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Parfums.
LES ESSENCES EN OCCIDENT.
« [C’est sur le Pont-au-Change] qu’était située la maison, à la fois magasin et domicile, du parfumeur et gantier Guiseppe Baldini […]. Son assortiment allait des essences absolues, huiles florales, teintures, extraits […], et enfin à un nombre infini de parfums proprement dits. »
Patrick Süskind, extrait de : Le Parfum (1985)
La parfumerie médiévale reste entravée par des moyens techniques et des produits.
Elle est esquissée à l’époque carolingienne, elle émerge au XIIIe siècle grâce au pouvoir d’achat et au désir de paraître d’une classe en cours d’ascension sociale : la bourgeoisie.
Cette activité se limite à de modestes produits : poudres végétales, eaux, baumes, huiles, résines, mélanges formant des pâtes sèches à brûler dans des diffuseurs, tels les couteux « oyselets de Chypre », ou plus simplement à placer dans des sachets et de petites boites de senteur.
Boutique de parfums et onguents XIIe siècle. Chapiteau roman.
(Museo di Storia de Arte Mediovale e Moderna Modène)
Le marchand d’encens. Miniature extraite du Tractabus de herbis de Dioscoride, manuscrit du XVe siècle
(Bibliotheca Estense Modène)
Au XVe-XVIe siècle, les travaux des botanistes allemands et des ingénieurs vénitiens améliorent l’alambic, augmentent le nombre des huiles essentielles extraites par distillation et permettent la naissance de la parfumerie alcoolique, qui fut introduite en France par les Florentins accompagnants Catherine de Médicis.
Alambic, gravure sur bois XVIe siècle.
Le Bain. Tenture de la Vie seigneuriale. Début du XVIe siècle.
( Musée National du Moyen Age Paris)
Habit de parfumeur. Gravure de Bonnard, XVIIe siècle.
(Musée Carnavalet)
Les produits parfumés sont chers et l’apanage des élites. Simon Barbe, parfumeur du Dauphin, écrit en 1699 un précis qui donne la liste de ceux qu’un homme bien né se doit d’utiliser : il parfumera ses gants (parfumeurs et gantiers forme un même corps de métier).
Gantière-parfumeuse au XVIIIe siècle (gravure).
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