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    Les pièces romaines spéciales...

     

     

     

    La pornographie telle qu’elle est appréhendée à notre époque avec toutes les scènes vulgaires qu’elle comporte, n’était pas celle du 1er siècle chez les romains. Dans l’antiquité, la sexualité ainsi que sa représentation relevaient du domaine de l’art, des dieux, des amulettes afin de favoriser la fertilité. Elles étaient sacrées et a priori pas tout à fait privées. Et quand bien même cela relevait de l’ordre du sacré, la mise en scène des images érotique au 1er siècle chez les Romains n’était pas considérée comme scandaleuse ou immorale comme ailleurs à la même époque.

     

    La représentation de la sexualité était considérée comme une partie intégrante de la vie quotidienne des Romains. C’est d’ailleurs pour cette raison que dans la quasi-totalité des arts, des littératures ainsi que des spectacles publics romains, on y trouve plusieurs scènes érotiques. Donc, lire ce patrimoine culturel au prisme du contexte actuel vous fera dire que l'époque romaine était hyper sexualiste et sans pudeur. Et c’est précisément à ce niveau qu’intervient la seconde analyse.

     

    Avant d'intenter un procès quelconque, l’objectif est de connaître les motivations d’un fait. Nommées Spintriae, ces pièces ont été produites en plusieurs versions dont le nombre s’étend à 184 maximum. Si les sources semblent moins lucides sur les motivations d’une telle création, certaines estiment que ces monnaies ont été créées dans le but de payer les prostitués.

     

    En réalité, pendant l’époque romaine, les soldats des légions romaines n’étaient pas autorisés à se marier pendant les 25 ans de leur service. Une loi qui va favoriser la débauche, la prostitution féminine. À cet effet, durant l’époque romaine, les historiens mentionnent que la prostitution était très répandue. Donc, pour payer une prostituée, il fallait payer avec cette monnaie.

     

    Car tout usage de la monnaie portant l’effigie du roi à des fins sexuelles était passible de condamnation et d’exécution. En fait, la monnaie initiale commerciale de l’époque romaine comportait sur la partie pile, l’effigie du roi. Un être très vénéré par la religion. Et, sur la partie face, il y avait l’image d’un dieu ou d’une déesse. Donc, utiliser cette monnaie comme un moyen d’échange “sexuel” est considéré comme une trahison et un sacrilège. À cet effet, sous le règne de l'Empereur Caracalla, un cavalier a même failli payer les frais de cette inattention lorsqu’il a ramené avec lui, une pièce portant l’effigie du roi dans un bordel. Il a été condamné à mort. Cette condamnation a été annulée suite à l’assassinat de l’Empereur près de Carrhae en Syrie. Voici ainsi les motivations de la création de la monnaie contenant les images pornographiques. L’idée était d’éviter d’associer l’image du roi et du dieu ou de la déesse à des activités de fornication.

     

    Comme nous l’avons mentionné en préambule, ce qui peut paraître normal à une époque et sur un territoire ne l’est pas nécessairement sur un autre. Vous ne pouvez donc pas juger ce peuple antique en lisant les faits avec une loupe contemporaine. Alors qu'à l’époque, l’objectif de cette fabrication était une méthode pour séparer le sacré du sacrilège.

     

    1. La préservation de l’image des empereurs

    2. Les dieux et déesse

    3. L’église

    4. L’art

    5. La culture

    6. La tradition

    7. La civilisation

     


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    C'est tout ce qui reste aujourd'hui de la splendide villa des frères Quintilii...

    (image wikipédia)

    Lors de leurs fouilles, des archéologues ont trouvé une imposante et luxuriante cave viticole dans la Villa des riches frères Quintilii, près de Rome.

