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Coucher de soleil sur les ajoncs en Côtes D’Armor
Soleil couchant
Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume ;
Au loin, brillante encor par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.
A mes pieds c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume.
Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.Angélus (1857-59)
Jean-François Millet
Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.
L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.José Maria de Heredia
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Jupiter et Sémélé
Pietro Muttoni
Fille de Cadmos et d'Harmonie, Sémélé fut l'une des nombreuses amantes de Jupiter (Zeus). A Rome, elle fut assimilée à la déesse Stimula et un bosquet sacré lui était consacré près d'Ostie.
Sémélé était une prêtresse de (Zeus) et un jour qu'elle venait de sacrifier un taureau sur l'autel du dieu, Zeus sous la forme d'un aigle, l'aperçut en train de se laver du sang du sacrifice dans la rivière Asopos. Il en tomba immédiatement amoureux et secrètement il revint la voir plusieurs fois sans jamais apparaitre sous sa forme habituelle.
Junon (Héra) femme de Zeus, utilisa la ruse pour détruire sa rivale : elle prit l'apparence de sa vieille nourrice Béroé, elle lui dit de demander à Zeus de se montrer dans toute sa splendeur et toute sa gloire afin de prouver qu'il était bien le maitre de l'Olympe elle savait très bien qu'aucun mortel ne pouvait supporter une telle vision.
"L'innocente fille de Cadmos s'abandonne aux perfides conseils de la déesse. Elle demande à Jupiter une grâce : "Choisis, dit le dieu, rien ne te sera refusé; et afin que tu ne puisses en douter, je le jure par le Styx, le Styx divinité elle-même et la terreur de tous les dieux".
Sémélé lui dit qu'elle désirait le voir tel qu'il était. Zeus qui avait promit fut obligé de réaliser le souhait de Sémélé. Il tenta de la faire changer d'avis et n'y parvenant pas il essaya de réduire au minimum son redoutable pouvoir mais elle fut consumée par la foudre qui émanait du dieu.
Sémélé
John Duncan
On raconte que bien après sa mort, sa tombe fumait encore.
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« Ne faites pas la porte plus grande que la maison. »
Proverbe anglais
Une maman lapin et ses petits, en leur logis !
(Ixtassou, Forêt des lapins, Pays Basque août 2015)
Le chat, la belette et le petit lapin
Du palais d’un jeune lapin
Dame belette un beau matin
S’empara ; c’est une rusée.
Le Maître étant absent, ce lui fut chose aisée.
Elle porta chez lui ses pénates un jour
Qu’il était allé faire à l’Aurore sa cour,
Parmi le thym et la rosée.
Après qu’il eut brouté, trotté, fait ses tours,
Janot Lapin retourne aux souterrains séjours.
La Belette avait mis le nez à la fenêtre.
O Dieux hospitalier, que vois-je ici paraître ?
Dit l’animal chassé du paternel logis :
O là, Madame la Belette,
Que l’on déloge sans trompette,
Ou je vais avertir tous les rats du pays.
La Dame au nez pointu répondit que la terre
Etait au premier occupant.
C’était un beau sujet de guerre
Qu’un logis où lui-même il n’entrait qu’en rampant.
Et quand ce serait un royaume
Je voudrais bien savoir, dit-elle, quelle loi
En a pour toujours fait l’octroi
A jean fils ou neveu de Pierre ou de Guillaume,
Plutôt qu’à Paul, plutôt qu’à moi.
Jean Lapin allégua la coutume et l’usage.
Ce sont, dit-il, les lois qui m’ont de ce logis
Rendu maître et seigneur, et qui de père en fils,
L’ont de Pierre à Simon, puis à moi Jean, transmis.
Le premier occupant est-ce une loi plus sage ?
Or bien sans crier davantage,
Rapportons-nous, dit-elle, à Raminagrobis.
C’était un chat vivant comme un dévot ermite,
Un chat faisant la chattemite,
Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras,
Arbitre expert sur tous les cas.
Jean Lapin pour juge l’agrée.
Les voilà tous deux arrivés
Devant sa majesté fourré.
Grippeminaud leur dit ; Mes enfants, approchez,
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.
