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    Baudelaire est un poète que j'aime beaucoup, dans une de mes revues j'ai relevé ces quelques morceaux sur la modernité et sur le diable qui mène la danse dans le monde...

     

    Un critique de l'époque trouvait que le cœur de Baudelaire avait : «L'épouvantable laideur de son visage. »

     

    D'après une photo faite par Etienne Carjat, je ne trouve pas son visage si laid, il y a pire !

     

    Livia

     

     

    Photo de Charles Baudelaire par Etienne Carjat vers 1861

     

     

    Autoportrait, (vers 1844-1845)

     

     

    Baudelaire estimait qu'il était : « Venu trop tard, dans un monde trop vieux... »

     

     

    « Ce monde a acquis une épaisseur de vulgarité qui donne au mépris de l'homme spirituel la violence d'une passion... » (La vulgarité est tangible aujourd’hui...Livia)

     

     

     

    « Sublime subtilité du diable, dont la plus belle ruse est de nous persuader qu'il n'existe pas... » (même l'église aujourd'hui l'escamote ! Un jour j'ai parlé du diable à un prêtre qui m'a répondu ce genre d'ânerie, alors, lui ai-je demandé, qui a tenté Jésus, l'a porté sur une montagne, etc... Silence ! Et nous avons parlé d'autres choses...– Livia)

     

     

     

    « Le monde, cette grande barbarie éclairée au gaz... » (Ce monde éclairé aujourd’hui par l’électricité, le vent, la mer, est devenu pire !) Livia

     

     

     

    « Ce n'est pas particulièrement par des institutions politiques que se manifestera la ruine universelle, ou le progrès universelle, car peu importe le nom. Ce sera par l'avilissement des cœurs. » ( Et nous y sommes chacun pour soi et sans Dieu pour tous ! Livia)

     

     

     

    Pour Baudelaire, les temps qui s'ouvraient ressembleraient à une danse macabre de plus en plus endiablée, puisque le diable est un chorégraphe :

     

    « Fait toujours bien tout ce qu'il fait ;

     

    « Un gigantesque remous,

     

    qui va chantant comme les fous,

     

    En pirouettant dans les ténèbres... »

     

     

     

    « Ô charme d'un néant follement attifé ! » C'est l'ironie de la Mort, toujours victorieuse de l'ennui moderne qui voudrait la nier… (Combien il avait raison, puisque aujourd’hui, on nous affirme que l’on pourra vivre éternellement, d’un côté tout en continuant à tuer de l’autre – euthanasie – arrêt de grossesse, etc... ! Livia)

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Statue de l’empereur Auguste Prima Porta

     

     

     

     

     

    Acta fabula est (La pièce est joué )est une locution latine qui signifie

     

    « la pièce est jouée ». Elle annonçait, dans les théâtres romains

     

    antiques, la fin de la représentation et le moment pour le public de se

     

    retirer.

     

    Sur son lit de mort, l'Empereur romain Auguste, se sentant proche de la fin, demanda un miroir, se fit peigner les cheveux et raser la barbe. Après quoi, il aurait dit :

     

    « N'ai-je pas bien joué mon rôle ? (...) Oui, lui répondit-on... (Plaudite, Acta fabula est !) Applaudissez, dit-il, la pièce est jouée ! »

     

    Il y en a qui joue très mal leur rôle aujourd’hui, mais qui ne veulent absolument pas partir, à notre grand Dam !

     

    Et qui reste juste pour : « Ad gloriam » (Pour la gloire.)

     

    Livia

     

     


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    Nicolas Boileau

    Jean-Baptiste Santerre

     

     

     

     

     

    Un petit clin d’oeil à mon article sur les pro et anti loups, publié le jeudi 22 août dernier...

    « De tous les animaux qui s’élèvent dans l’air,

    Qui marchent sur terre, ou nagent dans la mer,

    De Paris au Pérou, du Japon jusqu’à Rome,

    Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme »


    Il a encore raison ici, le temps s’en va si vite, que nous peinons à le suivre… «Hâtons-nous ; le temps fuit et nous traîne avec soi. »

     

     

     Mais comme il le dit, il faut se hâter lentement et sans perdre

     

     

    courage...

    «Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Plissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacer… »

     

    La citation ci-dessous est très réaliste, nous pouvons constater tous les jours que ce qui plaisait à nos parents, ne nous plaisait guère et nos enfants et petits enfants se gaussent de ce que nous avons aimé, chansons, mode, etc...

    « Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs… »

     

     

     

    Du temps de Boileau il valait mieux fuir les médecins, ils ne

     

    savaient pas grand-chose et tuaient plus souvent qu’ils ne

     

    guérissaient...