    Encore une incroyable découverte de l'époque romaine. Les passionnés d'Histoire le savent : les Romains adoraient le vin au point que les hommes et les femmes de l'époque vénéraient un dieu du vin et de la fête : le célèbre Bacchus ! Ce vin, ils le produisaient, parfois au sein de leur maison. C'est ce qu'a découvert une équipe de plusieurs archéologues. Les spécialistes ont déterré lors de fouilles une cave pour le moins originale. Il s'agit d'“un opulent complexe de production de vin” au sein de la Villa des Quintilii, près de la capitale italienne...

     

    Parc de Versailles, le bassin du dieu Bacchus...

    par les frères Marsy

    « Sans précédent dans le monde antique »

    Les premières traces de la cave ont été découvertes il y a six ans dans la Villa des frères Quintilii, connus pour avoir été assassinés par l’empereur romain Commode en 182.

    C'est “grâce aux noms gravés sur une conduite d’eau en plomb" que "nous savons que l’ancien complexe de villas romaines de 24 hectares appartenait aux riches frères Quintilii, consuls en 151 de notre ère”, précise dans un article de la revue Antiquity, Emlyn Dood, l’un des trois archéologues à l’origine de la découverte, assistant directeur à la British school de Rome.

    Datant du milieu du IIIe siècle, le site est connu pour son architecture hors norme : riche en statues, marbre et carrelage colorés, il se compose d’un complexe balnéaire “monumental” et d’“un immense cirque de courses de chars” construit après la récupération de la villa par Commode...

    C’est d’ailleurs près du cirque que son équipe et lui ont trouvé les restes de la cave. Comme d’autres à l’époque romaine, celle-ci renferme une zone de foulage, deux pressoirs, une cuve pour recueillir le moût de raison ainsi que des jarres en argile pour le stockage et la fermentation.

    Une cave utilisée comme... théâtre !

     

    Bacchus sur son tonneau...

    (image wikipédia)

    Cette cave romaine n’est pas commune. Son intérieur a étonné les chercheurs. “La décoration et l'agencement de ces éléments sont presque totalement sans précédent dans le monde antique”. Les pièces où le vin est produit sont recouvertes de marbre, symbole de luxure. Pour les auteurs, “la vendange annuelle a été repensée” ici “en tant que représentation théâtrale”, notent-ils dans la recherche. La production de vin a été conçue pour être regardée comme un spectacle par les propriétaires de la villa.

    La Villa de la cave Quintilii n'offre que le deuxième exemple connu”, après la Villa Magna à 50 kilomètres d’Anagni, “parmi ce qui était sûrement une immense industrie impériale, de la production de vin dans une installation impériale”...

     

     

     

     


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    Balsamaire (flacon à parfum) à deux anses en forme d'amphore; verre pourpre, Ier – IIe siècles après J.-C.

     

    C'est probablement la première fois qu'un parfum du début de notre ère a été identifié. Une petit fiole d'essence, retrouvée en Espagne en 2019, vient de révéler ses secrets.

    Le patchouli est probablement l'une des senteurs les plus populaires aujourd'hui... Mais nos ancêtres romains aussi, l'adoraient ! C'est ce que révèle la découverte d'une bouteille vieille de 2 000 ans, lors de fouilles archéologiques près de Séville, en Espagne. Bien sûr, le flacon historique ne sentait plus rien lorsqu'il a été découvert. Mais une étude chimique a permis de déterminer ce qu'il contenait, soit probablement de l'huile de patchouli.

    Un état de conservation "exceptionnel"

    Il s'agit d'une magnifique petite bouteille en quartz, sculptée de la forme d'une amphore, qui était parfaitement scellée d'un bouchon minéral en dolomite (une forme de carbone) recouvert de ce qui semble être du pétrole. Elle a été retrouvée en 2019 dans ce qui aurait été le caveau familial de Romains aisés, entourée de nombreux autres objets liés aux rituels funéraires. Il semblerait que l'onguent, qui a été très bien conservé, ait appartenu à une femme incinérée lorsqu'elle avait entre 30 et 40 ans. Son urne funéraire contenait aussi des perles d'ambre.

