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    Antiquité

     

     

    Devant du sarcophage de Cornelius Statius, vers 150-160 après J.C.

    Quatre scènes de la vie d’un jeune garçon.

    (Musée du Louvre)

     

     

     

    La notion de la famille contait beaucoup pour les romains, mais ils n’entendaient ce mot de la même façon que nous.

    Le Pater Familias, le Père et le Chef de la famille, avait traditionnellement tous pouvoirs sur sa maison, y compris sur les gens qui y vivaient. En théorie, il avait même droit de vie et de mort sur ses enfants, mais dans les faits sa maisonnée n’était pas tyrannisée. Sa propre épouse partageai ses responsabilités : elle veillait à la bonne marche de la maison, tenait les comptes et élevait les enfants en leur premier âge (si c’était un garçon, à l’âge de sept ans, c’est le père et les hommes de la maison, qui le prenait en charge complètement).

    Les esclaves étaient presque toujours, intégrés dans la familia.

    Au côté des nombreux esclaves occupés aux tâches domestiques, grouillaient des chiens de garde, des chiens de chasse, des chevaux et des chats pour chasser les souris, sans compter les animaux d’agrément, surtout destinés aux enfants, tout ce monde, formait « la familia ».


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    LA FETE DES MORTS

     

    « Au milieu de la nuit qui procure le silence favorable au sommeil, lorsque les chiens et les oiseaux bigarrés se taisent, l’homme respectueux du rite ancien et craignant les dieux se lève. Il est pieds nus et fait un signe avec le pouce au milieu des autres doigts afin de ne pas rencontrer une ombre, dans sa marche silencieuse. Lorsqu’il s’est purifié les mains dans de l’eau courante, après avoir pris des fèves noirs, il se retourne et les jette derrière lui : « je lance ces fèves pour les morts, avec ces fèves je me rachète, moi et les miens ». Il prononce neuf fois ces paroles sans regarder derrière lui. On pense que l’ombre ramasse les fèves et le suit sans être vu. Une seconde fois, il purifie ses mains avec de l’eau et fait retentir le bronze en demandant à l’ombre de quitter sa maison. Lorsqu’il a dit neuf fois : « mânes de nos pères sortez ! », il regarde derrière lui et il pense avoir accomplit régulièrement les rites. »

    Ainsi se déroule la fête des morts au début du 1er siècle avant et après J.C. Décrit par Ovide dans les Fastes

     

    La « fête des morts » à Rome n’est jamais représentée…

    Ici Ovide ne le précise pas, mais toute la familia, (c’est toute la famille, adultes et enfants, plus les esclaves)  et tout ce monde suit le pater familias dans toute la maison avec lavage de mains  et lancée de fèves noires…

    Je dois dire que cette coutume de la fête des morts ne m’aurait guère plu, j’aurais eu très peur que les ombres ne soient pas contentes des fèves lancées, et qu’elles me traînent avec elles aux enfers.

    (Les enfers des romains, c’est le monde de tous les morts, sur lequel règne : Pluton dieu des enfers, sa femme la déesse Proserpine,  son chien Cerbère, et Charon le sinistre nocher, (celui qui conduit, pilote une embarcation), c’est lui qui fait traverser les âmes des morts, sur le fleuve des enfers, (le Styx) dans sa barque.

    Liviaaugustae


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    Poème et Biographie

     

     

    La Belle Rosamonde (1916)

    J.W. Waterhouse

    (Collection particulière)

     

     

    Fantaisie…

     

    Il est un air pour qui je donnerais

    Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,

    Un air très vieux, languissant et funèbre,

    Qui pour moi seul à des charmes secrets.

     

    Or, chaque fois que je viens à l’entendre,

    De deux cents ans mon âme rajeunie :

    C’est sous Louis XIII… et je crois voir s’étendre

    Un coteau vert que le couchant jaunit ;

     

    Puis un château de brique à coins de pierre,

    Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,

    Ceint de grands parcs, avec une rivière

    Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs.

     

    Puis une dame, à sa haute fenêtre,

    Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens…

    Que, dans une autre existence, peut-être,

    J’ai déjà vue et dont je me souviens !

    G. DE NERVAL

     

     

     

    Poème et Biographie

     

     

    Gérard de Nerval, par Nadar.

     

    GERARD DE NERVAL.

    (Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, Paris 1808-1855)

     

    Ecrivain français, (Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, Paris 1808-1855). Privé tôt de sa mère, il fut élevé parmi les paysages mélancoliques et les récits légendaires du Valois. Il se lia à Paris avec Théophile Gautier et mena une vie insouciante qu’il évoqua dans « Les Petits Châteaux de Bohême » et « La Bohême galante ».

