-
Par Liviaaugustae le 6 Septembre 2024 à 00:05
Je vous propose une idée de lecture, j’ai beaucoup appréciée ce livre, qui décrit la vie sous l’occupation, les principaux personnages sont installés aux Ritz, l’hôtel fabuleux, qui a tenu bon durant toute cette époque épouvantable.
On y voit défiler, bien entendu l’état major allemand et tout les noceurs de l’époque, qui se goinfraient au Ritz de foie gras, de champagne et de viandes succulentes alors que les français eux crevaient de faim aux alentours de ce somptueux Palace !
Philippe Collin est un grand conteur, on est tenu en haleine de la première page à la dernière, jusqu’à la Libération de Paris par les Alliés…
Livia
" Ce livre raconte la France occupée et c'est brillant." Le Parisien
" Dans ce premier roman, historique évidemment, P.Collin trouve le ton et mieux encore." La Tribune du Dimanche
" P.Collin nous embarque, avec un indéniable talent de conteur, dans le quotidien d'un théâtre de masques." Le Figaro
Juin 1940. Les Allemands entrent dans Paris. Partout, le couvre-feu est de rigueur, sauf au grand hôtel Ritz. Avides de découvrir l'art de vivre à la française, les occupants y côtoient l'élite parisienne, tandis que derrière le bar oeuvre Frank Meier, le plus grand barman du monde.
S'adapter est une question de survie. Frank Meier se révèle habile diplomate, gagne la sympathie des officiers allemands, achète sa tranquillité, mais aussi celle de Luciano, son apprenti, et de la troublante et énigmatique Blanche Auzello. Pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel, la terrible veuve Ritz, ou encore Sacha Guitry. Ces hommes et ces femmes, collabos ou résistants, héros ou profiteurs de guerre, vont s'aimer, se trahir, lutter aussi pour une certaine idée de la civilisation.La plupart d'entre eux ignorent que Meier, émigré autrichien, ancien combattant de 1914, chef d'orchestre de cet étrange ballet cache un lourd secret. Le barman du Ritz est juif.
Philippe Collin restitue avec virtuosité et une méticuleuse précision historique une époque troublée. À travers le destin de cet homme méconnu, il se fait l'oeil et l'oreille d'une France occupée, et raconte l'éternel affrontement entre la peur et le courage.Producteur sur France Inter, auteur d'essais et scénariste de bandes dessinées, Philippe Collin est l'auteur de podcasts très suivis consacrés à Léon Blum, Napoléon, Simone de Beauvoir, Philippe Pétain ou encore aux Résistantes. Le Barman du Ritz est son premier roman.
Prix Maurice Druon 2024
C'est avec un grand plaisir que j'ai relu aussi, ce bouquin acheté et lu lors de vacances au bord du lac d'Annecy, à Menthon-Saint-Bernard dans les années 90.
Saint-Pierre de la Martinique, la ville anéantie par l'éruption de la Montagne Pelée, le 8 mai 1902.
L'agonie de la ville avait commencé sept jours auparavant : la première victime fut un cheval asphyxié sous les cendres crachées par le volcan ; puis la terre s'ouvrit, libérant de ses entrailles une boue brûlante dans laquelle périt tout un village ; les serpents venimeux chassés des campagnes envahirent la cité, tuant hommes et bêtes sur leur passage ; enfin la mer se souleva, engloutissant le quartier du mouillage...
Pourtant, le gouverneur de l'île, le maire, le vicaire général refusèrent de faire évacuer la ville : la panique aurait compromis la victoire de leur parti aux élections.
Et les hommes, dans leur folie, continuaient à coller des affiches sur les murs déjà chancelants quand au-dessus d'eux la montagne illuminait le ciel de ses feux.
Quelques extraits :
«Depuis 15 jours, on entendait un grondement profond et assourdi, venant des entrailles de la terre. Mais la panique ne s'était pas encore emparée de la ville. Le bruit et les bouffées de fumée furent signalés pour mémoire par le journal local. Même au début de la troisième semaine, quand le ciel nocturne s'illumina de lueurs semblables à celles d'un feu d'artillerie lointain, personne ne s'alarma outre mesure.
En ce mois d'avril, il n'y avait personne en ville qui fût effrayé.
Le premier jour de mai se leva sur une accalmie. Les citadins se regardèrent en souriant ; en définitive ils étaient sûrs d'avoir eu raison de ne pas s'inquiéter des événements des vingt-trois jours précédents... »
«Un spectacle étonnant s'offrit à lui ce matin-là. La cité tout entière, la mer et l'arrière-pays semblaient recouverts d'une épaisse couche de gelée blanche, et pourtant le soleil était chaud.
