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    Notre Hexagone...

     

    Carte géographique ancienne de la France

     

    (image Wikipédia)

     

     

     

    Pourquoi surnomme-t-on un pays ?

     

    Un État va être surnommé pour plusieurs raisons. La première raison naît d’une profonde affection que l’on porte pour ce pays. La deuxième raison part d’un événement qui a marqué puissamment ce pays. La troisième raison est issue d’une célébrité qui désigne allégoriquement ce pays par une de ses spécificités. Une désignation qui finit par rester dans les mémoires. La quatrième raison résulte de différents milieux tels que le droit, l’économie, l’environnement, l’armée, la population, la culture, la civilisation, l’histoire, la géographie, l’espace, etc. On retient in fine que généralement, les surnoms proviennent des agglomérations urbaines qui se répandent de bouche à oreille et finissent par intégrer le langage de chacun.

     

    Quels sont les surnoms les plus courants qu’on attribue à la France ?

     

    Comme susmentionné, la France comme bon nombre de pays possède des surnoms. Les plus connus utilisés dans le langage courant et même à l’écrit sont les suivants :

     

    1. Marianne

     

    Elle est une représentation allégorique de la France en tant que mère patrie. Elle symbolise la combativité, la fierté, la nourricière et la mère protectrice. Marianne incarne des valeurs républicaines “Liberté, Égalité, Fraternité”. En effet, ce nom a été repris par plusieurs écrivains et écrivaines dont l’une en a fait un très grand titre pour son livre intitulé : Marianne face aux faussaires. Ce livre parut en 2022 aux éditions Albin Michel provient du fruit de l’auteure Fatou Diome. Selon le site la Toupie, ce nom authentifié autour des années 2000 est né d’un congrès de Puylaurens, dans le Tarn en 1989. Et la paternité fut attribuée à Guillaume Lavabre de Puylaurens, auteur de la chanson révolutionnaire à l’avènement de la République, “la Garisou de Mariano” et qui se traduit “la guérison de Marianne”. Elle fait référence aux femmes et filles du peuple qui portaient ce nom et exerçaient en tant que servantes chez les nobles. Ce nom (Marianne) est attribué à la République française suite à un consensus entre les révolutionnaires républicains de l’époque et les aristocrates qui trouvaient d’ailleurs que ce nom était un prénom méprisable et péjoratif.

     

    Pays des lumières

     

    Si La France est surnommée “Pays des lumières”, c’est en raison de sa participation au mouvement philosophique, littéraire et culturel bourgeois qui a eu lieu entre 1715 et 1789. Un mouvement bien à l’origine de la révolution française du 14 juillet 1789. Toutefois, la France n’est pas la seule instigatrice de ce mouvement. Il est d’ailleurs considéré comme un mouvement européen et non français. Désigner la France comme pays de lumière, c’est écarter volontairement tous ces Européens qui ont contribué à promouvoir le rationalisme, l’individualisme, le libéralisme contre l'obscurantisme et les superstitions de l'Église et bien évidemment contre l’arbitraire des rois et des nobles.

     

    (J'ai la désagréable impression qu'aujourd'hui les lumières sont éteintes ! Livia)

     

    3. Fille aînée de l’Église Catholique

     

    Ce surnom vient pointer du doigt l’excellente relation entre la France et l'Eglise Catholique d’antan. D’ailleurs, suite à l’invasion romaine avant et après notre ère, la France s’est démarquée des autres territoires européens dans l’acceptation du catholicisme et du Dieu Romain. Tous les rois ainsi que les dauphins français ont généralement obtenu l’accord et la bénédiction de l’Église catholique avant la prise de la fonction. (Là aussi comme il n'y a plus d'église, de qui est-elle la fille ??? Livia)

     

    4. Pays des droits de l’Homme

     

    Ce surnom est très utilisé et très présent dans certains livres. Ce surnom fait référence à la Déclaration Universelle des droits de l’Homme et du Citoyens de 1789 à la suite des événements du 14 juillet 1789. À noter que cette déclaration a inspiré un ensemble de mouvement ainsi que la Déclaration Universelle des droits de l’Homme adoptée par l'ONU en 1948. (La ces droits là marchent à fond la caisse, surtout pour les nouveaux venus ! Livia)

     

    5. Le Pays de la Baguette

     

    Si la France est connue pour sa belle tour Eiffel sise à Paris, elle est aussi connue pour son histoire culinaire, gastronomique et en occurrence les baguettes de pain. En désignant ainsi la France, on met particulièrement en relief le grand amour qui existe entre les Français et les Françaises d’avec la baguette de pain. Mais, de manière générale, on désigne en tout le patrimoine culinaire français.

