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    Scène de guerre...

     

    (image pixabay)

     



     

    Partout on tue

     

     

    A quoi servirait-il de fuir ?

     

     

    Partout on tue, on incarcère.

     

     

    Le monde est lassé à mourir

     

     

    De tant de haine et de guerres.

     

     



     

    Et l’on a beau scruter le ciel,

     

     

    Chercher derrière les nuages

     

     

    Une lueur providentielle,

     

     

    Rien que la nuit, que les orages.

     

     



     

    Et l’on a beau vouloir parler

     

     

    A cœur franc de ce qui nous hante.

     

     

    La crainte nous serre le ventre,

     

     

    Et personne n’ose parler.

     

     



     

    Et l’on a beau vouloir crier

     

     

    Qu’on a les pieds, les mains liés.

     

     

    Comme personne ici ne crie,

     

     

    On se tait par humilité.

     

     

     

    Maurice CARÊME

     

     

    (De plus loin que la nuit ; 1993)

     

     

     

    Et depuis 1993, non seulement rien n’a changé, mais

     

    j'ai l'impression que la cadence a plutôt augmenté... et en plus on

     

    doit se taire !

     

     

    « Tout ce que vous direz, sera retenu contre vous ! »

     

     

    Alors, quand on entend notre va-t-en guerre de président, qui n'a

     

    jamais connu la guerre ni toutes les horreurs qui l'accompagnent,

     

    dire qu'il veut envoyer des hommes en Ukraine « faire la guerre »

     

    on se demande s'il est vraiment sérieux et s'il a toute sa tête ?

     

     

    La France se porte déjà  si mal sans cela !

     

     

    Livia

     



     

     

     

     



     


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    Jonas, détail d'une page enluminée de la Bible moralisée d'Oxford, deuxième tome, copiée et enluminée à Paris entre 1235 et 1245, Parie BNF

     

     

     

    Représenté jeune comme le Chris, selon l'usage du XIIIe siècle, Dieu est isolé dans un nuage bleu. IL ordonne à l'énorme poisson de recracher Jonas : « Dieu parla au poisson qui vomit Jonas sur le rivage ». C'est le bord beige du médaillon, enjambé par Jonas, qui figure la terre ferme.

     

    Dieu avait envoyé Jonas prêcher la conversion à Ninive, capitale de l'empire assyrien qui avait asservi cruellement les royaumes d'Israël et de Judas, en 722 avant Jésus Christ. Mais Jonas s'embarque, pour fuir cette mission qui le terrifie, sur un bateau à destination de Tarsis, à l'extrémité du monde connu à l'époque. Alors Dieu déclenche une tempête. Terrifié, les marins prient leur dieu dans l'espoir d'être épargnés. Jonas, lui, dort dans sa cabine... « Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? Tu dors ? Lèves-toi ! Invoques ton Dieu. Peut-être que ce dieu s'occupera de nous pour nous empêcher de périr. » Jonas finit par avouer que c'est lui qui a provoqué la colère de dieu. De nos jours encore, un passager que l'on soupçonne de porter malheur est appelé par les marins un Jonas...

     

    Les matelots prient alors Yavé de leur pardonner et, « s'emparant de Jonas il le jetèrent à la mer. » Mais Dieu a pitié de lui : « Dieu fit qu'il y eut un gros poisson pour engloutir Jonas. » le prophète va rester trois jours dans le ventre de cet énorme poisson,ou de la baleine, selon les traductions. C'est alors qu'il se décide enfin a adresser une belle et ardente prière à Dieu, qui prophétise la mort du Christ, sa descente aux enfers et sa Résurrection : « J'étais descendu dans les pays souterrains vers les peuples d'autrefois, mais de la fosse tu as fait remonter ma vie. » Jésus le confirmera au chapitre douze de l'évangile selon saint Matthieu : « De même que Jonas fut dans le ventre de la baleine trois jours et trois nuits, de même le Fils de l'Homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. »

     

    L'histoire de Jonas est un entétype (préfiguration, prophétie) du Christ. Jonas est le cinquième des douze petits prophètes à la fin de l'Ancien Testament, quelques siècles avant la naissance du Christ...

     

     

    Bible moralisée de Tolède appelée aussi Bible de Saint Louis, vers 1220- 1240, Cathédrale Sainte Marie Tolède Espagne

     

    Cette Bible, copiée et illustrée à Paris dans la première moitié du XIIIe siècle, appartint à un laïc inconnu de la cour de Saint Louis. Une bible moralisée, généralement publiée en plusieurs tomes, est composée de milliers de petits tableaux racontant tous les épisodes de la Bible, Ancien et Nouveaux Testament, avec un teste abrégé en regard de chaque image. A chaque scène biblique correspond une autre image qui en propose l'interprétation, inspirée des commentaires du théologien dominicain Hugues de Saint Cher. Elle était ditemoralisée car elle donne des règles de vie à suivre pour se comporter en bon chrétien.

