Ce fut la première des femmes crée par Jupiter avec l’aide de Vulcain. La belle Pandore reçut des dons de tous les dieux de l’Olympe (son nom signifie doté de toutes les grâces). Minerve lui offrit sa ceinture ; Mercure lui enseigna le mensonge et la dissimulation ; Vénus la grâce et la technique de la séduction.

 

 

 

Pandore avec la jarre offerte par Jupiter.

 

 

 

Jupiter, décida de l’offrir comme épouse au frère de Prométhée (qui avait créé l’homme et voler le feu aux Dieux pour le donner à l’homme), Epiméthée qui avait une solide réputation d’étourderie. Comme dot, Jupiter remit à Pandore une jarre avec interdiction absolue de l’ouvrir. Bien que Prométhée eût recommandé à son frère de ne rien accepter de Jupiter, ni femme, ni cadeau, Epiméthée sauta sur l’occasion.

Et ce fut le drame. Epiméthée ne put empêcher sa femme d’ouvrir la jarre. Les maux s’en échappèrent et se répandirent sur la terre se mélangeant  aux biens. Effarée, Pandore essaya de refermer la jarre, mais ne réussit à y retenir que l’espérance.

Le mal était là ! Les mortels qui vivaient sans peine et souci affrontèrent toutes sortes de difficultés, maladies, vieillesse, crimes, mort et durent travailler pour gagner leur pain.

 

 

 

Pandore et sa jarre.

(Tableau du 19^e siècle auteur inconnu)

 

 

 

 

 

 

 

LE DIEU QUIRINUS.

 

 

IL est l’un des Dieux d’origine italique le plus important. Bien que personne ne puisse dire ce qu’il est exactement, tout le monde sait qu’il est la personnification du citoyen romain (on ne possède aucune représentation de ce Dieu).

Les romains désignent un prêtre chargé spécialement de son culte et ils organisent chaque année une fête en son honneur : Les QUIRINALES.

La demeure de Quirinus se trouve sur le mont Quirinal à Rome (une des sept collines).

Quirinus et Romulus, sont assimilés pour former une seule et même entité. Comme Quirinus est supposé être le fondateur de Rome il va de soit qu’il personnifie l’idée de la cité et du citoyen, l’idéale des valeurs civiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE DIEU JANUS.

 

 

 

Janus : représentation postérieure à l’antiquité.

 

 

Janus est le Dieu aux deux visages, gardien des portes et des portails.

Comme tout projet doit commencer « par sortir » Janus est aussi le Dieu des commencements. Donc il démarre et termine l’année, c’est pour cela que le mois de Janvier lui est consacré.

En hommage de l’époque ou toutes les armées romaines se lançaient en campagne en traversant les portes de la cité, il y avait une porte spéciale sur le Forum romain : la porte du Temple de Janus Geminius. Si les romains sont en guerre quelque part dans le monde, la porte est laissée ouverte pour accueillir les armées. En temps de paix, la porte reste close. Cela s’est produit une seule fois en 235 avant J.C, trois fois à la fin du premier siècle avant J.C lorsqu’Auguste était Empereur, mais ce fut rare.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DEESSE CERES.

 

 

Livie en Cérès.

(Musée du Louvre)

 

 

 

Fille de Saturne et de Rhéa, Cérès est la plus importante des Déesses de la végétation et de la fécondité.

 

La Déesse romaine de ce nom s’identifie à Démeter, elle possède les mêmes attributs, les mêmes fonctions, et sa légende ne fait que reprendre celle de la Déesse grecque.

Son culte fleurit dans toutes les régions agricoles du monde romain, particulièrement celles où pousse le blé, en Campanie.

Aussi la représente-t-on souvent comme la Déesse du blé.

 

 

 

Bas-relief : Sacrifice votif à Cérès.

(Musée du Louvre)

 

 

Bas-relief : procession votive à Cérès.

(Musée Archéologie de Naples)

 

 

 

La légende de Cérès se noue autour de l’enlèvement de sa fille Proserpine qu’elle avait eue de son frère Jupiter.

 

 

 

 

Cérès et sa fille Proserpine.

(Musée du Bardo)

 

 

Le rapt de cette fille chérie eut lieu quelque part en Sicile. Il a été maintes fois décrit par la poésie : la jeune fille joue avec ses compagnes au milieu d’une prairie parsemée de fleurs. Ayant aperçu un narcisse, elle s’écarte de ses compagnes et se baisse pour le cueillir. C’est alors que la terre s’ouvre et que Pluton le Dieu de la mort, en surgit et l’emporte dans le monde des Enfers, malgré sa résistance et ses cris. « Les cimes des montagnes et les abîmes de la mer retentissaient de sa voix immortelle, nous raconte la légende ; sa mère enfin l’entendit ; une douleur aiguë la saisit au cœur… Elle jeta sur ses épaules un voile sombre et s’élança comme un oiseau sur la terre nourricière et sur les vagues à la recherche de son enfant. Pendant neuf jours et neuf nuits, elle erra ainsi, tenant en mains des torches enflammées. Tout à son affliction, elle ne goûta ni ambroisie, ni nectar ; elle ne plongea pas son corps dans un bain…

 

 

Rapt  de Proserpine du Bernin.

(Galerie Borhèse)

 

 

Ce que Cérès ignorait c’est que Jupiter avait promis secrètement Proserpine à Pluton. Elle la cherchait donc en vain par toute la terre, alors qu’elle était devenue la reine du monde souterrain. Elle fut renseignée par Apollon Dieu du soleil qui « voit tout », et sut que Jupiter avait donné sa fille à Pluton. Alors pour obtenir de Jupiter qu’il lui rende son enfant, elle quitta l’Olympe et fit régner une sécheresse terrible qui condamna la Sicile à la famine. Ce fut en vain que le roi des Dieux lui demanda d’arrêter cette sécheresse et de revenir à l’Olympe. Cérès lui répondit qu’elle ne reviendrait pas et qu’elle ne mettrait pas fin à la famine en Sicile, tant qu’on ne lui rendrait pas sa fille.