Elle recouvrait complètement les planches du balcon... Il se baissa et prit une pincée entre le pouce et l'index, se redressa et, soigneusement, renifla. L'arôme était amer, il le reconnu sur le champ...»
14 commentaires -
Par Liviaaugustae le 5 Septembre 2024 à 00:05
A vos souhaits...
(Image pixabay)
L’expression populaire largement répandue « à vos souhaits » est lancée, depuis le Moyen Âge, voire l’Antiquité, à une personne qui éternue.
Son origine reste cependant floue, et plusieurs hypothèses sont permises.
« À tes souhaits ! », répondez-vous probablement à vos proches lorsqu'ils éternuent. Mais savez-vous seulement ce que cela signifie ?
Un signe de chance ou de malchance dans l’Antiquité
Prononcer "à vos souhaits", ou du moins des vœux lorsque quelqu’un éternue, pourrait bien être un réflexe qui vient de l’Antiquité.
En effet, l’éternuement pouvait alors être perçu aussi bien positivement que négativement en fonction du moment de la journée ou de la position de la Lune lorsqu’il avait lieu.
Il faut dire que tous les tressaillements involontaires du corps étaient alors scrupuleusement analysés et associés à des prédictions.
L’éternuement n’est pas lié à la maladie, car il provient de la tête, partie noble et sacrée du corps. Il est alors exempt de toute impureté. Son caractère totalement incontrôlé et irrépressible en fait aux yeux des contemporains une manifestation divine. De nombreux traités attestent même la valeur divinatoire de l’éternuement, qui doit être interprété en tenant rigoureusement compte du contexte. On s’exclame alors "Que Zeus te sauve te sauve !" (ou Jupiter chez les Romains ) par exemple.
Un moyen de conjurer le sort au Moyen Âge. Les informations sur la perception de l’éternuement se font rares au Moyen Âge. Toutefois, l’histoire généralement retenue est celle de la peste, qui décima des millions de personnes et dont l’éternuement était l’un des premiers symptômes. Ce serait le pape Grégoire le Grand qui aurait lancé l’injonction de bénir les gens en leur souhaitant "Que Dieu vous bénisse" ou "Que Dieu vous aide", pour invoquer l’aide divine dans la lutte contre le fléau de la peste.
On s’exclamait également "À tes souhaits" pour souhaiter au malade de pouvoir réaliser ses vœux les plus chers avant de mourir. Cela dit, cette histoire pourrait bien n’être qu’une légende, car elle n’est relatée pour la première fois que 700 ans après l’épisode de peste, et parce que l’éternuement n’a rien à voir avec cette maladie. D’autres superstitions continuent en outre d’être associées à l’éternuement : si la personne qui éternue se trouve à votre droite, le présage est positif, et inversement si la personne se trouve à votre gauche. Éternuer en se
levant le matin est également considéré comme de mauvais augure.
Garder son âme à l’intérieur
La tête a longtemps été considérée comme le siège de l’âme. L’éternuement constitue donc un risque de l’expulser involontairement hors de soi. C’est pourquoi l’expression "à vos souhaits", qui permettait de conjurer le sort, serait associée au réflexe de placer sa main devant son visage lorsque l’on éternue, afin de retenir l’âme à l’intérieur du corps.
Aujourd’hui, ce geste a pris une tout autre justification, aux fondements bien plus médicaux.
L’éternuement, un phénomène interprété par bien des peuples
Recourir à une formule de politesse lors d’un éternuement est une pratique très répandue. Si en France la formule consacrée est "à vos souhaits", on retrouve son équivalent dans de nombreux pays.
En Espagne par exemple, on réagit avec l’exclamation "¡Jésus !", qui rappelle le "que Dieu te bénisse" du Moyen Âge.
Les Portugais répondent également "Deus te salve" ("Que Dieu te
sauve") ou "Santinho" ("Petit saint"). Même chose en Islande, où "Gud hjalpi Ther" signifie "Dieu vous aide".
Même si l’origine précise de l’expression "à vos souhaits" reste difficile à cerner, le caractère très répandu de la formule de politesse lors d’un éternuement laisse à penser que cette pratique remonte à des temps particulièrement lointains...
16 commentaires -
Par Liviaaugustae le 20 Août 2024 à 13:50
Après une mise à jour, j’ai été en panne d’ordi, impossible d’ouvrir
certains de mes dossiers, heureusement mon fils m’a dépanné...
