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    LES BACCHANALES ROMAINES.
     
     
     
     
     
    numérisation0004Danse d’une Ménade sur le vase Borghèse, seconde moitié du IIe siècle.
     
    (Musée du Louvre)
     
     
     
    Fêtes de Bacchus, liées aux mystères Dionysiaques, célébrées à Rome. Au début, il s’agissait de fêtes nocturnes, réservées aux femmes, qui avaient lieux trois fois par an sous le contrôle de respectables matrones. Mais bientôt les hommes y furent admis et elles dégénérèrent en véritables orgies. On s’y livrait aux pires excès et des crimes y furent commis.
     
    A la suite de dénonciations, le Sénat ouvrit un grand procès au cours duquel set mille personnes furent jugées et plusieurs d’entre elles condamnées à mort. Le Sénat interdit par la suite la célébration de tous les mystères de Dionysos.
     

     

     

     

     

    numérisation0005Jeune Satyre soutenant le vieux Silène ivre sur le vase Borghèse seconde moitié du IIe siècle.

    (Musée du Louvre)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    MARS ULTOR (Vengeur)
     
     
     
     
     
    numérisation0001Statue colossale de Mars Ultor, vers 90 après J.C.
     
    (Rome Musée du Capitole)
     
     
     
    Mars Ultor, le Dieu vengeur du meurtre de César, son père adoptif, était avec Apollon la plus importante divinité protectrice d’Auguste. Dès 42 avant J.C., le jeune Octave avait fait avant la bataille de Philippes, durant laquelle périrent les assassins de César, le vœu d’élever un temple au Dieu guerrier ; ce n’est cependant que 40 ans plus tard, en moins II, qu’il avait pu le lui dédicacer. Apollon, quand à lui, avait trouvé sa place dans la demeure d’Auguste sur le Palatin avant Mars vengeur.
     
    Dans le groupe statuaire du Temple édifié sur le Forum d’Auguste se trouvait entre la statue de Vénus génitrix, dont Auguste prétendait descendre par l’intermédiaire d’Enée, fils de la Déesse, et celle de César divinisé, non le jeune Dieu habituel, athlétique et belliqueux, mais un personnage d’âge mûr et barbu, un Dieu puissant et victorieux. Le temps des guerres civiles étant achevée, l’image d’un Pater Mars, d’un Mars plus protecteur des gens et des biens, convenait mieux à la nouvelle ère de paix instaurée par Auguste. La statue était une création purement romaine, à la différence de la triade du Palatin ; des originaux importés de Grèce. Mars vengeur porte une cuirasse en métal, dont la très riche ornementation comprend notamment au centre deux griffons placés de part et d’autre d’un candélabre et surmonté d’une Gorgone. Il porte un casque couronné d’un Sphinx flanqué de deux Pégases. Du bras droit il s’appuie sur une lance, et il tient dans la main gauche un bouclier rond.
     
    Le vocabulaire iconographique, qu’il s’agisse de la pause ou du casque corinthien par exemple, est encore grec, indubitablement ; en revanche, la conception d’ensemble est augusto-romaine.
     
    L’esprit romain préside aussi à la composition du groupe cultuel Mars vengeur, Vénus génitrix et César divinisé ; celui-ci n’a évidemment rien de commun avec les groupes traditionnels venus de la Grèce.
     
    Non content de demander à Mars sa protection avant la bataille décisive de Philippes et de remporter la victoire, Octave, devenu Auguste, peut célébrer en moins 20 une autre victoire tout aussi décisive et dont le retentissement est immense, victoire qu’il rattache cette fois à Mars le vengeur : la remise des aigles et des enseignes des légions de Crassus et de Marc Antoine par les Parthes. Quand on sait que chaque légion possédait son aigle, symbole sacré et objet d’un véritable culte, et que sa perte signifiait pour elle l’impossibilité de se reconstituer, donc d’exister, on saisit l’impact de l’évènement sur l’amour propre retrouvé des romains. L’importance de Pater Mars, dans l’idéologie augustéenne se révèle aussi dans le fait qu’Auguste avait conféré au culte de Mars vengeur des privilèges religieux qui jusqu’alors étaient réservés à Jupiter Capitolin. Peut-être, dans l’esprit d’Auguste, le Dieu Mars, père du fondateur de Rome, devait-il remplacer définitivement le Jupiter de la République dans le rôle du père du peuple romain. Mais l’histoire du principat après que la mort de Néron eut mis fin à la dynastie Julio-Claudienne, montre bien que pareil dessein avait peut de chance de s’imposer longtemps.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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