• Une ombre dans la nuit...

     

     

     

     

    Cette nouvelle, m'a été inspirée par une nuit de cauchemar, une nuit de panique irraisonnée.

     

    Je fus donc réveillée par je ne sais quoi vers 4 heures du matin, et puis je cru entendre des craquements, des frôlements comme si une ou plusieurs personnes se déplaçaient en faisant attention à ne pas faire de bruit, je cru même entendre aussi des chuchotements... Quand l'imaginaire se met à travailler dans le noir c'est terrible.

     

    Une autre que moi se serait sans doute levée pour se rendre compte de visu, qu'il n'y avait rien, mais dans ce genre de situation et quand je suis seule, je reste tétanisée au fond de mon lit, je tire la couverture à moi, presque jusqu'au yeux, je ne bouge plus un cil et respire à peine... en écoutant les battements de mon cœur.

     

    Je suis restée longtemps à écouter le silence et... fatiguée, je me suis rendormie.

     

    Bien sûr, je me suis rendu compte au matin qu'il n'y avait rien et que je devais cet affolement et la fin de cette mauvaise nuit... à un cauchemar.

     

    Livia

     

     

     

    « Souvent la peur d’un mal, nous conduit dans un pire »

     

    Boileau (Extrait de l’Art poétique)

     

     

     

    Une ombre dans la nuit...

    Une ombre dans la nuit

     

    (image internet)

     

     

     

    C'était une nuit noire, une nuit d'hiver sombre et sans lune, d'autant plus noire que le réverbère de la rue, était en panne.

     

    Jeanne était seule ce soir, sa fille était aller au cinéma avec des amis, puis ils allaient dîner après la séance dans une crêperie, elle avait demandé à sa mère de ne pas l'attendre, elle rentrerait sans doute tard. Le film à la télé était terminé, Jeanne fit le tour du propriétaire et vérifia soigneusement les fermetures des portes et fenêtres qu'Anne avait fermé avant de partir, il y en avait une ou deux qui étant disjointes et ne fermaient pas très bien, cela l'inquiétait car il lui semblait avoir vu une ombre dans la nuit, une ombre mauvaise.

     

    Elle appela son chien et monta se coucher, emportant sur un plateau une bouillotte ainsi qu'une tisanière remplie de camomille.

     

    Elle buvait le liquide chaud et sucré avec gourmandise, tandis que, le chien s'était assoupit tout contre le radiateur, elle avait aussi prévue de lire le livre que sa fille lui avait prêté, mais fatiguée, elle éteignit la lampe de chevet et s'endormit elle aussi...

     

    Dans la rue, une ombre collée au mur, se glissa lentement, avançant sans bruit sur des semelles en caoutchouc. L'ombre s'arrêta devant le portail du garage, sortit un instrument d'un sac, huila le penne et les gongs , puis fourragea dans la serrure avec un rossignol. La porte s'ouvrit avec un léger chuintement, et l'ombre furtive se glissa en prenant soin de bien refermer le portail.

     

    Voilà, il était en place, il avait réussit, et savait exactement où se diriger pour accéder à ce qu'il voulait prendre, car il avait déjà travaillé maintes fois dans cette grande bâtisse délabrée : débouchage de lavabos et de baignoire, dans la salle de bain attenant à la chambre de la vieille, et puis il y avait une autre petite pièce appelée pompeusement bureau, c'est là que la vieille rangeait bijoux et économies.

     

    Il avait toujours trouver injuste que certaines personnes possèdent tout et les autres pas grand chose, voir rien, la vie ne l'avait pas gâté, mais c'était fini, il voulait vivre, et il allait se servir, la vieille avait toute sa vie connue le bien-être et l'aisance, il allait falloir aujourd'hui qu'elle partage avec lui. C'était le bon moment, il avait vu la fille partir avec ses amis, elle ne rentrerait pas de sitôt et la mère avait éteint la lumière, la maison était plongée dans le noir le plus complet, cela faisait son affaire.

     

    La porte de la cuisine, il l'avait remarqué, ne fermait pas très bien, aussi n'eut-il aucun mal à l'ouvrir avec son rossignol, il sourit, c'était vraiment un jeu d'enfant, presque une promenade, et demain il serait riche.

