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Par Liviaaugustae le 8 Août 2024 à 00:19
Les deux fontaines de la Place Saint-Pierre de Rome
Federico Paolo Nerly
Les fontaines de la place de la Concorde
Les deux fontaines baroques de la place Saint-Pierre à Rome ont inspiré de nombreux architectes à travers l’Europe, dont Jacques-Ignace Hittorff, l’architecte français d’origine allemande qui a créé les « Fontaines de la Concorde » à Paris.
Réalisées à la demande du roi Louis Philippe sous la monarchie de Juillet, dans le cadre de travaux d’embellissement de la place, elles furent achevées en 1840.
Hittorff s’inspire pour cela des deux fontaines jumelles de la place Saint Pierre, qu’il avait pu admirer lors d’un voyage en Italie.
Il les fait construire à l’entrée des Champs-Élysées, d’une part et d’autre de l’obélisque tout juste acheminé d’Égypte.
Appelées Fontaine des Mers et Fontaine des Fleuves, elles sont ornées de statues en bronze avec des dorures rappelant le monde maritime et fluvial.
Si elles sont plus fastueuses que leurs cousines italiennes, leurs vasques, leur forme en « champignon » et leur structure sur base octogonale rappellent sans conteste les fontaines baroques du Vatican qui leur ont servi d’inspiration.
Fontaine des fleuves Place de la Concorde
Fontaine des Fleuves (détail)
Fontaines des mers Place de la Concorde
Fontaine des mers (détail)
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Par Liviaaugustae le 18 Juillet 2024 à 00:08
Les trésors de la Bretagne
« Voir la Bretagne et...y revenir ! »
Pour y faire un petit tour, clic sur le lien ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=YENDgFU1Znw
Livia
Le Gwen ha du
Neuf provinces pour un drapeau
Le drapeau breton, dont le nom signifie blanc et noir, a été dessiné au début du XXe siècle, en s’inspirant du blason de Rennes et de la bannière étoilée des Etats-Unis. Les bandes symbolisent les neuf provinces historiques de la Bretagne : les blanches pour la Basse-Bretagne (Trégor, Léon, Cornouaille et Vannes), et les noires pour la Haute-Bretagne (Dol, Nantes, Rennes, Saint-Malo et Saint-Brieuc). Les mouchetures d'hermine, dont le nombre peut varier, évoquent les ducs de Bretagne, dont elles sont le symbole.
Des coiffes parlantes
Du Moyen Âge au début du XXe siècle, les Bretonnes ont porté des coiffes au quotidien, chaque pays ayant sa forme particulière. Par ses broderies et ses décorations, la coiffe en tulle de coton ou toile de lin renseigne sur le statut de la femme (jeune fille, mariée, veuve ou en deuil), et son niveau social. Elles sont encore portées lors des pardons et par les cercles celtiques lors d’événements festifs.
La maison du poète ferrailleur, un village imaginaire en pleine campagne
Depuis trente ans, Robert Coudray façonne dans le bocage morbihannais, à Lizio, un univers insolite et extravagant, dans un esprit oscillant entre Tim Burton et le Facteur Cheval. Ce bricoleur de génie, un peu touche-à-tout (prof de techno, cinéaste, tailleur de pierre, fabricant de char de carnaval, crêpier, agriculteur…), utilise du matériel de récupération ou de recyclage pour construire des tours fantasmagoriques et bancales, des automates animés et sonores, ou des machines improbables (engins cinétiques ou volants, fontaines musicales, totems de vent…), dans le seul but d’émerveiller. En plus, cet "écolomusée" est à la pointe des énergies renouvelables !
(Pas d'image, si vous désirez visiter ce village, clic sur la lien cis-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=Q-YQa-N9BoI
La spécialité gastronomique
En Haute-Bretagne (à l'Est), l'authentique galette de sarrasin se compose seulement de trois éléments : la farine, le sel, et l'eau. Quant à l'œuf, les crêpiers ne l'utilisent qu'en garniture.
Le héros : Cadoudal, la détermination incarnée
Doté d'une force herculéenne et d'un courage exemplaire, Georges Cadoudal (1771-1804), royaliste convaincu, fut l’un des grands chefs de guerre de la chouannerie, nommé général par ses propres troupes. Mort sur l’échafaud en 1804, il a son mausolée à Auray, sa statue à Bignan, et seize rues portent son nom en Bretagne, ainsi qu'un chemin sur la presqu'île de Locoal, qui mène à l'une de ses cachettes.
