé de bons moments avec en famille

        Bisous bisous

    4
    Lundi 10 Avril 2017 à 11:51

    Oui, c'est un très beau livre-testament.

      • Lundi 10 Avril 2017 à 13:38

        Bonjour Dr WO,

        Un beau testament tout à fait valable aujourd'hui.

    5
    Lundi 10 Avril 2017 à 11:52

    Bonjour Chantal. Merci pour cette belle chronique. Je te souhaite une belle journée. Ici il fait gris aprèsplusieurs belles journées très ensoleillées. Bisous

      • Lundi 10 Avril 2017 à 13:40

        Bonjour Brigitte,

        C'est un auteur que j'aime beaucoup je ressorts tout à fait changer de ses livres...

        Ici heureusement, le soleil est toujours là et le ciel est bleu

        Bisous

    6
    Lundi 10 Avril 2017 à 13:07

    bonjour Stefan Sweig était un très grand écrivain ; il connaissait bien l'âme humaine et savait la décrire avec brio;

    j'aime beaucoup , surtout le joueur d'échecs

    bonne journée

      • Lundi 10 Avril 2017 à 13:48

        Bonjour Michelle,

        Merci pour la visite et le commentaire sympa.

        J'ai beaucoup aimé "le joueur d'échec", mais aussi "24 heures de la vie d'une femme"  ainsi que "la confusion des sentiments"...Zweig est un grand écrivain.

        Mais en visite sur ton blog je n'ai pu laisser de commentaire, cependant j'ai admirer la garde robe de la poupée, il y aura bientôt une petite fille gâtée...

        Bonne après midi

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    7
    Lundi 10 Avril 2017 à 16:35
    feelaure

    Douce et belle semaine Livia avec le soleil

    Bises

      • Lundi 10 Avril 2017 à 17:37

        Bonsoir et belle après midi à toi aussi

        Bises

    8
    Lundi 10 Avril 2017 à 17:54
    Cigalette 106

    Mon amie Marie a écris il y a quelques années sa vie durant la guerre ici au village mais aussi sur les routes de l'exode avec sa maman et son papa, elle avait 12 ans, je garde précieusement son cahier qu'elle m'a confié, bonne soirée

      • Lundi 10 Avril 2017 à 18:31

        Bonsoir Cigalette,

        C'est sûrement très intéressant de lire ce témoignage et tu as raison de garder précieusement ce cahier. Peut-être qu'un jour avec sa permission tu nous en mettras des passages sur ton blog ?

        Bonne soirée

    9
    Lundi 10 Avril 2017 à 18:04

    Coucou Livia,

    Merci pour ton ressenti quant à ce livre qui me semble captivant.

    Bises et bonne soirée

      • Lundi 10 Avril 2017 à 18:33

        Coucou Zaza,

        C'est un livre passionnant, je n'arrivais pas à le lâcher!

        Bonne vacances dans ta jolie île!

        Bises et belle soirée

    10
    Lundi 10 Avril 2017 à 20:33
    erato:

    Merci pour cette étude très intéressante de ce livre qui est un testament mais aussi une vision futuriste.

    Les hommes sont toujours aussi fous et les foules toujours aussi crédules .Quand donc nous saurons retenir la leçon!!

    Belle soirée , bises Livia

      • Lundi 10 Avril 2017 à 23:18

        Bonsoir erato,

        C'est un livre testament magnifique, j'ai pris énormément de plaisir à le lire, il prête à le réflexion, mais je trouve comme toi que les hommes n'ont pas changé d'un iota, ils sont toujours pareils, s'en est désespérant !

        Bises et belle soirée à toi aussi

         

    11
    Lundi 10 Avril 2017 à 21:38

    C'est bien et cela donne des réflexions 

      • Lundi 10 Avril 2017 à 23:19

        Bonsoir Christian,

        En effet ce livre donne beaucoup à réfléchir, il est plein malgré tout d'une grande beauté!

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