     

    Il alluma sa lampe torche pour se diriger, monta l'escalier à pas de loup. Il sentit le couteau à cran d'arrêt dans sa poche, peser un peu plus, il espérait ne pas avoir besoin de s'en servir, mais il s'en était muni car on ne sait jamais… Le chien grogna et Jeanne se réveilla, elle crut entendre des pas, des frôlements, le parquet grinça sur le palier, mais... plus rien ne bougea. Elle était tétanisée au fond de son lit, elle écoutait maintenant le silence de la nuit avec au fond de l'estomac un poids qui l'empêchait de respirer.

     

    L'homme s'était immobilisé, il ne craignait pas le chien qui le connaissait, il avait pris grand soin de jouer avec lui et de le caresser quand il venait travailler dans la maison et pour plus de sûreté, il lui avait apporté des gourmandises, mais il espérait que ce foutu grincement du parquet n'avait pas réveiller la vieille.

     

    Il ouvrit la porte de la chambre, le chien vint le renifler, il le caressa, lui présenta un biscuit qui fut aussitôt avalé, puis un second, et un troisième, : « çà suffit maintenant, va te coucher » chuchota-t-il.

     

    Il entra sans bruit, sur la pointe des pieds, il se dirigeait vers le petit salon, quand brusquement la lumière jaillit de la lampe de chevet. Jeanne à moitié assise le regardait interloquée et paniquée, puis elle poussa un hurlement, aussitôt le berger allemand sauta à la gorge de l'homme, tandis que la vieille Dame continuait de hurler. Il étouffait sous les crocs du chien qui grognait tant et plus en serrant sa gorge, il voulut prendre le couteau dans sa poche, mais il perdit connaissance, le chien ne le lâcha pas, il regardait sa maîtresse d'un air interrogateur, Jeanne tremblait de peur, elle prit le combiné et composa d'une main malhabile le 18, elle pouvait à peine parler, mais l'officier de police au bout du fil la calma et lui assura qu'une voiture arrivait chez elle, il resta au bout du fil et parla avec elle, jusqu'à ce qu'elle entendit sonner, « on sonne » dit-elle. « Allez donc ouvrir ce sont mes collègues ». Elle se leva et essaya de passer sa robe de chambre, alors que l'on sonnait encore, elle se prit les pieds dans le tapis et tomba lourdement sur la descente de lit, elle sut qu'elle ne pourrait se relever, car elle sentait bien qu'elle s'était cassée quelque chose au niveau de la hanche, « c'est sûrement le col du fémur » pensa-telle, tandis qu'on sonnait à nouveau, elle finit par attraper le combiné du téléphone et tirant sur le fil fit tomber le téléphone vers elle, elle recomposa le 18. La même personne lui répondit, elle lui narra ce qui lui était arrivé et vit avec terreur l'homme bouger et pointer un couteau vers la gorge du chien qu'il trancha d'un coup sec, un flot de sang jaillit, que lui ferait ce misérable à elle se demandait-elle ivre de peur ? Heureusement, elle entendit en bas des pas pressés, c'était les policiers qui alertés par leur collègue avait forcé la porte.

     

    Cependant, après s'être débarrassé du chien, l'homme se releva, il se précipita sur elle et lui enfonça le couteau dans la poitrine et partit en courant vers l'escalier, il loupa la première marche et alla se fracassé au bas des marches au pied des policiers, le cou brisé, il était mort et ne ferait plus de mal aux vieilles Dames.

     

    Les policiers trouvèrent Jeanne gisant dans une mare de sang sur le tapis de sa chambre, plus loin le chien baignait lui aussi dans une grande marre brunâtre, cependant Jeanne respirait encore.

     

    Elle fut emportée au CHU, et fut opérée aussitôt, quand Anne vint lui rendre visite le lendemain, elle trouva sa mère très faible, mais... en vie.

     

    Et voilà comment j'aime les assassins... Quand ils sont Morts !

