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    Roseaux chantant...

     

    (imge pixabay)

     

    La flûte

     

    Je n’étais qu’une plante inutile, un roseau.
    Aussi je végétais, si frêle, qu’un oiseau
    En se posant sur moi pouvait briser ma vie.
    Maintenant je suis flûte et l’on me porte envie.
    Car un vieux vagabond, voyant que je pleurais,
    Un matin en passant m’arracha du marais,
    De mon cœur , qu’il vida, fit un tuyau sonore,
    Le mit sécher un an, puis, le perçant encore,
    Il y fixa la gamme avec huit trous égaux;
    Et depuis, quand sa lèvre aux souffles musicaux
    Éveille les chansons au creux de mon silence,
    Je tressaille, je vibre, et la note s’élance;
    Le chapelet des sons va s’égrenant dans l’air;
    On dirait le babil d’une source au flot clair;
    Et dans ce flot chantant qu’un vague écho répète
    Je sais noyer le cœur de l’homme et de la bête.

     

    Jean Richepin

     


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    Mercredi 14 Février, mercredi des Cendres, le Carême a commencé pour nous chrétiens.

     

    Nous laisserons-nous tenter par ce diable qui cherche par tous les moyens à nous entraîner avec lui dans ses turpitudes ?

     

    S'il a osé tenter le Fils de Dieu, il ne se prive par avec les hommes qui le suivent le plus souvent !

     

    Livia

     

     

    Les Trois tentations du Christ, cathédrale de Plaisance (Italie)

     

     

     

    Les trois tentations du Christ sont une partie du bandeau sculpté dans le marbre rose de Vérone, au début du XIIe siècle, sur la façade de la cathédrale de Plaisance (Piacenza), en Emilie Italie du Nord. Ce linteau décrit plusieurs épisodes de la vie du Christ.

     

    L'artiste roman a suivi les évangiles de Mathieu et Luc où sont racontées les tentations. « Alors Jésus fut conduit au désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable. Il jeûna 40 jours et 40 nuits. » (Mathieu)

     

    Les trois tentations sont figurées sous un petit arc roman en plein cintre, séparées les unes des autres.

     

     

    1er tentation

     

    Première tentation, à gauche. Jésus, juste après son baptême et avant le début de sa vie publique, vient de jeûner 40 jours dans le désert, en mémoire de quoi les chrétiens sont invités à jeûner et prier pendant le Carême. Le diable est hideux à souhait, mais tellement grotesque et dodu qu'il n'est pas très effrayant. Le sculpteur veut montrer qu'il ne faut pas craindre Satan, que Dieu est vainqueur du mal. Jésus a faim. Le tentateur en profite pour lui suggérer de changer les pierres en pains, tentation du matérialisme. Le geste vulgaire du diable qui se frotte l'estomac, est sans équivoque. Il contraste avec la solennité du Christ qui tient un évangile et donne clairement sa réponse. La parole de Dieu est mise en avant, car Jésus est Lui-même est le Verbe de Dieu. « L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toutes paroles qui sort de la bouche de Dieu. »

     

     

    2er tentation

     

    Au centre, le diable a emmené Jésus au sommet du Temple, figuré comme une église byzantine. Il lui suggère de se jeter en bas et d'ordonner aux anges de le porter pour convertir ceux qui verront ce miracle : tentation de forcer la liberté de croire, de mettre Dieu en demeure de faire un miracle, de rechercher systématiquement les prodiges, non par dévotion sincère, mais par amour du sensationnel et du spectaculaire. Le visage de Jésus est plus grave. Il congédie le diable qui tourne les talons en lui montrant les dents. « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. » Là aussi, le Christ tient un évangile, même si il est moins mis en évidence que dans la première scène.

     

     

    3er tentation

     

    A droite, sur la montagne, le visage de Jésus devient encore plus sévère et même terrible, car Satan lui a proposé de l'adorer, lui promettant toute la terre en retour : tentation de l'idolâtrie et de l'accumulation des biens matériels, tentation du pouvoir pour le pouvoir. « retires toi Satan ! C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras. » Il est gravé en latin au-dessus des scènes : « Dieu est tenté trois fois par l'art de la ruse. »

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     

     

     


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    Aujourd'hui, je vous invite au Château de Versailles, Château que le monde entier nous a toujours envié !

     

    On a beaucoup reproché aux rois de dépenser l'argent du peuple, mais comme le dit Sacha Guitry : « On nous dit que nos rois dépensaient sans compter, qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils. Mais quand ils construisaient de semblables merveilles, ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ? »

     

    Ce Château est un concentré d'art en tous genre, art du jardin, sculptures, peintures, architecture.

     

    Livia

     

     

     

    La construction du Château de Versailles

     

    Adam-Franz Van der Meulen

     

    Le Château terminé

     

    Château de Versailles

     

    Pierre Patel

     

     

     

    Le château de Versailles est un château et un monument historique situé à Versailles. Il fut la résidence principale des rois de France de Louis XIV à Louis XVI. Le roi, la cour et le gouvernement y résidèrent de façon permanente du 6 mai 1682 au 6 octobre 1789, à l'exception des années de la Régence.

     

    Voulu par Louis XIV afin de glorifier la France, le château est le plus important monument de son règne et l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture classique...

     

     

    Le bosquet des bains d'Apollon servi par les nymphes

     

    On voit bien à droite et à gauche : les chevaux du soleil.

     

    Ce bosquet est un enchantement, chaque fois que je suis allé au château, j'ai été l'admirer...

     

     

    Bosquet des bains d'Apollon servi par les Nymphes

    Quelle grâce, quelle élégance dans cette magnifique sculpture !

