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Par Liviaaugustae le 21 Août 2024 à 09:40
Au cours d'une lecture, j'ai découvert avec amusement cette grosse farce sur les centaures !
Je ne sais pas si en voyant ce squelette si les personnes ont vraiment cru à l'existence de ce personnage légendaire dans la mythologie ???
« Ce mythe inventé par les greco/romain, a fait rêver beaucoup de monde, si bien que les beaux arts, la poésie et le cinéma vont s'emparer de ces créatures.
Certes nul n'aurait parié sur leur existence réelle…
Aussi quelle surprise d'en découvrir un spécimen, exposé dans une vitrine de la bibliothèque John C. Hodges de l'université du Tennessee, à Knoxville !
Une pancarte dit qu'il s'agit de « l'une des trois sépultures de centaure découvertes en 1980 par la Société archéologique d'Argos Orestiko, à 8 km au nord est de Volos, en Grèce. »
Le squelette est admirablement conservé, allongé sur le côté, à moitié extrait de sa gangue de terre, entouré de tablettes d'argile et de fragments de céramique.
Mais en réalité cet artefact est une habile fabrication, pour enseigner l'importance de scepticisme dans les relations qu'entretiennent la science, l'art et l'histoire.
Son initiateur, Bill Willers, sculpteur et professeur de microbiologie, l'a conçu en 1980, agençant les ossement d'un poney et ceux d'un modèle du département d'anatomie,
noircis pour leur conférer un aspect vieilli.
Wilers souhaitait : « tester le désir du public de croire à l'incroyable » et explorer « la zone grise entre l'objectif et le subjectif ».
La leçon à tirer de cette « installation artistique» est de se méfier du conditionnement qui nous incite à croire sur parole toute forme d'autorité. »
Squelette artificiel de centaure...
Les artistes quand à eux se sont fait plaisir :
Fresque (détail)
Fresque (détail)
Coucher de soleil
Max Frey
Vase antique
Chiron était un centaure, fils du titan Cronos qui se changea en cheval pour l'engendrer avec la Nymphe Philyra.
Il était donc de la lignée des dieux et immortel. Contrairement aux autres centaures de la mythologie grecque, qui étaient violent et brutaux, Chiron était un sage plein de connaissances.
Il n'est pas de la même lignée que les autres centaures, et sa seule ressemblance avec eux est son apparence physique.
Il a donc un corps de cheval, dont le cou et la tête sont remplacés par un torse d'homme.
Le dieu Apollon et la déesse Artémis lui avaient enseigné l'art de la médecine et de la chasse. Il avait aussi la capacité de lire le destin des gens dans les astres, et donc d'agir comme devin.
Chiron habitait en Thessalie dans une grotte au pied du mont Pélion, où il recevait les visiteurs en quête de soins médicaux.
Plusieurs héros furent ses disciples, comme Acille, Nestor, Ulysse et bien d'autres encore.Chiron était immortel, par sa lignée avec un titan. Mais, lors du massacre des centaures, il fut blessé accidentellement par son ancien élève et invité Héracles, qui tira une flèche dont la pointe avait été trempée dans du sang de l'Hydre de Lerne.
Le sang vénéneux dans la blessure empêchait la plaie sur sa cuisse de guérir, malgré son savoir en médecine.
Comme il souffrait terriblement, il demanda aux dieux de donner son immortalité à Prométhée et ainsi donner fin a ses jours et ses souffrances.
Zeus plaça ensuite Chiron dans les cieux, sous la forme de la constellation du centaure, pour l'honorer de sa sagesse et de sa vie sans reproches.
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Par Liviaaugustae le 17 Juillet 2024 à 00:05
La langue du serpent, que je vous ai présentée hier, m'a fait penser à Loki, personnage de Wagner, personnage douteux et infréquentable, que j'ai rencontré aussi dans le jeu des « Défis Nature », on ne gagne avec ce Loki, seulement par sa ruse, tout le reste ; courage, force, etc, est complètement nul !
Livia
Loki, tel qu'il est représenté dans un manuscrit du XIIIe siècle
Loki, également connu sous le nom de Loptr, Hveðrungr ou encore Loge (dans la tétralogie de Wagner), est un des dieux principaux du panthéon de la mythologie nordique.
Appartenant aux groupes des Aesir, Loki est le dieu de la malice, de la discorde et des illusions.
Il est le fils du géant Farbauti et de Laufey, ainsi que le père de plusieurs monstres : le serpent Jörmungand, le loup Fenrir et la déesse du monde des morts Hel. Il est également la mère du cheval d'Odin à huit jambes Sleipnir. Malgré ses origines, il est accueilli dans le panthéon divin des Ases par Odin.
Loki est capable de métamorphose; il est aussi impulsif et irresponsable que malin et rusé. Les Aesir ont souvent recours à lui pour régler des problèmes dont il est bien souvent lui-même la cause. De nature fondamentalement négative et traître, sa jalousie l'amène à causer la mort du dieu Baldr. Furieux, les Ases le punissent en l'attachant avec les entrailles d'un de ses fils sous un serpent dont le venin goutte sur son visage. Il en sera ainsi jusqu'à la fin prophétique du monde, le Ragnarök, où Loki se libèrera et mènera les géants à l'assaut contre les dieux et les hommes. Loki et son dieu opposé, Heimdall, s'entretueront pendant la bataille.
Châtiment de Loki
James Doyle Penrose
La nature changeante et ambiguë de Loki est sujette à débats chez les spécialistes quant à son rôle dans le panthéon divin, et il a été comparé à divers personnages d'autres mythologies.
Loki est un dieu récurrent et célèbre qui a survécu dans le folklore moderne d'Europe du Nord ; son personnage est référencé et source d'inspiration dans de nombreuses œuvres de la culture moderne.
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Par Liviaaugustae le 11 Juillet 2024 à 00:07
Persée et Andromède
Fresque de Pompéi
[…] Il (Persée) avait déjà laissé autour de lui et derrière lui des nations innombrables, lorsque ses regards tombent sur les peuples de l'Ethiopie et sur les champs de Céphée.
Là Andromède payait d'un châtiment immérité le langage insolent de sa mère, sur l'ordre de l'impitoyable Ammon. Le descendant d'Abas la voit enchaînée par les bras à de dur rochers...
… A son insu les feux de l'amour pénètrent dans son cœur ; il demeure stupéfait et, saisi à la vue de tant de beauté, il oublie presque de battre les airs de ses ailes...
...Persée redouble ses instances ; alors, craignait de paraître coupable d'une faute qu'elle ne voudrait pas avouer, elle lui apprend le nom du pays, le sien et le fol orgueil que sa mère avait conçu de se savoir belle ; elle n'avait pas encore tout raconté lorsque l'onde retentit ; un monstre arrive, qui se dresse au-dessus de la mer immense et couvre de son poitrail la vaste étendue des flots… : « Vous aurez plus tard tout le temps de pleurer ; pour sauver votre fille vous n'avez qu'un instant.
Si je vous la demandait, moi, Persée, fils de Jupiter et de celle que l'or fécond de Jupiter rendit mère dans sa prison, moi, Persée, vainqueur de la Gorgone à la chevelure de serpents, moi qui, porté sur des ailes frémissantes ai osé traverser les plaines l'air, assurément vous me choisiriez assurément comme gendre de préférence à tous les autres ; à tant de titre je veux, pourvu que les dieux me favorisent ajouter encore un bienfait. Qu'elle soit à moi et je m'engage à la sauver par ma valeur. » Acceptant cette condition (qui aurait pu hésiter ?), les parents pressent le héros et lui promettent, outre leur fille, un royaume pour dot...
Ainsi se précipitant d'un vol rapide à travers l'espace, le descendant d'Inachus s'abat sur le dos du monstre, il lui plonges son fer dans l'épaule droite jusqu'au crochet recourbé.
Atteint d'une cruelle blessure, celui-ci tantôt se dresse dans les airs de toute sa hauteur, tantôt se cache sous les eaux, tantôt tourne sur lui-même, comme un sanglier farouche effrayé par une meute de chiens qui l'enveloppe en hurlant....
Il a aperçu un écueil dont la pointe se dresse au-dessus des ondes, quand elles sont calmes, mais que la mer recouvre quand elle est agitée. Il le prend pour appui et, tenant de la main gauche l'extrémité de ce rocher, il plonge trois ou quatre fois son fer dans les entrailles du monstre, sans lui laisser aucun répit. Des applaudissements et des cris retentissent sur le rivages et montent jusqu'aux demeures célestes ; pleins de joie, Cassiopée et Séphée, père d'Andromède, saluent le héros du nom de gendre ; il le proclament l'appui et le sauveur de leur maison ; délivrée de ses chaînes, s'avance vers eux la jeune fille qui fut la récompense et la cause de cet exploit.
[…] Persée, craignant que le dur gravier ne blesse la tête couronnée de serpents, il étend sur le sol des feuillages moelleux, amasse une couche de tiges légères, nées sous les eaux, et y dépose la tête de Méduse, fille de Phorcys. Ces tige récemment coupées, où une moelle spongieuse entretenait encore la vie, éprouvent aussitôt, à son contact, l'effet de la tête monstrueuse ; elles durcissent ; rameaux et feuillages prennent une rigidité jusque là inconnue. Cependant les nymphes de la mer essayent de renouveler ce prodige sur d'autres rameaux ; charmées d'y réussir chaque fois, elles en jettent, telles qu'elles les trouvent les semences dans les eaux ; aujourd'hui encore le corail a conservé la même propriété ; il durcit au contact de l'air et ce qui dans la mer était une branche flexible devient, quand il en sort, une pierre […]
Métamorphoses d'Ovide
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Par Liviaaugustae le 18 Juin 2024 à 00:02
La déesse Vesta
On la représente, sous les traits d'une matrone aux traits sévères, assise ou debout, vêtue d'une longue tunique et portant un voile. Les statues de Vesta ne sont pas très nombreuses car elle a été adorée sous le symbole du feu allumé sur l'autel.