L'église du Graal, la légende arthurienne invitée à l’autel
Quand il a restauré et décoré cette église romane à Tréhorenteuc (Morbihan), de 1942 à 1960, l’abbé Gillard a souhaité mêler le christianisme à la légende arthurienne. On y voit ainsi un vitrail « du Graal », le Christ représenté par un cerf, et un chemin de Croix où Marie-Madeleine a les traits de la fée Morgane !
Les alignements de Lagatjar, « l'autre Carnac »
À quelques encablures de la plage de Pen-Hat (Finistère), un champ ouvert est planté d'une soixantaine de menhirs en granit, alignés sur une droite et deux lignes perpendiculaires. Ce site mégalithique datant du néolithique contient beaucoup moins de pierres levées que celui de Carnac (Morbihan), mais il est tout aussi fascinant.
Les jardiniers de la mer
Les récoltes d'algues pour fertiliser les jardins potagers et les champs se pratique en Bretagne depuis des siècles, particulièrement dans le Finistère. Les goémoniers récoltent les algues à pied ou depuis un bateau goémonier. Pour en savoir plus, il faut visiter la Maison de l'algue à Lanildut, premier port de déchargement d'algues en Europe.
Le fest-noz, bal populaire breton
Danses collectives, musiques traditionnelles, le fest-noz est un événement festif incontournable en Bretagne (près d’un millier sont organisés chaque année !), une pratique vivante se nourrissant d'un répertoire pléthorique de milliers d'airs et de danses, qui diffère d'un village à l'autre. Créée dans les années 1950 pour faire revivre les rassemblements festifs de la société paysanne bretonne, la « fête de nuit » est inscrite depuis 2012 au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l’Unesco. Un bon moyen d'intégration pour les Bretons d'adoption et pour les touristes !
L'archipel des Sept-Îles
Au large de la Côte de Granit rose, dans les Côtes-d'Armor, cette réserve naturelle, constituée de cinq îles et deux récifs (nommée Sept-Îles par une francisation du breton ar jentilez puis sentiles), abrite la plus importante colonie d'oiseaux de mer de France : l’unique colonie française de fous de Bassan (22 000 couples) et 175 couples de macareux moines (?? 240 en 2019). C’est d’ailleurs pour protéger cette espèce en voie de disparition en raison des nombreuses parties de chasse organisées sur ces îles que la Ligue de protection des oiseaux (LPO) fut créée en 1912. Autour de l'archipel vit une colonie de phoques gris d’environ 40 individus, que l'on peut observer lors d'une sortie encadrée en bateau, seul moyen d'accéder à l'archipel. La compagnie Armor Navigation dispose de vedettes à moteur, mais il est plus plaisant d'y aller avec le Sant C'hireg, une réplique d'un langoustier à voile (photo).
L'héroïne : Viviane, la Dame du lac
Selon la légende, la fée Viviane (ou Niniane) a emprisonné Merlin dans la forêt de Brocéliande (associée à la forêt de Paimpont, Ille-et-Villaine), afin de le garder auprès d'elle grâce à un sortilège que celui-ci lui a révélé par amour… Elle résiderait dans un palais de cristal dissimulé dans un lac, devant le château de Comper. C'est l'histoire contée au centre arthurien du château, bien qu’elle ait été, en fait, inventée par l'écrivain Jean Markale (1928-2008), auteur du Cycle du Graal.
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Par Liviaaugustae le 12 Juillet 2024 à 00:11
Comme le temps n'est pas très beau et nous prive de balade, nous avons été visiter le Musée Dobrée qui a été entièrement rénové, ce fut une visite passionnante.
Les photos étant interdites dans ce musée, j'ai emprunté ces quelques photos à Wikipédia, mon APN est donc resté au fond de mon sac tout confit de ne point servir, en réalité c'est moi qui était toute déconfite.
Livia
Le musée
Par testament en date de 1894, Thomas Dobrée lègue ses collections et l’ensemble du site au département de Loire-Inférieure. L’ensemble devient un musée qui ouvre pour la première fois au public le 8 janvier 1899, soit trois ans après la mort de Thomas Dobrée. Les collections de la Société archéologique et historique de Nantes et de la Loire-Inférieure (c'est ainsi que la Loire Atlantique se nommait autrefois) sont alors réunies à celles de Thomas Dobrée.
