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    « Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe rien, il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. »

    Jean D’Ormesson

     

     

     

    Plaisir d'été...

    Un festin début août au jardin…

     

    Il faisait beau, nous avons décidé de déjeuner au jardin à l’abri des parasols ouverts, en surveillant les jeux des enfants, qui s’ébattaient, heureux d’avoir retrouvé : le ballon, la piscine, la balançoire qui grinçait sous la poussée des grands.

    Les mouches, parfois, atterrissaient sur la table en bourdonnant de gourmandise, vite chassées, mais très vite revenues, les guêpes plus têtues ne se laissaient pas intimidées et s’incrustaient dans le  melon au risque de s’y noyer, ces insupportables insectes, ne nous ont pas lâché d’une patte !

    Le café pris, nous nous sommes installés  à l’ombre du noisetier, tout engourdis de soleil, pour un repos bien mérité.

     

     

     

    Plaisir d'été...

    Les feuilles du noisetier dorées par le soleil…

     

    Je feuilletais sans grand intérêt une revue de décoration, occupation entrecoupée de cris et de rires joyeux, qui m’obligeaient à lever les yeux.

     Les abeilles butinaient avec ardeur dans les lavandes odorantes toutes chaudes de soleil…

     

     

     

    Plaisir d'été...

    Les lavandes du jardin…

     

    L’après midi a doucement déroulé les heures...

    Plaisir d’été !

    Liviaaugustae

     

     


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    Sur la côte l'été...

    Les remparts enserrant la ville de Vannes…

     

     

    Les rivages marins sont déjà jonchés de ces épaves plus fructueuses que ne le furent jadis le coffre du pirate, les bracelets de la passagère, ou le baril de rhum de la Barbade ; de ces épaves périodiques que l’on nomme : les touristes.

    Sur toutes choses, sur le rocher, la mouette, l’habitant, ils ouvrent le regard perplexe des noyés. Ils ont cet aspect insolite et gelé des créatures ramenées des grandes profondeurs, et que la lumière blesse aux yeux, et que l’air blesse aux bronches. C’est un dur métier que d’être touriste. Cela consiste à sortir d’une coquille pour s’avancer vers l’inconnu. Il n’y a pas d’inconnu qui ne soit hostile puisque c’est l’inconnu. Inexorable, la ville étrangère allonge ses remparts comme des bras et les referme sur l’imprudent qui stylé par le guide, au lieu de crier humainement : « Grâce ! » gémit littérairement : « Que c’est beau ! ».

    La mer étend ses longues jupes de séductrice, les déplie et les ramène, chante, secoue des oiseaux et des barques jongle avec des poissons…

    Le touriste, qui secrètement préfère la vue de la maison d’en face, sait ce qu’il doit aux conventions modernes pour croire qu’il a envie de voguer vers les mers australes, de quitter sa femme et de vivre dans la hutte de Paul et Virginie, de lire Vasco sous un cocotier, Hyawatha dans une pirogue, et Moby Dick dans une baleine. Il s’exalte, conjure pêle-mêle Baudelaire, Stevenson, Pagnol et Pierre Benoît, s’élève d’un demi-centimètre  au-dessus de lui-même, puis sent qu’il s’enrhume et rentre à l’hôtel manger des crustacés…

    Evidé, parce que tout son être s’évapore en surprises, affamé parce qu’il ne sait pas encore choisir ses aliments, contraint de donner un rythme nouveau à ses heures, des épaisseurs différentes à ses vêtements, il reçoit comme des projectiles les monuments, et ni les parfums, ni les couleurs, ni les sons ne lui répondent. Cependant il dure car il a payé. C’est bien plus tard, quand il se retrouvera dans ses murs et sous son toit, une heure viendra où cet explorateur involontaire entendra, indicible et désormais incorporé à sa substance comme aux parois des conques, un chant dévastateur, et ne pourra plus discerner, les mains contre les oreilles, ce qui se plaint en lui, si c’est son sang, si c’est la mer.

    Germaine Beaumont

     

    J’ai entendu durant ces vacances, beaucoup de personnes du cru se plaindre et dire que les touristes étaient des plaies !

    Presque les sept plaies d’Egypte réunies quand on les écoute :

    -       Les commerces sont pris d’assauts.

    -       Les queues sont longues et pénibles sous le soleil d’été

    -       Les bouchons les  retardent au travail

    -       Il faut donc se lever plus tôt

    -       Plus de place dans les parkings

    -       Les plages sont prises d’assaut

    -       S’ils sont en vacances, nous nous travaillons

    Que de jérémiades ! Et cependant, nombres d’entre eux ont besoin des touristes de l’été pour boucler leurs fins de mois.

    En gros, on veut bien des sous des touristes, mais pas d’eux !

    Liviaaugustae

     

     

    Un peu d’histoire…

     

     

     

    Sur la côte l'été...

    La porte Saint Vincent qui relie la ville au port…

     

     

     Les remparts et la ville de Vannes ont étés construits par les romains à la fin IIIe siècle, pour se protéger des pirates et pillards. Il baptise la ville Darioritum. Cette enceinte est très bien conservée et offre aux promeneurs une vue panoramique sur la ville.

    Cinq siècles plus tard à la chute de l’empire romain, Vannes se christianise. A ce titre, elle est choisie pour accueillir l’évêché et la cathédrale.

    Conquise en 753 par Pépin le Bref, roi des francs, elle sera en partie détruite lors des invasions normandes du Xe siècle et subira de nombreux sièges jusqu’à la fin de la guerre de Succession.