    Fasciné par l’Allemagne, il fit une traduction célèbre du Faust de Goethe et composa des contes (La Main de gloire) inspiré d’Hoffmann, mais déjà, dans des poèmes délicats comme « Fantaisie », apparaissait la première incarnation du mythe féminin qu’il poursuivit toute sa vie, la blonde Adrienne qui mourut au couvent. De 1836 à 1841, une passion malheureuse pour l’actrice Jenny Colon (dans son langage onirique, Aurélie et Aurélia) accentua cet « épanchement du songe dans la vie réelle » : Adrienne et Jenny sont dès lors les deux incarnations (la « Sainte » et la »Fée ») de son éternel féminin, qui se confond bientôt avec l’âme de la nature (Isis ou Cybèle), puis avec la Vierge Marie, ou sa propre mère qui intercède pour sa rédemption. Ce syncrétisme religieux est d’ailleurs l’aboutissement des recherches ésotériques sur les mythologies et les cultes antiques, effectuées par Nerval lors de son voyage en Orient […]

    Sujet désormais au délire, il transcrivit cependant les principaux épisodes de son aventure spirituelle dans « les Filles du feu », Aurélia ou Pandora, comme dans les sonnets des « Chimères ». On le retrouva pendu,  près du Chatelet.  Aurélia ou le Rêve et la Vie inachevé…  est caractéristique de la quête de Nerval : par une sorte de « descente aux enfers », le poète tente de rechercher le « fantôme rose et blond » d’Adrienne, qui a revêtue les apparences d’Aurélia. […]

    […] « Faisant référence à Apulée, Dante, et Swedenborg, Nerval est convaincu que le songe aide à « percer ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible ». Relation émouvante d’une expérience dramatique intimement vécue, l’œuvre de Nerval (en prose comme en vers) est une incantation à la fois précise et mystérieuse qui établit des correspondances entre le rêve et la vie, préfigurant en cela l’œuvre de Baudelaire ou celle de Mallarmé, aussi bien que les tentatives des surréalistes. Mais cet aspect essentiel  de son œuvre ne saurait faire oublier l’esprit, la gaieté et les sens artistique raffiné du prosateur de la première période, et du voyageur érudit.

    Extrait de : Dictionnaire Robert des noms propres.

     


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    LE SATYRE MARSYAS

     

     

    Mythologie

     

     

    Mantinée, sanctuaire de Léto, vers 330-320 avant J.C. de Céphisodote le jeune et Timarchos fils de Praxitele.

    (Athènes Musée National)

     

    Athéna avait fabriqué une flûte pour imiter les lamentations des Gorgones pour leur sœur Méduse. Quand elle jouait de cette flûte, son visage se déformait, furieuse, elle lança l’instrument au loin en le maudissant.

    Marsyas découvrit cette flûte, en s’exerçant, il devint un grand artiste et eut l’audace de défier Apollon le Dieu des arts !

    Apollon accepta le défi, un concours eut lieu ; le perdant, deviendrait l’esclave du gagnant.

    Les Muses furent choisies comme juges.

    Les deux concurrents, furent à égalité. Apollon, défia Marsyas de jouer de son instrument à l’envers (ce qui est possible pour la lyre, pas pour la flûte).

    Marsyas vaincu, devint l’esclave d’Apollon, qui le condamna à être pendu et écorché vif par un Scythe.

     

     

     

    Mythologie

     

     

    Statue de Marsyas pendu, promis à l’écorchement, copie romaine, faisant partie d’un groupe du supplice de Marsyas.

    (Musée du Louvre)

     

     

     

    Mythologie

     

    Bourreau Scythe, réplique romaine.

    (Florence Musée des Offices)

     

    A l’époque romaine, le nom de Marsyas représentait de façon inattendue, la liberté des communautés citadines (coloniae et municipia) et la juridiction qui la garantissait. Il y avait, sur le Forum de Rome, une statue de Marsyas.

     

     


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    Humeur

     

     

    (Immage internet) 

     

    Du haut de son triomphe

    En l’an de grâce 2012,

    François était content.

    Son rêve de toujours, était réalisé,

    Il avait l’Elysée !

    Certains étaient en liesse

    Au soir de ce 6 mai,

    Cueillant à pleines mains

    Les roses socialistes.

    L’hédonisme fleurissait.

    D’autres en secret pleuraient,

    Sur la France vendue.

    Car depuis, elle vit dans le mensonge,

    Le compromis, l’humiliation,

    A demie ruinée,

    Presque séquestrée.

    Et ceux-là même, qui ce soir de mai,

    La vendirent au tyran, nient leur forfaiture.

    Car la fête est finie,

     Les roses sont toutes fanées.

    Il n’en reste que ronciers.

    Il veut pourtant encore,

    Subsister quatre années !

    Après seulement un an et quelques mois,

    Qui mirent au grand jour,

    Son incapacité et son incompétence,

    François  rigole, moins.

    La France bat de l’aile,

    Des usines ferment,

    Les salauds de riches partis,

    Le chômage grimpe,

    Le train de vie baisse,

    Les vacances, pour beaucoup

    Ne sont qu’un joli rêve enfui.

    Couvertes de blessures

    Et baignée de larmes,

    Marianne, que l’on brade, crie et se fâche. 

    Il avait oublié,

    Qu’il existe en France,

    Un peuple de droite,

    Qui lui avait dit : NON !

    Liviaaugustae


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