L'entrée du Musée, dans lequel se trouve ce magnifique escalier...
Anne de Bretagne, reine de France
Saint Christophe
(atelier de Bosch Nantes)
L'écrin du cœur d'Anne de Bretagne, souvent appelé reliquaire du cœur d'Anne de Bretagne, est un objet funéraire d'orfèvrerie funéraire, fabriqué au début du XVIe siècle pour accueillir le cœur de la duchesse Anne de Bretagne (1477-1514), reine de France.
Il est conservé au musée départemental Thomas Dobrée de Nantes depuis 1896.
Dérobé dans la nuit du 13 au 14 avril 2018, l'écrin a été retrouvé par la police le 21 avril dans les environs de Saint-Nazaire et restitué au musée en septembre de la même année.
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Par Liviaaugustae le 29 Mai 2024 à 00:04
Notre-Dame-de-la fin-des-Terres
À la Pointe Saint-Mathieu, au bout du bout de la Bretagne et de la "fin des terres", la ville d’origine a disparu. Seule Notre-Dame du Bout-du-Monde survit aux aléas de l’histoire et veille sur les marins livrés au péril de la mer.
Vue de la pointe
(image wikipédia)
Il n’y a pas que dans les films catastrophes et dans les légendes que des villes disparaissent sans laisser de traces ou presque. Même pas besoin pour cela d’une éruption volcanique cataclysmique, d’un séisme, d’un raz-de-marée, d’une avalanche. La fureur humaine et la guerre suffisent amplement à rayer de la carte une cité jadis prospère, si bien anéantie que ses survivants renonceront à la reconstruire. Ainsi la chapelle de Notre-Dame du Bout-du-Monde, Ar Itron Varia ar Pen ar Bed en breton, est-elle le dernier vestige de la petite ville de Saint-Mathieu, au bout de la pointe du même nom dominant l’Atlantique, dont elle a jadis été la paroisse. […]
Tout va basculer, hélas, lorsqu’en 1558 une attaque de la flotte anglaise sur les défenses de la pointe Saint-Mathieu endommage l’abbaye et rase la petite ville, exceptée l’église, épargnée par les boulets. Alors même que Saint-Mathieu disparaît, et que l’abbaye commence à son tour à péricliter, Notre-Dame survit et conserve son statut de paroisse, sans doute parce qu’elle tend, en raison de son emplacement privilégié face à l’océan, à devenir un sanctuaire marin, son cimetière accueillant souvent les corps des hommes péris en mer, pêcheurs des environs comme marins au long cours qui ont fait naufrage dans ces parages, parmi les plus dangereux du globe.
C’est ainsi qui sont inhumés, entre autres, les hommes de la gabarre Dorothée, sombrée en 1768, et ceux d’une frégate espagnole de Cadix, perdue corps et biens en 1780.
L’on vient donc ici prier pour ceux qui sont au loin, livrés au péril de la mer, afin qu’ils reviennent à bon port, et pour ceux, hélas, qui ne reviendront plus.
La Révolution marque l’abandon définitif de l’abbaye qui, à l’instar de la plupart des communautés masculines contemplatives, n’a cessé de décliner tout au long du XVIIIe siècle.
Elle sera bientôt transformée en carrière à ciel ouvert, avant que l’on abatte ses chapelles et absidioles afin de construire le phare. […]
Anne Bernet
Cap, abbaye et phare Saint-Mathieu
(dessin de Félix Benoist)
(image wikipédia)
Site romantique à souhait, ce promontoire du bout du monde à la rudesse inhospitalière inspire au célèbre historien français du XIXe siècle Jules Michelet une vision tourmentée :
«C'est la limite extrême, la pointe, la proue de l'ancien monde.
Là, les deux ennemis sont en face :
La terre et la mer, l'homme et la nature.
Il faut la voir quand elle s'émeut, la furieuse, quelles monstrueuses vagues elle entasse à la pointe Saint Mathieu, à cinquante, à soixante, à quatre-vingts pieds ; l'écume vole
jusqu'à l'église ou les mères et les sœurs sont en prières.