     

    « La preuve qu’il ne fut jamais mon médecin, c’est que je suis

     

    encore en vie… »

     

     

     

    L’honneur à l’époque était un statut qu’il ne fallait surtout pas

     

    prendre à la légère, mais aujourd’hui, sait-on seulement ce que ce

     

    mot signifie ???

     

    « L’honneur est comme une île escarpée et sans bord : On ne peut

     

    plus y rentrer dès que l’on est dehors… »

     

     

     

     

    Aujourd’hui, non seulement nous ravageons la terre, mais nous

     

    détruisons aussi le ciel !

     

    « On peut être héros sans ravager la terre… »

     

     

     

    Même avant de connaître ce judicieux conseil de Boileau, je

     

    délaissais un livre dès que je m’apercevais qu’il ne m’intéressait

     

    pas, quand je trouvais que le style était lourd, que l’histoire ne

     

    tenait pas la route… je connais par contre des personnes qui

     

    s’obligent à lire certains livres, rien que pour aller raconter qu’ils

     

    les avaient lu et combien ils les avaient aimés !

     

    « Un livre vous déplaît ; qui vous force à le lire ? Laissez mourir un

     

    fat dans son obscurité : un auteur ne peut-il pourrir en sûreté ?… »

     

     

     

     

    Et pourtant, sous prétexte que – la langue évolue – notre langue

     

    est détériorée, on y a amalgamé des tas de mots étrangers, il y en

     

    tant, qu’une poule n’y retrouverait pas ses petits !

     

    « Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin est toujours, quoi

     

    qu’il fasse, un méchant écrivain… »

     

     

     

     

    Si tous ceux qui voulaient écrire – souvent parce qu’ils sont fille

     

    ou fils de – suivaient le conseil ci-dessous, nous n’aurions pas

     

    cette flopée de bouquins nuls et sans sel qui encombrent les

     

    librairies...

     

     

    «Avant donc que d’écrire, apprenez à penser. »

     

     

     

    Et pour terminer en beauté :

     

    «Rien n’est beau que le vrai : Le vrai seul est aimable… »

     


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    « Un Je ne sais quoi » : Ce quelque chose de difficilement définissable. »

     

     

     

    Souvent nous avons des « je ne sais quoi inexplicables », qui nous obligent à faire ou ne pas faire, à dire ou ne pas dire, des choses

     

     

     

    indéfinissables, elles nous apparaissent comme dans un brouillard, qui nous rendent très tristes sans que l'on sache pourquoi.

     

     

     

    Ces « Je ne sais quoi », ont été traités par beaucoup de poètes et d'écrivains...

     

     

     

    Livia

     


    Un je ne sais quoi de triste émane de ce brouillard...

     

    (image pixabay)

     


     

    Ce qui nous montre bien que tout ne meurs pas,

    Mais qu’il reste de nous, après notre trépas,
    Je ne sais quoi plus grand et plus divin encore,
    Que ce que nous voyons, et que la mort dévore. 

     

     

     

    Joachim du Bellay

     

     

    «Je cherchais je ne sais quoi dans la prunelle des hommes, au calice des fleurs, aux formes si changeantes, si multiples

     

    de la vie, […] 

     

    Octave Mirbeau

     

     

     

     

    « La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré

     

    tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. 

     

    Henri Barbusse

     

     

     

     

    « Il fait doux, il fait clair. L’hiver commence à peine et je ne sais quoi de printanier flotte dans l’air subtil. 

     

    Charles Le Goffic

     

     

     

     

     

     

     

    «Il est des nœuds secrets, il est des sympathies
    Dont par le doux rapport les âmes assorties
    S’attachent l’une à l’autre, et se laissent piquer

     

    Par ces je ne sais quoi qu’on ne peut expliquer. »

     

    Pierre Corneille

     

     

     

     


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    Je vous offres quelques réflexions de Pierre Desproges, que je trouve excellentes, pour sourire quand même, malgré tout les ennuis qui s'accumulent sur nos têtes en ce moment...

     

    Livia

     

     

     Pierre Desproges sur scène

     

    (image wikipédia)

     

    Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : « Je n’ai pas perdu mon temps. »

     

    • Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et ne laisser aucun doute sur le sujet.

    • Est-il indispensable d’être cultivé quand il suffit de fermer sa gueule pour briller en société ?

    • Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu’un épouvantable doute m’étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu’eux sont d’ailleurs ?

    • Au Paradis, on est assis à la droite de Dieu : c’est normal, c’est la place du mort.

    • Je ne bois jamais à outrance, je ne sais même pas où c’est.

    • On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.

    • La nostalgie, c’est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.

    • Un jour j’irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien. (j’avoue que cela me tente aussi beuacoup ! Livia)

     

    Pierre Desproge

     

     

     

     

     

     


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