     

    6. La métropole

     

    Un surnom attribué à la France est très utilisé sur les DOM - TOM en occurrence la Réunion. Ce surnom est très présent même dans les manuels scolaires et autres documents académiques. Il fait référence aux nombreux métros de la ville de Paris et globalement à la ville de Paris.

     

    7. L’hexagone

     

    Nous le savons tous, du moins, pour ceux qui l'ont déjà vu, la carte de la France a une forme hexagonale. On surnomme la France en raison de la forme hexagonale de sa carte. Raison pour laquelle, dans certains livres, on peut lire “le territoire hexagonal…” pour désigner la France.

     

    8. La Gaule

     

    Ce surnom fait référence à une légende urbaine qui stipule que la France a été habitée par les Gaulois. Alors que la Gaule ne désigne pas les Gaulois, mais l’activité des peuples Celtes présents sur le territoire français. Utilisé dans plusieurs manuels historiques, il devient l’un des surnoms de la France le plus utilisé

     



     

    Quels sont les autres surnoms de la France ?

     

    Plusieurs surnoms désignent la France ou une partie de la France. C’est le cas des DOM-TOM qui désignent les territoires ultramarins de la France. On a aussi la France de l’intérieur qui était très utilisée entre 1870 et 1918 pour désigner la France en excluant l’Alsace et la Moselle. Le Pays des 400 fromages utilisé pour désigner également la France et son patrimoine fromager très riche et très diversifié. Enfin vous avez Francie, La Province et la France Continentale.

     


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    Au cours d'une lecture j'ai découvert comment les moines ont codifié la lecture d'un document, sans eux nous ne pourrions rien lire, car au début il n'y avait pas d'espace entre les mots pas plus d'ailleurs que de ponctuation.

     

     

     

    On ne se rend pas très bien compte de tout ce que l'on doit à l'église et en particulier aux moines qui ne cessèrent de recopier et traduire tous les écrits des antiques, en y incluant des espaces et des signes... afin que nous puissions mieux lire aujourd'hui, sans les moines il n'y aurait pas de lecture !

     

    Et dans la foulée ils inventèrent aussi les marques pages qui nous sont si utiles pour retrouver la page où nous nous étions arrêté !

     

    La culture occidentale leur doit beaucoup.

     

    C'est pour cela qu'il faut lutter pour sauver notre culture la destruction massive entreprise aujourd'hui !
    Livia

     

     

    Extrait des très riches heures du Duc de Berry

     

    (image wikipédia)

     

     

     

    L'espace entre les mots d'un texte écrit. Ce n’est qu’au VIIe siècle qu’est apparu ce signe invisible, dans le silence des monastères irlandais. Retour sur l’importance capitale de cette marque de l’invisible.

     

    Il est là, mais on ne le voit pas. L’espace entre les mots ne va pas de soi : qui aurait cru qu’il fallait l’inventer ? Si les premières traces écrites ont plus de 5.000 ans et nous parviennent du berceau de l’humanité, en Mésopotamie, l’écriture est une langue née plusieurs fois pour parvenir à transcrire à l’écrit l’oralité sur la glaise, la pierre, le parchemin ou le papier. Et si l’écriture n’a pas toujours existé, la ponctuation, quant à elle, s’est fait — longtemps — attendre, et la césure entre les mots a été progressive.

     

    Dans les manuscrits antiques, grecs ou latins, c’est ainsi la scriptio continua, l’écriture continue, qui domine : l’œil glisse le long de pavés opaques de lettres accolées les unes aux autres, organisés en paragraphes uniformes et rectangulaires. La lecture, alors, n’est réservée qu’à une poignée d’élus et la grande majorité de la population européenne est analphabète. Le grec et le latin ont un temps tenté l’emploi du point médian, sans, pourtant, que son usage ne persiste. Le texte, ainsi, ne délivre son sens que lors de la lecture à voix haute, tenant de son lecteur une tentative de ponctuation.

