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    Persée fils de Jupiter, ayant besoin d'une bonne protection pour parcourir le monde, coupa la tête de la Gorgone – Méduse – pour changer en pierre quiconque le désobligerait.

     

     

    Persée et la Gogone

     

    Honoré Marqueste

     

     

    Méduse

     

    Caravaggio

     

     

     

    […] Célèbre par sa beauté, Méduse fut recherchée par un grand nombres de prétendants qui se la disputaient jalousement ; il n'y avait dans toute sa personne rien de si admirable que ses cheveux ; j'ai connu quelqu'un qui assurait l'avoir vue. Le souverain des mers, la déshonora, dit-on, dans un temple de Minerve ; la fille de Jupiter se détourna, couvrit de son égide son chaste visage et, pour ne pas laisser impuni un tel attentat, elle changea les cheveux de la Gorgone en serpents affreux.

     

    Aujourd'hui encore, pour frapper ses ennemis d'épouvante et d'horreur, elle porte devant sa poitrine les serpents qu'elle a fait naître [...]

     

     

     

    […] Persée, craignant que le dur gravier ne blesse la tête couronnée de serpents, il étend sur le sol des feuillages moelleux, amasse une couche de tiges légères, nées sous les eaux, et y dépose la tête de Méduse, fille de Phorcys. Ces tige récemment coupées, où une moelle spongieuse entretenait encore la vie, éprouvent aussitôt, à son contact, l'effet de la tête monstrueuse ; elles durcissent ; rameaux et feuillages prennent une rigidité jusque là inconnue. Cependant les nymphes de la mer essayent de renouveler ce prodige sur d'autres rameaux ; charmées d'y réussir chaque fois, elles en jettent, telles qu'elles les trouvent les semences dans les eaux ; aujourd'hui encore le corail a conservé la même propriété ; il durcit au contact de l'air et ce qui dans la mer était une branche flexible devient, quand il en sort, une pierre […]

     

     

    Persée aidé de Minerve pétrifie Phinée

     

    Jean-Marc Nattier

     

     

     

    […] Mais, quand il a vu que sa vaillance va succomber sous le nombre, Persée s'écrie : « Puisque vous m'y forcez vous-même, je demanderai du secours à un ennemi. Que ceux qui m'aiment détournent leurs regards, si j'ai ici des amis ! » et il présente la tête de la Gorgone : « Cherche ailleurs quelqu'un qu'émeuvent tes prestiges ! » répond Thescelus ; mais au moment où sa main se préparait à lancer un trait fatal, il reste figé, statue de marbre, dans la même attitude. A ses côtés, Ampyx, pointe son glaive contre la poitrine du descendant de Lyncee, que remplit un grand cœur ; pendant que sa main droite cherche à frapper, elle durcie sans pouvoir faire aucun mouvement ni arrière ni en avant[.....]

     

    Métamorphoses d'Ovide

     

     

     

     


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    La course d'Hypomène et d'Atalante

     

    Hippomène et Atalante

     

    Nicolas Colombel

     

     

     

    La version du récit mythologique reprise par Ovide (dans les Métamorphoses) fait d'Atalante une chasseresse qui avait pour habitude de défier ses prétendants à la course à pieds. Le perdant était mis à mort. Atalante demeura invaincue et vierge jusqu'à ce qu'elle rencontre Hyppomène, qui était tombé amoureux d'elle et qui releva le défi.

     

    Durant la course, sur les conseils de Vénus, il laissa tomber trois pommes d'or qu'elle lui avait données.

     

    Atalante ne résista pas à l'envie de les ramasser, fut freinée dans sa course et perdit pour la première fois.

     

    Malheureusement, le couple s'aima dans le temple de Démeter, se qui provoqua le courroux de la déesse qui les transforma tous les deux en lions pour tirer son char.

     

     

     

    A cette époque il fallait faire très attention aux Dieux, ils étaient toute une pléiade et avaient hélas tous les défauts des hommes : colère, jalousie, envie... ils se vengeaient et punissaient à tout va !

     

    Livia

     


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    Hermès chez les grecs, devenu Mercure chez les romains est le dieu des voyageurs, des voleurs, mais aussi...des commerçants.

     

    Offenbach a fait la caricature de Mercure dans Orphée aux Enfers:

     

     

    Mercure par Augustin Pajou

     

    Mercure :
    « Eh hop ! Eh hop ! Place à Mercure !
    Ses pieds ne touchent pas le sol,
    Un bleu nuage est sa voiture,
    Rien ne l'arrête dans son vol.

    Bouillet dans son dictionnaire
    Vous dira mes titres nombreux :
    Je suis le commissionnaire
    Et des déesses et des dieux ;
    Pour leurs amours moi je travaille,
    Actif, agile, intelligent,
    Mon caducée est ma médaille,
    Une médaille en vif argent.
    […]
    Je suis le dieu de l'éloquence,
    Les avocats sont mes enfants,
    Ils me sont d'un secours immense
    Pour flanquer les mortels dedans.
    Je dois comme dieu du commerce
    Détester la fraude et le dol,
    Mais je sais par raison inverse
    Les aimer comme dieu du vol,
    Car j'ai la main fort indirecte
    Et quelquefois le bras trop long [...]