Et même dans les moments de trêve, quand l'océan se tait, qui a parcouru cette côte funèbre sans dire ou sentir en soi : Ristes usque ad mortem !» (rire jusqu’à la mort) !
J'ai vu cette Pointe Saint-Matthieu plusieurs fois dont une fois en hiver, elle est lugubre, d’autant qu’il faut aussi faire face au vent sur cette Pointe du bout du monde...
Mais je l'ai vu plusieurs fois en été sous un beau soleil et un magnifique ciel bleu, le paysage est tout à fait autre, la mer bleu roi ondule tranquillement en caressant les rochers qui descendent jusqu'à elle, tandis que...les touristes fourmillent aux pieds de la Vierge et la mitraillent avec leurs objectifs.
Livia
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Par Liviaaugustae le 24 Mai 2024 à 00:09
Le Festival de Cannes bat son plein, jusqu'au 25 mai.
Les projecteurs sont massés autour du tapis rouge, tandis que les stars envahissent la Croisette.
Mais d’où vient le nom de cette promenade mythique ?
La croix de la Croisette à Cannes
La 77e édition du Festival de Cannes se déroule jusqu’au 25 mai. C’est probablement l’un des événements les plus médiatisés au monde chaque année. Jugez plutôt, il accueille 35.000 festivaliers, parmi lesquels acteurs, producteurs et diffuseurs, pendant douze jours consacrés au 7e art. Cette année encore, tous les jours à la nuit tombée, la plage Macé de la Croisette, située juste en face de l’hôtel Majestic, se transforme en salle de cinéma à ciel ouvert. Justement, ce nom de Croisette, il faut en parler.
La Croisette est une longue plage de sable fin et blanc. Elle épouse la forme circulaire de la baie de Cannes, du Palais des Festivals au Port Canto, sur presque trois kilomètres. Les People investissent la large promenade piétonne de la Croisette et le boulevard du même nom, bordé par des hôtels de luxe qui ont ponton sur mer depuis des lustres: Le Carlton, le Martinez, le Majestic … Leurs “plages privées” aux matelas moelleux et parasols généreux rivalisent chaque saison pour devenir “the plage to be”. Des kiosques design de couleurs crème glacée et bleu lagon ponctuent cette promenade prestigieuse. Depuis 2017, l’Atelier d’Urbanité Roland Castro et
l’agence internationale d’architecture Snøhetta planchent sur la requalification de ce front de mer mythique. La Croisette réinvente sa légende…
La Croisette fait donc rêver, mais connaissez-vous l’origine de son nom ? Il vient d’une petite croix sans dorure ni paillettes. Elle existe encore mais personne ne la cherche ! Vous la dénicherez au bout du parking de Palm Beach face à la mer, à la hauteur de l’ancien palais des festivals. Les photographes se pressent moins devant cette réplique d’un autre âge…
Au Moyen Âge, la Croisette est un terrain marécageux traversé par un chemin de pèlerinage. Les pèlerins se rendent à Saint-Honorat,la grande abbaye bénédictine fondée au Ve siècle sur l'Île de Lerins. ls se rassemblent devant une simple croix en bois avant de faire la traversée. Sa présence, ici est attestée à partir de 1370. La traversée était-elle vraiment dangereuse ? Aujourd’hui, les navettes mettent 15 minutes en bateau à moteur pour rejoindre l’île Saint-Honorat. Qualifiée d’’île sainte” dans l’Antiquité tardive et d’”île sacrée” à la fin du Moyen Âge, elle reste le seul monastère insulaire occidental qui se soit maintenu du Ve siècle jusqu’à nos jours.
Aller à Saint-Honorat valait pèlerinage en Terre sainte ! Ainsi, au Moyen Âge, les gueux se pressaient en nombre sur la Croisette, en évitant de s’embourber, dans l’espoir de sauver leur âme. Un message encore d’actualité ?
Elisabeth Bonnefoi
Personne ne recherche cette croix ?
Est-ce que cela nous étonne ???
Qu'est-ce qu'ils en ont à faire d'une croix ?
Ils sont trop occupés à se déshabiller dans des oripeaux signés par des « couturiers » et préfèrent aussi se remplir la panse dans les palaces aux bords des piscines... tout en jetant des anathèmes wokistes au monde !
Elle est pourtant jolie cette croix !
Livia
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