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    Mercredi 1er mars 2024

     

    Bonjour mars qui nous arrive dégoulinant de pluie...

     

     

    Perce-neige au printemps

     

    (image Pixabay)

     

    Mars

     

    En mars, quand s’achève l’hiver,
    Que la campagne renaissante
    Ressemble à la convalescente
    Dont le premier sourire est cher ;

     



     

    Quand l’azur, tout frileux encore,
    Est de neige éparse mêlé,
    Et que midi, frais et voilé,
    Revêt une blancheur d’aurore ;

     



     

    Quand l’air doux dissout la torpeur
    Des eaux qui se changeaient en marbres ;
    Quand la feuille aux pointes des arbres
    Suspend une verte vapeur ;

     



     

    Et quand la femme est deux fois belle,
    Belle de la candeur du jour,
    Et du réveil de notre amour [...]

     

    Sully Prudhomme, (Les solitudes)

     



     

    Le temps était affreux il a plu presque tout les jours, nous avons fait des jeux de société, regardé des films et avec les deux filles j'ai pâtissé, et malgré le mauvais temps, les journées ont passé très agréablement, oui mais hélas, comme tout à une fin ici bas, les enfants sont repartis jeudi soir... me revoilà donc en solitaire...

     

    Livia

     

     

     

     


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    Mardi 13 février 2024

     

    Aujourd'hui c'est le mardi gras, les masques sont de sortie...

     

    Tandis que les hauts parleurs hurleront – on appelle ce bruit, musique aujourd'hui – une pluie de confettis et de serpentins recouvrira le sol...

     

    L'odeur de la saucisse grillée emplira le centre ville, mêlée à l'odeur sucrée des chouchous...

     

    Je resterai tranquillement à la maison, je réaliserai des beignets que nous dégusterons comme à la Guadeloupe.

     

    Livia

     

     

    Les masques du carnaval de Venise...

     

    (image pixabay)

     

     

     

     

     

    Mardi gras

     

    Le mardi gras, falot comme un fantoche

     

    Met son faux nez à l'huis, fait briller ses galons,

     

    Siffle un air, sautant sur ses talons,

     

    Baille et s'éveille avec une âme de gavroche.

     

     

     

    Enflons de confettis quelque énorme sacoche,

     

    Le labeur de demain paierai les violons ;

     

    Pendant trois jours entiers, vive la vie ! Allons

     

     

     

    Déambuler avec la bonne humeur en poche !

     

    Les masques ont au bras des dominos fleuris,

     

    Et, sur *l'arquelinade immense qu'est Paris

     

    Une neige en papier tombe, multicolore.

     

     

     

    Cependant qu'imitant quelque souffle estival

     

    Les serpentins fluets, comme une étrange fleur

     

    Font aux arbres d'hiver flotter le carnaval.
    Lucie Delarue-Mardrus

     

     

     

    * Arquelinade : Pièce bouffonne où Arlequin jouait le rôle principal. Bouffonnerie, pitrerie.

     


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    jeudi 1er Février 2024

     

     

     

    Je vous offre un de mes petits poèmes sur l'hiver, que j'ai retrouvé au fond d'un tiroir...

     

     

     

    Et bien que ces jolis fruits rouges soient tout gelés, le merle a faim, il va donc essayer quand même de les déguster...

    (image pixabay)

     

     

    Hiver

     

    Cette nuit, février est arrivé en tapinois,

     

    Vêtu d’écharpes éthérées,

     

    Atours d’hiver, effilochés,

     

    Enveloppant les ifs verts.

     

    Il y a dans les bois, des craquements sinistres,

     

    Fêlures obscures, dans la nature pensive,

     

    Les oiseaux, sur les branches enneigées

     

    Se taisent effarouchés,

     

    Par ce silence blanc si froid,

     

    Ils sautillent, les pattes givrées,

     

    A la recherche de graines oubliées.

     

    Livia

     


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    Vendredi 1er décembre 2023

     

    Nous voici déjà au dernier mois de cette année 2023.

     

    Le temps s'envole si vite, trop vite...

     

     

    L'eau forte de l'arbre sur la rougeur du soir...

    (Photo de ma petite fille)

     

    Deuxième Décembrale

    Le jardin où la terre est morte

    Sur la rougeur vive des soirs

    Pour moi seule accuse l'eau forte

    De ses légers branchages.

     

    Cadre de mon âme profonde

    Qui s'apprête à boire la nuit

    A l'heure où la lune sans bruit

    Au prochain arbre, et toute ronde,

    Revient se pendre comme un fruit.
    Lucie Delarue-Mardrus

     


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    Dimanche 1er octobre 2023

     

     

     

     

     

     

     Octobre

     

    James Tissot

     

     

     

     

     

     

     

     

    La chanson d'octobre

     

    J'ai reparu sur la colline

     

    Dans un nuage aux franges d'or,

     

    Je suis la beauté qui décline ;

     

    Mais, à mes charmes, on devine

     

    Que les cœurs me suivent encore !

     

     

     

    Ce n'est plus la fraîche auréole,

     

    Ce n'est plus l'éclat des grands jours ;

     

    C'est la pâleur, déjà plus molle,

     

    D'un front qui se penche et s'isole,

     

    Au souvenir de ses amours.

     

     

     

    Adieu les grâces qu'on déploie,

     

    Les beaux romans faits à loisir ;

     

    Adieu l'extase, adieu la joie

     

    D'un cœur qui s'arrête ou se noie

     

    Au bord des coupes du plaisir !

     

     

     

    Ah ! Cet adieu, quand je le chante

     

    Un feu nouveau brûle mon sein :

     

    La voix du passé, provocante,

     

    M'irrite, et je suis la bacchante

     

    Qui part pour le coteau voisin.

     

     

     

    Vendangeurs, tendez vos corbeilles ;

     

    Vigneron, retourne au pressoir !

     

    Sous la dépouille de vos treilles,

     

    J'arrive, et mes jambes vermeilles

     

    Chancellent au souffle du soir.

     

     

     

    Évohé ! Les défis sans nombre

     

    Se mêlent au chant des buveurs,

     

    Dérobons-nous dans le bois sombre :

     

    Les fruits tardifs, cueillis dans l'ombre,

     

    Ont encore d'étranges saveurs !

     

     

     

    L'aurore écartera l'ivresse :

     

    Écuyer, selle mon cheval !

     

    Que la meute à ma voix se presse ;

     

    Je suis l'Automne chasseresse

     

    Qui parcourt la plaine et le val.

     

     

     

    Je vais, je viens, fière et meurtrie ;

     

    Puis, enfin, lasse à mon retour,

     

    Je me replonge en rêverie,

     

    Sur ce lit de feuille flétrie

     

    Qui s'amasse au pied de ma tour !

     

     

     

    Et maintenant, murmure et pleure,

     

    Vent précurseur des mois glacés.

     

    Je sais une chanson meilleure ;

     

    Et je l'entonne, quand vient l'heure,

     

    En souvenir des jours passés !

     

     

     

    J'ai reparu sur la colline

     

    Dans un nuage aux franges d'or,

     

    Je suis la beauté qui décline ;

     

    Mais, à mes charmes, on devine

     

    Que les cœurs me suivent encore !

     

    Joseph Autran.

     


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