• Billet

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0002Beati mundo corde quoniam ipsi deum videbunt

    (Heureux les cœurs purs parce qu’ils verront Dieu), sixième béatitude, (1916)

    Maurice DENIS

    (Musée des Beaux-Arts palais de l’Evêché, Limoges)

     

     

    Ce DIEU étonnant et étonné…

     

     

    Il est assez confortable de croire en Dieu. Du moins dans un premier temps, quand Dieu sert de réponse commode aux questions insolubles et de protection assurée contre les coups durs de la vie. Mais que viennent l’épreuve et le doute, on abandonnera ce Dieu rêvé absent, inutile.

    Ou bien on le laissera au ciel – chacun chez soi ! ou bien on le rapatriera ici-bas, chacun se faisant un Dieu à sa façon, à la mesure de son désir – dis-moi ce que tu adores, je te dirai qui tu es !

    Le Dieu réel est facile à reconnaître : c’est un Dieu qui dérange. C’est le Dieu d’Abraham, de Moïse et des prophètes. Le Dieu de la Bible n’est jamais celui qu’on imagine. Dieu inattendu, imprévisible, qui dit : « Vas voir là-bas si j’y suis » - et Il est là-bas en effet : ailleurs !

    En se révélant Lui-même, Il remet en question toutes nos représentations. Il est infiniment Autre.

    En Jésus le Christ la divine surprise est portée à son comble. Les gens s’étonnent : d’où Lui viennent cette sagesse, ces miracles ? N’est-Il pas du même monde que nous ? Quel est cet homme qui se prend pour le Fils de Dieu ? N’est-Il pas plutôt le fils de Joseph ? Les gens de Nazareth sont sur la défensive, comme les gens d’ici. Une science orgueilleuse, une exégèse réductrice, ou encore – plus banale et si courante – une indifférence tranquille : il y a bien des façons d’échapper à la Rencontre, qui est toujours une épreuve en même temps qu’une grâce.

    Jésus s’étonne Lui aussi. « Il est venu chez Lui et les siens ne L’ont pas reçu » (Jn 1, 11).

    La non-foi (apistia) semble Le réduire au silence et à l’impuissance. Certes, rien ni personne ne peuvent empêcher Dieu d’être Dieu, la Lumière de briller, l’Amour d’aimer. Mais Il n’entrera pas chez toi par effraction.

    Croire, c’est ouvrir la porte. Et les miracles commencent.

    Père Alain BANDELIER

    Extrait de : Famille Chrétienne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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