     


  • Commentaires

    1
    Marie-Gabrielle
    Vendredi 29 Novembre 2019 à 00:09

    Ha ha !! He ben dites donc Chantal, quand vous vous faites un film d'horreur, vous n'y allez pas avec le dos de la cuiller !!  biggrin

      • Vendredi 29 Novembre 2019 à 10:37

        Bonjour Marie-Gabrielle,

        En effet, j'ai eu très peur pour rien, d'autant que ma porte est blindée et sous surveillance électronique, mais...quand l'imaginaire se met de la partie et dans un demi-sommeil sans doute, çà donne çà!

    2
    Vendredi 29 Novembre 2019 à 06:47

    une bien drôle de nuit, effectivement je me serais levée pour voir ce qu'il se passait....et me rassurer, mais tu devais être dans ton sommeil et surtout dans ton rêve....passe un doux vendredi

      • Vendredi 29 Novembre 2019 à 10:41

        Bonjour Monique,

        C'est exactement ce que mes enfants m'ont dit, mais j'étais tétanisée alors je suis restée au fond de mon lit, jusqu'à ce que le sommeil me remporte!

        Belle journée

    3
    Vendredi 29 Novembre 2019 à 09:11

    Bonjour Chantal. Ta nouvelle est prenante et bien écrite. Elle me glace car j'ai été cambriolée il y a un an... Bisous

      • Vendredi 29 Novembre 2019 à 10:53

        Bonjour Brigitte,

        Merci mais j'avoue que j'ai été tétanisée, cependant ma porte est blindée et est sous surveillance électronique, je n'aurai pas du paniquer, mais cela ne se contrôle pas...

        Bisous et belle journée

    4
    Vendredi 29 Novembre 2019 à 10:01

    Mais c'est une histoire terrible Livia.

    Bises et bon vendredi

      • Vendredi 29 Novembre 2019 à 10:53

        En effet Zaza, j'ai imaginé ce qu'un cambrioleur surpris aurait fait de moi!!!

        Bises et belle journée

    5
    Vendredi 29 Novembre 2019 à 11:35

    Je te comprends 

    Il m'arrive parfois de m'affoler d'un bruit 

    Et il se trouve souvent que le vent dans les branches passent à travers les murs et vient me  titiller l'esprit somnolent 

    Et c'est agaçant car je suis insomniaque , après je me lève et je crée yes pas de temps de perdu 

    Bonne journée 

      • Vendredi 29 Novembre 2019 à 11:45

        Contrairement à toi Rose, je ne me lève pas dans ces cas-là, je reste tétanisée au fond de mon lit à écouter la nuit et les bruits de mon coeur qui tape!

        Quand j'ai des insomnies (sana cauchemar), je me lève et vais lire ou écrire ou encore faire des mots croisés, mais quand j'ai peur je ne bronche pas!

        Belle journée

    6
    Vendredi 29 Novembre 2019 à 14:10
    Cigalette 106

    Bonjour je connais cette panique depuis qu'il y a quelques années on a essayé de défoncer ma porte au pied de biche je panique au moindre bruit! Mais au contraire de toi, je me lève mon chien sur les talons et je monte en haut inspecter la rue! Et tantôt il me semblait entendre des pas dans la chambre en haut car il y avait des grincements venant du plafond, mais là c'est la vieille maison qui grince sous le vent et l'humidité!

    En tous cas la peur de cetet nuit t'a inspirée avec force, bravo, bon après midi

      • Vendredi 29 Novembre 2019 à 14:21

        Bonjour Cigalette,

        Quand j'entends du bruit la nuit, je reste au fond de mon lit complètement tétanisée, je ne bouge plus et respire à peine, il faut dire que je n'ai pas de Woopy, avec un chien on se sent plus rassurée.

        Belle journée

    7
    Vendredi 29 Novembre 2019 à 21:26

    Aurais-tu du bois chez toi ? Une petit craquement car le bois bouge c'est du classique surtout dans le silence de la nuit.

      • Samedi 30 Novembre 2019 à 18:50

        Tu as raison Christian, le parquet craque parfois, mais dans le noir on se fait des idées monstrueuses!

        Belle soirée

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