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    Ecran à main XVIIIe

     

     

     

     

     

    Louis-Antoine Caraccioli résume la vogue de cet objet domestique au XVIIIe siècle : « Si chacun avait ses pincettes comme son écran, bientôt l'on finirait par se battre et il n'y aurait plus de feu. »

     

    Aujourd'hui disparus des usages, l'écran à main est un accessoire indispensable pour se protéger le visage de l'ardeur du foyer

     

     

     

    D'un usage quotidien en hiver, l'écran à main semble l'apanage des intérieurs bourgeois et aristocratique. Ils sont vendus dans les boutiques des marchands-merciers ou des éditeurs d'estampes de Paris, il est composé de matériaux très simples : une feuille de carton et un manche en bois. Son prix, d'environ une livre, varie suivant la qualité de la gouache ou de la gravure et plus encore suivant celle du manche qui peut être gainé de soie, ou pour les modèles les plus riches, sculptés en forme de bouquet par exemple.

     

    Cet un objet modeste, strictement réservé à l'intimité des appartements à l'inverse de l'éventail, il est suspendu près de la cheminée, prêt à entrer en action.

     

    Au XVIIIe siècle, on s'enthousiasme pour ces écrans, des grands noms comme Watteau, François Boucher ou Einsen les décorent et contribuent à la qualité du décor qui assoit sa mode en Europe , et de nombreux marchands participent à son succès. Les deux côtés présentent divers sujets empruntés à l'histoire, la fable, l'actualité ou le théâtre. La face offre un motif peint ou gravé tandis que le revers accueille strophes, cartes de géographie, extraits historiques ou encore réplique empruntées au théâtre et aux opéras-comiques en vogues.

     

    Chacun pouvait alors s'instruire, se divertir ou alimenter la conversation en lisant quelques lignes...

     

     

     

     

     

    Ci-dessous, tout en se réchauffant devant l'âtre, on peut visiter le château et la ville de Versailles, côté recto...

     

     

    Ecran à main vers 1760

     

    (Vue du château de Versailles, gravure sur carton, manche en bois)

     

    Jean Lattré

     

     


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    « Il était une dame Tartine

     

    dans un beau palais de beurre frais,

     

    les murailles étaient de farine,

     

    le parquet de croquet... »

     

    Ainsi débute le récit gourmand de Dame Tartine

     

     

     

    C'est une promenade au palais de « Dame tartine » que je vous propose aujourd'hui, ce conte me faisait rêver quand j'étais petite fille et lorsqu'on refermait le livre, la gourmande que j'étais, rêvait toute la nuit de bonbons et de gâteaux...

     

    J'ai été éblouie de découvrir toutes les confiseries et tous les gâteaux créés en France, qui est sûrement le pays de « Dame Tartine » !

     

    Chaque fois que nous allions à la Baule nous achetions des « niniches » pour les enfants (pour nous aussi), c'est un bonbon délicieux, il va s'en dire que nous achetions aussi des berlingots à Nantes, et aussi des petits beurre pour accompagner le thé à cinq heures.

     

    Belle promenade gustative...

     

    Liviaaugustae

     

     

    Dame tartine...

    Calisson d'Aix

     

     

     

    et

     

     

    Dame tartine...

    Violettes de Lyon

     

     

     

     

     

     

     

    Entre bonbons de sucre, sucettes, pâte à mâcher, dragées, pâtes de fruits, pâtes d'amande, pastilles, caramels, nougats, guimauves... La France compte 20 spécialités de bonbons pour plus de 600 confiseries régionales.

     

    Je vous offre ci-dessous un petit échantillonnage :

     

     

     

     

     

    - La « niniche »  de Quiberon et de la Baule :

     

    Longue sucette ronde, qui fut désignée « meilleur bonbon de France en 1946 », c'est une spécialité bretonne artisanale qui est produite par la maison Audbert l'Armorie depuis plus de soixante ans. Mais à Quiberon c'est le kouign amann, que nous dégustons chez Riguidel, qui est un pur délice !

     

    • Bêtises de Cambrai :

      C'est en brassant la pâte à bonbon qu'Emile Afchain, alors apprenti confiseur chez ses parents en 1830, commit une erreur. Sa mère s'écrie : « Tu ne fais que des bêtises ! » Mais les bonbons se vendent comme des petits pains ...les bêtises de Cambrai étaient nées, et la maison continua de les fabriquer.

    • Violettes de Lyon

    • Berlingots de Nantes et de Carpentras

    • Nougat de Montélimar

    • Touron du Pays Basque

    • Anis de Flavigny en Bourgogne

    • Bergamote de Nancy

    • Réglisses d'Uzès

    • Calissons d'Aix :

      Fut créé lors du mariage du Roy René avec Jeanne de Laval, il évoquerait le sourire de de la reine après qu'elle eut goûté cette sucrerie préparée par le pâtissier de la cour, à base d'amandes et de melon confit. On lui consacre encore aujourd'hui le premier dimanche de septembre lors de la bénédiction des calissons.

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      La liste n'est pas exhaustive, il y en a tant que je ne pouvais tous les énumérer, car chaque ville, chaque région possède ses délices...

     

     

     

     

     

    Les gâteaux.

     

     

    Dame tartine...

    Le célèbre petit beurre Nantais

     

     

     

    Et

     

     

    Dame tartine...

    Le biscuits à la cuillère

     

     

     

     

     

    Les gâteaux sont eux aussi très nombreux, et chaque région voir presque chaque ville nous offre leurs délicieuses recettes...

     

    • Les biscuits à la cuillère :

     

    Pour leur donner une texture moelleuse et aérée, Eugène Grobost, chef au Carlton au début du XIXe siècle, mélangeait délicatement la pâte avec une cuillère de bois, d'ou son nom.

     

    • Gâteau charentais à l'angélique :

     

    Il était servi autrefois lors des baptêmes, des communions et des mariages, créé en 1848 par Henri-Victor Barraud boulanger pâtissier à Beurlay.

     

    • Les croquants de Cordes :

     

    Autrefois il s'appelait « couque » et remonte au XVIIIe siècle. A l'époque les amandiers foisonnaient sur tous les étals des marchés, pour écouler ses stocks d'amandes, une cuisinière aubergiste eut l'idée de cette recette.

     

    • Le petit beurre nantais :

     

    De forme rectangulaire avec 48 dents régulières et 4 oreilles, une à chaque bout.Les enfants commençaient toujours par leur croquer les quatre oreilles.

     

    • les échaudés de Carmaux :

     

    Ils remontent à l'époque des Croisades, selon la légende, ces petits biscuits triangulaires faisaient partie de la besace des chevaliers qui partaient en croisades. Dès le XIIe siècle, ils sont connus dans toute la région d'Albi. Ce biscuit tire son nom de la phase d'échaudage de la pâte (pochage dans l'eau bouillante avant cuisson au four).

     

    • La navette provençale :

     

    Nature à la fleur d'oranger ou au citron c'est une pâtisserie typique de Marseille, elle se savoure au moment de la Chandeleur.

     

     

     

    (Images internet)

     

     

     

     

     


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    Le Conseil d'Etat rendra publique sa décision sur les crèches de Noël mercredi 9 novembre. Une décision très attendus tant le débat est vif sur le sujet depuis des mois et a été électrisé par le choix des Sages d'autoriser le «burkini sur les plages cet été. [...]

     

    Faute de n'avoir pu trancher la question des crèches lors d'une première séance le 21 octobre dernier, l'assembles du contentieux – formation la plus solennelle de la juridiction – s'est à nouveau réunie jeudi 3 novembre dans l'après midi. Cette fois, les Sages ont voté mais le résultat de leurs délibérations doit d'abord être rédigé avant d'être dévoilé. […] (Info Le Figaro)

     

     

     

     

     

     

     

    Quel sera le verdict de ces « soi-disant » sages ? Le suspens prendra donc fin, mercredi 9 !

     

    Le Conseil d'Etat, (qui n'a sans doute rien de plus urgent à faire), a du mal a statuer sur le devenir des crèches en bâtiments public, alors que pour le port du burkini, cela n'a pas traîner... de qui se moque-t-on ?

     

    Mais les « libres penseurs » ceux qui attaquent et désirent plus que tout, effacer l'image même de la « catholicité » en France veulent faire, virer manu militari les crèches des « monuments publique » bâtiments dédiés à la « sainte laïcité », mais s'ils sont logiques, ils ne mangent pas de Saint Nectaire, de Saint-albray, de Saint-agur ou de Saint-paulin arrosé de Saint-pourçain, de Saint-émillion, de Nuit-Saint-georges ou de Saint-esthèphe et ne mangent pas non plus de Saint-honoré au dessert !

     

    Va-t-on aussi un jour en France débaptiser, les villes, les villages, les vins et les fromages et puis raser toutes les églises les croix et les calvaires qui jalonnent nos routes, sous prétextes que cela nuit à la laïcité  « et surtout à l'islam » ?

     

     

    La guerre des crèches n'est pas finie...

    Ces personnages en terre cuites, symboles de paix, vont-ils déclencher une guerre ?

     

    Mais peut-être que le Conseil d'Etat n'autorisera la présence que de l'âne, du bœuf, des moutons et des bergers prolétaires, et virera Jésus, son Père et sa Père qui dérangent tant les « libres-penseurs » !

     

    Liviaaugustae

     

     

     

     


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    « Lazare, viens dehors ! »

     

    Jean 11, 43.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La Résurrection de Lazare

     

    Gravure à l'eau-forte par Rembrandt

     

    Les gravures de Rembrandt sont aussi saisissantes que ses tableaux en couleurs.

     

    L'eau-forte consiste à dessiner au stylet sur le vernis recouvrant une plaque de cuivre, puis à plonger quelques secondes la plaque dans un bain d'acide qui n'attaquera le cuivre que là où il est dénudé.