Vesta est la déesse protectrice du foyer domestique et du foyer public.
Dans toute l'Antiquité, le foyer était considéré comme le symbole de la vie domestique dont le bonheur repose sur la chasteté de l'épouse.
Plus tard elle devint la personnification du feu de la terre.
Fille aînée de Saturne et d'Ops elle fut avalée la première par son père, et, plus tard lorsque Jupiter l'eut fait régurgiter, elle refusa de se marier et voulut garder sa virginité.
Ses attributs sont: le sympulum, le paladium et la lampe symbole du feu.
Le culte de Vesta, quoique fort répandu, ne donna pas lieu à l'érection d'un grand nombre d'édifices. Numa lui éleva un temple de forme ronde, dont le toit était, dans l'origine, couvert de roseaux. C'était dans cet édifice que brûlait le feu sacré, dont l'extinction était regardée comme une calamité publique.
A Rome, les vestales, instituées par Numa, étaient recrutées parmi les premières familles de Rome pour entretenir le feu sacré de la déesse. Les vestales étaient des filles vierges, choisies pour servir la déesse pendant une période de trente ans.Les Vestalia se déroulaient du 7 au 16 juin. La fête en l'honneur de Vesta était célébrée le 8 Juin. Les matrones romaines se rendaient nus pieds au temple de la déesse et l'on promenait dans les rues des ânes couronnés de fleurs et portant des colliers de petits pains (monilia de pane).
L'honneur dont jouissait l'âne dans cette circonstance est attribué par Ovide à la circonstance suivante : Cybèle invita un jour les dieux à une fête ; Vesta s'y trouva, et, s'étant endormie sur l’herbe, faillit perdre son honneur, car Priape s'approchait d'elle en catimini ; heureusement, l'âne de Silène se mit à braire et Priape s’enfuit piteusement. On puisait dans le Numicus (petit fleuve côtier entre Lavinium et Ardea) l'eau nécessaire aux libations.
Le 16 Juin, on célébrait la purification du temple, dont la poussière était jetée dans le Tibre.
Sous le règne d'Auguste, une nouvelle cérémonie prit place en l'honneur de la déesse : le 28 avril, on célébrait la fête de Vesta palatine dans le temple d'Apollon palatin.Ruines actuelles du temple de Vesta sur le Forum romain.
Ce temple brûla de nombreuses fois , car il abritait le foyer public romain, dans lequel le feu brûlait toujours.
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Par Liviaaugustae le 16 Avril 2024 à 00:28
Saturne, la tête protégée par un manteau d'hiver, une faucille à la main
Fresque à Pompéi maison des Dioscures
Saturne/Cronos est le dieu du temps dans la religion romaine.
Il préside la période qui précède le solstice d'hiver, celle des Saturnales.
Les Saturnales, étaient de grandes fêtes accompagnées de grandes réjouissances et de véritables ripailles, célébrées en l'honneur de Saturne,
Vers la date du solstice d'hiver, les Romains fêtaient les Saturnales dont la durée varia selon les époques: Cicéron nous dit qu'elles duraient sept jours à son époque, Auguste les réduisit à trois et Claude les porta à cinq.
On suspendait des figurines aux sanctuaires des carrefours et au seuil des maisons qui avaient été nettoyées et purifiées.
Pendant ces fêtes les esclaves jouissaient d'une apparente liberté, cette fête inversait l'ordre des choses et pendant un temps, les esclaves devenaient les maîtres et inversement, les maîtres des esclaves.Cronos/Saturne dévorant un de ses enfants
Rubens
Cronos/Saturne, est le dieu grec du temps qui s'écoule, de la destinée et Kairos c'est un terme grec qui peut se traduire par le bon moment pour agir.
Aux dieux du temps.
Et pourtant le printemps est là !
Les oiseaux ont bâtit leurs nids depuis longtemps déjà dont s'échappent moult pépiements, les arbres sont parés de leurs feuilles et les fleurs s'épanouissent aux jardins.
Alors que font donc ces deux-là ?
Ont-ils en connivence, décidé de nous gâcher la vie ?
Il faut s'en défier car ils ont la réputation de dévorer leurs enfants.
Où donc ont-ils caché le soleil, qui nous arrive à minis doses.
Quand au ciel plus gris que bleu, il pleure souvent et la mer qui a revêtue sa robe de deuil est en colère aussi et noie les côtes de vagues monstrueuses.
Et sous ce déluge permanent les hommes ne savent plus à quel dieu se vouer.
Il semble que les ébats de Maïa – déesse du printemps – et de Vulcain aient pris fin et que cette dernière soit intervenue pour nous envoyer enfin, le printemps ?
Pourvu que çà dure !
Livia
Vulcain et Maïa
Bartholomeus Spranger
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