• Billet.

     

     

     

     

     

     

     

     

    DESTIN !

     

    L’ESPRIT DES MOTS…

     

    Il faut imaginer Sisyphe heureux : Camus n’aurait plus besoin d’imaginer aujourd’hui, Sisyphe heureux s’est fait connaître – c’est le candidat socialiste.

    C’est lui qui veut « changer le destin » de la France, comme on change la roue d’une automobile, avec cette infatuation dans le néant qui lui tient lieu d’autorité. Ce serait fascinant si ce n’était tellement ennuyeux.

    On a comparé son mentor, feu le président à la rose, à un personnage de bande dessiné : avec lui on passerait du personnage à l’hologramme, il décourage jusqu’à la caricature. Il décourage parce qu’il sidère, et cette sidération tient à la distance que l’on ressent entre lui et les mots dont il use avec une aisance si péremptoire –destin, par exemple- ; mais dans le monde des hologrammes, rien ne pèse, tout est possible parce que rien n’est réel.

    Cette lugubre impression d’apesanteur qui accompagne ce président virtuel, cette langue de bois qu’on pourrait dire parfaite, tant elle ne dit rien en parlant de tout, et qui ne retrouve un semblant d’accent humain que dans l’injure et les accents d’hystérie de ses tricoteuses, partisanes ou supplétives, est-ce cela désormais la norme, et faut-il être à ce point en dehors de la réalité pour se targuer d’être un « homme normal » ? « Le combat politique est un combat sans fin, se réjouit notre Sisyphe, et moi, je suis un combattant ». Battant vraiment ?

    Philippe BARTHELET

     

    Extrait de : Valeurs Actuelles (L’esprit des mots)

     

    SISYPHE : (en grec Sisuphos) Fondateur mythique de Corinthe, fils d’Eole, père lui-même de Glaucos.

    Renommé pour sa ruse, il passe parfois pour le père d’Ulysse.

    Aux Enfers, il est condamné à rouler éternellement un rocher sur une pente ; parvenu au sommet, le rocher retombe et il doit recommencer sans fin.

    Sur les raisons de ce châtiment, il existe plusieurs versions.

    Sisyphe avait enchaîné Thanatos (la Mort) venu pour l’accompagner aux Enfers, ou il avait trompé Hadès et était revenu à la vie, ou encore il avait dénoncé Zeus dans une de ses aventures amoureuses.

    Extrait de : ROBERT, Dictionnaire des noms propres

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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