     

    Les prémices de l’écriture moderne

     

    Ce n’est qu’au VIIe siècle que des moines d'Irlande, habitués à l’alphabet du vieil irlandais, forme ancienne de la langue moderne, peinant à déchiffrer les textes latins, tentent d’en réformer la graphie. Ils commencent à séparer les mots les uns des autres grâce à l’usage de l’espace que l’on connaît aujourd’hui. C’est aussi à ce moment-là que s’amorce une ébauche de ponctuation, comme la virgule qui n’est alors qu’une barre oblique, ou les prémices du point d’interrogation. C’est ainsi qu’apparaît le pied-de-mouche, cette sorte de «P» inversé [ ¶ ], qui vient d’un «C» barré deux fois, comme abréviation du mot capitulum, chapitre, et qui indique la fin d’un paragraphe. L’usage se borne toutefois au monde celtique et anglo-saxon, puisqu’il faut attendre le règne de Charlemagne à la fin du VIIIe siècle pour qu’une réforme de la grammaire impose ses règles à l’écriture. La séparation des mots est encore balbutiante et les intervalles entre ceux-ci demeurent aléatoires jusqu’au XIIe siècle. C’est alors que les mots se distinguent enfin clairement les uns des autres pour lever les ambiguïtés d’interprétation, comme dans l’exemple célèbre du Godisnowhere, qui peut aussi bien se lire God is now here (Dieu est ici, maintenant), que God is nowhere (Dieu n’est nulle part).

     

    C’est avec l’espace qu’apparaît une nouvelle pratique : la lecture silencieuse, tandis que jusqu’alors, les textes étaient destinés à être proclamés. On en trouve une trace lointaine dans les Confessions de saint Augustin, tout étonné de découvrir Ambroise de Milan lire un texte sans remuer les lèvres : «Quand il lisait, ses yeux parcouraient la page et son cœur examinait la signification, mais sa voix restait muette et sa langue immobile. […] Souvent, lorsque nous venions lui rendre visite, nous le trouvions occupé à lire ainsi en silence, car il ne lisait jamais à haute voix». Le rapport au texte, dès lors, change pour entrer dans l’intimité du «moi» : le lecteur peut désormais lire seul, pour son instruction, puis pour son plaisir, tandis que naît la littérature. Quatorze siècles plus tard, sourions en remerciant ces bienheureux moines irlandais à qui l’on doit, dans ce monde, un peu de silence et de répit.

     

    Morgane Afif

     



     

    Et dans la foulée ils inventèrent aussi le marque page.

     

     

    Un marque page pour de ne pas perdre le fil de la lecture...

     

    (image pixabay)

     

    L’évolution des manuscrits écrits, en particulier des codex, est étroitement liée au développement des marque-pages. L’étude de l’histoire de leur invention a mis en lumière le rôle central joué par les monastères dans leur développement et leur diffusion.

     

    Des recherches récentes ont montré que le plus ancien marque-page conservé de nos jours date du VIe siècle apr. J. C.Découvert sous les ruines du monastère Apa Jeremiah (Saint Jérémie), à Sakkara, en Égypte, il laisse à penser que les premiers marque-pages auraient été inventés précisément par des moines.

     

    Ce signet du VIe siècle se compose d’une lanière en cuir doublé de vélin sur le revers et attaché à la couverture d’un codex copte (Codex A, MS 813, Chester Beatty Library, Dublin). Tout au long de l’époque médiévale, les marque-pages étaient généralement fabriqués d’une petite bande en parchemin, ou d’un morceau d’une cordelette, et attachés au bord de la page comme dans les Bibles contemporaines. Les marque-pages détachés sont apparus des siècles plus tard, dans les années 1850.

     

    Ces marque-pages se seraient donc diffusés au Moyen-Âge, grâce aux moines. Dans les enceintes de leurs monastères, ces religieux consacraient leur vie à la prière, mais aussi à la transcription méticuleuse et à la conservation de textes inestimables. Alors qu’ils copiaient et étudiaient ces textes, ils ont été confrontés à la nécessité de parcourir efficacement de longs volumes et revenir facilement à des sections spécifiques, ce qui a déterminé la naissance des marque-pages.

     

    Un héritage durable

     

    L’utilité pragmatique de ces signets pour lire et parcourir les manuscrits de leurs vastes collections s’est renforcée également grâce aux pratiques religieuses de la vie monastique. En effet,la lecture régulière des Saintes Écritures et de l’Office divin, à des horaires précis et avec des textes spécifiques, nécessitait des moyens efficaces pour marquer et reprendre facilement la lecture à des endroits déterminés.

     

    La création des marque-pages témoigne de l’habileté et de l’ingéniosité des moines érudits du Moyen-Âge. L’héritage durable de ces humbles mais essentiels outils au cours des siècles a façonné l’histoire littéraire, et les marque-pages continuent d’être des compagnons indispensables des lecteurs contemporains.

     

    Daniel Esparza

     

     

     


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    Connue sous le nom de "gâteau de Nagasaki", cette confiserie traditionnelle n'est pas du tout japonaise à l'origine. Elle a été exportée au Japon par les missionnaires jésuites.