     

     


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    Pyrame et Thisbée

     

    Andreas Nesselthaler

     

     

     

     

     

    Pyrame et Thisbé, l’un des plus beaux des jeunes gens, l’autre la plus admirées entre les filles de l’Orient, habitaient deux maisons contiguës dans la ville qui doit à Sémiramis une haute enceinte de muraille en terre cuite. Ce voisinage les amena à se connaître et favorisa les premiers progrès de leur amour ; il ne fit que grandir avec le temps ; ils auraient même allumé le flambeau d’une union légitime, si leurs pères ne les en avaient empêchés ; ce qu ‘ils ne purent empêcher ce fut qu’une même passion embrasa leurs deux coeurs également épris…

     

    Alors, après de longues plaintes murmurées à voix basses, ils décident qu’à la faveur du silence de la nuit ils essayeront de tromper leurs gardiens et de franchir leurs portes ; u,e fois hors de leurs demeures, ils s’échapperont même de la ville ; pour ne point s’égarer au loin dans leur course à travers la campagne, ils se réuniront auprès du tombeau de Minus et se cacheront sous l’arbre qui l’ombrage. Cet arbre était un mûrier, chargé de fruits blancs comme la neige, qui se dressait au bord d’une fraîche fontaine…

     

    Le visage caché par un voile, elle parvient au tombeau et s’assied sous l’arbre désigné ; l’amour lui donnait de l’audace. Voila qu’une lionne, sa gueule écumante encore teinte du sang des bœufs qu’elle à récemment égorgés, vient étancher sa soif dans l’onde de la fontaine voisine. De loin, aux rayons de la lune, Thisbée, la vierge de Babylone, l’a aperçue ; d’un pas tremblant elle fuit dans un antre obscur et en fuyant elle laisse tomber le voile qui couvrait ses épaules…

     

    Sortiplus tard, Pyrame vois sur la poussière épaisse, les traces certaines de la bête et la pâleur couvre son visage ; mais, lorsqu’il trouve aussi le voile teint de sang : « la même nuit, dit-il, verra périr deux amants ; de nous deux c’était elle qui était la plus digne d’une longue vie ; c’est moi qui suis le coupable…

     

    Il prend le voile de Thisbée et l’emporte avec lui sous l’ombrage de l’arbre convenu ; il couvre de ses larmes ce vêtement bien connu, il le couvre de ses baisers : « Reçois aussi, s’écrit-il, mon sang, que ma main va répandre. » Et, tirant le fer qu’il portait à sa ceinture, il le plonge dans son sein…

     

    Les fruits de l’arbre, sous cette rosée de mort, prennent un sombre aspect et sa racine, baignée de sang, donnent la couleur de la pourpre aux murs qui pendent à ses rameaux. Voilà que, tremblante encore, mais ne voulant faire attendre son amant, Thisbée revient…

     

    Elle reconnaît le lieu, elle reconnaît la forme de l’arbre, mais la couleur de ses fruits l’a fait hésiter ; elle se demande si c’est bien le même. Tandis qu’elle hésite, elle voit avec terreur le corps qui palpite sur la terre ensanglantée…

     

    Alors elle reconnaît le voile et aperçoit le fourreau, vide de son épée : « C’est ta propre main, dit-elle, et ton amour qui t’ont porté le coup fatal, malheureux ! Moi aussi, j’ai une main assez vigoureuse, au moins pour un tel dessein, et j’ai au coeur un amour qui me donnera assez de force pour me frapper. Je te suivrais au-delà de cette vie…

     

    Que ceux qu’un amour fidèle et leur dernière heure ont unis l’un à l’autre reposent dans le même tombeau ; ne leur refusez pas cette grâce. Et toi, arbre, dont les rameaux n’abritent maintenant qu’un seul corps et bientôt en abriteront deux, garde les marques de notre trépas, porte à jamais des fruits sombres en signe de deuil, pour attester que deux amants t’arrosèrent de leur sang. » Elle dit et, ayant fixé la pointe de l’épée au dessous de sa poitrine, elle se laisse tomber sur le fer encore tiède du sang de Pyrame. Cependant sa prière toucha les dieux, elle toucha les deux pères ; car le fruit, parvenu à sa maturité, prend une couleur noirâtre et ce qui restent de leur bûcher repose dans la même urne.

     


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    L'Europe a une origine grecque mystérieuse et obscure.

     

    La plus ancienne mention du mot « Europe » se trouve dans l’Hymne à Apollon, rédigé en grec au VIe siècle av. J.-C. : « Les hommes viendront des riches terres du Péloponnèse comme de l’Europe et de toutes les îles ceintes de flots. » Cette mystérieuse Europe (du grec Eurôpê, soit « à la vue large ») désigne les terres de la Grèce continentale, au nord-ouest de la mer Egée. Plus tard, le mot qualifie tout l’espace continental situé au-delà de ce territoire.

     

     

    Europe assise sur le taureau

    Fresque antique à Pompéi

    Europe est aussi le nom d’une princesse grecque, fille du roi Agénor de Tyr. Charmé par cette belle créature, Zeus se changea en taureau afin de l’enlever. Il la déposa en Crète et s’unit à elle. Le père d’Europe ordonna à ses fils de partir à sa recherche et de ne point revenir sans elle. Leur quête étant vaine, ils n’osèrent jamais rentrer chez eux.

     

     


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