     

     

    La galerie des Glaces

     

    Jules Hardouin Mansart

     

     

    La galerie des batailles

     

     

    L'Apothéose d'Hercule

     

    François Lemoyne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Les casse-pieds...

    (image pixabay)

    Invitée à déjeuner chez une amie, je vis des pigeons arriver sur le petit balcon devant sa porte fenêtre, ils allaient et venaient de leur pas un peu lourd, en nous fixant par moment au travers de la vitre en penchant la tête sur le côté, cette amie me dit qu'elle mettait des miettes sur son balcon pour les nourrir et que ces pigeons lui tenaient compagnie, cela m'a fait penser aux pigeons que ma sœur avait elle aussi nourri quand elle habitait Paris et qui l'avaient tant agacée après.

    C'était il y quelques années, j'avais été passé une semaine chez ma sœur, nous prenions notre petit déjeuner devant la fenêtre dans sa cuisine et voilà qu'un pigeon, puis deux, puis trois, voire cinq ou six, arrivèrent et puis ne trouvant rien à manger sur ce balcon qui fut une table bien garnie à leur intention, sont venu toquer au carreau, comme nous ne réagissions pas, ils se mirent à toquer très fort de concert et risquaient de casser la vitre.

    Ma sœur avait pris la désastreuse habitude elle aussi de mettre des miettes sur le bord de sa fenêtre, car elle trouvait les pigeons charmants, mais voilà, ils ont fait tellement de saletés, autant sur le bord de la fenêtre que sur ses carreaux, qu'elle a arrêté de mettre à manger et essayait depuis, mais en vain, de les faire déguerpir, ils venaient toujours au restaurant et ne comprenant pas pourquoi la table était vide ils frappaient aux carreaux tout en continuant à faire des saletés.

    Pendant les trois premiers jours ces bestioles, matin, midi et soir venaient toquer aux carreaux, nous avons ouvert plusieurs fois la fenêtre espérant les effrayer afin qu'ils s'en aillent, j'en ai même bousculer un, il a fait un petit tour et puis d'un coup d'aile est revenu, ils restaient là frappant encore et encore aux carreaux en nous regardant d'un œil furibard – enfin c'est l'impression que nous avions !

    Finalement j'ai eu l'idée de mettre de l'eau de javel sur le rebord de la fenêtre et miracle, quand ils sont revenu les soir ils n'ont pas eu l'air d'apprécier et sont partis, nous pensions être tranquilles, mais le lendemain ils étaient revenus – l'odeur s'était sans doute évaporée – nous avons donc mis de l'eau de javel tout les jours et les effluves nauséabonde de ce produit, nous ont débarrassé de ces pigeons ils ont renoncé à quémander leur nourriture, nous étions ravies toutes les deux d'être débarrassées de ces pigeons là !

    Nous avons vidé plusieurs bouteilles de javel et grâce à ce produit miracle, les pigeons ont déserté sa fenêtre, qui est restée propre...

    Par contre le balcon chez mon amie est carrément dégueux !

    Livia


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    Le Carême a commencé hier Mercredi des Cendres, c'est toujours à ce moment qu'il cherche à nous jouer des tours.

     

    Je vous offre une petite histoire lue aux détours des pages d'une de mes revues.

     

    Trois moines, sont face à face avec Satan, qui encore une fois et sans se lasser, va essayer de leurrer ces pauvres hommes.

     

    Livia

     

     

     

    Gargouille de Notre-Dame de Paris

     

    Du haut des tours de Notre-Dame, il veille et épie le monde .

     

    (image internet)

     

     

     

    Qui n’a jamais ressassé un événement passé ? Rien de grave, à première vue, pourtant le risque est bien souvent de tomber dans un cercle vicieux qui n’appartient plus ni au présent ni même à la réalité. C’est ce que nous explique le conte sur le diable qui a demandé aux trois moines ce qu’ils changeraient du passé.

     

    Cette courte histoire qui fait réfléchir a été publiée par le prêtre espagnol Jesús María Silva Castignani.

     

    « Si je vous donnais le pouvoir de changer quelque chose de votre passé, que changeriez-vous ? », demande un jour le diable à trois moines.

     

    Le premier moine, avec un grand zèle apostolique, répond rapidement : « Je t’empêcherais de faire tomber Adam et Eve dans le péché, afin que l’humanité ne s’éloigne pas de Dieu ».

     

    Le deuxième moine, qui avait un cœur plein de miséricorde, répond pour sa part : « Je t’empêcherais de t’éloigner de Dieu et de te condamner éternellement ».

     

    Le troisième moine, qui était le plus simple des trois, s’agenouille au lieu de répondre au diable. Il fait le signe de croix et prie ainsi :

     

    « Seigneur, délivre-moi de la tentation de penser à ce qui aurait pu être mais qui n’a pas été. »

     

    Le démon pousse alors un cri strident et, se tordant de douleur, disparaît. Abasourdis, les deux autres moines demandent à leur frère pourquoi il a répondu de cette façon. Et le moine leur explique :

     

    « Tout d’abord, nous ne devons jamais dialoguer avec le diable.

     

    Deuxièmement, personne au monde n’a le pouvoir de changer le passé. Et pour finir, le diable n’a aucune envie de nous aider, il veut nous emprisonner dans le passé pour nous faire négliger le présent parce que le présent est le seul temps où, par la grâce divine, nous pouvons collaborer avec Dieu. »

     

    Laissons le passé entre les mains de Dieu et l’avenir entre les mains de sa Providence. Le présent est entre nos mains, jointes à celles de Dieu ».

     

     


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