     

    Qui aurait pensé que le kasutera, la fameuse confiserie traditionnelle japonaise n’est pas japonaise à l’origine ? Tout comme le tempura, il a été introduit au Japon par des missionnaires ibériques jésuites dans la seconde moitié du XVIe siècle.

     

    Le kasutera s’est développé au Japon pendant la période Azuchi-Momoyama (1574-1600), époque d’unification politique sous le règne du daimyo Oda Nobunaga, qui était fasciné par le christianisme. Et bien qu’il ne se soit jamais converti, il a permis aux Jésuites de prêcher librement dans son domaine.

     

    Missionnaires et commerçants portugais

     

    Le Portugal et le Japon ont commencé de commercer en 1543. Cette première période commerciale est souvent appelée la période Nanban, au cours de laquelle le port de Nagasaki, grâce à l’initiative du célèbre jésuite Gaspar Vilela et du daimyo japonais (seigneur féodal) Omura Sumitada (qui s’était converti au christianisme), a été cédé à la Compagnie de Jésus. Seul port japonais ouvert au commerce extérieur, Nagasaki devint ainsi le centre du catholicisme japonais. Et c’est ainsi que les gâteaux castillans furent connus sous le nom de gâteaux de Nagasaki, nom souvent utilisé pour désigner les kasutera.

     

    En effet, en passant par Nagasaki, les Portugais et les Espagnols ont introduit dans le pays les fusils, le tabac, les citrouilles et aussi les kasutera. Le succès de ces derniers s’explique par le fait qu’ils pouvaient être stockés longtemps, caractéristique indispensable pour les marins qui voyageaient pendant des mois.

     

    Castella ou le pain espagnol

     

    Mais d’où vient le mot kasutera ? Il s’agit de la dérivation phonétique du mot portugais castella, qui est encore une autre dérivation phonétique du mot espagnol castillan. Le nom complet portugais du kasutera est bolo de castella, qui se traduit simplement par le gâteau de Castille. En Italie et en France, la confiserie est connue sous le nom de pain espagnol.

     

    Daniel Esparza

     

     

     

    C'est peut-être parce que les japonais ont adopté des recettes européennes, que l'on dit aujourd'hui que c'est chez eux que l'on trouve une des meilleures tables ???

     

    Si le cœur vous en dit je vous offre la recette de ce Kasutera, je ne l'ai pas essayée, mais d'aucun disent que c'est un gâteau délicieux !

     

     

     

    Le Kasutera

     

     

     

     

     

    Ingrédients :

     

    • Farine 100 g

    • Sucre en poudre 150 g

    • Sucre cristal 10 g

    • Œuf(s) 3

    • Miel 2 c. à soupe

    • Huile de tournesol

       

     

    Séparez les blancs des jaunes d'œufs

    Faites fondre le miel dans 2 c. à soupe d'eau chaude.

    Chemisez de papier sulfurisé un moule carré.

    Saupoudrez le sucre cristal dans le fond du moule.

    Préchauffez le four à 160°C.

    Montez les blancs en neige bien ferme avec un batteur électrique.

    Ajoutez le sucre en poudre en trois fois, tout en continuant de battre.

    Ajoutez délicatement les jaunes d'œuf un à un, en mélangeant bien. Ajoutez le miel et mélangez bien à nouveau.

    Versez la farine en une fois et remuez délicatement.

    Passez la pâte au chinois.

    Versez la pâte dans le moule.

    Enfournez pendant environ 40 minutes, en vérifiant la cuisson.

    Laissez tiédir le gâteau à la sortie du four.

    Quand le gâteau a légèrement refroidi, recouvrez-le avec une feuille de papier cuisson et retournez-le pour le placer dans un plat de service.

    Retirez le papier cuisson, découpez en parts égales et servez tiède ou froid.

     

    Bon appétit !

     

     

     


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    C'est au cours d'une lecture que j'ai découvert ces petites précisions concernant ces trois monuments de France, monuments appréciés de part le monde.

     

    Si je savais que toutes les routes de France démarraient du parvis de Notre-Dame de Paris, j'ignorais par contre que la tour Eiffel rétrécissait en hiver et que l'arc de triomphe avait été bâti au détriment d'un éléphant monumental prévu sous Louis XV !

     

    Livia

     

     

     

    L'Arc de triomphe

     

    Star des cérémonies officielles, l’arc qui abrite le tombeau du Soldat inconnu devait à l’origine être… un éléphant! Quand le projet a été lancé, en 1758, pour célébrer Louis XV, le pachyderme était un symbole de puissance et de royauté. Son ventre devait accueillir une salle de spectacle, ses oreilles diffuser la musique d’un orchestre installé dans la tête et sa trompe faire office de fontaine. Le lourd projet traîna tant et si bien qu’en 1805, quand Napoléon voulut un arc de triomphe pour célébrer la victoire d’Austerlitz, il a été décidé de reléguer l’éléphant, repensé en simple fontaine, place de la Bastille et d’ériger l’arc place de l’Étoile. Ce dernier sera inauguré en 1836, tandis que l’éléphant-fontaine, resté à l’état de maquette, sera remplacé par la colonne de Juillet, construite à partir de 1835.

