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Deux idées de lecture...

 

Je vous propose aujourd'hui mon ressenti sur le livre de Marie Gillet.

 

Ma vie était un fusil chargé...

 

(Comment les livres m'ont sauve la vie)

 

Ce livre de Marie Gillet, une aminaute,

(http://bonheurdujour.blogspirit.com) qui nous envoie tout les jours de petits « Bonheur du jour » est une ode aux livres et à la lecture, que j'ai lu avec grand plaisir, car comme Marie, j'ai toujours aimé lire, j'aime lire et je lis encore avec le même plaisir, je pleure, je ris, je m'évade et parcours le monde entre les pages noircies...

 

Par contre je ne saute jamais de pages dans les livres mais si j'en trouve un particulièrement barbant, je l'arrête aussitôt pour me plonger dans un autre plus intéressant, je fais de même pour les films, je stoppe le film rasoir pour en regarder un autre plus attrayant.

 

Pour moi, lire, c'était et c'est toujours, juste du plaisir, pour Marie, son fusil étant très chargé, lire fut pour elle « vital » et dans ce livre elle nous conte comment les livres lui ont sauvé la vie !

 

Livia

 

 

 

 

 

L’ensemble du livre est plus qu’un hommage à la littérature, c’est la démonstration que chaque livre est vivant et de toute éternité.

 

« Je n’en reviens pas moi-même de ce qui s’est passé et de ce don que les livres m’ont fait de me porter sans faiblir, de prendre soin de moi et de me guérir en brisant l’enfermement dans lequel je vivais. Ils ont ma reconnaissance éternelle. »
« Le Journal d’Anne Frank, Le Silence de la mer de Vercors, Souvenirs pieux de Marguerite Yourcenar, Une Année à la campagne de Sue Hubbell, Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas…
Nous avons tous des livres-cultes, des livres-phares, des livres de chevet auxquels nous revenons régulièrement. Dans Ma vie était un fusil chargé, Marie Gillet présente un nouveau genre de livre, le « livre-chevalier ». Le chevalier sans peur et sans reproche des romans d’aventures lutte contre l’injustice, vient au secours des plus faibles et porte haut les valeurs de l’humanité. Le livre-chevalier agit de la même façon : il sauve celui qui le lit.
La narratrice raconte comment grâce à cinq « livres-chevaliers », elle a pu sortir de l’emprise dans laquelle elle a longtemps vécu après avoir été élevée par un père violent. Après des décennies de lutte, elle a été délivrée de l’anéantissement dans lequel elle sombrait.

 

Quelques extraits :

 

« J'ai lu. J'ai aimé lire. Je lis encore. Les livres sont au cœur de ma vie. Maintenant, là, j'écris un livre que vous êtes, cher lecteur, en train de lire, du moins je l'espère tant...

 

«Le b était une maman chargée tenant devant elle la charrette de courses... Elle était bien souvent accompagnée de son petit enfant le e qui aimait se pencher pour regarder autour de lui...» D'autres fois elle était avec son bébé a installé dans c son landau... »

 

« Les livres ont été merveilleux. Ils ont tout fait pour que j'avance sur mon chemin, doucement mais sûrement... »

 

«...Dans mon esprit borné, on ne lisait le tome 2 d'une série qu'après avoir lu le tome 1, de même qu'on ne sautait jamais de pages et qu'on terminait toujours un livre qu'on avait commencé, même s'il était particulièrement barbant... »

 

« Comprendre est une chose ; accepter en est une autre ; Quand à changer... n'en parlons pas !... On ne change pas d'horizon comme çà, d'un simple claquement de doigts. »

 

 

 

 

 

 J'ai aussi relu « Monsieur Ladmiral va bientôt mourir » de Pierre Bost.

 

Monsieur Ladmiral est est un magnifique livre, dont a été tiré le très beau film « Un dimanche à la campagne », il ne fait qu'une centaine de page que j'ai à nouveau dévoré en une après midi avec beaucoup de plaisir.

 

Ce livre raconte un dimanche d'été à la campagne.

 

Le fils qui admire et aime son père, vient tous les dimanche avec son épouse et ses trois enfants, le livre raconte une journée d'un de ces dimanches... cette journée là, passe doucement dans la torpeur de l'été, on a l'impression de sentir la chaleur du soleil, on croit entendre le bourdonnement des mouches dans la campagne endormie...après le déjeuner, on est si bien sous la tonnelle !

 

Et puis... arrive la fille.

 

Femme émancipée, qui conduit sa voiture, fume et gagne sa vie en vendant des nippes, elle bouge beaucoup, parle sans arrêt de tout et de rien, c'est un vrai tourbillon, qui va chambouler tout le monde et faire éclater le calme et la douceur de cette après midi d'été à la campagne... cette fille m'a beaucoup agacée durant le film.

