Je vous propose une idée de lecture, j’ai beaucoup appréciée ce livre, qui décrit la vie sous l’occupation, les principaux personnages sont installés aux Ritz, l’hôtel fabuleux, qui a tenu bon durant toute cette époque épouvantable.
On y voit défiler, bien entendu l’état major allemand et tout les noceurs de l’époque, qui se goinfraient au Ritz de foie gras, de champagne et de viandes succulentes alors que les français eux crevaient de faim aux alentours de ce somptueux Palace !
Philippe Collin est un grand conteur, on est tenu en haleine de la première page à la dernière, jusqu’à la Libération de Paris par les Alliés…
Livia
" Ce livre raconte la France occupée et c'est brillant." Le Parisien
" Dans ce premier roman, historique évidemment, P.Collin trouve le ton et mieux encore." La Tribune du Dimanche
" P.Collin nous embarque, avec un indéniable talent de conteur, dans le quotidien d'un théâtre de masques." Le Figaro
Juin 1940. Les Allemands entrent dans Paris. Partout, le couvre-feu est de rigueur, sauf au grand hôtel Ritz. Avides de découvrir l'art de vivre à la française, les occupants y côtoient l'élite parisienne, tandis que derrière le bar oeuvre Frank Meier, le plus grand barman du monde.
S'adapter est une question de survie. Frank Meier se révèle habile diplomate, gagne la sympathie des officiers allemands, achète sa tranquillité, mais aussi celle de Luciano, son apprenti, et de la troublante et énigmatique Blanche Auzello. Pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel, la terrible veuve Ritz, ou encore Sacha Guitry. Ces hommes et ces femmes, collabos ou résistants, héros ou profiteurs de guerre, vont s'aimer, se trahir, lutter aussi pour une certaine idée de la civilisation.
La plupart d'entre eux ignorent que Meier, émigré autrichien, ancien combattant de 1914, chef d'orchestre de cet étrange ballet cache un lourd secret. Le barman du Ritz est juif.
Philippe Collin restitue avec virtuosité et une méticuleuse précision historique une époque troublée. À travers le destin de cet homme méconnu, il se fait l'oeil et l'oreille d'une France occupée, et raconte l'éternel affrontement entre la peur et le courage.
Producteur sur France Inter, auteur d'essais et scénariste de bandes dessinées, Philippe Collin est l'auteur de podcasts très suivis consacrés à Léon Blum, Napoléon, Simone de Beauvoir, Philippe Pétain ou encore aux Résistantes. Le Barman du Ritz est son premier roman.
Prix Maurice Druon 2024
C'est avec un grand plaisir que j'ai relu aussi, ce bouquin acheté et lu lors de vacances au bord du lac d'Annecy, à Menthon-Saint-Bernard dans les années 90.
Saint-Pierre de la Martinique, la ville anéantie par l'éruption de la Montagne Pelée, le 8 mai 1902.
L'agonie de la ville avait commencé sept jours auparavant : la première victime fut un cheval asphyxié sous les cendres crachées par le volcan ; puis la terre s'ouvrit, libérant de ses entrailles une boue brûlante dans laquelle périt tout un village ; les serpents venimeux chassés des campagnes envahirent la cité, tuant hommes et bêtes sur leur passage ; enfin la mer se souleva, engloutissant le quartier du mouillage...
Pourtant, le gouverneur de l'île, le maire, le vicaire général refusèrent de faire évacuer la ville : la panique aurait compromis la victoire de leur parti aux élections.
Et les hommes, dans leur folie, continuaient à coller des affiches sur les murs déjà chancelants quand au-dessus d'eux la montagne illuminait le ciel de ses feux.
Quelques extraits :
«Depuis 15 jours, on entendait un grondement profond et assourdi, venant des entrailles de la terre. Mais la panique ne s'était pas encore emparée de la ville. Le bruit et les bouffées de fumée furent signalés pour mémoire par le journal local. Même au début de la troisième semaine, quand le ciel nocturne s'illumina de lueurs semblables à celles d'un feu d'artillerie lointain, personne ne s'alarma outre mesure.
En ce mois d'avril, il n'y avait personne en ville qui fût effrayé.
Le premier jour de mai se leva sur une accalmie. Les citadins se regardèrent en souriant ; en définitive ils étaient sûrs d'avoir eu raison de ne pas s'inquiéter des événements des vingt-trois jours précédents... »
«Un spectacle étonnant s'offrit à lui ce matin-là. La cité tout entière, la mer et l'arrière-pays semblaient recouverts d'une épaisse couche de gelée blanche, et pourtant le soleil était chaud.
Elle recouvrait complètement les planches du balcon... Il se baissa et prit une pincée entre le pouce et l'index, se redressa et, soigneusement, renifla. L'arôme était amer, il le reconnu sur le champ...»