     

    (Cette gravure fait aussi partie de l'exposition qui se tient au Musée Jacquemart à Paris jusqu'au 23 janvier)

     

     

     

     

     

    Cette scène est rapporté par saint Jean, en un long chapitre (11, 1-45). Juste avant les Rameaux, elle va provoquer la conversion de nombreux juifs, et un complot pour faire mourir Jésus.

     

    Le Christ d'une stature majestueuse, semblant mesurer deux fois les tailles des autres personnages, s'impose à l'entrée de la grotte.

     

    La composition verticale, en profondeur et en diagonale, est traversée, comme toujours chez Rembrandt, par la mystique de l'ombre et de la lumière en un fort clair-obscur. Il a inversé l'ordre chronologique : le monde extérieur, à gauche, d'où devrait venir la clarté naturelle, est plongé dans les ténèbres. Le tombeau, à droite, royaume de la mort, est illuminé par l'arrivée de Jésus qui est la Lumière et la Vie, et irradie intensément jusqu'au fond. Sous le geste et la Parole irrésistibles (« il cria d'une voix forte... »)Lazare dans son suaire, ouvre les yeux et commence lentement à se relever.Les assistants sont ébahis et crient de surprise. Marthe est de dos, tout à droite.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Jésus, immense, lève la main en un geste d'une toute-puissante et d'une autorité irrésistibles pour appeler Lazare à la vie.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Lazare, très émacié, est représenté par Rembrandt à la seconde même où il ouvre les yeux, il n'a pas encore vu Jésus.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Marie, sœur de Lazare, penchée sur la tombe de son frère, lève les bras dans sa stupeur de le voir revenir à la vie.

     

     

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     

     


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    La peinture reflet de l'âme...

     

    Le Musée Jacquemart-André à Paris a réunis des œuvres prestigieuses de Rembrandt dans une mise en scène intimiste qui montre la spiritualité du grand maître hollandais.

     

    Cette exposition se tient jusqu'au 23 janvier 2017, pour ceux qui auraient la possibilité d'y aller...

     

     

    Regard sur l'art...

    Autoportrait à la tête nue

     

    Ce brillant autoportrait de forme ovale nous présente un Rembrandt fringant de 27 ans, l'année de ses fiançailles avec Saskia. Le pourpoint de velours est d'un rouge si sombre qu'il paraît noir. Une lumière délicate modèle les traits du visage.La splendide chaîne en or se veut le symbole de son éclatante réussite sociale, mais sans le vouloir, annonce aussi sa faillite, car il se ruinera à force d'amasser des collections coûteuses.

     

     

    Regard sur l'art...

    Parabole de l'homme riche

     

    Un vieil homme avec des lorgnons examine une pièce d'argent à la lueur d'une bougie dont la flamme est cachée par sa main. Sa table croule sous les livres de compte, les sacoches, les parchemins où apparaissent des inscriptions en pseudo hébreu. Cette œuvre de jeunesse représente un usurier, ou peut-être la parabole du riche qui voulait bâtir des greniers encore plus grands mais qui meurt la nuit suivante.

     

     

    Regard sur l'art...

    La fuite en Egypte

     

    Un des premiers chefs-d'œuvre, peint à 21 ans. Les saints fugitifs surgissant de l'obscurité, le manteau bleu de Marie attire le regard vers l'Enfant endormi dans ses bras. Le tableau illustre bien le deuxième chapitre de l'évangile de saint Mathieu : « Joseph se leva, prit l'Enfant et sa mère et se retira en Egypte. » Ils semblent longer un campement de bergers, car un feu, hors champs à gauche éclaire la scène et projette des ombres allongées.

     

     

    Regard sur l'art...

    Repas des pèlerins d'Emmaüs

     

    Après avoir réalisé en 1628 l'une de ses œuvres les plus saisissantes, Rembrandt reprend vingt ans plus tard le thème du « Repas de pèlerins d'Emmaüs ». Il se renouvelle complètement. Tout est exprimé dans les visages. Jésus est d'une infinie bonté et porte encore les souffrances de la Passion, vrai Dieu et vrai homme. Le disciple à gauche étouffe un cri car il reconnaît Jésus : il représente la conviction. Celui de droite est plus lent et se pose des questions. Le serviteur est ignorant de ce qui se passe, et ce sera aux disciples de l'évangéliser.

     

     

    Regard sur l'art...

    Titus lisant

     

    Il s'agit du fils de Rembrandt et de Saskia, ici âgé de 17 ans. Si son père a fait plusieurs fois son portrait, celui-ci est l'un des plus beaux : il prend un plaisir extrême à sa lecture, qu'il semble faire à voix haute, en souriant. Quand la peste emporta Titus à 27 ans, il venait de se marier, et n'a donc pas connu sa fille née après sa mort. Il était resté le soutien de son père dans ses épreuves familiales et professionnelles.

     

     

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     

     


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