 

Quand vient le soir, elle qui se croit une « femme libre », appelée au téléphone par son amant, elle s'en va le retrouver comme une petite fille obéissante, en plantant là tout la famille et comme le dit son père : « elle ne s'en va pas elle fuit... »

 

Livia

 

 

Dimanche d'été à Saint Ange des Bois où le vieux peintre portraitiste Urbain Ladmiral, prix de Rome et membre de l'Institut, attend la visite de Gonzague Edouard, son fils, accompagné des siens, puis de sa fille Irène. Dès leur arrivée dans la grande et belle maison familiale, la vie prend un rythme à la fois joyeux et mélancolique. C'est que Monsieur Ladmiral n'a plus beaucoup de forces. Et Gonzague, qui l'admire et l'aime avec une passion discrète, sent que son vieux père n'en a plus pour bien longtemps. Irène, elle, ultra vivante dans son plaisir de vie et d'indépendance, illumine l'atmosphère de cette après-midi douce-amère. Les trois enfants de Gonzague jouent dans le jardin. Les heures passent. Le soir tombe, Monsieur Ladmiral, heureux mais fatigué, va se retrouver tout seul avec Mercédès la servante... Le récit de Pierre BOST, intimiste, pur, et comme aquarellé, exhale tout au long de ses pages une fraîcheur presque douloureuse à force de tendresse implicite, d'extrême bonheur, mais également de résignation aux décrets irrévocables de la mort.

 

Quelques extraits :

 

«Sous la tonnelle, Monsieur Ladmiral et son fils buvaient très lentement de petits verres d'alcool. Marie-Thérèse, un peu rouge, un peu luisante, tricotait une chaussette avec une vélocité miraculeuse.

 

Les aiguilles de fer brillaient parfois dans les rayons du soleil qu'elles éparpillaient au passage, et Monsieur Ladmiral pensait doucement que la jeune femme avait les mains pleines d'étoiles ; cette idée le réveilla un peu, il sourit. Les jeux de la lumière sous le feuillage de la tonnelle le ravissaient, le plongeaient dans une espèce de griserie apaisante. C'était si beau, cette lumière d'été, et cette buée sèche de couleurs éclatantes sur tout le jardin, ces verts, ces rouges, et cet or, et ce soleil comme un liquide ou poudre … »

 

 

 

« Comme ils entraient dans le vestibule le téléphone sonna...

 

Je suis désolée, dit Irène. Elle souriait, mais comme un masque. Sa voix était presque tremblante, un peu fêlée. Elle était peut-être triste, et Monsieur Ladmiral pouvait croire que c'était en pensant à lui.

 

- Il faut absolument que je rentre à Paris tout de suite. Ce serait trop long à expliquer...

 

Elle est prête à partir, elle était partie. Elle n'était plus, comme tout à l'heure, rapide, sûre et autoritaire, elle n'était plus que rapide. Et troublée. Elle ne partait pas elle fuyait, attirée vers Paris par une force irrésistible, qui n'était plus sa force à elle. Monsieur Ladmiral, qui avait une si grande envie de la retenir qu'il en aurait pleuré, l'aurait presque poussée dehors, maintenant, tellement elle avait envie de partir, tellement il fallait qu'elle parte.»

 

 

 

« Quand le fils partit, le père accompagna la famille jusqu'à la gare, le soleil était couché, il faisait doux, clair encore... Quand le train parut, on s'embrassa en disant : « A dimanche prochain.» :

 

« Monsieur Ladmiral mit près de vingt minutes pour rentre chez lui. Il traînait un peu la jambe, mais surtout il n'était pas pressé. C'est si beau, la nuit qui vient. Les couleurs du ciel étaient ravissante, perle et grenat léger, avec une bande vert amande, tendue, toute droite, comme tracée au tire-ligne. »

 

 

 

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B
Merci, chère Livia, pour cette recension de mon livre ! Je suis très touchée. Je l'annoncerai sur mon blog lundi.<br /> Bon week end ! <br /> Marie Gillet
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R
Merci pour ces ressentis Livia.  bisous bon weekend
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G
Ce livre m'a l'air très intéressant, ma chère Livia, et me tente, moi qui suis une lectrice passionnée de tout ce que l'on me suggère ou que l'on m'offre!<br /> Alors celui-là me tente et je pense que je vais l'acheter! Merci à toi !<br /> Je t'embrasse,<br /> Gigi
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É
Bonjour Chantal. Merci pour ton ressenti sur ces deux livres. Si un livre ne me plait pas, je m'arrête. Bonne journée et bisous
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L
Comme toi, je trouve inutile de lire jusqu'au bout un livre qui nous barbe... dernièrement j'ai acheté pour la somme astronomique de 2€, un gros livre de SF (dont je suis friand) dans un vide grenier.<br /> J'étais content, car plus le bouquin est gros, plus on se fait plaisir longtemps ! Mais déception... j'ai lu deux chapitres et j'ai abandonné... pas intéressant pas bien écrit... et comble de bonheur, c'était un tome II qui faisait sans arrêt référence au tome I que bien sûr je n'avais pas lu !......pfffff !<br /> Bisous et bonne journée
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