Jupiter y consentit, mais à la condition que Proserpine observa un jeûne total pendant tout son séjour dans le monde souterrain. Il envoya Mercure chez Pluton qui accepta de se séparer de son épouse.

Cependant cette dernière avait grignoté quelques graines de la grenade offerte par Pluton, ce qui lui interdisait de quitter l’empire des ombres, selon la condition posé par Jupiter.

Il fallut donc trouver un compromis : Jupiter décida qu’elle passerait six mois auprès de son époux, puis reviendrait sur terre à chaque printemps passer le reste de l’année avec sa mère.

Ce mythe symbolise l’alternance des saisons, la mort de la végétation en hiver et sa résurrection au printemps.

Au cours de son exil sur terre Cérès vécut de multiples aventures. En Arcadie son frère Neptune voulut d’elle, pour lui échapper, elle se changea en jument. Mais Neptune prit aussitôt la forme d’un cheval et c’est ainsi que le cheval divin Aérion vint au monde. Puis elle fit la rencontre de Jason auquel elle se donna sur une jachère.

L’Attique était le principal entre du culte de Cérès. Les cérémonies principales qui se tenaient à Eleusis, comportaient des rites secrets connus sous le nom de « mystères d’Eleusis »  aussi ces « mystères » restent-t-ils jusqu’à aujourd’hui … mystérieux.

Cérès a été représentée par de nombreuses statues. Tantôt debout, tantôt assise, ses signes distinctifs sont le voile, la couronne d’épis, la torche, les serpents et la corne d’abondance, qui symbolise la fécondité.

 

 

 

La Déesse Cérès.

(Musée du Vatican)

 

 

 

La Déesse Cérès.

(Galerie des Offices)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MAGICIENNE CIRCE ET ULYSSE.

 

 

 

Fille d’Hélios (le soleil) et de l’océanide Perséis. Magicienne réputée, Circé était capable, disait-on, de capturer les étoiles. Elle changea le roi latin Picus en pierre, parce qu’il avait refusé d’abandonner pour elle sa femme Canente. Jalouse de la jeune Scylla, sa rivale auprès du Dieu marin Glaucos, elle la transforma en monstre. Scylla est la fille monstrueuse de Phorcys et de Cratéis (elle avait un corps de chien et six têtes), elle vivait sur un rocher auquel elle a donné son nom, en face de Charybde (actuel detroit de Messine).

Après avoir empoisonné son mari, le roi de Smartes, qu’elle soupçonnait d’infidélité, elle se retira dans l’île d’Aénea, au large d’un cap de la côte d’Etrurie, devenu depuis le cap de Circé. Elle vivait là dans un palais tout de pourpre et d’or, entouré de superbes jardins. Des fauves s’y ébattaient en liberté, étrangement inoffensifs : c’était des hommes qu’elle avait transformés en bêtes.

 

 

 

Circé en sirène, avec les hommes transformée en bêtes, autour d’elle.

terre cuite du Ve siècle avant J.C.

(British Museum Londres)

 

 

 

LOrsqu’il aborda l’île d’Aénea, le prudent Ulysse, avant de s’y aventurer lui-même, envoya en reconnaissance une partie de son équipage ? Ces hommes furent bien reçus par Circé, qui les invita à un banquet. Mais ils s’étaient à peine assis autour de la table somptueusement servie que, d’un coup de sa baguette, elle les transforma en pourceaux. Eurynoque, leur chef, qui par précaution était resté à l’écart, avait assisté à la scène qu’il rapporta à Ulysse. Pour ne pas subir le même sort que ses marins, Ulysse consulta Hermès. Le Dieu lui recommanda l’usage d’une plante magique appelée moly, qui rendrait inefficaces les sortilèges de la magicienne.

Ulysse se rendit donc au palais de Circé, mais prit soin de mêler du moly aux breuvages qu’elle lui servait. Aussi Circé le frappa-t-elle en vain de sa baguette magique. L’épée à la main, il la contraignit à rendre forme humaine à ses compagnons. Par la suite, il se fit aimer de la magicienne et eut d’elle un fils, Télégonos, et une fille Cassiphoné.

La légende de Circé est également associée à celle des Argonautes. Elle refusa de recevoir Jason, souillé du sang d’Abystros, mais accepta de le purifier en même temps que Médée.

Ulysse est célèbre pour son rôle décisif dans la guerre de Troie, et pour son voyage extraordinairement long. (L’Iliade et l’Odyssée, raconté par Homère).

Il revient à Ithaque, Athéna lui a donné l’apparence d’un mendient, car il craint ses ennemis, mais son fils Télémaque et un vieux serviteur, Eumée le reconnaissent et le ramène au palais où la fidèle Pénélope sa femme, l’attend.

Pénélope est l’objet de demandes de jeunes nobles, après une longue résistance de -  vingt ans - elle a promit d’épouser l’homme qui arriverait à bander l’arc magique de son mari, présumé mort. Pour retarder au maximum le moment de l’épreuve, la fidèle Pénélope prétend qu’elle doit terminer le tissage du linceul du roi Laerte, son beau-père. Mais elle défait la nuit ce qu’elle a tissé le jour.

 

 

 

 

Ulysse revêt l’apparence d’un  mendient pour échapper au piège de ses ennemis qui convoitent son trône.

Terre cuite du Ve siècle avant J.C.

(British Museum Londres)