     


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  • Les corbeaux continuent leurs raids criards sur nos jardins, c'est une cacophonie très déplaisante, je regrette de ne plus avoir le fusil à plomb de mes frères avec lequel je tirais autrefois à la campagne, j'aurai fait des cartons sur ces bruyants volatils !

    Quand au chat, je ne le vois plus, sans doute traumatisé par l'attaque des corbeau, il aurait peur de sortit se balader ?

    On sait aussi – d'après la mythologie grecque – pourquoi ils sont noirs, c'est parce qu'un corbeau aurait désobéit à Apollon...

    Les dieux ne plaisantaient pas.

    Livia

     

     

    Les corbeaux

    Dessin d'Arthur Rackham

    Dans la mythologie grecque, Apollon fut un jour si amoureux de la princesse Coronis, fille du roi Plégias, qu'il confia à un corbeau blanc le soin de veiller sur elle. Un jour que le corbeau relâcha son attention, Coronis se laissa séduire par un mortel nommé Ischys. Lorsque Apollon le sut, il en fut si jaloux qu'il tua la jeune fille d'une flèche. Sur le point de mourir, elle lui apprit être enceinte de ses œuvres . Sauvé par Apollon, leur fils Asclèpsios fut confié au centaure Chiron, qui fut chargé de l'éduquer. Comme punition pour sa négligence, Apollon revêtit le corbeau d'un plumage noir.

     

     

    Apollon citharède versant une libation face à un oiseau noir – sans doute un corbeau.

    Médaillon d'un kylix attique à figures blanches provenant de Delphes.

     

     

     


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    Le Panthéon à Rome

     

    […] Le Panthéon de Rome est un édifice religieux antique situé sur la piazza della Rotonda, bâti sur l'ordre d'Agrippa au Ier siècle av. J.-C. Endommagé par plusieurs incendies, il fut entièrement reconstruit sous Hadrien (début du IIe siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de la religion romaine. Il fut converti en église au VIIe siècle par le pape Boniface IV et aujourd'hui elle est devenue la basilique de la Sainte Vierge et tous les Martyrs.

     

    C’est le plus grand monument de la Rome antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, grâce à l'église qui l'a entretenue.[...]

     

     

    Intérieur du Panthéon de Rome

     

    Giovanni Paolo Panini

     

     

    Le maçon au travail...

    Deux millénaires après sa construction, la coupole du Panthéon à Rome – la plus grande en béton sans aucun renforts métalliques – ne montre aucun signes de faiblesse dans sa structure. Aucun béton moderne ne peut en dire autant. (Pourtant aujourd'hui avec la technique et les nouveaux appareils les constructeurs ont beaucoup plus de moyens, non ? Livia)

    Alors comment donc les maçons de la Rome antique fabriquaient-ils ce mortier si résistant ?

    Une équipe américaine de chercheur du Massachusetts, (ils viennent fourrer leur nez partout en Europe... et un jour prochain on apprendra qu'ils ont labellisé ce concept qui a été découvert par eux bien entendu ! Livia) a découvert le secret : une mixture à chaud. « De la chaux vive était rajouté au mortier , ce qui provoquait une réaction avec l'eau et faisait chauffer l'ensemble, cette réaction engendre le dépôt de fragments de calcaire dans le béton, lui conférant une capacité d'auto-réparation. » En effet, lorsque le béton moderne se fissure, de l'eau ou de l'humidité pénètre dans l'ouverture qui finit toujours par s'élargir. Mais dans le béton antique, l'infiltration provoquait la dissolution de la chaux et les ions calcium se recristallisaient réparant la fissure.

    La découverte de cette technique pourrait améliorer nos matériaux actuels. « Nos essais de mélange a chaud avec du béton moderne ont montré les même capacités de réparations. » Nous pourrons produire du béton plus durable.

    (C'est dans le magasine Sciences & Vie N° 1266, que j'ai lu cette nouvelle, nous remercions les romains pour leurs apports aux futures constructions d'aujourd'hui, qui seront plus solides et... sans infiltrations. Livia)

     

     

     

     


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