    A la fin du Moyen Age, elle devient le lieu de résidence favoris des Ducs de Bretagne et théâtre du rattachement de la Bretagne à la France en 1532. Elle connaît alors un essor exceptionnel. 

    La porte Saint Vincent fut percée en 1624 pour faciliter le commerce entre les quais et le quartier historique, cette porte à été construite en l’honneur du saint patron de la ville.

    Une légende veut que lorsque la main de sa statue située dans une niche s’abaissera, la cité sera engloutie par les eaux.

    Vannes représentait une place stratégique du commerce maritime jusqu’au XIXe siècle. Aujourd’hui, lieu de festivités, ses rives sont gardées par  le Corbeau des Mers, bateau traditionnel du Golfe du Morbihan.

    Extrait du guide touristique de Vannes.

     

     


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    « Ailleurs est un mot plus beau que demain… »

    Paul Morand

     

     

     

    Pause estivale...

    Anse de Mancel  (promenade du printemps)

    (Golfe du Morbihan)

     

     

    Aujourd’hui, je pars en vacances sur les bords du Golfe du Morbihan, avec mes enfants et  petits enfants, je reviendrais fin août pour reprendre en votre compagnie mon blog et continuer nos échanges amicaux.

    Je vous souhaite à tous de bonnes vacances et un bel été.

    Liviaaugustae

     


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    « Il faut se ressembler un peu pour se comprendre… »

    Paul Géraldy 

     

    Hier dans le tram, nous étions serrés comme des sardines, ballottés au rythme des arrêts, et des virages, il faisait une chaleur étouffante, les passagers très bruyants, le verbe haut perché, parlaient tous en même temps, dans leurs smartphones, toutes sortes de langages… pas de français !

    Tous ces langages se mêlaient pour former  un fond sonore très discordant, le bruit rajouté à la chaleur, étaient très éprouvants!

    Personne ne comprenait personne.

    Personne ne s’occupait de personne.

    Cela m’a fait penser à la « Tour de Babel ».

     Liviaaugustae

     

     

     

    La tour de Babel...

    La Tour de Babel

    Pieter Brueghel  l’Ancien XVIe siècle.

     

    « L’histoire de la Tour de Babel est un épisode biblique rapporté dans la « parshat Noa’h *», en Genèse 11 : 1-9.

    La terre ayant été repeuplée après le Déluge, les hommes s’arrêtent dans une vallée de Sennar pour édifier une tour dont le sommet atteint les Cieux. Dieu interrompt leur projet en brouillant leur langage, uni jusque là, et les disperse à la surface de la Terre. »

     

    *Parshat Noa’h : portion hebdomadaire de la Torah 2ème dans le cycle annuel juif de lecture de la Torah.

     

    Texte et image wikipédia.

     


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     Eté…

     

     

     

    Ete...

    Champs de maïs A. Sisley (1873)

    (Kunsthalle de Hambourg)

     

    Les rayons jaunes

    Les dimanches d'été, le soir, vers les six heures,
    Quand le peuple empressé déserte ses demeures
    Et va s'ébattre aux champs,
    Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre,
    Je regarde d'en haut passer et disparaître
    Joyeux bourgeois, marchands,

     

    Ouvriers en habits de fête, au cœur plein d'aise ;
    Un livre est entr'ouvert près de moi, sur ma chaise :
    Je lis ou fais semblant ;
    Et les jaunes rayons que le couchant ramène,
    Plus jaunes ce soir-là que pendant la semaine,
    Teignent mon rideau blanc.

     

    J'aime à les voir percer vitres et jalousie ;
    Chaque oblique sillon trace à ma fantaisie
    Un flot d'atomes d'or ;
    Puis, m'arrivant dans l'âme à travers la prunelle,
    Ils redorent aussi mille pensées en elle,
    Mille atomes encor.

     

    Ce sont des jours confus dont reparaît la trame,
    Des souvenirs d'enfance, aussi doux à notre âme
    Qu'un rêve d'avenir :
    C'était à pareille heure (oh ! je me le rappelle)
    Qu'après vêpres, enfants, au chœur de la chapelle,
    On nous faisait venir.

     

    La lampe brûlait jaune, et jaune aussi les cierges ;
    Et la lueur glissant aux fronts voilés des vierges
    Jaunissait leur blancheur ;
    Et le prêtre vêtu de son étole blanche
    Courbait un front jauni, comme un épi qui penche
    Sous la faux du faucheur.

     

    Oh ! qui dans une église à genoux sur la pierre,
    N'a bien souvent, le soir, déposé sa prière,
    Comme un grain pur de sel ?
    Qui n'a du crucifix baisé le jaune ivoire ?
    Qui n'a de l'Homme-Dieu lu la sublime histoire
    Dans un jaune missel ?

     

    Mais où la retrouver, quand elle s'est perdue,
    Cette humble foi du cœur, qu'un ange a suspendue
    En palme à nos berceaux ;
    Qu'une mère a nourrie en nous d'un zèle immense ;
    Dont chaque jour un prêtre arrosait la semence
    Aux bords des saints ruisseaux ?

     

    Peut-elle refleurir lorsqu'a soufflé l'orage,
    Et qu'en nos cœurs l'orgueil debout, a dans sa rage
    Mis le pied sur l'autel ?
    On est bien faible alors, quand le malheur arrive
    Et la mort... faut-il donc que l'idée en survive
    Au vœu d'être immortel ! […]

    SAINTE-BEUVE

     

     

     

     

     


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