     

     

     

    La tour Eiffel rétrécie en hiver

     

    Dominant Paris, symbole de la France dans le monde entier depuis son inauguration le 31 mars 1889, la Dame de fer affiche fièrement sa taille mannequin: 330 m sous la toise. Du moins, officiellement. Car en réalité, si le poids de la belle n’a pas varié au fil des ans (10 100 tonnes), sa taille, elle, fluctue selon les saisons. Elle perd de 8 à 10 cm en hiver et grandit d’autant en été. Au cours d’une même année, sa hauteur peut donc varier d’environ 20 cm. Et ce, en raison d’un phénomène de contraction thermique dû à sa structure métallique_: le fer puddlé dont elle est habillée se rétracte quand les températures descendent sous zéro et se dilate au-dessus de 30 °C. Ce phénomène physique joue aussi sur son inclinaison: quand le soleil tape, sa face exposée aux rayons se dilate davantage, faisant pencher la tour Eiffel jusqu’à 18 cm pour, dit-on, "fuir le soleil"!

     

     

     

    Tous les chemins partent de Notre-Dame

     

    Ce monument emblématique millénaire, source de tant d’inspiration artistique, reprend peu à peu, vie après le terrible incendie de 2019. Il se pose comme l’inverse de Rome vers laquelle tous les chemins mènent. Depuis 1769, sur le parvis de la cathédrale figure le point zéro des routes de France au départ de la capitale, qui sert à mesurer toutes les distances depuis celle-ci. Une pierre ancrée depuis 1924 en témoigne. Elle est installée là où, avant, se trouvait l’échelle de justice: un poteau devant lequel les condamnés s’agenouillaient pour faire amende honorable.

     

     

     


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    Clair Cline et son violon au stalag

     

    (image internet)

     

    J'ai lu cette belle histoire dans les infos de Radio Classique :

     

    Un violon, fabriqué en 1944 par un pilote de chasse américain détenu dans un camp de concentration en Allemagne, sera bientôt exposé dans le nouveau pavillon de la Libération du Musée national de la Seconde Guerre mondiale à la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis.

     

    En février 1944, un avion bombardier B-24 est abattu aux Pays-Bas. Le jeune pilote de chasse, un Américain, Clair Cline, est fait prisonnier et transféré au Stalag Luf I, un camp du nord de l’Allemagne réservé aux officiers anglais et américains.

     

    Dans le Guidepost Magazine en 1997, Clair Cline a raconté que, Convention de Genève oblige, les officiers-prisonniers étaient exemptés de travaux forcés. Pour tromper l’ennui et supporter les conditions de vies épouvantables, chacun s’occupe comme il peut. Le pilote américain se met alors à sculpter des reproductions d’avions mais ce violoniste amateur se lance rapidement le défi de fabriquer son propre instrument avec les moyens du bord.

     

    Un violon fabriqué avec les lattes des couchettes des prisonniers

     

    Il récupère des morceaux de bois issus des lattes des couchettes des prisonniers et de la colle présente sous les chaises du réfectoire. Il recycle des boyaux de chats donnés par un gardien compatissant et avec un simple canif, le lieutenant Cline, en quelques coup fabrique son violon.

     

    L’ancien pilote a même pu en jouer à l’occasion du réveillon de Noël 1944 organisé par ses co-détenus. Libéré en mai 1945, Clair Cline emporta avec lui son instrument qui fut présenté à travers les Etats-Unis dans plusieurs expositions consacrées à la vie quotidienne des prisonniers de guerre. Surnommé « The Prison Camp Violin », l’instrument fut même joué en 1995 par Glenn Dicterow, violon solo du Philharmonique de New York, lors d’une cérémonie militaire.

     

    Après la guerre, à son retour à Tacoma, dans l’état de Washington, Clair Cline quitte l’armée et reprend une activité d’ébéniste. Décédé en 2010, il a transmis à sa descendance sa passion pour la musique. Son fils aîné Roger a été violoncelliste avec l’Orchestre Symphonique d’Arkansas et deux de ses petits-enfants jouent pour le National Symphony Orchestra (NSO) et l'Orchestre Symphonique de Chicago. (CSO).

     

    Philippe Gault

     


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