     

    Le manuscrit de Paris n'est qu'un tiers de cette Bible ; le premier volume est conservé à la bibliothèque d'Oxford, et le troisième au British Museum de Londres. Elle connue un vif succès auprès des rois et des princes. Chaque page comporte huit médaillons, sur fond rouge dans la colonne de gauche, bleus dans celle de droite, comme sur lees vitraux du XIIIe siècle. Notre feuillet, raconte l'histoire de Jonas et la met en parallèle avec le Christ qui ne s'est pas dérobé à sa mission, est mort et a été enseveli, puis est ressuscité d'entre les morts.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     


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    Marie-Denise Villers, dite « Nisa Lemoine » ou « Nissa Villers », née Marie-Denise Lemoine en 1774 à Paris où elle est morte le 19 août 1821 est une artiste peintre française.

     

    Elle s'est illustrée comme portraitiste de style néo-classique.

     

     

    Jeune femme assise à la fenêtre

     

     

    L'enfant dans son berceau entraîné par les eaux

     

     

    Jeune femme lisant devant sa fenêtre

     

     

    Portrait de Madame Soustras

     

     

    Jeune femme dessinant

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    «La paille et la poutre »

     

    « Voir le petit défaut du voisin tout en ignorant votre énorme défaut. »

     

     

    La Parabole de la paille et la poutre

     

    Pieter Mortier

     

     

     

    La parabole de la paille et de la poutre est une parole prononcée par Jésus Christ, dans le Sermon sur la montagne telle que le rapporte l'Evangile selon Matthieu. Le discours est assez bref et commence par avertir ses disciples des dangers de juger les autres, déclarant qu'ils seraient eux aussi jugés selon la même norme.

     

    Jean de La Fontaine a repris cette morale dans plusieurs de ses Fables.

     

     


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    La magnifique Fontaine de Trévi à Rome

     

    (image wikipédia)

     

     

     

    Chaque année, des milliers de touristes jettent des pièces dans la fontaine de Trévi, espérant chance et bonheur. On ne sait pas si cela fonctionne pour eux, mais pour les plus démunis, si ! En effet, ces pièces servent à financer des supermarchés gratuits, aux portes de Rome, qui soutiennent près de 40.000 personnes.

     

     

     

    Le geste est mondialement connu, pas de passage à la fontaine de Trevi à Rome sans y lancer une petite pièce, ce que font des milliers de touristes chaque année. Ce qui est sans doute moins connu, c’est que ces pièces sont remises à la Caritas locale, une organisation caritative et d’aide catholique italienne, et que parmi les initiatives soutenues grâce à cet argent récolté, il y a celle des «Emporiums de la solidarité». Ce sont des supermarchés “à points” qui se trouvent dans plusieurs quartiers de la capitale italienne, et dans lesquels des personnes, en difficultés financières, peuvent venir se procurer gratuitement de la nourriture et autres produits de première nécessité.

     

    Depuis le début de l’initiative, il y a une quinzaine d’années, les Emporiums ont déjà aidé près de 40.000 personnes et distribué plus de 5.000 tonnes de nourriture, selon le rapport 2023 de Caritas Rome. Au-delà des chiffres, ces supermarchés sont devenus un espace accueillant, où ceux qui viennent peuvent retrouver des gestes habituels comme faire des courses et discuter avec les nombreux bénévoles qui ont le sourie aux lèvres.

     

    Au-delà des courses alimentaires

     

    Malgré les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes qui accèdent à l’Emporium, beaucoup d’entre elles, caddie à la main, arrivent avec le sourire, en discutant avec les employés et les bénévoles. « La chose fondamentale que nous faisons ici est d’accueillir les familles. Après quelques mois, nous apprenons à les connaître, […], elles nous parlent, elles nous écoutent. Si vous êtes accueillants, ils s’ouvrent», explique Lucia. « Depuis quatre ans que je travaille ici, j’ai vu plusieurs familles qui ont réussi à reprendre leur vie en main. […] Écouter les gens, ça n’a pas de prix.» Ceux qui se portent volontaires «découvrent un monde de pauvreté, mais aussi d’humanité, qui est très beau. Vous ramenez ensuite cela chez vous, dans votre famille, dans votre travail, et cela génère de l’attention, de la sensibilité. Les «pauvres» ou les «étrangers» ne sont pas seulement des catégories, mais ce visage [spécifique] ou cette famille [spécifique] », conclut joliment Daniela. Agnès, bénévole à l’Emporium Casilina depuis dix ans, confirme et «vient avec plaisir» vivre «une belle expérience».

     

    Isabella H. de Carvalho

     



     

    Pour une fois que les touristes servent à quelques chose d'utile et de nécessaire il est bon de le signaler et de les remercier.

     

    Admirons aussi tous ces «catholiques bénévoles » qui œuvrent dans ces Emporium et qui redonnent de l'espoir à tous ces gens démunis. Que feraient-ils sans nous ???

     

    Livia

     



     


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