• Spectacles.

     

     

     

     

     

    LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD.

    De MARIVAUX

     

     

     

    numerisation0001.jpg

    Les acteurs !

     

     

     

    Curieuse coïncidence, nous avons eu droit en l’espace de quelques jours à un Roméo, à une Juliette et à un Chérubin bien trop mûrs.

    A présent Michel Raskine  -qui met en exergue à sa mise en scène du Jeu de l’Amour et du Hasard les vers d’Aragon « Il n’y a pas d’amour heureux »- nous présente une Silvia, un Dorante, une Lisette et un Arlequin non seulement trop vieux mais rechignés. Pourquoi ? Pour « entendre – (ré) entendre se qui se dit » explique-t-il.

    Cette déprédation d’un des plus purs chefs-d’œuvre de notre répertoire devrait être passible d’amende.

    Les pétroliers surpris en train de dégazer en mer ne sont-ils pas lourdement condamnés ?

    En souillant délibérément la comédie de Marivaux, ce metteur en scène se conduit en pollueur lui aussi. On n’ose imaginer l’impression que ce spectacle accablant de laideur et de tristesse laisse aux jeunes qui découvrent la pièce. C’est criminel.

    Critique de JACQUES NERSON.  Valeurs Actuelles du 20 janvier 2011.

     

     

    Alors que j’ai le souvenir, d’une pièce magnifique, délicate et sensuelle à la fois.

    Vue au Français, il y a longtemps… 

    Car ce fleuron de la culture française fut démolit par les socialistes, dans les années Mitterand, et coulé  par « Jack » ! Et comme aujourd’hui, personne n’est capable d’écrire correctement une pièce, on pille les anciens, on les saccage, ce qui donne les horreurs dont parle Mr Jacques Nerson.

    Au cinéma, c’est la même chose, on fait des « remake » ! Et les anciens excellents films deviennent un peu n’importe quoi, une fois que notre staff d’intellos y a touché…

    Voilà quelques critiques de non moins grands auteurs et acteurs, à l’égard des pièces de Marivaux :

    « Marivaux et ses phrases pures comme du cristal, et ses jolis drames d’amour qui sont comme des torrents emprisonnés. » Jules Renard.

    « Ce qui fait de lui un des plus grands auteurs français, c’est cette sincérité perpétuellement douloureuse et cependant si maîtresse d’elle-même, qu’on a pu voir une discipline et presque un jeu dans un désordre de sensibilité » Edmond Jaloux.

    « Ce qui doit nous intéresser dans le théâtre de Marivaux, …c’est ce qu’il a d’abstrait. C’est cette convention poussée à son extrême limite et spiritualisée » Louis Jouvet.

    « Difficile de maintenir le ton de ce dialogue aisé et qui cependant, est  constante émotion. Le savoir-faire  du conducteur est admirable : l’intrigue, les cœurs, le texte réduit à ce qu’il est, et cela seul nécessaire. » Jean Vilar.

    « Je pardonnerai volontiers un peu de singularité dans le tour de l’expression à tout auteur qui pensera avec autant de finesse et de vérité que l’auteur de Marianne. » Abbé Prévost.

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :