LES
PREMIERS PAS DE LA CHANSON…
Bernard de Ventadorn, troubadour médiéval
occitan
(Manuscrit
de musique troubadour du XIIIe siècle)
(image
Wikipédia)
Qu’elle
soit monodique ou polyphonique, la chanson savante en langue vulgaire représente la principale forme de composition musicale profane qui nous soit parvenue de toute la fin du Moyen Age et de la
Renaissance.
Il
faut la distinguer de la chanson populaire, qui se transmet de façon orale et échappe jusqu’au XVe siècle à la notation musicale (elle ne fait l’objet de collectes systématiques qu’à partir du
XIXe siècle), même si elle intervient comme élément thématique dans la musique savante dès le XIIIe siècle. […]
La
chanson monodique : A la fin du XIe siècle, la poésie lyrique issue des tropes, des séquences et des hymnes, apparaît en pays d’oc avec les troubadours. Cette poésie très élaborée et
raffinée demeure intimement liée à la musique ; elle est composée de vers destinés à être chantés, et sans doute aussi parfois à être mimés, même si la musique ne nous en est pas
parvenue.
En
effet, les poèmes de troubadours ont été recueillis et notés, à partir des XIIIe et XIVe siècles, dans des manuscrits collectifs appelés
« chansonniers » ; mais sur la cinquantaine que nous possédons, moins de la moitié comportent un texte musical. Celui-ci indique avec précision le profile mélodique des chansons.
Généralement destinées à une voix d’homme de tessiture moyenne, elles se déploient sur un ambitus plus étendu que le chant liturgique, faisant un plus large appel aux intervalles disjoints et
aux altérations (il y est fait usage du bémol et du bécarre ancêtre du dièse actuel). […]
Petit
extrait de : Dictionnaire de la musique Larousse.