L’un et l’autre approcha ne craignant nulle chose.
Aussitôt qu’à portée il vit les contestants,
Grippeminaud le bon apôtre
Jetant des deux côtés la griffe en même temps,
Mit les deux plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre.
Ceci ressemble fort aux débats qu’on parfois
Les petits souverains se rapportant aux Rois.
Jean de La Fontaine
A la manière de…
Imaginons qu’un jour, comme Janot lapin,
Sortis pour aller nous promener,
En laissant l’huis, par inadvertance ouvert.
Nous rentrions le soir venu
Fourbus, et affamés,
Pour trouver céans, des importuns,
Aussi sournois et rusés que cette belette,
Ne voulant point, rendre le logis !
Sachant bien qu’aujourd’hui
En toutes circonstances
Jamais justice n’est rendu en âme et conscience.
Que l’on donne toujours raison
Aux plus indélicats !
Que pourrions-nous faire alors ?
Aller chez Raminagrobis cet hypocrite
Pour nous faire dévorer ?
Ou combattre avec vaillance
Et reprendre de force le logis ?
Liviaaugustae
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« Ils aperçoivent un feu de braise, avec du poisson dessus, et du pain.
Jésus leur dit : Venez déjeuner ».
Jean 21, 9-12
C’est le Seigneur !
Le triptyque, C’est le Seigneur !, de François-Xavier de Boissoudy a été peint en 2015 au lavis d’encre sur papier.
L’apparition de Jésus ressuscité au bord du lac de Tibériade - la dernière rapportée par les Evangiles- est relatée par saint Jean dans son tout dernier chapitre, donc à la fin des quatre évangiles.
Ce passage n’a, curieusement presque jamais été illustré dans l’art chrétien.
Le premier volet se place dans l’angle de vue de Pierre et Jean, qui sont dans leur barque de pêcheur. Pierre est de dos, un peu âgé et tassé par la fatigue. Jean, à gauche de profil, se tourne vers lui, car c’est lui qui reconnaît Jésus le premier au signe de la pêche miraculeuse, et dit : « C’est le Seigneur ! » Il est vibrant de joie et d’espoir. Jésus, sur le rivage, est en train de faire griller des poissons sur le feu. Pierre va se jeter à l’eau.
Jésus fait griller des poissons
Sur ce panneau, on effectue un « zoom » vers Jésus, comme avec une caméra, et le montre l’instant d’après, levant la tête et regardant les Apôtres qui approchent. Il leur dit : « Venez déjeuner. »
La barque échouée
Ce panneau est encore plus étonnant et novateur : au premier plan, la barque de pêche, vide et inutile, est échouée sur le rivage et, au second plan, les Apôtres partent vers la mission, puisque le Christ les a faits désormais pêcheurs d’hommes.
Marie-Gabrielle Leblanc
Si vous avez aimé ces lavis d’encre sur papier de François de Boissoudy, vous pourrez, (si vous habitez Paris, ou si vous vous y rendez), aller visiter l’exposition « Miséricorde » de Boissoudy qui est visible jusqu’au 28 mai à la galerie Guillaume, 32 rue de Penthièvre, Paris 8e
Liviaaugustae
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Frederick Carl Frieseke, né à Owosso, au Michigan, le 7 avril 1874 et mort en Normandie le 28 août 1939, est un peintre impressionniste américain.
En 1898, Frieseke voyage en France, où il réside jusqu'à la fin de sa vie (à l'exception de brefs séjours aux États-Unis). En 1899 il est à Étaples et à Montreuil-sur-Mer où se sont formées des petites colonies d'artistes américains.
Vers 1900, Frieseke débute ses retraites estivales à Giverny, une fois passé l'hiver à Paris. En 1906, il loue une maison adjacente à celle de Monet. En 1901, il expose pour la première fois à la Société Nationale des Beaux-Arts. Après plusieurs succès à l'Exposition Universelle de Saint-Louis et à l'Exposition.Nude dappled in sunlight
(Nu tacheté de soleil)
Summer
(Eté)
Maison à Giverny
Femme dans un jardin
(Texte et images wikipédia)
Une belle promenade estivale mouchetée de soleil …
Liviaaugustae
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