Galigae (souliers) des soldats romains….
(image pixabay)
« Sutor, ne supra crepidam »...
(Pline l’Ancien)
(« Cordonnier, ne juge pas plus haut que ta chaussure »)…Savoir s’en tenir à ses compétences, est un adage antique qui,
visiblement, fait largement défaut à notre monde d’aujourd’hui
14 commentaires -
Par Liviaaugustae le 28 Juin 2024 à 00:14
Je vous propose aujourd’hui un livre que je viens de terminer, une lecture que j’ai énormément appréciée, j’aime cet écrivain dont j’ai déjà lu pas mal d’œuvres avec toujours beaucoup de plaisir.
Livia
Londres, 1950. Antonia et Conrad Fleming donnent un dîner pour les fiançailles de leur fils Julian, chez eux, dans le quartier chic de Campden Hill Square.
Derrière les apparences policées d'une soirée mondaine, Antonia mesure, à quarante-trois ans, l'échec de son propre mariage.
Londres, 1942. Mrs Fleming retrouve son époux pendant une permission.
Saint-Tropez, 1937. Écourtant ses vacances en famille, Conrad s'échappe pour retrouver sa maîtresse.
Paris, 1927. Antonia, dès sa lune de miel, commence à deviner l'emprise étouffante et sarcastique qu'exercera sur elle son mari.
Sussex, 1926. À dix-neuf ans, Antonia, pour échapper à la jalousie de sa mère et à la passivité de son père, n'a qu'une hâte : se marier...
La Longue-vue, si singulier par sa facture, possède le charme de ces œuvres où l'on voit une vie entière se déployer. On retrouve toute la virtuosité d'Elizabeth Jane Howard
dans ce qui n'est que son deuxième roman, sur les illusions perdues d'une femme observant à la longue-vue sa vie écoulée.
Quelques extraits :
« On pense à l’âge des autres, en général et dans le détail : qui est plus vieux qu’il n’en a l’air ; qui n’a que vingt-deux ans ; qui paraît en pleine forme pour ses quarante-trois ans.
Mais le vieillissement de soi – le raidissement du corps et l’avachissement de l’esprit ; la liste en deux colonnes, de ce que l’on peut faire ou ne peut plus faire, dire ou penser – l’accumulation d’expérience et d’habitudes : tout cela était si progressif et il existait tant d’images mouvantes de soi-même qu’elles ne semblaient pas (et n’étaient pas) bien différentes les unes des autres, jusqu’au jour où un événement quelconque nous obligeait à en assumer la collection tout entière… »
« Tout deux supportaient la radio avec une indifférence impartiale : éclats de rires préfabriqués – déplorables nouvelles – pièces de théâtres incompréhensibles – chansons d’amour – plaisanterie – musiques de génériques orchestrées – fièvre par procuration d’un match de foot ou d’une course - ton plus apaisant d’une discussion à cœur ouvert sur les silos, la santé publique ou les couveuses de poussins… leur traits ne bougeaient pas d’un muscle ; de toutes les informations que chacun avait dû absorber, il ne ressortait pas la moindre miette, pas la moindre influence sur leur vie. »
« Les premiers instants de la matinée étaient les pires : les épouvantables minutes de demi-conscience, quand le retour au présent – se réveiller et retrouver la réalité – déchirait le voile du sommeil ; quand une moitié de son esprit ne désirait que sombrer dans l’oubli et les illusions qui l’accompagnent, tandis que l’autre luttait pour s’éveiller complètement au monde. »
« Ma chère, le monde continuera sa rotation quoi qu’on fasse. Il a son programme. Nous n’y pouvons rien… Cesse de croire » que tu y peux quelque chose. Cela n’a rien à voir avec toi. Même indirectement tu n’y est pour rien. - Je me battrait par haine, parce que je le veux – pas parce que je crois que j’aurai pu empêcher la guerre. »
8 commentaires -
Par Liviaaugustae le 26 Juin 2024 à 00:04
-
Vendre la peau de l'ours (avant de l'avoir tué)
Disposer d'une chose que l'on ne possède pas encore.
N'est-ce pas ce que font tous les politicards en ce moment de pré élection ?
Maman ourse et ses petits...
(image wikipédia)
Cette expression provient d'un proverbe ancien : "il ne fault marchander la peau de l'ours devant que la beste soit morte". Elle signifie qu'il ne faut pas considérer comme acquis un avantage ou une chose avant d'être sûr de pouvoir en disposer.
10 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique
-